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Article de Wilfried Lignier, Fabienne Montmasson Michel, Julien Vitores, et al.et al.
Paru dans la revue Revue française de pédagogie, n° 217, 2022/4, pp. 5-77.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Sociologie, Éducation, Socialisation, École, Enfant, Activité, Lecture, Livre pour enfant, Enseignement, Pédagogie
Il y a 50 ans, Jean-Claude Chamboredon publiait avec Jean Prévot « Le “métier d’enfant” », article séminal suivi d’autres publications sur la petite enfance et, au-delà, sur la socialisation selon les âges de la vie. Les articles du dossier mobilisent des concepts, des problématiques et des manières de faire qui s’en inspirent et visent à les actualiser. Ils s’intéressent aux définitions sociales de l’enfance à la crèche ou au début de la scolarité, dans les pratiques socialisatrices des adultes (parents ou enseignants) ainsi qu’aux inégalités sociales dans l’usage des institutions scolaires et l’appropriation des normes pédagogiques et culturelles en vigueur dans ces dernières. Chacun des articles prolonge des aspects esquissés ou négligés dans « Le “métier d’enfant” » et d’autres textes de Chamboredon : les relations entre pairs, les socialisations dans les familles, le rapport à la nature dans l’enfance, la création d’instruments de socialisation, etc. Le dossier comprend en outre un texte inédit de Chamboredon sur la socialisation dans les collèges privés, lorsque l’accès à l’enseignement secondaire a été généralisé. L’auteur y discute les angles morts des théories critiques de l’École inspirées d’Althusser, Bourdieu ou Foucault, en pointant les écueils d’une focalisation sur le contrôle social au détriment des enjeux de transmission.
Paru dans la revue Empan, n° 127, septembre 2022, pp. 162-174.
Mots clés : Ecole-Enseignement, École maternelle, Socialisation, Famille, Relation équipe éducative-famille, Écrit
Depuis les années 1990, un dispositif à visée collaborative de mise en circulation régulière de cahiers de vie entre école maternelle et familles s’est progressivement généralisé. Nous examinons la manière dont les contenus des cahiers donnent à voir aux parents les dispositions scolaires requises à l’école maternelle. Des traces de la vie de l’enfant constituées à l’école en objets d’étude sont analysées pour leurs contenus récurrents et leurs variations selon la composition sociale du public auquel ils sont adressés ainsi que pour leurs interprétations par les familles.
Porter un discours sur un objet ou sur quelqu’un, c’est, dit Bourdieu, s’approprier le "pouvoir constituant du langage". La remise en question du siège de la parole est alors une remise en question des relations de pouvoir établies et l’ouverture d’une lutte pour l’imposition de catégories d’analyse légitimes. Lorsque des adultes parlent de la classe, ils imposent une façon de la concevoir, de l’interpréter. Mais que se passe-t-il quand les enfants prennent la parole sur la classe ? Comment en perçoivent-ils les différents acteurs et situations, et avec quelles conséquences ? Quelles nouvelles perspectives émergent de leurs discours ?
Paru dans la revue Agora, n° 81, janvier-avril 2019, pp. 7-26.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Étudiant, Université, Intégration, Socialisation, Réussite scolaire
La socialisation au milieu universitaire constitue un enjeu à la fois pour les étudiants qui sortent de l’enseignement secondaire et pour les établissements soucieux du bien-être et de la réussite des étudiants qu’ils accueillent. Cet article propose une (re)définition du concept d’intégration sociale appliqué à la population étudiante, et en étudie les conditions et les effets pour des étudiants de premier cycle universitaire. Les analyses révèlent que de nombreux facteurs interviennent dans l’explication des différences d’intégration entre étudiants, et qu’une socialisation réussie constitue un gage supplémentaire d’une plus grande réussite académique pour certains étudiants.
Nous naissons naturellement agressifs car il n’est nul besoin de nous apprendre à nous mettre en colère : la morphologie de cette émotion primaire est d’ailleurs déjà présente chez le foetus de 25 semaines. Il appartient à notre entourage de décourager l’agression physique et de promouvoir les alternatives pacifiques. Si l’éducation est défaillante, le contrôle des émotions négatives s’organise difficilement. Or l’environnement social offre de nombreuses occasions d’agresser sous des formes diverses, dont l’une consiste à nuire de façon continue à une personne choisie pour cible d’agression : il s’agit du harcèlement. On l’a reconnu récemment au niveau professionnel et il prend des formes particulièrement violentes à l’école, parmi lesquelles le cyberharcèlement. Il était urgent qu’Enfance explore, dans un numéro thématique, les origines, les formes et les effets du harcèlement scolaire. Dans cet objectif, le professeur Roger Fontaine, coordinateur du numéro, a réuni les contributions complémentaires d’un expert international et de spécialistes de divers pays européens, y compris français, afin qu’en offrant leurs connaissances et les résultats de leurs travaux, ces auteurs contribuent à mieux prévenir le harcèlement et ses effets dévastateurs. Un numéro tout public, à destination des développementalistes, des professionnels de l’enfance et de l’adolescence… et des parents.
Les enfants sont souvent appréhendés comme un groupe social homogène et leurs conflits ordinaires sont peu étudiés. Une enquête ethnographique menée pendant un an dans une école ariégeoise auprès d’une classe de CM2 permet de porter un regard plus attentif aux conflits entre filles et à leur rôle au sein des pairs, en tenant compte de la structure des relations sociales. Dans ce travail, les modalités de conduite des conflits sont reliées aux modes de socialisation des enfants et à leurs ressources sociales, analysées à partir des pratiques corporelles (activités ludiques et apparence corporelle) développées en cour de récréation. Cette étude met plus particulièrement au jour le rôle des dispositions agonistiques au sein des rapports sociaux enfantins et dans le processus de hiérarchisation des filles.
La partie sociologique du programme de première ES est l’occasion d’aborder avec les élèves des exemples empiriques, qui les amènent à réfléchir sur des faits ou comportements sociaux en apparence « anodins », en réalité fondamentalement heuristiques. Le point de programme 3.2 concerne les formes variées de déviance produites dans le cadre des interactions. Cet article cherche à montrer en quoi l’analyse de la pratique du bodybuilding s’insère dans cette problématique et questionne la frontière entre normalité et déviance du corps, santé et maladie, rationnel et irrationnel. Cet exemple permet ainsi de renforcer les acquis des élèves sur le contrôle social (partie 3.1 du programme) et sur la socialisation de genre (partie 1.1 du programme).
Article de Bertrand Geay, Mathias Millet, Jean Claude Croizet, et al.et al.
Paru dans la revue Diversité, n° 183, janvier-mars 2016, pp. 5-164.
Mots clés : Ecole-Enseignement, École, École maternelle, Enquête, Sociologie, Socialisation, Acquisition des connaissances, Famille, Inégalité, Coéducation, Projet éducatif, Enseignant, Rôle, Relation équipe éducative-famille, Lecture, Écrit, Technologie de l'information et de la communication, Activité périscolaire, Jeu éducatif, Loisir, Pédagogie, Rennes