Article de Sandrine Lucas
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 40-46.
Mots clés : Travail social : Métiers, Éducateur de jeunes enfants, Créativité, Corps, Jeune enfant, Émotion, Affectivité, Formation professionnelle, Atelier, Éveil, Culture, Rencontre
La broyeuse économique voudrait nous faire accroire que la vie c’est froid comme un écran tactile. Que nos missions de travailleur·ses du médico-social seraient comptables. Foin de nos émotions, ça nous ferait perdre de l’argent. Nos émotions sont vivantes et partageables. Elles nourrissent nos pratiques des liens si on se donne la peine de leur redonner du temps conté (et pas compté) et de l’espace. Pousser les murs, c’est comme faire pousser des graines d’utopie.
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Article de Jean Jacques Joussellin
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 40-48.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Adolescent, Culture, Jeune, Repère, Environnement social
Loin d’un basculement dans la folie ou d’un embrigadement sectaire, le phénomène de radicalisation parle d’un processus intrapsychique et sociétal qui met en résonance une négation de l’Autre et une idéologie de l’effacement. Les discours radicaux sont aussi à entendre comme un processus de survie de jeunes à la recherche de repères.
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Article de Cloé Devlin
Paru dans la revue Empan, n° 111, septembre 2018, pp. 108-114.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, ASE, Protection de l'enfance, Majorité, Migration, Culture, Rite de passage, Preuve, Accompagnement, Jeune majeur
En France, les mineurs non accompagnés doivent multiplier les preuves de minorité pour être pris en charge à l’Aide sociale à l’enfance. Or, le concept de minorité a été construit autour de représentations de l’enfance en perpétuelle évolution. Face à celles-ci, les mineurs non accompagnés arrivent avec leurs propres points de vue autour de la signification de l’enfance et de l’âge adulte, tirés de leur culture d’origine et de leur parcours migratoire. Confrontés aux ambivalences du système de protection français, ils sont amenés à se repositionner sur l’échelle enfant-adulte et à donner un nouveau sens à leur minorité.
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Article de Didier Drieu, Nadia Lazli, Jalal Jerrar Oulidi
Paru dans la revue Empan, n° 104, décembre 2016, pp. 138-144.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Jeune en difficulté, Adolescent, Éducation, Transmission, Génération, École, Modèle, Enfant de migrant, Culture
L’acte de transmettre dans notre société face aux mouvements de vulnérabilité à l’adolescence soulève de nombreuses questions. S’il est indispensable dans les pratiques éducatives, encore faut-il que les adultes soient capables de faire référence pour la continuité psychique du jeune, dans ses investissements, ses idéaux et ses projets. Face aux mutations institutionnelles qui ont bouleversé les rapports aux soins et à l’éducatif, la disparition progressive du modèle patriarcal d’organisation sociale amène à penser comment la référence peut encore tisser une continuité cohérente pour les adolescents les plus vulnérables. La question se pose de manière cruciale pour les adolescents issus de l’immigration qui doivent conjuguer une continuité entre deux cultures.
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Article de Philippe Gaberan, Lin Grimaud, Rémy Puyuelo
Paru dans la revue Empan, n° 100, décembre 2015, pp. 11-167.
Mots clés : Travail social, DDASS, Mémoire, Réforme, Décentralisation, Solidarité, Transmission, Valeur sociale, Laïcité, Mythe, Génération, Don, Soin, Psychiatrie infantile, HISTOIRE, Témoignage, Pédagogie, Filiation, Parentalité, Psychanalyse, Culture, Traumatisme, Mort, Intergénérationnel, Parole, Formation professionnelle, Travailleur social, Altérité, Livre, Savoir, Héritage, Théâtre, Insertion sociale, Écriture, Migration, Scolarisation, Enseignement, Psychose
L’acte de transmettre ne se résume pas au seul processus de transmission. Il y a un au-delà à l’explicite des savoirs transmis, qui vient faire sens pour la personne qui les reçoit dès lors qu’elle est en capacité de se les approprier afin d’orienter sa trajectoire de vie. Transmettre ce n’est pas seulement instruire (donner des connaissances, former l’esprit et informer)… Transmettre c’est aussi éduquer (aider à développer des aptitudes, à s’inscrire dans une culture, à acquérir des usages). Dès lors, et parce que l’acte de transmettre participe de façon essentielle à la dynamique de construction du sujet, les sociétés contemporaines sont violemment confrontées aux « trous » générés par un travail de sape long et continu de la posture de l’adulte éducateur et de sa responsabilité. Les éruptions de violence, souvent commises par des individus fragilisés et abandonnés aux seuls discours des extrémismes, sont sans doute le symptôme d’un manque de figure d’autorité susceptible de produire l’étayage nécessaire au grandir ou se grandir. Reste alors à formuler les éléments de réponse pratiques à cette question : qu’est-ce que, au travers de l’acte de transmettre, l’adulte référent donne à saisir de lui-même qui permet à l’autre de se construire ? Et ce indépendamment du fait d’être d’accord ou non avec le contenu de la transmission…
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