PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
L’observation ethnographique d’entretiens enseignante-parents (n = 150), dans ces écoles du canton de Genève, renseigne sur les pratiques vernaculaires des enseignantes relevant d’une éducation des parents. Celle-ci, propice aux tâtonnements, se réalise toutefois de manière implicite et s’avère dotée de faibles ressources. Dans ce texte, nous analysons comment les enseignantes s’y prennent pour agir, quelles tactiques elles mettent en œuvre et quelles postures variées sont construites dans la relation de conseil aux parents. Il s’agit d’en montrer les effets sur la communication interindividuelle dans l’entretien et sur la réception variée des parents, laquelle tient à leurs propres attentes, à la situation scolaire de leur enfant, à leurs ressources pour faire face à ces difficultés, mais aussi aux capacités, elles-mêmes diverses, des enseignantes à agir avec tact sur un terrain éminemment sensible.
Il est difficile d'apprendre ce qu'est le respects aux enfants, car c'est une notion qui peut avoir deux sens très différents. Pris dans un sens très large, le respect désigne toute attitude morale vis-à-vis d'autrui. L'éducation au respect se confond alors avec l'éducation morale toute entière, faite de règles et de principes. Pris dans un sens plus précis, le respect est une forme d’admiration pour la valeur morale d'un acte accompli par autrui. ce respect là est plus rare et ne se commande pas. Comment, dès lors, apprendre aux jeunes enfants à admirer la valeur morale d'un acte ? Il faut savoir tisser de subtils liens entre émotions et réflexions.
Paru dans la revue Empan, n° 111, septembre 2018, pp. 94-99.
Mots clés : Enfance-Famille, Vulnérabilité, Maternage, Trouble du comportement, Professionnel de l'enfance, Éducation, Stimulation, Nourrisson, Jeune enfant, Précocité, Émotion, Psychologie du développement, Parentalité
D'une façon générale, les professionnel(le)s de la petite enfance constatent une augmentation des manifestations (voire difficultés) comportementales chez de jeunes enfants agités, énervés, au sommeil fragile, difficiles à canaliser du point de vue éducatif. Dans le même temps, nous observons, au sein de familles dites "ordinaires", c'est-à-dire sans psychopathologie parentale, des modifications dans les pratiques de maternage et d'éducation. La tendance est celle d'une grande stimulation des bébés de la part de parents, peut-être soucieux du bon développement et de la précocité des nourrissons, et sûrement très désireux de faire au mieux dans une relation source d'un grand plaisir auprès d'enfants fortement investis. Notre propos est de souligner que si l'excitation psychique est consubstantielle de la rencontre avec la vie, elle peut être source de vulnérabilités en lien avec des défauts de mise en place d'une fonction pare-excitante. Il semble que les parents soient soumis à des messages paradoxaux qui influent sur les modes de maternage.
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 188, avril 2018, pp. 42-53.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Accompagnement, Adulte en difficulté, Éducation, Relation enfant-parents, Animation, Atelier, Soutien à la parentalité
Les actions qui visent à accompagner les parents en difficulté dans leur rôle éducatif quotidien auprès de leurs enfants se sont multipliées ces dernières années. Ces animations, ateliers, dispositifs, services sont dits "de soutien à la parentalité" et il est sûr que vous en avez déjà parlé en équipe. Ces actions sont plébiscitées par les parents, répondent à un besoin sociétal... et il existe des fonds spécifiques de la branche Famille pour soutenir leur mise en oeuvre. Qu'est-ce qu'une action de soutien à la parentalité réfléchie et en adéquation avec les besoins du territoire ? Quelles actions est-il possible d'organiser ? Avec quels moyens et pour remplir quels objectifs ? Ces questions sont au coeur de ce dossier qui invite aussi à mieux comprendre ce qu'est la parentalité.
Article de Emile Courtois, Catherine Gueguen, Miriam Rasse, et al.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 312, décembre 2017, pp. 11-29.
Mots clés : Enfance-Famille, Professionnel de l'enfance, Jeune enfant, Émotion, Communication non-verbale, Développement, Cerveau, Souffrance psychique, Empathie, Médiation, Relation adulte-enfant, Pleurs, Son, Attachement, Stress, Apprentissage, Corps, Temps, Éducation, Pikler (Emmi), Loczy
Outil indispensable de communication pour les tout-petits, l'émotion doit être accueillie par les professionnels de la petite enfance. Comment se recentrer autour des émotions de l'enfant ? Quel comportement adopter face à elles ? Les neurosciences affectives nous montrent que la prise en compte des émotions peut avoir un impact sur le développement du cerveau. Pleurs, morsures et autres émois ne sont donc pas à traiter à la légère. L'approche piklérienne ou bien encore les systèmes dits "intégrés" nous offrent quelques réponses afin de prévenir la souffrance psychique du jeune enfant.