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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 61 à 70 sur un total de 765

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L’urbanisme transitoire : carewashing ou jeu de dupes dans la fabrique de la ville ? Le cas du tiers lieu Coco Velten à Marseille

Article de Sébastien Delfavero

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 56, 2022, pp. 112-126.

Mots clés : Travail social : Établissements, Lieu de vie, Économie sociale et solidaire, Urbanisme, Projet, Inclusion, Travail social, Marseille

La quête de sens est une motivation essentielle pour les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur. Ainsi, des acteurs de l’aménagement, de l’architecture ou du spectacle intègrent depuis quelques années l’économie sociale et solidaire. Ils fondent leur pratique sur des appels à projets et ils inventent des lieux hybrides qui associent mixité sociale et créativité.
Si ce type de management vise l’innovation, ces pratiques bouleversent l’intervention sociale : les modes de financement sollicités modifient profondément le rapport au temps et à l’action.
Partant de l’observation d’un tiers-lieu marseillais et de son environnement, cet article expose les tensions qui naissent des différences de pratiques et de cultures entre les porteurs d’un projet d’urbanisme transitoire et les structures sociales pérennes et plus traditionnelles qui l’environnent. Si la temporalité est pointée du doigt pour expliquer ces tensions, n’y aurait-il pas là l’expression d’un différend logique, qui engagerait la rationalité même du projet, interrogeant sa capacité à prendre réellement en compte les questions sociales auxquelles il prétend se confronter ?

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La (dé)formation en travail social. Construction identitaire et socialisation professionnelle en formations au travail social

Article de Nicolas Polo

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 56, 2022, pp. 59-70.

Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travail social, Identité professionnelle, Culture professionnelle, Socialisation, Étudiant

Les formations au travail social ont pour but de faire acquérir des savoir-faire et des connaissances spécifiques à l’exercice de ces métiers, mais en tant qu’intenses moments de socialisation secondaire, elles sont également à appréhender en termes de construction identitaire. Mais alors, quel est ce processus et comment opère-t-il ? Cet article, mêlant approche sociologique et expérience de formateur en travail social, s’attache à questionner trois aspects en particulier de ce phénomène : la formation comme processus de construction identitaire, les étapes de la socialisation professionnelle et enfin, le développement d’une culture professionnelle.

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Se former aux métiers du social par le jeu. Le jeu en formation de travailleur social comme outil d’émergence de compétences professionnelles

Article de Valérie Galantini

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 56, 2022, pp. 47-58.

Mots clés : Travail social : Formation, Jeu, Formation, Travail social, Coopération, Communication, Conflit, Formateur, Pédagogie

Jouer est inné mais n’est pas pour autant aisé pour des adultes en formation. Former, ce n’est pas seulement transmettre des connaissances d’un expert vers un apprenant mais c’est aussi créer des conditions pour que les apprenants progressent ensemble, entre eux, sous l’impulsion d’un formateur (apprentissage coopératif). Le jeu permet d’apprendre en éprouvant du plaisir : c’est par l’expérience et dans l’agir que se situe cet apprentissage. Le jeu est choisi dans l’idée de proposer des méthodologies alternatives à celles couramment utilisées. Il vient alors travailler la dynamique de groupe, l’esprit d’équipe et de coopération, en améliorant la communication professionnelle des étudiants. Jouer est un acte délibéré, choisi, qui inscrit la personne et son savoir au sein du corps social. Le jeu facilite ainsi la cohésion du groupe et permet de créer des liens. Il facilite le partage et permet de libérer la parole.

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Comment savoir ? Les rapports aux sciences sociales des étudiants en formation en travail social

Article de Renaud Cornand, Hajer Bettaieb

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 56, 2022, pp. 34-46.

Mots clés : Travail social : Formation, Étudiant, Travail social, Savoir, Sciences humaines et sociales

Cet article présente les résultats d’une recherche portant sur les rapports aux sciences sociales d’étudiants en formation de travail social. L’enquête s’est appuyée sur la mobilisation de deux types de matériaux empiriques : des observations réalisées dans le cadre d’enseignements en sciences sociales et des données issues d’un questionnaire distribué à des étudiants d’un institut de formation. Notre travail montre que ce qui fait prioritairement obstacle à l’accès aux savoirs produits par les sciences sociales n’est pas un quelconque désintérêt lié à l’incompréhension de l’utilité de ces savoirs, mais plutôt la difficulté à identifier où ces savoirs sont publiés, voire à distinguer clairement ce qu’est un savoir scientifique.

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Une redéfinition tâtonnante de la recherche au sein d’une école de travail social. Exploration des effets de la pluralité des rationalités en présence et de la socialisation professionnelle des chargés de recherche

Article de Maëlle Moalic

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 56, 2022, pp. 22-33.

Mots clés : Travail social : Formation, Organisme de formation, Travail social, Recherche, Modèle, Recherche-action, Management, Chercheur

Cet article s’efforce de caractériser et d’expliciter l’activité menée par un service recherche dans une école de formation aux métiers du social. Il s’agit d’identifier les facteurs explicatifs des oscillations observées entre logiques d’action et production de connaissances. La compréhension de démarches de recherche à distance d’un ethos de chercheur académique constitue un second objectif. La réinscription du service dans un univers institutionnel permet d’identifier des attentes plurielles et parfois contradictoires vis-à-vis de ce service. La manière dont les chargés de recherche endossent leur rôle de chercheurs dans cet espace contraint est en outre étroitement liée à leur « socialisation professionnelle ». Leurs dispositions les poussant moins à reproduire un schéma académique, ils proposent un modèle de production des savoirs original qui valorise leur socialisation professionnelle dans le secteur du travail social.

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Intervenants sociaux pour intervenants sociaux : la nécessité d’un espace de soutien transnational à l’intersection de crises multiples

Article de Berna Elias, Myriam Richard, Roxane Caron, et al.et al.

Paru dans la revue Écrire le social, n° 4, 2022, pp. 66-78.

Mots clés : Travail social : Métiers, Épidémie, Guerre, Accident, Travail social, Partenariat, Solidarité, Expérimentation, Crise, Urgence, Canada, Liban, Arménie

La pandémie mondiale de COVID-19 a eu des impacts profonds et a aggravé les fragilités et inégalités existantes dans plusieurs endroits dans le monde (Dubost et al., 2020 ; Côté et al., 2020 ; Bozon, 2020). Ce contexte d’urgence sanitaire n’a pas pour autant fait cesser l’avènement de multiples catastrophes humaines et naturelles dont les effets se sont multipliés pour les populations touchées de même que pour les intervenants sociaux qui les soutiennent. L’ensemble de ces personnes ont déployé leur agentivité et puisé dans leurs ressources personnelles et communautaires. Elles se sont néanmoins retrouvées à faire face à des situations de vulnérabilité et de trauma qui ont eu pour effet de renforcer les inégalités existantes. C’est dans ce cadre que des initiatives transnationales prennent un sens certain quand elles visent à soutenir l’intervention, les intervenants de même que la réflexion sur et dans l’action.
Cet article propose d’effectuer un retour critique et réflexif sur une initiative mise sur pied à la suite de deux événements spécifiques dont les effets se sont combinés à la pandémie de COVID-19 : l’explosion dans le port de Beyrouth le 4 août 2020 et la guerre du Haut-Karabakh qui a débuté le 27 septembre 2020. L’objectif de notre initiative était de co-créer un espace de dialogue et de collaboration transnationale réunissant intervenants, professeurs et étudiants en travail social au Liban, en Arménie et au Canada, et cela, afin de promouvoir l’entraide et le soutien psychosocial. L’article se divisera en deux parties où nous décrirons d’abord la genèse et l’évolution de cette initiative qui est passée, avec l’évolution du temps, d’un espace de soutien à un espace de solidarité puis à un espace de réflexion et d’apprentissage. Puis, nous élaborerons sur les défis de réunir des acteurs vivant certes les effets de crises similaires, mais de manières très différentes. En conclusion, nous discutons du processus de recherche d’équilibre entre nos émotions, nos actions et nos positionnements sociaux. Ce processus, qui a fait partie de la genèse et de notre retour réflexif, a été guidé par nos valeurs et certains fondements de l’approche féministe transnationale.

Le travail social en France au défi de la crise sanitaire : ruptures, permanences et (dis)continuités

Article de Christelle Achard, Stéphane Rullac

Paru dans la revue Écrire le social, n° 4, 2022, pp. 54-65.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Épidémie, Exclusion sociale, Invisibilité sociale, Reconnaissance, Accompagnement social, Confinement

Cet article entend proposer une réflexion critique des impacts de la pandémie de la COVID-19 sur le travail social en France, sur une période de deux ans (mars 2020 / mars 2022). Alors que le terme même de « crise » invite à penser en termes de rupture et de bouleversement, nous postulerons que les changements constatés n’ont pas infléchi les tendances de fond qui traversent le secteur social. Les logiques de court terme, de contrepartie et d’activation qui guident la conception et la mise en œuvre des politiques publiques semblent sorties renforcées de cette période.

Réception de l’e-administration par les professionnels et mutation du travail social

Article de Nadia Okbani

Paru dans la revue Informations sociales, n° 205, janvier 2022, pp. 38-46.

Mots clés : Technologie numérique, Administration, Travail social, Accompagnement, Travailleur social, Accès aux droits, Relation d'aide, Précarité, Diplôme, Non-recours, Usager, Équipement informatique, Exclusion numérique

La dématérialisation des démarches administratives modifie en profondeur le travail social. Les plateformes numériques s’imposent dans la relation entre les travailleurs sociaux, qui témoignent d’une complexification des tâches et de l’accompagnement, et leurs publics, responsabilisés quant à la gestion de leur dossier en dépit de la fracture numérique. Des professionnels expriment leurs difficultés face à ces mutations qui soulèvent des problématiques d’accès aux droits.

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Droits et liberté des publics : vingt fois sur le métier

Article de Laetitia Delhon, Claire Heijboer

Paru dans la revue Direction(s), n° 204, janvier 2022, pp. 24-31.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Droits des usagers, Liberté, Relation travailleur social-usager, Citoyenneté, Participation, Empowerment, Équipe, Formation, Projet, Recherche-action, Organisme de formation

La loi du 2 janvier 2002 a créé des outils d'émancipation sociale des personnes accompagnées, ouvrant la voie à la transformation de l'offre. Vingt ans plus tard, la crise sanitaire a interrogé l'avancée des acquis sur le terrain. Participation, accès à la citoyenneté et pouvoir d'agir doivent affronter de nouveaux défis.

Directrice scientifique et responsable du centre de recherche intégrée de l'Ecole pratique de service social (Cri-EPSS), Claire Heijboer a soutenu une thèse en 2019 sur l'expertise usagère. Un mouvement qui, d'après elle, ne va cesser de croître et qui amènera à une nouvelle génération d'institutions sociales et médico-sociales moins "collectivisantes".

Créée en 2015 à Marseille, l'association Just expérimente des projets innovants pour les personnes vivant avec des troubles psychiatriques, en s'appuyant sur leur pouvoir d'agir et la recherche-action participative.

En janvier 2020, l'IRTS Parmentier à Paris a embauché en CDI deux personnes anciennement accompagnées pour coconstruire et animer des modules de formation. Une initiative encore rare pour ancrer le savoir expérientiel dans les pratiques des futurs professionnels.

Les éducateurs de jeunes enfants, des acteurs du travail social qui s'ignorent ? Réflexion autour des pratiques de l'éducateur de jeunes enfants en crèche à destination des adultes et leur assimilation à des pratiques sociales

Article de Lucie Benoist

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 283, décembre 2021, pp. 124-130.

Mots clés : Travail social : Métiers, Éducateur de jeunes enfants, Etablissement d'accueil du jeune enfant, Identité professionnelle, Pratique professionnelle, Travail social

Les éducateurs de jeunes enfants (EJE) sont des travailleurs sociaux atypiques : ils exercent pour leur majorité dans des crèches, c’est-à-dire des établissements qui fournissent une prestation de service aux familles et qui répondent ainsi à leur besoin de garde. On peut donc s’interroger sur ce qui fait d’eux des travailleurs sociaux et à qui ces pratiques sociales sont destinées. Construites à la crête entre l’éducatif, le sanitaire et le social, l’identité professionnelle des EJE semble bousculée par ces questions qui laissent peu de place à des pratiques institutionnalisées. Pour autant, n’est-ce pas dans une évolution de la représentation des fonctions d’une crèche que peuvent se jouer ces transitions et laisser advenir des propositions jusqu’ici marginalisées ?