PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 3 & 4, décembre 2018, pp. 51-62.
Mots clés : Culture-Loisirs, Territoire-Logement, Musique, Objet, École, Enfant en difficulté, Précarité, Médiation, Éducation, Quartier, Brésil, Vénézuela (République bolivarienne du), Portugal
L’enseignement de la musique est un domaine particulièrement révélateur pour l’étude de l’art en tant qu’outil pédagogique. Il permet de se pencher sur les rapports entre ses principaux « acteurs » : professeurs, élèves, parents, et les instruments de musique. Les instruments ont en effet un impact particulier sur la relation enseignantélève et jouent un rôle dans l’action pédagogique au quotidien. Dans cet article, ces mêmes objets seront également nos guides pour découvrir les territoires où vivent les élèves ; l’instrument musical est un médiateur essentiel pour leur développement personnel et social, et il se révèle aussi être un excellent « informateur » lorsqu’on applique des méthodes qualitatives d’analyse. Les résultats présentés sont issus de recherches ethnographiques dans trois programmes d’enseignement musical : El Sistema, au Venezuela ; Neojiba, au Brésil ; Orquestra Geração, au Portugal. Paradoxalement, les territoires les plus défavorisés socioéconomiquement peuvent être les meilleurs contextes pour renforcer le lien entre les élèves et leur école de musique (núcleo).
Article de Youssef Tazouti, Céline Portenseigne, Christophe Luxembourger
Paru dans la revue Enfance, vol. 70, n° 4, octobre-décembre 2018, pp. 533-548.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Anxiété, École, Scolarisation, Difficulté scolaire, Niveau scolaire, Stress, Enfant, Parents, Relation enfant-parents
Cette étude se fixe deux objectifs. Le premier consiste dans la construction et la validation de deux questionnaires en langue française de mesure de l’anxiété scolaire chez l’enfant et chez les parents. Le second objectif, consiste à tester et comparer un modèle en pistes causales auprès des mères et des pères. Ce modèle fait l’hypothèse que l’anxiété scolaire des parents et de l’enfant sont des variables intermédiaires entre le statut socioéconomique des familles et les performances scolaires de l’enfant. Il permet de tester également les liens entre l’anxiété scolaire des parents et celle de l’enfant. L’étude a porté sur 167 parents et leurs enfants scolarisés en quatrième ou en cinquième année de la scolarité obligatoire (CM1 ou en CM2). Les résultats indiquent des bonnes qualités psychométriques ainsi qu’une bonne validité de structure et validité convergente des deux questionnaires. De même, le modèle que nous avons testé fournit des indices d’adéquation satisfaisants et permet d’expliquer une part importante de la variance des performances scolaires des enfants. Des liens significatifs ont été constatés entre l’anxiété des parents et celles des enfants ainsi qu’entre l’anxiété de l’enfant et ses performances scolaires.
Ce travail vise à interroger la perception des parents et celles des enseignants quant au travail en commun mis en place autour des adaptations pédagogiques qui peuvent être proposées aux élèves présentant un trouble développemental de la coordination.
Article de Edouard Zambeaux, Nicolas Oppencham, Clément Rivière, et al.et al.
Paru dans la revue Diversité, n° 193, septembre-décembre 2018, pp. 5-145.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Territoire-Logement, Politique de la ville, Territoire, Jeune, Mixité sociale, École, Action éducative
Entretien avec Patrick Braouezec : " Les cités de la politique de la ville ont d'abord besoin d'êtres traitées à égalité avec les autres quartiers "
Entretien avec Marco Oberti : " L'étude de la ségrégation implique de prendre aussi en compte la ségrégation des classes supérieurs, et pas uniquement celle des catégories populaires "
Entretien avec Sébastien Jallet : " Les effets de la politique de la ville sont à trouver dans les parcours ascendants de leurs habitants "
1. Les jeunes, des quartiers
2. La mixité sociale à l’école
3. L'action éducative
Nous naissons naturellement agressifs car il n’est nul besoin de nous apprendre à nous mettre en colère : la morphologie de cette émotion primaire est d’ailleurs déjà présente chez le foetus de 25 semaines. Il appartient à notre entourage de décourager l’agression physique et de promouvoir les alternatives pacifiques. Si l’éducation est défaillante, le contrôle des émotions négatives s’organise difficilement. Or l’environnement social offre de nombreuses occasions d’agresser sous des formes diverses, dont l’une consiste à nuire de façon continue à une personne choisie pour cible d’agression : il s’agit du harcèlement. On l’a reconnu récemment au niveau professionnel et il prend des formes particulièrement violentes à l’école, parmi lesquelles le cyberharcèlement. Il était urgent qu’Enfance explore, dans un numéro thématique, les origines, les formes et les effets du harcèlement scolaire. Dans cet objectif, le professeur Roger Fontaine, coordinateur du numéro, a réuni les contributions complémentaires d’un expert international et de spécialistes de divers pays européens, y compris français, afin qu’en offrant leurs connaissances et les résultats de leurs travaux, ces auteurs contribuent à mieux prévenir le harcèlement et ses effets dévastateurs. Un numéro tout public, à destination des développementalistes, des professionnels de l’enfance et de l’adolescence… et des parents.
Tandis que certains affirment encore que ce n'est pas la taille des classes qui compte, un certain nombre de travaux montrent que la réduction des effectifs dans les classes favorise bel et bien la réussite des élèves. Cet article propose une revue de la littérature existante sur cette question et pointe au-delà les enjeux méthodologiques sous-jacents. Une double raison pour le lire avec intérêt et une invitation à relativiser l'effet-maître...
Paru dans la revue Actualité et dossier en santé publique, n° 103, juin 2018, pp. 8-58.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Santé publique, Prévention sanitaire, Information, Outil, Évaluation, Politique sanitaire, Environnement, Environnement social, Pollution, Stress, Risques psychosociaux, École, Enseignant, PJJ, Jeune, SDF, Empowerment, Éducation à la santé, Marketing, Alimentation, Formation, Addiction
La santé est multidimensionnelle. La politique actuelle de santé affiche la volonté de mettre en place une approche de promotion de la santé, qui inclut la prévention, intervenant dans tous les secteurs et à tous les niveaux.
Le Plan national de santé publique comprend un ensemble de mesures considérant l’individu, mais également son environnement, et cela tout au long de son parcours de vie.
La santé est liée à des comportements individuels, elle dépend des contextes sociaux, économiques, environnementaux… Les actions ou interventions publiques ont donc une incidence majeure.
Ce dossier, après avoir défini la promotion de la santé et la prévention, les outils et ressources existants, la nécessité d’évaluation, présente quelques illustrations de la responsabilité collective en matière de santé : aménagement urbain, qualité de vie au travail, promotion de la santé à l’école, dans les services judiciaires pour la jeunesse… Afin d’aider les individus à adopter des comportements favorables à une bonne santé, les concepts d’empowerment, de marketing social critique, de littératie sont développés. L’exemple de Mouans-Sartoux, dans les Alpes-Maritimes montre ce que peut faire une commune pour améliorer la santé de ses administrés dans une approche écologiste. Enfin, en matière de conduites addictives, une réflexion est proposée pour une politique de prévention respectueuse des libertés individuelles.
Mots clés : Ecole-Enseignement, École, Terrorisme, Médiation, Élève
L’article présente les résultats d’une enquête menée dans une école primaire ségréguée, peu après les attentats de Charlie Hebdo : des entretiens avec des élèves qui se disent « musulmans » montrent que cette perception d’eux-mêmes est saillante dans leur interprétation des événements. Les enfants réagissent de façon hétérogène à la « lecture républicaine » défendue par leur école et notamment à l’injonction d’« être Charlie ». L’article suggère que le contexte de domination scolaire, auquel s’ajoute celui de la minoration sociale et ethnoraciale, doit être pris en compte pour comprendre les prises de position des enfants.