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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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D’une politique de défamilialisation à des pratiques de refamilialisation : les ressources des jeunes saisies par la Garantie jeunes

Article de Julie Couronné, Marie Loison Leruste, François Sarfati

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 79-96.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Revenu, Jeune, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Prestation sociale, Mission locale pour l'emploi, Famille, Aide sociale, Individualisation, Pauvreté

À partir d’une enquête ethnographique menée dans trois missions locales, cet article analyse les représentations et les usages de l’allocation mensuelle versée dans le cadre de la Garantie jeunes. Il s’agit d’un dispositif d’insertion sociale et professionnelle à destination des « jeunes Neets vulnérables ». Le propos porte à la fois sur les positions et sur les pratiques des acteur·trices, qu’il s’agisse des professionnel·les (conseiller·es d’insertion et directions de mission locale) ou des destinataires.
La Garantie jeunes relève du principe d’activation et les ressources économiques versées dans son cadre sont un encouragement à la mise en action des destinataires. L’article met en évidence une tension entre défamilialisation et refamilialisation qui caractérise l’usage que font les jeunes de l’allocation. Alors que ce dispositif est construit sur le principe de la défamilialisation de l’aide sociale, son appropriation par les jeunes révèle au contraire un usage familial très fort, dévoilant ainsi des « transferts familiaux inversés ». Néanmoins, l’allocation qu’ils et elles perçoivent à titre individuel, les conforte aussi comme individus. Individus en capacité de contribuer au collectif familial.

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Où va la politique de jeunesse en France ?

Article de Tom Chevalier, Sébastien Grobon

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 53-77.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Crise économique, Jeune, Vulnérabilité, Économie politique, Réforme, Inégalité, RSA, Formation, Citoyenneté, Europe

La crise économique a accru les difficultés économiques et sociales des jeunes, et plus particulièrement de ceux qui ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation (Neets). Afin de prévenir et accompagner ces situations de vulnérabilité, plusieurs réformes ont été mises en place ces dernières années et sont également projetées dans de nombreux rapports. Dans cet article, nous présentons un état des lieux problématisé de ces propositions et réformes à la lumière de l’analyse comparée des régimes d’État-providence et de leurs effets sur les inégalités entre jeunes. Dans un premier temps, nous présentons une typologie des régimes d’accompagnement des jeunes vulnérables en Europe, tout en soulignant les obstacles au changement de l’action publique. Dans un second temps, nous mobilisons ce cadre théorique afin d’identifier trois « trajectoires de réformes » renvoyant à trois stratégies distinctes de lutte contre les inégalités : une trajectoire d’actualisation du régime existant visant d’abord à lutter contre la pauvreté des jeunes ; une trajectoire de dualisation des politiques de jeunesse se focalisant sur une redistribution monétaire verticale entre les familles ; et une trajectoire de changement de régime afin de promouvoir un droit à la formation tout au long de la vie dans la perspective d’une stratégie d’investissement social.

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Génération Z et conception du travail : un nouvel enjeu pour la GRH

Article de Michel Dalmas

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXV, n° 60, printemps 2019, pp. 97-116.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Management, Jeune, Organisation du travail, Égalité, Risque, Valeur sociale

Quelle est la conception du travail partagée par la génération Z ? Plus précisément, comment les jeunes générations soulignent-elles l’importance des relations aux autres, dans le cadre du travail ? Chercher une réponse à cette question nécessite d’identifier une échelle de mesure du comportement organisationnel (O’Reilly et Chatman, 1991). 276 jeunes nés en 1995 et en 1996 ont répondu à une enquête durant le mois d’Avril 2017. Cette étude empirique quantitative a donné lieu à une analyse des données de type exploratoire sous SPSS 15. Des analyses en composantes principales ont permis d’identifier trois facteurs significatifs. De la part de la génération Z, il existerait donc une conception du travail reposant sur le respect attentif de l’équité dans les relations de travail ainsi que la recherche de professionnalisme. L’innovation et la prise de risque restent également des éléments essentiels pour la réussite professionnelle.

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La confiance institutionnelle des jeunes en Europe : quel effet de l'action publique ?

Article de Tom Chevalier

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 60-1, janvier-mars 2019, pp. 13-42.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Confiance, Institution, Union européenne, Jeune, Citoyenneté, Comportement politique, Intégration, Insertion sociale, Insertion professionnelle

Depuis le début de la crise économique, les partis radicaux ont engrangé de plus en plus de voix partout en Europe, notamment chez les jeunes. Et les électeurs de ces partis, qu’ils soient de droite ou de gauche, partagent un faible niveau de confiance politique, notamment dans les institutions. Or les niveaux de confiance institutionnelle des jeunes diffèrent grandement d’un pays à l’autre en Europe. Comment donc rendre compte de ces différences ? Nous affirmons dans cet article que ces différences sont dues à l’action publique. À partir d’analyses multiniveaux sur les données de l’European Social Survey, nous montrons que plus les politiques de citoyenneté économique sont inclusives et/ou plus les politiques de citoyenneté sociale sont individualisées, et plus la confiance à l’égard des institutions est prononcée chez les jeunes en général.

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Cannabis et migration irrégulière chez de jeunes Tunisiens en difficulté : entre besoin d'appartenance sociale et quête du bonheur

Article de Sihem Mathlouthi, Nizar Fares, Marwa Talbi

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 1, 2019, pp. 75-90.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Jeune, Jeune en difficulté, Cannabis, Migration, Clandestinité, Appartenance sociale, Tunisie

L’objectif de cette étude est d’identifier les liens existants entre la fréquence de consommation de cannabis et la migration irrégulière chez des jeunes Tunisiens (n = 131) et d’expliquer l’émergence de ces pratiques par l’examen du besoin social d’appartenance et des dispositions positives, dont principalement l’optimisme et les croyances en un monde juste. Selon les résultats, ces deux types de conduites paraissent être associées à des processus psychosociaux et positifs se trouvant tantôt convergents, tantôt divergents. En effet, plus les jeunes utilisent le cannabis et plus ils s’engagent dans un projet de migration irrégulière. Renforcer les habiletés positives chez ces jeunes, dans le cadre d’activités groupales offrant un climat d’acceptation et un réseau relationnel stable peut constituer une piste d’intervention prometteuse pour la prévention de la consommation de cannabis et la migration irrégulière.

Le travail socio-éducatif à l'épreuve de la radicalisation

Article de Véronique Le Goaziou

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 271, décembre 2018, pp. 72-76.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Jeune, Radicalisation, Prévention spécialisée, Pratique religieuse

Les professionnels du champ socio-éducatif observent des comportements
chez certains jeunes, qui peuvent interroger sur une approche de la radicalisation qui deviendrait une menace. Comment détecter et signaler ces phénomènes ? L’auteure s’est penchée sur la manière dont les équipes de prévention de l’Association départementale pour le développement des actions de prévention (ADDAP) 13 font face. Elle a conduit une réflexion autour de ce nouveau service et mis à jour un double questionnement : quelle lecture du processus de radicalisation une démarche éducative peut-elle proposer, et quels effets cette démarche peut-elle avoir sur les personnes engagées dans ce processus ?

La fragilité : une nouvelle référence pour l'action publique ?

Article de Didier Bertrand

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 271, décembre 2018, pp. 18-28.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Sociologie, Jeune, Jeune majeur, Pauvreté, DSL, ASE, Parents, Enfant placé, Fin de la prise en charge, Accompagnement

Il est de plus en plus question de fragilité, d’enfants fragiles ou fragilisés. Après les présentations de travaux en sociologie, d’un projet de réorganisation de l’aide en faveur des 16-25 ans et de quelques évolutions en matière de politique publique, nous décrivons toute la fragilité des parents des enfants accueillis à l’Aide sociale à l’enfance (ASE). La dernière partie dessine quelques pistes de réflexion quant à l’accompagnement de jeunes qui ont vécu ou vivent l’expérience de la fragilité.

Des intervenants sociaux en milieu rural au cœur des espaces de vie et au contact de leurs habitants

Article de Patrick Dubéchot

Paru dans la revue Vie sociale, n° 22, novembre 2018, pp. 113-131.

Mots clés : Travail social : Métiers, Milieu rural, Intervention sociale, DSL, Précarité, Jeune, Mobilité sociale, Reproduction sociale, Partenariat, Relation travailleur social-usager, Loir et Cher

« Existe-t-il des spécificités de l’intervention sociale en milieu rural ? » Pour tenter de répondre à cette question, une démarche empirique a été choisie : des entretiens ont été réalisés avec des professionnels de l’intervention sociale en milieu rural. Quelques données de cadrage dégagent le profil de la population rurale du Loir-et-Cher : faible niveau de formation de la population rurale, absence d’emploi, mobilité restreinte, voire volonté de rester dans son environnement immédiat, précarité et pauvreté. À travers la parole et l’expérience des enquêtés, ce qui semble spécifique dans leur approche concerne à la fois une conception du métier, une posture professionnelle, une proximité physique dans l’accompagnement des personnes. Ce sont des professionnels du « front office » c’est-à-dire en contact direct avec les personnes et la population.

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Jeunes invisibles des zones rurales : quand la prévention spécialisée reste un dispositif pertinent pour « aller vers » eux

Article de Valérie Dubois Orlandi

Paru dans la revue Vie sociale, n° 22, novembre 2018, pp. 85-102.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Milieu rural, Jeune, Isolement, Politique sociale, Prévention spécialisée, Non-recours

Actuellement, les jeunes des zones rurales sont peu pris en compte dans leurs particularités, dans leurs attentes et dans leurs besoins par les pouvoirs publics. Aucune politique n’est initiée spécifiquement pour eux. Au contraire, les politiques jeunesse sont calquées sur les besoins des jeunes des quartiers afin d’apporter des solutions à cette jeunesse qui dérange et qui fait peur. Ces politiques sont ensuite étendues aux zones rurales sans qu’elles soient adaptées aux particularités territoriales ou aux fonctionnements des jeunes résidant à la campagne. Ne se sentant pas pris en compte ni écoutés, ces derniers, peu vindicatifs et loin les uns des autres de par l’habitat dispersé, s’isolent peu à peu dans et avec leurs difficultés. L’invisibilité sociale et la non-reconnaissance génèrent alors du repli et le non-recours aux droits. Sur le terrain, la prévention spécialisée est parfois présente dans les zones les plus reculées et peut montrer une véritable capacité à aller vers ces jeunes invisibles des zones rurales.

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Éducation et cultures en contexte plurilingue : analyse de l’expérience de la jeunesse guyanaise

Article de Blaise Dit Manga Bitegue

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 19, automne 2017.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Éducation, Bilinguisme, Scolarisation, Tradition, Oralité, Lien social, Jeune, Guyane

Malgré l’apparition d’un discours des pouvoirs publics visant la promotion de la cohésion sociale du territoire, au regard des stratégies en œuvre ou en projet, cet article met en évidence la variété des contextes de scolarisation et leur rôle dans les situations d’échec scolaire de nombreux jeunes de Guyane.
Ainsi, il sonde les principales difficultés liées aux exigences de la scolarisation dans la langue française et son poids en matière de réussite scolaire par rapport à la tradition orale et à d’autres réalités linguistiques et culturelles locales.
Cette recherche met au jour les paradoxes d’une démarche fondée sur la confrontation nécessaire entre les atouts du territoire, le passé culturel, la vie quotidienne des jeunes, issus pour la plupart des familles fragiles, pratiquant des langues minoritaires et le modèle du discours officiel par rapport aux jeunes de l’hexagone.
Enfin, elle expose la part qui reste à travailler dans l’éducation et dans la participation des jeunes au processus de construction de la société guyanaise d’aujourd’hui. Elle souligne en conclusion que bon nombre des faiblesses relevées sur le terrain résultent de la difficulté permanente d’articulation de la langue d’enseignement avec les langues parlées sur le territoire. Ces dernières n’étant pas traditionnellement associées à l’école et qui ne sont pas traditionnellement associées à l’école. Les problèmes rencontrés sur le terrain de cette ancienne colonie française soulignent la nécessité d’une prise en compte collective de cette situation.

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