PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Hommes et migrations, other avril-juin 2013, n° 1302, pp. 6-147.
Mots clés : Immigration, Travailleur immigré, Étudiant, Intégration scolaire, Inégalité, Racisme, Droit, Loi, Nationalité, Couple mixte, Droit d'asile, Association, FEMME IMMIGREE, JAPON
Le Japon est loin d'avoir une image de pays d'immigration. L'impact de plus de deux siècles de fermeture et le mythe d'un peuple japonais ethniquement homogène continuent de dominer les discours identitaires et politiques. Avec moins de 2% de migrants dans l'ensemble de la population, l'immigration pourrait être considérée comme un enjeu marginal. Pourtant depuis les années 1980, la société japonaise n'échappe pas aux débats polémiques sur l'ouverture ou non des frontières et sur l'identité nationale. Ce dossier analyse cette situation émergente en soulignant la forte augmentation du nombre de résidents étrangers depuis 20 ans, qui affecte surtout les grandes métropoles industrielles entre Tokyo et Osaka.
Article de Alain VANIER, Boris CHAFFEL, Elodie VERMONT
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 57, pp. 16-26.
Mots clés : Surmoi, Complexe d'Œdipe, Loi, Délinquance juvénile, Inhibition, Père, Voix, Regard, Interdit, Jouissance, Pulsion de mort, Adolescent
Dans cette interview, le psychanalyste Alain Vanier dégage les enjeux méta-psychologiques de la notion de Surmoi pour la clinique de l'enfant et de l'adolescent, en retraçant les conditions de son élaboration par Freud et ses développements chez M. Klein et J. Lacan. Loin de n'être qu'une instance légiférante et indexée à la Loi, le Surmoi est fait de commandements paradoxaux, voire féroces, qui convoquent la jouissance du sujet. Au-delà de l'interdit, ces injonctions intériorisées obligent le sujet à désirer l'impossible, au nom de l'idéal, et peuvent être appréhendées cliniquement via « la grosse voix » et le regard scrutateur que certains enfants et adolescents, qu'ils soient écrasés, empêchés d'apprendre et/ou de réussir, ou encore qu'ils posent des actes délinquantiels, viennent convoquer réellement.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 57, pp. 104-109.
Mots clés : Sanction, Juge des enfants, Justice, Loi, Enfant
L'auteur situe le travail du juge des enfants comme remplissant une fonction pédagogique : il s'agit, en préservant l'espace et le statut de l'enfant devant la menace ou le risque, d'amener par la loi sociale un jeune à élaborer ses propres limites et à s'inscrire dans le collectif. Le juge est alors non pas relais du Surmoi censeur et qui sanctionne, mais garant d'une loi symbolique qui s'inscrit dans un processus éducatif qu'il est censé garantir.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 57, pp. 110-115.
Mots clés : Sanction, Éducation, Éthique, Loi, Établissement social et médicosocial, Adolescent
Dans les établissements d'éducation spécialisée (mais la chose se vérifie aussi bien ailleurs) se multiplient aujourd'hui les appels à sanctionner certains agissements des jeunes qui y sont accueillis, agissements devant lesquels les personnels d'éducation apparaissent de plus en plus démunis. Pour autant, cette sanction invoquée avec insistance, et communément assimilée à une punition ou à une rétorsion, ne semble pas devoir faire l'objet du moindre questionnement. Sait-on seulement ce que cela veut dire ? Ce que cela implique ? Ce que cela engage ?
En 1891, le sociologue finlandais Edward Westermarck publie The history of human marriage, considéré comme l'un des textes fondateurs des études modernes sur la famille dans la mesure où il rompt nettement avec certains présupposés évolutionnistes. Dans cet ouvrage, Westermarck affirme que la prohibition de l'inceste provient d'une aversion innée pour les rapports sexuels entre les personnes ayant vécu ensemble depuis leur prime jeunesse. Très vite, cette affirmation a été contestée, notamment par Emile Durkheim et Sigmund Freud. Il en a résulté une importante discussion, constituant l'une des matrices des débats sociologie/psychanalyse. Nous restituons ici le déroulement et la configuration de cette controverse, pour en dégager ensuite les principaux enjeux : la signification inconsciente de la crainte de l'inceste, la dimension culturelle de la prohibition, le statut social de la transgression. Ceci conduit à souligner les différences dans le traitement de la thématique de l'inceste, non seulement entre les sciences sociales et la psychanalyse, mais aussi à l'intérieur des sciences sociales, entre la sociologie et l'anthropologie. L'aspect nécessairement transférentiel d'une telle problématique est mis en relief.