PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Ariane Alberghini, Juliette Baronnet, Alice Best, et al.
Paru dans la revue Recherche sociale, n° 223, juillet-septembre 2017, pp. 4-130.
Mots clés : Territoire-Logement, FJT, Jeune, Jeune en difficulté, Jeune travailleur, Accueil, Mixité sociale, Équipe, Équipe éducative, Travailleur social, Accompagnement, Contrat, Travail social individualisé, Action collective, Autonomie, Logement, Insertion professionnelle, Implication personnelle, Participation, Activité, Conseil de la vie sociale, Environnement, Territoire, Partenariat
Dans un contexte de fortes pressions sur le secteur de l’hébergement et du logement, le modèle spécifique des FJT est aujourd’hui régulièrement bousculé et la tentation est grande de le réduire à sa fonction « logement ». Dans le même temps, les FJT doivent faire face aux transformations de la jeunesse et aux difficultés auxquels celle-ci se trouve confrontée : l’allongement du temps de la jeunesse est concomitant d’une insertion professionnelle plus longue et moins directe, de décohabitations parentales plus tardives et moins définitives, de difficultés financières qui mettent à mal les capacités des jeunes à prendre leur indépendance et renforcent leurs incertitudes quant aux choix professionnels et familiaux. Dans ce contexte de profonds bouleversements des schémas habituels, « les repères classiques de l’entrée dans la vie adulte (études, insertion professionnelle, mise en couple, fondation d’une famille, accès à la propriété…) ne sont plus les signes avérés d’une stabilité et d’une réussite sociale » .
Ces constats ne sont pas nouveaux mais ils continuent d’interroger fortement les FJT dans leur fonctionnement et leur vocation, avec la nécessité de s’adapter quasi continuellement à des situations et des parcours pour le moins instables.
C’est pourquoi la CNAF, financeur de la prestation socio-éducative des FJT, a souhaité à travers cette étude mieux rendre compte de leur spécificité et in fine de leur plus-value en matière d’accompagnement des jeunes vers l’autonomie. Cela nécessitait d’une part, de mieux qualifier l’accompagnement proposé au sein des FJT qui souffre aujourd’hui d’un manque de lisibilité. D’autre part, cela demandait de mesurer l’adéquation de cet accompagnement aux besoins des jeunes logés, en appréhendant leurs parcours antérieurs, leurs difficultés et leurs ressources, leurs besoins et leurs attentes au regard du logement, mais aussi plus largement de l’emploi, de la vie sociale et familiale.
Paru dans la revue La Revue de l'AIFRIS, septembre 2017, pp. 81-94.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Projet individualisé, Relation éducative, Accompagnement, Pratique professionnelle, Éducateur spécialisé, Écrit professionnel, Comportement, Projet éducatif, Belgique
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 18, printemps 2017.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Adolescent, Garçon, Participation, Méthodologie, Analyse critique, Jeune en difficulté, Reconnaissance, Éthique, Québec
Cet article suggère qu’une pratique de recherche critique et réflexive avec les adolescents peut contribuer à la transformation des représentations dominantes de la jeunesse dite « à risque ». Un exemple concret de recherche menée avec des adolescents masculins québécois d’origine canadienne française dans un contexte de préoccupation importante au sujet des « garçons qui vont mal » montre les effets transformateurs qu’induit une vigilance éthique et méthodologique sur la production des connaissances. Le dispositif méthodologique de recherche avec les jeunes reconnaît ces derniers comme des sujets de connaissance pouvant pleinement participer à la compréhension de leurs réalités. En favorisant le déplacement du chercheur dans le monde des adolescents, l’approche crée un espace sécurisant pour écouter vraiment et comprendre de l’intérieur.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 18, printemps 2017.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Placement, Récit de vie, Enfant placé, Jeune en difficulté, Enquête, Méthodologie, Danemark
Comment enquêter sur les enfants et les adolescents en situation de vulnérabilité de manière à esquiver les représentations stéréotypées pour s'intéresser à la pluralité des cas individuels ? Le présent article tente de répondre à cette question en introduisant le concept de petits récits et la théorie du positionnement et en les appliquant à l’analyse de récits recueillis auprès des enquêtés pour tenter de rendre compte des diverses représentations de soi qui en émergent, même lorsque les propos semblent fragmentés, voire contradictoires. Il s'inspire d'une enquête qualitative réalisée dans le cadre d'un projet de recherche sur le travail social auprès d'enfants et d'adolescents en situation de vulnérabilité au Danemark. Sur la base d’entretiens et d’un travail d'observation, l’enquête examine la façon dont les notions de normalité, de singularité et de déviance sont construites et contestées dans les récits de treize enfants et de jeunes lorsque ceux-ci se racontent, évoquent leurs difficultés et leurs atouts ou ressources potentiels, ainsi que dans les récits les concernant recueillis auprès de leur entourage et des intervenants professionnels qui les encadrent ou les accompagnent. Après une présentation du concept de petits récits et de la théorie du positionnement, et aux fins d'illustrer et de démontrer la pertinence et l'utilité de ces notions, un exemple d’analyse est proposé à partir du cas de « Lisa », une jeune adolescente placée en famille d’accueil.
Paru dans la revue Agora, n° 75, janvier-avril 2017, pp. 37-55.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Travail-Emploi, Jeune en difficulté, Insertion professionnelle, Accompagnement, Mobilité géographique, Représentation sociale, Mission locale pour l'emploi, Non-recours
Paru dans la revue Empan, n° 105, mars 2017, pp. 42-49.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Amour, Jeune en difficulté, Formation, Accompagnement, Institution, Compétence professionnelle, Souffrance psychique, Travail social
Peut-on parler d’amour quand on s’occupe de jeunes en grandes difficultés psychiques ? L’auteur répond par une formulation secondairement étayée d’exemples ; l’important est une compétence professionnelle où un amour modulé a sa place. De là, il décrit les problèmes soulevés par la relation offerte à des sujets en souffrance : peuvent-ils décoder le sens de ce qui leur est proposé ? Peuvent-ils supporter le remaniement affectif souhaité ? Comment l’intervenant va-t-il accompagner en sachant percevoir derrière des comportements insolites et perturbants une ébauche d’appel puis un désir de s’engager ?
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 361-362, janvier-février 2017, pp. 33-63.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Prévention spécialisée, Éducation, Pédagogie, Lien social, Action sociale, Délinquance, Jeune en difficulté, Travail social, Politique sociale, Coopérative, Expérience pédagogique, SCOPADOS, Toulouse, Normandie
- L’avenir de la prévention spécialisée - Le transfert de compétences des départements vers les Métropoles, qu’est-ce que ça change ? L’expérience de Toulouse Métropole
- SCOPADOS à Toulouse : une approche pédagogique originale
- SCOPADOS : Une expérimentation en Normandie
- Rapport d’information en conclusion des travaux de la mission sur l’avenir de la prévention spécialisée - Assemblée nationale - 1er février 2017 (extraits)
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 17, automne 2016.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Prison, Musique, Éducation artistique, Sens, Émotion, Mineur, Recherche-action, Quiévrechain
Cet article présente une recherche-action portant sur le Jeu d’Orchestre participatif élaboré par le centre Esagramma de Milan réalisé dans les prisons du Nord-Pas-de-Calais, en partenariat avec l’université de Lille 3 et la Direction pénitentiaire interrégionale. C’est l’expérience réalisée à l’Établissement pénitentiaire de Quiévrechain pour mineurs qui est ici exposée. Le point de vue proposé est de lier la pratique artistique à une découverte du paradigme du Sensible participant à l’émergence du sujet sensible. Ainsi, le processus d’écoute développé durant le déroulement de la pratique musicale et ses jeux d’orchestration, participe à reconnaître une vie sensible et malmenée. Ce véritable travail musical et sensible représente ainsi un réel chemin de rencontre avec soi mais aussi les autres riche d’émotions, de ressentis et de sens.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 17, automne 2016.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Jeune, Police, Bande, Quartier, Commerce, Jeune en difficulté, Paris
Partant du constat de la dégradation de l’image de la police chez une partie des habitants des quartiers populaires en milieu urbain, cet article s’interroge sur la représentation que peuvent avoir les jeunes des forces de police. Il s’agit de restituer un travail d’observation des rapports jeunes/police en privilégiant la rencontre de jeunes identifiés comme appartenant à des bandes qui circulent dans le quartier de Châtelet-les-Halles. Si la grande majorité des jeunes se rendent aux Halles pour consommer et se divertir, nous avons cependant noté l’existence, sur ce terrain d’enquête, de trois groupes de jeunes rencontrant des difficultés avec les forces de police. L’observation empirique de ces trois groupes nous a montré qu’il existait des tensions entre la police opérant sur le secteur et un certain nombre de jeunes étiquetés comme « déviants » par les constructions politico-médiatiques. Mais, le niveau d’intensité de violence entre la police et ces trois groupes diffère selon que l’on appartienne à une bande issue des banlieues, que l’on soit émigré « antillais » survivant à travers de petits trafics ou, enfin, que l’on soit un jeune en situation de grande vulnérabilité sociale. Le contexte de « scène sensible » - à savoir le quartier touristique et commercial situé au centre de la capitale - y est, semble-t-il, pour beaucoup.
Article de Didier Drieu, Nadia Lazli, Jalal Jerrar Oulidi
Paru dans la revue Empan, n° 104, décembre 2016, pp. 138-144.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Jeune en difficulté, Adolescent, Éducation, Transmission, Génération, École, Modèle, Enfant de migrant, Culture
L’acte de transmettre dans notre société face aux mouvements de vulnérabilité à l’adolescence soulève de nombreuses questions. S’il est indispensable dans les pratiques éducatives, encore faut-il que les adultes soient capables de faire référence pour la continuité psychique du jeune, dans ses investissements, ses idéaux et ses projets. Face aux mutations institutionnelles qui ont bouleversé les rapports aux soins et à l’éducatif, la disparition progressive du modèle patriarcal d’organisation sociale amène à penser comment la référence peut encore tisser une continuité cohérente pour les adolescents les plus vulnérables. La question se pose de manière cruciale pour les adolescents issus de l’immigration qui doivent conjuguer une continuité entre deux cultures.