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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La participation/évaluation à l'aune des dispositifs d'emploi à destination des publics dits "vulnérables"

Article de Hervé Jory

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 53, 2021, pp. 20-35.

Mots clés : Travail-Emploi, Politique de l'emploi, Insertion par l'économique, Dispositif d'insertion, Évaluation, Participation, Institution, Entreprise d'insertion, Association, Emploi, Formation, Inclusion

À propos des politiques d’emploi à destination des publics dits « vulnérables » et en particulier celle de l’insertion par l’activité économique (IAE), l’article propose une lecture des logiques participative et évaluative dans le cadre d’une problématique de co-détermination. L’actualité de cette analyse montre l’importance des isomorphismes institutionnel et managérial dans la reconfiguration du couple participation/évaluation. Les enjeux résident moins dans la mesure des écarts entre prescription et application que dans un remodelage des normes, valeurs et dans la répartition des rôles entre institutions étatiques de l’emploi et la participation des professionnels de l’insertion/inclusion.

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Ars longa, vita brevis. Les paradoxes organisationnels au prisme du street art

Article de Nicolas Aubouin, Alexandra Le Chaffotec, Jean Max Koskievic, et al.

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 71, 2021, pp. 185-210.

Mots clés : Culture-Loisirs, Travail-Emploi, Management, Art, Entreprise, Artiste, Organisation, Création, Institution, Rue, Milieu urbain, Gestion

L’objectif de cet article est de renouveler le dialogue entre art et organisation en mettant en lumière le rôle du street art comme révélateur des tensions organisationnelles et de ses paradoxes. Pour comprendre le rôle d’artefact organisationnel d’une œuvre de street art, nous l’analysons en tant que pratique artistique intégrée dans un processus d’institutionnalisation qui met en tension quatre dimensions clés de l’analyse organisationnelle : éphémère/pérenne ; visible/invisible ; individuel/collectif ; improvisation/routines. Ces dimensions font alors écho à quatre logiques paradoxales de l’organisation (Smith & Lewis, 2011) que nous mettons en évidence autour des enjeux de l’apprentissage, de l’appartenance, de la gestion et de l’exécution. Aussi, en partant plus spécifiquement du travail du street artiste Invader, et notamment de son œuvre « Dr House », nous révélons les tensions « à l’œuvre » et « en œuvre » dans les organisations, ce qui nous permet de mettre en lumière trois dimensions clés de l’œuvre comme artefact pédagogique, moteur de l’action managériale et moteur de la méthodologie de recherche en sciences de gestion. Ce travail suggère finalement une meilleure compréhension du déclenchement des paradoxes et de l’accompagnement de la gestion des paradoxes dans les organisations.

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Gestion du fait religieux et injonctions d’inclusion : une source de tensions de rôle pour les managers de proximité ? Étude de la question du port du voile au sein d’une grande entreprise française de télécommunications

Article de Jean Christophe Volia

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 70, 2021, pp. 27-49.

Mots clés : Travail-Emploi, Management, Travail, Religion, Entreprise, Rôle social, Conflit, Intégration, Voile religieux, Inclusion

La gestion du fait religieux est un sujet montant dans la littérature française depuis les années 2010. Parmi les faits religieux au travail les plus recensés, l’édition 2021 de l’enquête annuelle de l’Institut Montaigne désigne le port visible d’un signe religieux, confirmant la tendance des études précédentes. Ces dernières années, plusieurs affaires médiatisées en France font écho à cet état de fait. Elles mettent systématiquement en exergue des situations liées au port du voile islamique : comme Etam et Décathlon en 2019. Globalement une intervention sur le sujet religieux est plus délicate que sur d’autres pour les managers, notamment en cas de conflit avec un salarié (Institut Montaigne, 2021). Les entreprises sont alors de plus en plus nombreuses à proposer à leurs managers de proximité des dispositifs d’aide à la gestion du fait religieux. Ils officialisent la posture de l’organisation sur le fait religieux, et son approche de la diversité. Les managers de proximité se retrouvent en effet au carrefour des attentes de plusieurs émetteurs. Ils sont à la fois garants de la politique de l’entreprise et premier relai des revendications des salariés. Notre étude questionne donc les tensions de rôle que ces managers peuvent ressentir face à la gestion des pratiques religieuses des salariés, ce à travers le cas du port du voile. Une observation participante de trois ans au sein d’une grande entreprise française de télécommunications, nous a permis d’analyser son dispositif de gestion du fait religieux et de mener 66 entretiens semi-directifs, dont 41 auprès de managers.

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Les espaces de concertation comme levier de prise en charge des paradoxes de l’action publique en contexte de projet

Article de Philippe Anton, Amaury Grimand, Stéphane Bellini, et al.

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 70, 2021, pp. 133-155.

Mots clés : Travail-Emploi, Management, Secteur public, Collectivité territoriale, Stratégie, CCAS, Concertation, Changement, Projet

Cette recherche s’intéresse au rôle des espaces de concertation comme levier d’appropriation des projets de changement en contexte public. Les nombreuses réformes qui ont remodelé depuis 30 ans l’action publique ont attribué aux managers publics un rôle décisif dans la modernisation des collectivités territoriales. Nous questionnons dans cet article la capacité de la concertation à s’affirmer comme un levier pertinent de régulation des paradoxes de l’action publique qui s’expriment à l’occasion de projets de changement. Nous mobilisons dans cette optique une recherche-intervention de 36 mois au sein du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) d’une collectivité locale. L’objet de concertation concerne l’évaluation des pratiques professionnelles liées à l’admission d’un résident en EPHAD.
Nos résultats mettent en relief plusieurs paradoxes organisationnels auxquels s’expose la direction du pôle seniors : le paradoxe de l’organisant, le paradoxe de l’apprentissage, le paradoxe identitaire et le paradoxe de la pratique. Sur le plan théorique, notre recherche enrichit la littérature sur les paradoxes organisationnels en soulignant le rôle de la concertation dans leur régulation. Sur le plan empirique, nos résultats soulignent dans le contexte des collectivités locales le rôle des espaces de concertation comme vecteur de construction du sens, lieu de questionnement de la prescription, lieu de production identitaire et espace d’apprentissage inter-organisationnel. Les limites de ce travail tiennent à ce que la concertation est ici envisagée essentiellement dans le cadre de changements imposés et non émergents. Enfin, la discussion esquisse quelques pistes sur l’ingénierie des espaces de concertation qui pourront probablement être approfondies dans le cadre de recherches futures.

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Les modèles graphiques gaussiens : quels apports pour l’analyse exploratoire des données en comportement organisationnel ?

Article de Alain Lacroux

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 70, 2021, pp. 51-82.

Mots clés : Travail-Emploi, Management, Outil, Comportement, Organisation, Psychologie du travail, Méthodologie

Les enjeux méthodologiques engendrés par l’accès à des sources de données importantes atteignent aujourd’hui des domaines de recherche jusqu’ici peu concernés, comme le comportement organisationnel. La réflexion sur les méthodes applicables pour tirer parti des possibilités offertes par des données secondaires disponibles en grande quantité est relativement récente. Les chercheurs en management, habitués à travailler sur des échantillons de taille modeste dans un cadre hypothético déductif font face à un vrai défi méthodologique lorsqu’ils souhaitent tirer parti de données secondaires en adoptant une approche guidée par les données (data driven). Parmi les pistes permettant de relever ce défi figure l’usage de modèles graphiques gaussiens (MGG), qui permettent la visualisation et l’analyse des relations entre un ensemble de variables gaussiennes. L’application de cette « façon de voir » à la psychologie a favorisé le développement d’un courant de recherche très actif, la psychométrie de réseau (Network Psychometrics), qui renouvelle l’étude des échelles de mesure et des attitudes en s’appuyant notamment sur des graphes parcimonieux. L’objectif de cet article est de montrer la valeur ajoutée de cette approche dans le champ du comportement organisationnel, lorsqu’elle est utilisée comme outil exploratoire. Nous verrons que les MGG peuvent offrir un point de vue complémentaire lorsqu’il s’agit d’analyser des systèmes d’interactions entre variables et comment ils peuvent s’articuler avec les approches confirmatoires par méthodes d’équations structurelles, plus couramment employées pour ce type d’analyse. Les enjeux de cette articulation seront illustrés par l’exploration de la version française d’une mesure récente de l’implication au travail.

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Diffusion émodécisionnelle non-programmée : le rôle des leaders d’émotions et de la résistance émotionnelle des suiveurs

Article de Pierre Piré Lechalard, Delphine Van Hoorebeke

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 68, 2021, pp. 5-30.

Mots clés : Travail-Emploi, Émotion, Management, Décision, Psychologie du travail, Groupe de travail, Leader, Influence sociale, Imitation

Des recherches ont montré qu’une décision ne peut être prise en excluant les émotions de l’équation, pendant que d’autres ont avancé que les émotions sont contagieuses. De notre côté, nous avançons qu’elles peuvent être un véhicule des décisions au sein d’un groupe de travail et que, dans ce cas, les décisions se diffusent plus rapidement que sous une diffusion cognitive de l’information. Pour aller plus loin dans la réflexion, nous pensons que la présence d’individus que nous qualifions de leaders d’émotion (agents contaminants) ainsi que d’individus récepteurs émotionnels (agents contaminés) augmentent la contagiosité d’une décision, en particulier dans les organisations. Si de nombreuses études ont porté sur la prise de décision managériale, leur diffusion sous influence émotionnelle reste peu approfondie. De même, les décisions non-programmées (non routinière) ont été peu étudiées. La présente étude se propose, ainsi, de montrer cette influence au travers d’une expérimentation couplée à une méthodologie sociographique. Cette expérience permet (1) d’isoler l’adoption d’une décision prise sous influence des émotions (2) de mettre en exergue le seuil de résistance émotionnelle (le niveau de porosité aux émotions) des individus d’un réseau social et (3) de préciser le rôle des leaders d’émotions pour l’acceptation d’une décision non-programmée dans un système social. L’étude confirme que les émotions sont des signaux d’alertes qui accélèrent la diffusion des décisions non-programmées, révèle un rôle ambivalent des leaders d’émotion et la faculté à « mimiquer » des résistants émotionnels. La discussion des résultats met en lumière les capacités et valeurs essentielles des leaders d’émotion.

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Le bien-être au travail conçu et ressenti par les salariés japonais. Convergences et divergences avec les salariés français et américains

Article de Sophie Szymkowiak, Jordan Creusier

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 68, 2021, pp. 101-125.

Mots clés : Travail-Emploi, Psychologie du travail, Travail, Salarié, Bien-être, Analyse comparative, Management, Culture, Japon, France, Etats Unis d'Amérique

La controverse au sujet de l’universalité du bien-être au travail est à l’origine de cette étude. Tant qu’elle n’est pas assurée, la validité externe des pratiques managériales recommandées pour la main d’œuvre occidentale est sujette à caution. Nous cherchons plus précisément à savoir si la conception générale, mais aussi la manière dont les salariés japonais ressentent le bien-être au travail, sont différentes de celles de leurs homologues occidentaux. Le cas des salariés japonais est pour ce faire comparé à celui des salariés américains et français. L’hypothèse générale est que la conception du bien-être au travail est similaire en orient et en occident tandis que son ressenti – exprimé par les combinaisons originales de ses dimensions constitutives – est contingent. Pour la tester, une approche statistique centrée sur les variables puis sur les personnes est réalisée. Les résultats obtenus auprès de 612 salariés japonais tendent à conforter notre hypothèse. Si les dimensions constitutives du bien-être au travail sont similaires à celles observées en occident, certains regroupements de salariés opérés en fonction de la manière dont ils combinent ces dimensions sont en revanche spécifiques. Ces profils originaux sont ceux dominés par a) la compatibilité des différents temps sociaux, b) par la qualité des relations aux collègues et au manager, et enfin, c) par des rapports favorables aux temps sociaux et à l’environnement matériel de travail. Ainsi, les pratiques managériales préconisées pour développer toutes les dimensions du bien-être du personnel occidental pourraient ne pas être efficaces dans les établissements employant un personnel japonais.

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Pertes et deuil des acteurs de la digitalisation : le cas de l’automatisation des caisses dans la grande distribution suisse

Article de Bertrand Audrin, Eric Davoine, Jean Claude Métraux

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 68, 2021, pp. 31-54.

Mots clés : Travail-Emploi, Changement, Automatisation, Psychologie du travail, Organisation du travail, Perte, Deuil, Management, Employé, Commerce, Productivité, Identité professionnelle, Lien social, Suisse

Cette étude mobilise le cadre conceptuel du deuil et des pertes pour comprendre les réactions des acteurs organisationnels dans un contexte de changement digital. La recherche empirique se base sur une double étude de cas auprès des deux leaders du marché de la grande distribution suisse ayant mis en œuvre des systèmes d’encaissement automatique (technologies en libre-service), avec un corpus de 8 entretiens avec des managers, 12 entretiens avec des caissières et 75 entretiens avec des clients. L’étude permet d’identifier différents types de pertes perçues par les trois groupes d’acteurs concernés par la digitalisation. Alors que les managers vont surtout concevoir le changement numérique avec une perspective de gains de productivité, les employé.e.s et les client.e.s expriment des pertes symboliques susceptibles de déclencher des processus de deuil : des pertes d’identité et de repères professionnels, des pertes de relation et de qualité d’interaction, ainsi que des pertes de sens liées au changement d’image ‘modernisée’ et ‘rationnalisée’ des coopératives de la distribution suisse et de la qualité de lien associée à l’échange commercial. Cette perspective permet une meilleure compréhension de ce que signifie le changement numérique pour différentes catégories d’acteurs. En intégrant les clients à titre d’« employés partiels », nous identifions les enjeux spécifiques de cette catégorie d’acteurs dans le changement digital. Sur la base de notre analyse, nous pouvons recommander d’intégrer plus systématiquement des parties prenantes comme les clients dans les processus de sensemaking du changement digital.

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Entrepreneuriat et religion : vers une mutation affinitaire du marché du travail ? Le sentiment d’exclusion en question

Article de Hugo Gaillard

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, tome XXVI, n° 67, 2021, pp. 5-21.

Mots clés : Travail-Emploi, Religion, Travail, Récit de vie, Création d'entreprise, Marché du travail, Exclusion sociale, Motivation, Recherche

Cet article s’intéresse à l’influence du sentiment d’exclusion du marché du travail sur le choix d’entreprendre pour réduire la tension entre religiosité et professionnalité. Grâce à la méthodologie des récits de vie, nous abordons les expériences d’exclusion perçue de salariés musulmans aujourd’hui entrepreneurs. Les résultats mettent notamment en avant la dynamique de généralisation à l’ensemble du marché du travail du sentiment d’exclusion au cours d’une ou plusieurs expériences salariales. Ce travail éclaire les mouvements à l’œuvre vers des activités de type affinitaire, et met au jour le développement d’activités précaires et non déclarées dans certains cas, après une désillusion professionnelle, sans pour autant nier la dimension opportuniste du choix. Il apporte donc des éléments de compréhension de la mutation marginale du marché du travail vers des structures dites affinitaires, en mobilisant les travaux sur les motivations entrepreneuriales et ceux sur les facteurs contraignants. La nécessité pour les organisations d’engager des démarches en faveur de l’inclusion est discutée. La recherche ouvre finalement la voie à d’autres travaux sur les organisations affinitaires, et sur l’inclusion des personnes qui donnent la priorité à leur religiosité face à leur professionnalité, et ce dans les organisations non affinitaires.

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Construction identitaire et socialisation professionnelle. Dynamique identitaire et socialisation chez les psychologues en activité : étude exploratoire des perceptions du métier

Article de Omar El Bouanani, Ayman El Majdouli

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, tome XXVI, n° 67, 2021, pp. 81-104.

Mots clés : Travail-Emploi, Psychologue, Reconnaissance, Identité professionnelle, Socialisation, Psychologie du travail, Recherche, Maroc

Le présent travail de recherche vise à permettre, par le biais d’une approche interprétativiste, l’exploration de l’ensemble des facteurs mis en jeu qui favorisent ou empêchent le développement de l’identité professionnelle des psychologues exerçant au Maroc. La reconnaissance officielle du titre n’y étant pas encore établie, plusieurs lacunes et enjeux éthiques liés à l’institutionnalisation des pratiques et à la protection du public ont vu le jour, face à la croissance frappante des plaintes des victimes d’actes démesurés. Pour ce faire, une étude mixte a été menée auprès d’un échantillon de 54 enquêtés dont 16 ont accepté de passer l’entretien semi-directif. Les résultats révèlent la présence d’un impact significatif des spécificités du contexte d’exercice sur la construction de leur identité professionnelle. Cette dernière n’est pas bien délimitée par rapport aux métiers voisins.

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