PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Durant les confinements de mars et novembre 2020 liés à la covid-19, les familles ont vécu dans un quasi huis clos, suscitant une double interrogation : comment les liens intrafamiliaux ont-ils été impactés ? Selon quelles modalités les fonctions supports de l’enveloppe psychique familiale ont-elles pu rester opérantes dans ce contexte de proximité familiale inédite ? L’article, sur la base d’entretiens de recherche individuels auprès de chaque membre d’une même famille et d’un entretien avec la famille au complet, complété par la réalisation de l’épreuve de spatiographie projective familiale, décrit comment, dans un tel contexte, se jouait la permanence de la fonction contenante de l’enveloppe psychique familiale.
Article de Eric Ghozlan, Nathalie Mathieu, Patrick Ayoun, et al.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 240-252.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Inceste, Déni, Haine, Silence, Tabou, Emprise, Famille, Maladie psychosomatique, Traumatisme, Prise en charge
Dossier composé de 5 articles :
- L’inceste (partie 2)
- Pourquoi tant de silence ?
- La clinique d’un certain réel
- L’invisible de l’inceste
- La clinique de l’invisible
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 3, septembre 2022, pp. 163-183.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Temps, Thérapie familiale, Famille, Stade de développement, Jeune enfant, Identité, Attachement, Approche systémique, Histoire familiale, Adolescent, Rythme, Société, Thérapeute, Travailleur social, Environnement
Le temps, avec l’espace, structure l’environnement dans lequel se déploie notre existence. Dans sa dimension psychique, le temps relève d’une construction qui ne peut se faire que dans la rencontre avec le temps des autres. Ainsi sont examinées les caractéristiques de cette construction individuelle et ses variations tributaires de la dimension sociale du temps, et plus encore de l’expérience du temps vécu en famille ainsi que de l’histoire familiale et du cycle de vie de la famille. Les professionnels doivent pouvoir tenir compte de ces différents aspects et réfléchir à la temporalité spécifique de leurs actions, qu’elles se situent dans l’exercice de leurs techniques ou dans l’organisation gestionnaire de leur travail. Au bout du compte, il s’agit toujours de prendre le temps de réfléchir au temps quand on a le souci d’un travail adapté au repérage de dysfonctionnalités relationnelles incluant de possibles dérégulations temporelles.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 3, septembre 2022, pp. 185-203.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Famille, Attachement, Approche systémique, Thérapie familiale, Perte, Psychologie du développement, Identité
La théorie de l’"attachement" nous amène parfois à faire l’impasse sur la notion de perte qui lui est cependant inévitablement liée. C’est à la lumière de la "boucle de l’ambiance", développée dans le modèle du "Milieu humain" (Dessoy, 1988), que cet article propose de revisiter ces notions. Comment concevoir leur articulation dans un contexte sociétal qui laisse la part belle à l’horizontalité ? Après un rapide détour historique sur la genèse de la construction de la boucle de l’ambiance, nous insisterons sur les mutations sociétales de nos communautés familiales contemporaines. Nous proposerons une forme de modélisation sur les manières de vivre l’attachement et la perte, l’appartenance et la différenciation au sein de celles-ci. Nous mettrons en évidence différentes manières de nous positionner dans l’accompagnement des familles, et nous insisterons sur les balises qui soutiennent le travail thérapeutique dans la construction de nos interventions afin d’éviter, autant que possible, de renforcer un attachement sans perte.
Paru dans la revue Empan, n° 127, septembre 2022, pp. 162-174.
Mots clés : Ecole-Enseignement, École maternelle, Socialisation, Famille, Relation équipe éducative-famille, Écrit
Depuis les années 1990, un dispositif à visée collaborative de mise en circulation régulière de cahiers de vie entre école maternelle et familles s’est progressivement généralisé. Nous examinons la manière dont les contenus des cahiers donnent à voir aux parents les dispositions scolaires requises à l’école maternelle. Des traces de la vie de l’enfant constituées à l’école en objets d’étude sont analysées pour leurs contenus récurrents et leurs variations selon la composition sociale du public auquel ils sont adressés ainsi que pour leurs interprétations par les familles.
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 156, juillet-août 2022, pp. 27-32.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Accueil, Besoin, Confiance, Dignité, Écoute, EHPAD, Équipe soignante, Famille, Management, Personne âgée, Projet de vie, Qualité de la vie, Participation, Prise en charge, Relation, Relation famille-institution, Relation soignant-soigné, Soin, Vieillissement, Vie institutionnelle
Prendre en compte les besoins et les attentes des familles en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) conduit à leur satisfaction concernant les soins donnés à leur parent institutionnalisé.
Une charte relationnelle participe à prévenir conflits et malentendus entre les différents acteurs du soin formels (soignants) et informels (familles) au chevet des résidents. Les familles doivent se sentir invitées dans l’Ehpad et reconnues comme étant à leur place dans leur rôle de soin, au moins relationnel. Certaines restent cependant ancrées dans une hostilité irréfragable. La solidarité dans les équipes et la robustesse du projet de soins sont ici essentielles.
Ce numéro 50 de la RIEF, coordonné par Véronique Francis (Université d'Orléans), aborde quelques-uns des Thèmes phares, objets émergents, défis de la recherche en éducation familiale. Plusieurs chercheurs croisent leurs regards sur le déploiement, les perspectives et les défis de l'éducation familiale dans un entretien qui rend compte de la spécificité des situations en Belgique, en Espagne, en France, en Italie, au Québec et en Suisse. Cinq textes proposent ensuite une revue de littérature sur des thèmes phares ou sur des questions émergentes en intégrant un angle critique et prospectif. Le thème de la formation à la relation école-famille est examiné à partir d'une étude qui, en stimulant sensibilité et réflexivité, renouvelle les perspectives. Sont exposées ici les dynamiques d'un champ d'étude dont les fondements, les valeurs, les productions et le rayonnement dans les formations consolident la connaissance des défis sur des questions telles que le genre, l'inclusion, la protection de l'enfance, le soutien à la parentalité, la formation des enseignants, et même la place de l'animal dans la vie des enfants et des familles, offrant ainsi des pistes pour prendre soin de ce grand collectif incluant humains et non-humains (Latour, 2006)
Paru dans la revue Dialogue, n° 236, juin 2022, pp. 123-139.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Jeune en difficulté, Incasable, Protection de l'enfance, Théâtre, Famille, Enfant placé, Thérapie, Thérapie de groupe, Sujet
Le terme « incasable » est récurrent dans le champ de la protection de l’enfance. Il désigne ces jeunes en rupture sociale, scolaire, éducative et souvent en absence de soin face auxquels les professionnels se sentent régulièrement démunis. À travers un dispositif thérapeutique théâtre, cet article a pour objectif d’interroger la prise en charge de jeunes dits « incasables » et d’améliorer les pratiques cliniques et éducatives. L’atelier théâtre rassemble six jeunes placés en foyer. L’accent est mis ici sur le suivi de l’un d’eux, un jeune dont la famille a demandé le placement. Les premières réflexions cliniques soulignent comment ce jeune participant à l’atelier thérapeutique théâtre parvient à s’ancrer dans le groupe et à y advenir comme sujet. La représentation des images parentales émerge au fur et à mesure qu’un récit se construit dans le jeu.
Paru dans la revue Dialogue, n° 236, juin 2022, pp. 105-122.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeu vidéo, Médiation, Technologie numérique, Relation enfant-mère, Parentalité, Famille, Culpabilité, Adolescent, Thérapie
À partir d’une activité clinique en libéral où les jeux vidéo s’invitent dans les séances en tant que médiation thérapeutique, les auteurs proposent dans cet article de présenter des dispositifs thérapeutiques novateurs et leurs enjeux. Plus précisément, ils reprennent quelques cas cliniques d’enfants et adolescents afin de montrer, d’une part, comment le jeu vidéo permet d’accéder à des problématiques inconscientes par associations sensorimotrices et narratives, d’autre part, les analogies entre le lien enfant-écran et la dyade mère-bébé. Ainsi se manifestent des enjeux de transitionnalité dans le rapport à un « écran suffisamment nourricier », menant fréquemment à de la culpabilité et à de l’agressivité chez les parents. Ces éléments amènent les thérapeutes à repenser les dispositifs thérapeutiques pour laisser une place également aux parents et à la famille entière dans les médiations numériques.
L’objectif de notre recherche est l’analyse prospective des modifications du mythe familial et de la structure de la famille durant la période de la crise du post-partum conduisant à une hospitalisation mère-enfant. Dans la perspective de faire une esquisse du mythe familial, nous optons pour l’utilisation des blasons de famille. Les résultats indiquent que la crise du post-partum nécessitant une hospitalisation conjointe est caractérisée par l’absence de représentations du bébé, du père, des grands-parents, du rôle parental et de la différenciation familiale. L’hospitalisation et le processus thérapeutique périnatal permettent à ces mères d’intégrer des éléments dyadiques dans leur réseau de signifiants familiaux, alors que l’intégration triadique est moins présente dans notre population. Nous avons constaté une amélioration significative des scores de fonctionnement familial dans tous les groupes de diagnostic à la sortie de l’hôpital et six mois plus tard. Les scores relatifs aux relations mère-bébé et aux symptômes se sont également améliorés de manière significative.