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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Retentissement psychologique de la pandémie sur les individus et les organisations collectives

Article de Didier Mauger, Jacques Riffault

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 135-149.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Épidémie, Crise, Travailleur social, Témoignage, Pratique professionnelle, Télétravail, Psychologie, État dépressif, Sens, Perte, Liberté, Résilience, Anxiété, Confinement

La crise sanitaire de 2020 a révélé des mécanismes psychiques et sociétaux de nature adaptative, convoquant une forme d’endurance psychique inédite. Confinés de la première heure, professionnels en première ligne déplacés dans un autre établissement médico-social à qui ont été assignées de nouvelles fonctions, prérogatives ou tâches, cantonnés chez eux en télétravail, culpabilisés de ne pouvoir se sentir utiles, etc. : la multiplicité de situations a occasionné récits, témoignages et points de vue contrastés, mâtinés d’affects profonds.
Derrière les mots se logent à bas bruit les angoisses existentielles de tout un chacun ainsi que des étapes-clés du retentissement de la pandémie sur les mentalités : sidération, adaptation réactionnelle, résilience, sur-adaptation, atteinte des idéaux professionnels. Le verbatim des propos recueillis lors de divers dispositifs d’écoute esquisse un début de cartographie des préoccupations, sentiments et affects des professionnels du secteur médico-social durant les différentes phases de cette période inédite.

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Pour ne pas gâcher la crise !

Article de Francis Batifoulier

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 153-166.

Mots clés : Travail social : Métiers, Épidémie, Crise, Travail d'équipe, Fonction contenante, Pratique professionnelle, Établissement social et médicosocial, Management, Consentement, Confiance, Confinement

Le secteur sanitaire, social et médico-social est habituellement confronté au négatif mais ce dernier peut devenir, aujourd’hui, paroxystique, tout particulièrement dans le secteur des personnes âgées, mais pas seulement. Dans ces traversées éprouvantes, les équipes résonnent différemment, selon Jean-Pierre Pinel : d’une « résonance tempérée » à une « résonance pathologique », cette dernière se traduisant souvent par de la souffrance, de la déliaison et du retrait.
Tant les retours des observateurs du secteur social et médico-social que nos propres constats convergent pour constater que certaines équipes ont pu affronter positivement la crise sanitaire alors que d’autres ont connu une accentuation des tensions existantes. Quand une équipe de professionnels résonne de manière tempérée à des situations sévères, notre hypothèse est qu’ont été honorés par le management, préalablement à la période crisique que nous connaissons, certains principes et pratiques.
On peut donc, d’ores et déjà, avec prudence et l’appui de quelques auteurs de référence, s’essayer à tirer quelques enseignements de la crise et à expliciter les fondamentaux mis en œuvre par des directions suffisamment bonnes.

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Les étudiants en mobilité internationale face au coronavirus

Article de Emmanuel Jovelin

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 121-134.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Étudiant, Mobilité géographique, Épidémie, Crise, Témoignage, Émotion, Anxiété, Peur, Isolement, Phobie, Relation interpersonnelle, Confinement, Université Catholique de Lille, ERASMUS (Programme), France, Lille, Espagne, Italie, Brésil, Colombie, Allemagne

Depuis la fin de l’année 2019 et jusqu’à aujourd’hui, le monde fait face à une des plus graves crises sanitaires depuis près d’un siècle, « l’épidémie mondiale du coronavirus », qui bouleverse l’humanité. Durant les différents confinements, le monde a parfois cessé de tourner et certains ont été piégés dans les pays dans lesquels ils se trouvaient (nationaux ou internationaux), au-delà des difficultés vécues durant cet « enfermement ».
Cet article relate les expériences de onze étudiants, préparant un master international des migrations, en mobilité Erasmus à l’université catholique de Lille. Provenant d’Espagne, ils sont arrivés à Lille début mars 2020, pour commencer les cours, mais une semaine après, le président de la République française décrétait le confinement, en confrontant ces étudiants à un dilemme : retourner en Espagne, en Italie, en Colombie, au Brésil, en Allemagne, ou rester en France ?

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Quelques nouvelles du dehors… Récit d’une expérience d’accompagnement et de direction extra-ordinaire

Article de Judith Bourgeois

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 105-119.

Mots clés : Travail social : Établissements, Handicap, Direction, Foyer de vie, Foyer d'accueil médicalisé, Épidémie, Crise, Relation travailleur social-usager, Relation soignant-soigné, Solidarité, Témoignage, Risque, Émotion, Relation d'aide, Relation famille-institution, Maladie, Confinement

17 mars 2020. Cela semble impensable, mais la réalité est là, sous nos yeux ébahis : la France est confinée. Si nous en avions le temps, nous serions dans la sidération. Mais la vie continue dans nos quatre établissements (foyers de vie et foyers d’accueil médicalisé), dont je suis directrice-adjointe, avec soixante résidents à accompagner, dont les deux tiers ont plus de 60 ans… Un étrange et long cheminement commence, à l’issue incertaine. Comme un funambule sur une corde tendue dans le brouillard, nous, équipe de direction, équipe éducative et soignante, personnel de maison, présents chaque jour sur le terrain, nous allons avancer ensemble à tâtons, unis par un même but : protéger les personnes que nous accompagnons de cette menace invisible. Ensemble nous allons vivre la peur, le courage, le doute, la solidarité, le découragement, le questionnement éthique, la créativité, l’épuisement, la colère et l’espoir… Un trajet en montagnes russes qui chaque jour amènera son lot de bonnes et de mauvaises nouvelles. Une expérience forte, inédite, dont personne ne sortira indemne. Un vécu parfois indicible que je vais néanmoins tenter de partager dans ce texte.

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Covid‑19 : un révélateur du traitement social de la vieillesse

Article de Jean Jacques Amyot

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 75-90.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Crise, Épidémie, Personne âgée, Représentation sociale, Vieillissement, Intergénérationnel, Qualité de la vie, Droit de la famille, Bouc émissaire, Vulnérabilité, Conflit, Mouvement social, Discrimination, Isolement, Confinement

La crise a révélé des valeurs, des manières de penser et d’agir qui habituellement effleurent à la surface du social. La vieillesse et son portrait schématisé ont généré des réactions agrégées aux deux pôles de l’axe affectif, révélant la relation singulière entretenue avec elle.
L’idée d’un confinement déterminé selon l’âge a été portée par des acteurs politiques, des personnalités et la vox populi médiatisée. Considérer les personnes âgées comme un groupe singulier, homogène et dissociable du reste de la société ouvre sur un questionnement éthique, politique et social. Inactivité, inutilité et vulnérabilité seront interrogées.
Si toutes les crises conduisent à la crainte de conflits sociaux, l’annonce d’une guerre des générations a joué pleinement ce rôle. Les contraintes et pénuries provoquent des frustrations, des pertes portant atteinte à la qualité de vie et questionnant les modalités d’arbitrage.
En situation syndémique, les personnes âgées se sont retrouvées au croisement de deux épidémies, le Covid‑19 et le vieillissement de la population, qui en a toutes les caractéristiques avec ses symptômes bruyants, innommables et innombrables, et sa place entre imaginaire social et réalité contemporaine : la maladie et la mort, la peur, la relégation, l’affrontement, le bouc émissaire…

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Confrontées à l’inédit, des institutions en pleine aventure, des travailleurs sociaux imaginatifs…

Article de Michel Defrance

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 65-72.

Mots clés : Travail social : Métiers, Épidémie, Communication, Pratique professionnelle, Technologie de l'information et de la communication, Distance, Relation professionnelle, Relation travailleur social-usager, Intervention à domicile, Crise, Confinement

La « crise du Covid » a été un révélateur des fonctionnements institutionnels. Les organisations ont dû s’adapter à la restriction des relations « en présentiel » en s’appuyant sur les outils de communication, téléphone et Internet. Les professionnels ont dû repenser leurs pratiques, prendre en compte les besoins accrus des publics. Les équipes de direction ont dû maintenir leur fonction dans une distanciation qui a complexifié leur management. Confrontées à l’inédit, des institutions « en pleine aventure » ont été animées par des travailleurs sociaux imaginatifs. L’article offre quelques réflexions sur cette période d’incertitude.

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Les représentations de professionnels d’une association à la suite de la gestion du premier confinement

Article de Michel Foudriat

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 51-64.

Mots clés : Travail social : Métiers, Établissement social et médicosocial, Travailleur social, Pratique professionnelle, Gestion, Crise, Direction, Foyer de vie, MAS, Foyer d'accueil médicalisé, ESAT, IME, Épidémie, Expérience, Confinement

Cet article présente des réflexions relatives aux effets de la gestion institutionnelle du confinement par une direction générale d’une association départementale. Il montre comment des représentations négatives ont pu se construire très rapidement à la suite des mesures singulières que la direction générale de l’association a prises pour gérer les conséquences du premier confinement. Les établissements du pôle « Hébergement » (foyers, FAM et MAS) se sont retrouvés, du fait du confinement des personnes qu’ils accueillent, dans un déficit de professionnels pour maintenir la continuité des activités. Pour pallier ce déficit, une cellule dite de recrutement a été instaurée par la direction générale afin d’affecter des professionnels des établissements du pôle « Accompagnement et insertion » (IME et ESAT) vers les établissements du pôle « Hébergement ». Les modalités effectives avec lesquelles les affectations ont été arrêtées ont généré chez les professionnels des épreuves concrètes qui, pour les uns comme pour les autres, se sont révélées insatisfaisantes. L’article montre en quoi les représentations sur la gestion institutionnelle de la crise sanitaire sont à considérer comme des constructions socio-cognitives contingentes liées aux expériences vécues par les différents professionnels dans le contexte de l’application des mesures du premier confinement.

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Comment la crise liée au Covid‑19 a bouleversé les pratiques professionnelles des travailleurs sociaux et posé la question de leur devenir

Article de Didier Dubasque

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 37-49.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Institution, Crise, Épidémie, Pratique professionnelle, Relation travailleur social-usager, Care, Abandon, Personne handicapée, Personne âgée, SDF, Vulnérabilité, Éthique, Déontologie, Technologie numérique, Télétravail, Confinement, HCTS (Haut conseil du travail social)

Cet article vise à identifier les tensions vécues par les travailleurs sociaux confrontés à des mesures sanitaires imposées, à des institutions dans un premier temps démunies, et à des personnes en grande souffrance « oubliées » par les autorités. Une fois ces tensions identifiées, il sera utile de tenter de comprendre comment les professionnels de l’aide et du soin ont pu s’organiser et s’adapter face à cette nouvelle réalité.
De multiples exemples montrent que des pratiques de travail social ont ainsi pu être « réinventées » : aujourd’hui, l’importance de « l’aller vers », la nécessité de prendre en compte la situation de la personne ou du groupe dans sa globalité, de recentrer l’action des professionnels vers leur cœur de métier et de leur laisser prendre des initiatives apparaissent comme des évidences aux auteurs du rapport du Haut Conseil du travail social qui traite de l’impact de la crise sanitaire sur les organisations et les pratiques professionnelles des travailleurs sociaux. Si ces points sont partagés, il est loin d’être certain qu’ils soient tous mis en œuvre à l’avenir. En effet, si après le premier confinement de mars et avril 2020 nombreux étaient ceux qui parlaient du monde d’après forcément différent, beaucoup aujourd’hui souhaitent plutôt revenir au monde d’avant. Cela pose la question de savoir ce que sera demain le travail social.

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Réflexions éthiques autour du Covid-19

Article de Frédérique Claudot, Dominique Grimaud

Paru dans la revue Actualité et dossier en santé publique, n° 117, mars 2022, pp. 14-59.

Mots clés : Santé-Santé publique, Crise, Épidémie, Santé, Valeur, Éthique, Médecine, Santé publique, Vaccination, Distance, Gestion, Liberté, Établissement social et médicosocial, Établissement de santé, Démocratie, Économie, Fin de vie, Mort, Écologie, Décision

La pandémie de Covid-19, qui a touché depuis le début 2020 tous les pays, a bouleversé la vie des populations. Lutter contre l’épidémie est devenu l’axe principal de toutes les politiques. Cela ne s’est pas fait sans remise en cause des principes de liberté, de responsabilité, et du rôle des différents acteurs. Les conséquences en termes d’évolution des personnes malades, hospitalisées, en réanimation ou décédées, mais aussi les commentaires ou critiques des décisions prises ont été largement médiatisées.
Après un premier numéro d’Adsp en décembre 2021 pour faire un point épidémiologique, technique et organisationnel sur cette épidémie, ce second dossier propose une approche plus distanciée et une réflexion éthique sur ce qui s’est passé. Comment les décisions ont-elles été prises ? Sur quelles bases éthiques reposent-elles ? Quel enseignement peut-on en tirer sur l’évolution de nos valeurs sociétales et culturelles, voire spirituelles ? Toutes ces questions sont abordées : depuis le contexte juridique qui a encadré les décisions, le respect et la compassion qui ont motivé les choix de protéger les personnes âgées ou vulnérables, les effets collatéraux des mesures barrières ou de protection sur ces mêmes populations, mais aussi sur la jeunesse et sur les inégalités sociales, les attitudes vis-à-vis de la vaccination, les souffrances des personnels de santé dans un contexte d’affluence hors norme de malades ou de conditions de travail, le questionnement écologique, corollaire de cette crise…

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La surdité face à la pandémie. Un silence qui nous interroge tous

Article de Donata Chirico

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 15, 2021-2, pp. 105-114.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Surdité, Épidémie, Santé, Crise, Langue des signes, Communication, Accessibilité, Discrimination

L’histoire socio-culturelle de la surdité naît en France au milieu du XVIIIe siècle. Charles-Michel L’Épée – un prêtre inconnu auquel l’Assemblée Constituante accordera en 1791 le titre de bienfaiteur de l’humanité – fait la connaissance fortuite de deux sœurs sourdes. Étonnamment pour l’époque, elles communiquent par un langage visio-gestuel, habituellement très peu pratiqué par les sourds. Depuis toujours, être sourd signifiait être considéré « naturellement » inapte à toute activité linguistique et cognitive. Pourtant, L’Épée comprend que pour déconstruire ce préjugé il suffirait que les sourds accèdent à l’instruction par la vue. Sa rencontre inattendue lui avait démontré que ces derniers avaient « à portée de main » une langue qu’ils maîtrisaient spontanément et qui renversait ainsi tout ordre de discours les concernant. C’est exactement ce que L’Épée réalisa lorsqu’il décida de « mouler » le langage naturel des sourds pour qu’il devienne un système « méthodique » de signes et finalement une langue des signes. Dès lors, on assiste à un échange de pas qui depuis n’aura pas d’égale. Gagné le droit à leur propre parole, les sourds peuvent finalement se vivre comme citoyens. Toutefois, au XIXe siècle, l’histoire culturelle de la surdité a terriblement ralenti au point d’être complètement arrêtée un moment. Suite au célèbre Congrès de Milan du 1880, l’emploi de la langue des signes fut interdite dans les écoles pour sourds. En Italie comme ailleurs, il faudra plus d’un siècle avant que la langue des signes sorte de la clandestinité à laquelle cet événement l’avait contrainte. Par ailleurs, on est jamais vraiment sorti de l’« audisme » dont le Congrès de Milan fut et est l’expression la plus explicite et définie. Des traces subsistent à tous les niveaux de la vie sociale et culturelle, notamment des politiques relatives à l’instruction et à l’information. Celle de la période de la pandémie de Covid-19 n’a pas fait de différence.

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