PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Nathalie Bailly, Caroline Giraudeau, Célia Maintenant
Paru dans la revue Enfance, vol. 70, n° 4, octobre-décembre 2018, pp. 559-574.
Mots clés : Enfance-Famille, Grand âge-Vieillissement, Intergénérationnel, École primaire, Résidence autonomie, Enfant, Personne âgée, Interaction, Image mentale
Cet article porte sur l’influence de la participation à un programme intergénérationnel (IG) sur les représentations à l’égard des personnes âgées chez des enfants d’école primaire. 78 enfants participent à ce programme IG original qui prend place dans une structure architecturale comprenant une école primaire et des logements séniors, permettant aux enfants et aux personnes âgées d’être en contact quotidiennement. Nous avons supposé l’existence d’un lien entre les interactions intergénérationnelles durant une année scolaire et le développement de représentations positives envers les personnes âgées pour les enfants. Nos résultats indiquent que les enfants ont modifié de façon positive leurs représentations au cours de l’année scolaire, notamment en ce qui concernent la force physique des personnes âgées, l’intelligence (pour les plus jeunes d’entre eux) et l’aspect joyeux (pour les plus âgés). Nos résultats montrent les bienfaits des interactions IG et permettent de repenser les liens entre les générations pour une société plus inclusive et solidaire.
Article de Marta Dominguez Folgueras, Laurent Lesnard
Paru dans la revue L'Année sociologique, vol. 68, n° 2, 2018, pp. 297-313.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Concept, Évolution, PACS, Mariage, Homosexualité, Couple, Démographie, Conditions de travail
La famille est souvent citée comme l’une des institutions sociales les plus importantes et fondatrices de la société : elle remplit des besoins matériels et affectifs essentiels et joue un rôle majeur pour l’intégration des individus dans la société. Bien que les familles continuent à tenir ces rôles, elles ont subi, en tant qu’institution sociale, des transformations importantes ces dernières années....
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 192, octobre 2018, pp. 22-34.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeu, Enfant, Accompagnement, Psychologie du développement, Socialisation, Animation, Animateur, Accueil collectif de mineurs, Jouet, Motricité, Plaisir, Ludothèque, Besoin
Les animateurs en accueil collectif de mineurs sont amenés à travailler avec toutes les tranches d'âge à partir d'environ 3 ans. Le jeu est un art de vivre chez les enfants. Il est donc important que les animateurs connaissent les spécificités ludiques de leur public pour adapter au mieux leurs propositions. Avec des jouets, des objets du quotidien ou du matériel de récupération, l'animateur est force de propositions pour créer des moments de jeu propices au plaisir des enfants et au développement de leurs compétences motrices, intellectuelles et sociales.
Le premier objectif de cette recherche était d’apporter un soutien empirique à un modèle tridimensionnel de la perception qu’ont les adolescents de la relation avec leur camarade de classe préféré. Les trois dimensions étaient : l’attachement émotionnel au camarade, le sentiment qu’il serait prêt à apporter son aide pour réussir une activité scolaire, et le fait de s’attendre à ce qu’il offre son soutien en cas d’agression par d’autres élèves. Le deuxième objectif était de tester des hypothèses concernant les facteurs de variation de cette perception. Dans le cadre d’une enquête nationale, un échantillon représentatif des élèves français en classe de 3e, âgés en moyenne de 15 ans et 4 mois, a répondu à un questionnaire destiné à évaluer cette perception. Une analyse factorielle confirmatoire (AFC) indique que le modèle tridimensionnel est bien ajusté aux réponses des élèves. Les trois sous-échelles sont positivement mais modérément inter-corrélées. Une analyse multivariée de la variance a révélé que la relation avec le camarade de classe préféré est mieux perçue par les filles que par les garçons, qu’elle est évaluée à un niveau plus élevé lorsque ce camarade est le meilleur ami en dehors du collège et aussi lorsque cette préférence n’est pas trop récente.
L’accompagnement post-adoption des enfants adoptés est aujourd’hui le grand défi à relever. En effet, après les années où l’adoption internationale culminait au niveau mondial à 45 000 enfants par an, comme en 2005, elle chute très fortement et concerne maintenant en majorité des enfants à besoins spécifiques : avec problèmes de santé, adoptions tardives, fratries avec enfants grands. Actuellement, beaucoup de ces enfants parviennent à la phase critique de l’adolescence avec l’existence d’un passé multi-traumatique impactant leur devenir. Compte tenu des nombreuses demandes d’accompagnement des familles au cours de cette période de haute vulnérabilité individuelle et familiale, l’ONG Médecins du Monde a réalisé une étude rétrospective sur une population d’adolescents adoptés. Ces résultats viennent compléter ceux déjà publiés,
L’objectif de cette recherche est d’examiner l’effet de l’exposition à la violence conjugale des enfants sur la présence de symptômes de stress post-traumatique et d’analyser le rôle de la perception de la menace et du sentiment de blâme.
Article de M. Lebrault, G André Trévennec, C. Vidailhet
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 65, n° 7, novembre 2017, pp. 415-428.
Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Adoption internationale, Origine, Étude de cas, Abandon, Nationalité, Prénom, Filiation, Famille, Famille naturelle, Pays d'origine
Si abandonner signifie étymologiquement « laisser à la merci de » (en référence aux bébés laissés dans les tours, à la merci des bêtes sauvages), c’est surtout aujourd’hui rompre les liens de filiation qui assurent à l’enfant stabilité, permanence et lui procurent un sentiment de continuité d’être et de sécurité interne. Ces liens lui permettent de se situer dans une histoire, dans un réseau généalogique. Ils lui assurent un ancrage transgénérationnel entre le passé et le futur, ainsi qu’un sentiment d’appartenance à un corps familial. La filiation se réfère à l’acte de procréation, à un cadre législatif et à un acte psychique qui se construit avec le temps et permet de se considérer « fils ou fille de ». Qu’en est-il de ces liens de filiation quand l’enfant a été adopté, quand son histoire a commencé, loin de son pays d’accueil, par un abandon, souvent dans un contexte à hauts risques ? Quels liens garde-t-il avec son passé et son pays d’origine ? Que représente pour lui d’avoir été adopté ?