PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 100-107.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, SDF, Éducateur de rue, Errance, Rencontre, Échec, Habitat, Témoignage, Travailleur social, Accompagnement social
À partir de plus de vingt années passées dans la rue à accompagner les SDF, l’auteur rend compte d’un vécu de travailleur social en prise avec eux. Il tente de rendre compte de l’expérience impossible de la rencontre avec ce public et de comprendre comment l’errance marque chacun de façon spécifique et indélébile. L’évolution de la société modifie considérablement le public à la rue. Mais cette fonction lui semble bien mal reconnue et peu comprise.
Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 87-94.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Culture professionnelle, Anthropologie, Don, Norme, Intergénérationnel, Éducation spécialisée
L’auteur utilise les concepts de l’anthropologie, en lien avec les dons et dettes intergénérationnels pour montrer comment l’accompagnement des éducateurs spécialisés dans la production de nouveaux signifiants professionnels ne peut se soustraire aux renouvellements générationnels et professionnels actuels. Les processus de transformation des espaces de professionnalisation et de socialisation professionnels mettent au jour de nombreuses dualités générationnelles qu’il faut considérer pour analyser le rapport au travail des éducateurs spécialisés.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 56, 2022, pp. 112-126.
Mots clés : Travail social : Établissements, Lieu de vie, Économie sociale et solidaire, Urbanisme, Projet, Inclusion, Travail social, Marseille
La quête de sens est une motivation essentielle pour les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur. Ainsi, des acteurs de l’aménagement, de l’architecture ou du spectacle intègrent depuis quelques années l’économie sociale et solidaire. Ils fondent leur pratique sur des appels à projets et ils inventent des lieux hybrides qui associent mixité sociale et créativité.
Si ce type de management vise l’innovation, ces pratiques bouleversent l’intervention sociale : les modes de financement sollicités modifient profondément le rapport au temps et à l’action.
Partant de l’observation d’un tiers-lieu marseillais et de son environnement, cet article expose les tensions qui naissent des différences de pratiques et de cultures entre les porteurs d’un projet d’urbanisme transitoire et les structures sociales pérennes et plus traditionnelles qui l’environnent. Si la temporalité est pointée du doigt pour expliquer ces tensions, n’y aurait-il pas là l’expression d’un différend logique, qui engagerait la rationalité même du projet, interrogeant sa capacité à prendre réellement en compte les questions sociales auxquelles il prétend se confronter ?
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 56, 2022, pp. 59-70.
Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travail social, Identité professionnelle, Culture professionnelle, Socialisation, Étudiant
Les formations au travail social ont pour but de faire acquérir des savoir-faire et des connaissances spécifiques à l’exercice de ces métiers, mais en tant qu’intenses moments de socialisation secondaire, elles sont également à appréhender en termes de construction identitaire. Mais alors, quel est ce processus et comment opère-t-il ? Cet article, mêlant approche sociologique et expérience de formateur en travail social, s’attache à questionner trois aspects en particulier de ce phénomène : la formation comme processus de construction identitaire, les étapes de la socialisation professionnelle et enfin, le développement d’une culture professionnelle.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 56, 2022, pp. 47-58.
Mots clés : Travail social : Formation, Jeu, Formation, Travail social, Coopération, Communication, Conflit, Formateur, Pédagogie
Jouer est inné mais n’est pas pour autant aisé pour des adultes en formation. Former, ce n’est pas seulement transmettre des connaissances d’un expert vers un apprenant mais c’est aussi créer des conditions pour que les apprenants progressent ensemble, entre eux, sous l’impulsion d’un formateur (apprentissage coopératif). Le jeu permet d’apprendre en éprouvant du plaisir : c’est par l’expérience et dans l’agir que se situe cet apprentissage. Le jeu est choisi dans l’idée de proposer des méthodologies alternatives à celles couramment utilisées. Il vient alors travailler la dynamique de groupe, l’esprit d’équipe et de coopération, en améliorant la communication professionnelle des étudiants. Jouer est un acte délibéré, choisi, qui inscrit la personne et son savoir au sein du corps social. Le jeu facilite ainsi la cohésion du groupe et permet de créer des liens. Il facilite le partage et permet de libérer la parole.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 56, 2022, pp. 34-46.
Mots clés : Travail social : Formation, Étudiant, Travail social, Savoir, Sciences humaines et sociales
Cet article présente les résultats d’une recherche portant sur les rapports aux sciences sociales d’étudiants en formation de travail social. L’enquête s’est appuyée sur la mobilisation de deux types de matériaux empiriques : des observations réalisées dans le cadre d’enseignements en sciences sociales et des données issues d’un questionnaire distribué à des étudiants d’un institut de formation. Notre travail montre que ce qui fait prioritairement obstacle à l’accès aux savoirs produits par les sciences sociales n’est pas un quelconque désintérêt lié à l’incompréhension de l’utilité de ces savoirs, mais plutôt la difficulté à identifier où ces savoirs sont publiés, voire à distinguer clairement ce qu’est un savoir scientifique.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 56, 2022, pp. 22-33.
Mots clés : Travail social : Formation, Organisme de formation, Travail social, Recherche, Modèle, Recherche-action, Management, Chercheur
Cet article s’efforce de caractériser et d’expliciter l’activité menée par un service recherche dans une école de formation aux métiers du social. Il s’agit d’identifier les facteurs explicatifs des oscillations observées entre logiques d’action et production de connaissances. La compréhension de démarches de recherche à distance d’un ethos de chercheur académique constitue un second objectif. La réinscription du service dans un univers institutionnel permet d’identifier des attentes plurielles et parfois contradictoires vis-à-vis de ce service. La manière dont les chargés de recherche endossent leur rôle de chercheurs dans cet espace contraint est en outre étroitement liée à leur « socialisation professionnelle ». Leurs dispositions les poussant moins à reproduire un schéma académique, ils proposent un modèle de production des savoirs original qui valorise leur socialisation professionnelle dans le secteur du travail social.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 205, janvier 2022, pp. 38-46.
Mots clés : Technologie numérique, Administration, Travail social, Accompagnement, Travailleur social, Accès aux droits, Relation d'aide, Précarité, Diplôme, Non-recours, Usager, Équipement informatique, Exclusion numérique
La dématérialisation des démarches administratives modifie en profondeur le travail social. Les plateformes numériques s’imposent dans la relation entre les travailleurs sociaux, qui témoignent d’une complexification des tâches et de l’accompagnement, et leurs publics, responsabilisés quant à la gestion de leur dossier en dépit de la fracture numérique. Des professionnels expriment leurs difficultés face à ces mutations qui soulèvent des problématiques d’accès aux droits.
Paru dans la revue Empan, n° 124, décembre 2021, pp. 130-135.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Non-violence, Insulte, Langage, Sociologie, Linguistique, Institution, Bourdieu (Pierre)
Comme toute violence, la violence verbale est un processus de déshumanisation et de négation qui, au-delà de la seule atteinte affective, inclut les menaces diverses pesant sur l'intégrité psychique ou morale. Pour les professionnels de l'intervention sociale, penser les conditions sociales de l'efficacité performative de l'insulte constitue une possibilité de déplacer son caractère destituant du côté des actes d'institution et dès lors, de la considérer comme le point de départ d'une relation.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 93-104.
Mots clés : Travail social : Métiers, Assistant de service social, Travail social, Pratique professionnelle, Travailleur social, Organisation du travail, Conditions de travail, Contrôle, Règle, Déontologie, Bruxelles
Le pouvoir discrétionnaire des agents de terrain, inhérent au travail social, émane de la nécessité d’adapter les règles générales aux situations singulières, et participe à la redéfinition de la politique publique (Lipsky, 2010). À partir d’une analyse de terrain auprès des différents intervenants (représentants politiques, responsables administratifs et travailleurs sociaux) dans sept CPAS bruxellois, nous nous sommes proposé de vérifier l’impact des normes censées encadrer les pratiques du travail social sur la marge de manœuvre des assistants sociaux. Au départ de la question des freins au pouvoir discrétionnaire, nous considérons l’impact du contexte organisationnel et des conditions de travail sur la non-mobilisation par les agents de leur marge de manœuvre – davantage que l’impact de leur attachement aux normes. Dans un contexte marqué par une complexité légale et normative, une surcharge de travail et des techniques managériales d’objectivation et de contrôle des pratiques, nos observations nous amènent à penser le suivi de la norme aussi en tant que pratique discrétionnaire.