PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 279-300.
Mots clés : Travail-Emploi, Association, Vie associative, Économie sociale et solidaire, Financement, Privatisation, Travail, Bénévolat, Sociologie du travail, Consommation, Organisation du travail, Écologie, Autonomie, Insertion par l'économique
Cet article s’appuie sur une étude de terrain menée auprès de salarié·es et de bénévoles qui travaillent au sein de recycleries et de ressourceries ainsi que sur l’observation participante de l’une d’entre elles. Ces structures, dont la grande majorité sont des associations, reflètent les logiques de marchandisation publique à l’œuvre dans le monde associatif ainsi que l’hétérogénéité des positions à leur égard. Les réticences et les résistances à ces dynamiques seront abordées au travers des différents modèles existants et de leurs financements respectifs. En effet, si certaines associations s’adaptent aux évolutions du secteur en développant leurs activités économiques et en changeant d’échelle, d’autres se tiennent à la marge de ces transformations, que ce soit pour préserver leur vision de la culture associative ou bien parce qu’elles n’ont pas les moyens ni les compétences requises pour se « moderniser ». Il sera alors question des marges de manœuvre à leur disposition ainsi que des conséquences de cette mise à l’écart.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 193-212.
Mots clés : Travail-Emploi, Secteur privé, Concurrence, Coordination, Gestion, Sociabilité, Législation, Activité physique, Financement, Santé, Association
Depuis 2016, la prescription d’activité physique adaptée et son organisation sont encadrées par plusieurs textes législatifs et disposent de financements publics. En parallèle, son développement est opéré à partir des nouveaux outils de la gestion publique (appels à projets, labels, contractualisation, etc.), permettant ainsi la légitimation de structures privées, à but lucratif ou non, et l’appréhension de ce dispositif comme un quasi-marché. À partir d’une enquête qualitative menée auprès de coordinateur·rices associatif·ves dans cinq régions métropolitaines, cet article analyse les stratégies de ces entrepreneur·euses institutionnel·les visant à conforter la position de leurs structures dans les espaces locaux. Cette position est, par ailleurs, renforcée par le contrôle qu’iels tentent d’exercer sur les structures privées marchandes à travers le soutien – voire la valorisation – qu’iels leur apportent. Aidé·es dans leurs missions par l’entretien de leurs relations sociales, parfois rencontrées au cours de leurs études, iels en viennent à devenir des promoteur·rices de la nouvelle gestion publique, dépassant parfois les attentes et intentions des élu·es de leurs associations.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 173-191.
Mots clés : Travail-Emploi, Aide à domicile, Formation, Ressources humaines, Changement, Management, Recrutement, Secteur privé, Organisation du travail, Directeur d'établissement, SAAD, Rentabilité, Innovation sociale
Les innovations managériales et organisationnelles se présentent comme des solutions aux problèmes dits « d’attractivité » rencontrés par le secteur de l’aide à domicile : pénurie de main-d’œuvre, sinistralité, difficultés économiques, etc. Accoutumé aux impératifs de rentabilité depuis son ouverture au marché lucratif, ce secteur traditionnellement associatif est réceptif aux dispositifs de gestion s’adressant à tous les échelons hiérarchiques des organisations, mais qui semblent toucher le plus directement les encadrants de proximité. Ces « contremaîtres du social » constituent l’échelon idéal à réformer, et d’importantes attentes pèsent sur leur poste, notamment celles d’adhérer au projet de « transformation » de la structure et d’en accompagner le déploiement auprès des aides à domicile tout en faisant évoluer leur propre activité. La mutation des postes préconisée par ces innovations comporte néanmoins le risque de voir cet encadrement intermédiaire constituer la variable d’ajustement économique de structures en difficulté.
Article de Marc Dupont, Vincent Vincentelli, Simon Cottin Marx
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 141-150.
Mots clés : Travail-Emploi, Loi, Agrément, Aide à domicile, Budget, Financement, Tarification, Négociation collective, Convention collective, CPOM, Département, Association, ARS
Dans les années 1970, alors que les financements à destination des associations du secteur social et médico-social croissent de manière importante, la loi du 30 juin 1975 est votée. Elle prévoit, pour ce secteur qui dépend quasi-exclusivement des finances publiques, que les accords négociés entre syndicats d’employeurs et syndicats de salariés, au niveau des structures ou des conventions collectives nationales, soient agréés par l’État. Une mise sous tutelle de la négociation collective qui a été instaurée dans le but de maîtriser les dépenses des établissements du secteur. Un accord, prévoyant par exemple une augmentation des salaires, n’est ainsi applicable qu’après un avis de la commission nationale d’agrément de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS). Ce mécanisme a pour corollaire l’opposabilité des accords, négociés et dûment agréés, aux financeurs. Ceux-ci sont légalement tenus de financer, à hauteur suffisante, ces associations parapubliques afin qu’elles puissent respecter le contenu des accords d’entreprises et des conventions collectives.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 111-128.
Mots clés : Travail-Emploi, Entreprise, Action sociale, Professionnalisation, Capitalisme, Rentabilité, Économie sociale et solidaire, Politique de l'emploi
À la fin des années 2000 et au début des années 2010, la notion d’entrepreneuriat social a suscité la polémique dans l’économie à lucrativité limitée. Proposant d’appréhender ses organisations comme des entreprises, et leurs dirigeants comme des entrepreneurs, celle-ci rompait avec la tradition d’euphémisation de l’économique qui marquait la représentation traditionnelle du secteur, qu’elle se retrouve dans « l’économie sociale » ou « l’économie solidaire ». Nous montrons ici comment cette catégorie hétérodoxe est promue par des acteurs publics et parapublics au début des années 2000 pour accompagner les dynamiques de marchandisation du secteur et le travail de professionnalisation entrepreneuriale des organisations à lucrativité limitée qui les accompagnent, en lien avec leur rôle de support à la création d’emplois. Sous l’impulsion de ces acteurs, des dirigeants d’organisations de l’économie à lucrativité limitée « marchandisées » se saisissent également de l’entrepreneuriat social et se constituent en mouvement d’acteurs, pour promouvoir une lecture jugée plus adéquate de leurs activités économiques.
Paru dans la revue Futuribles, n° 457, novembre-décembre 2023, pp. 103-104.
Mots clés : Travail-Emploi, Télétravail, Travail, Conditions de travail
Le numéro 456 de la revue Futuribles portait assez largement sur l'évolutions des valeurs, plus spécifiquement sur la valeur travail et sur les aspirations d'une majorité d'Européens à pouvoir travailler à distance, que ce soit à leur domicile ou dans des tiers-lieux. Mais plusieurs étude récentes révèlent qu'un certain nombre d'entreprises - principalement aux Etats-Unis pour l'instant -, après avoir encouragé cette pratique lors de la pandémie de Covid, font marche arrière
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3310, novembre 2023, pp. 72-73.
Mots clés : Travail-Emploi, Recrutement, Méthode, Établissement social et médicosocial
Chaque candidature est une histoire en soi. Pour le spécialiste en recrutement Jacques-Alexandre Hesnard, il faut cibler, attirer et fidéliser les talents en « quête de sens ».
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3310, novembre 2023, pp. 12-16.
Mots clés : Travail-Emploi, Insertion professionnelle, Travail d'équipe, Esthétique, Écologie, Fleurs d'Halage, Seine Saint Denis, Ile Saint Denis
Dans la Seine-Saint-Denis, l’atelier-chantier d’insertion Fleurs d’Halage permet à des personnes éloignées de l’emploi de retrouver une activité professionnelle tout en participant à la relance de la filière de la fleur française. Reportage à L’Île-Saint-Denis, sur une friche industrielle transformée en ferme florale colorée.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3310, novembre 2023, pp. 10-11.
Mots clés : Travail-Emploi, Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Accident du travail, Mort, Conditions de travail
Matthieu Lépine est professeur d’histoire et de géographie dans un collège de Seine-Saint-Denis. Depuis 2016, il recense les morts liées à des accidents du travail en France, du BTP à l’agriculture, en passant par les métiers du médico-social, de l’aide à la personne ou du nettoyage.
Paru dans la revue Revue de droit sanitaire et social, n° 5, septembre-octobre 2023, pp. 943-949.
Mots clés : Travail-Emploi, Accompagnement, Contrat d'insertion par l'emploi, Emploi, État, Exclusion sociale, Insertion professionnelle, Jeune, Politique de l'emploi, Droit des étrangers
"Depuis 2005, l'article L. 5131-3 du code du travail prévoit, pour tout jeune âgé de 16 à 25 ans et confronté à un risque d'exclusion professionnelle, le droit à un accompagnement vers l'emploi. Pour en assurer l'effectivité, l’État a mis en place, ces dernières années, plusieurs dispositifs destinés à favoriser l'insertion de ce public sur le marché de l'emploi, dont le plus récent est le contrat d'engagement jeune (CEJ)."