PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
La famille représente la première instance de socialisation, où l’on apprend les notions morales, les modèles de conduite, les attitudes et les sentiments. L’étude que nous proposons présente un programme d’intervention éducative pour prévenir et combattre l’échec scolaire et donc le décrochage. Le programme vise à promouvoir et valoriser le partenariat école-famille par une véritable implication des parents dans le soutien de l’éducation.
Le problème de l’échec scolaire dynamise l’espace pédagogique réflexif depuis longtemps. Notre étude vise à interpréter les situations à risque scolaire, en construisant un modèle familial de l’échec scolaire. Par modèle familial de l’échec scolaire nous comprenons les expériences négatives de l’école qu’ont connues les parents et qui génèrent chez l’enfant des représentations hostiles envers l’école. Selon cette perspective, l’échec scolaire est un effet transgénérationnel de certains habitus inculqués dans la famille. Pour vérifier l’hypothèse, la méthode principale d’obtention des informations relatives à l’attitude des adultes envers leur propre expérience scolaire est l’enquête, sous ses deux formes : le questionnaire et l’entretien. Nous chercherons à obtenir des informations concernant les performances scolaires des parents, les croyances des parents au sujet de l’école, les messages émis sur l’importance de l’école vers les enfants, le contrôle de l’activité scolaire des enfants, l’image et les croyances que les enfants ont au sujet de l’école. Les résultats sont corrélés avec des indicateurs factuels tels que le sexe, le niveau d’éducation, le nombre des membres de la famille, le revenu. Les recherches seront menées dans les communautés urbaines et rurales du département de Constanţa. L’échantillon est d’une taille de N=140 élèves (des classes Ve-VIIIe, la moitié d’entre eux se trouvant en situation de risque scolaire) et de N=280 parents.
Article de Isabelle Capron Puozzo, Marion Botella, Todd Lubart, et al.
Paru dans la revue Revue française de pédagogie, n° 197, octobre-novembre-décembre 2016, pp. 5-62.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Créativité, Apprentissage, Pédagogie différenciée, Innovation, Développement durable, Réflexivité
La créativité en éducation est un enjeu d’actualité qui permet de mettre en œuvre des démarches innovantes d’enseignement tout en développant le potentiel créatif des élèves en situation d’apprentissage. Ce numéro présente plusieurs facettes de la créativité tout en contextualisant le champ théorique dans des dispositifs de formation ou d’enseignement. L’analyse des liens et des effets entre les processus de créativité et d’apprentissage est le fil rouge de l’ensemble des articles présents. À partir de données empiriques de nature qualitative, les différents auteurs problématisent la question de la créativité comme levier potentiel des apprentissages, tout en présentant également ses limites. Penser la créativité à l’école ou en formation permet à l’élève ou au jeune professionnel d’être plus flexible pour affronter sereinement les changements constants de la société.
Les enfants sont souvent appréhendés comme un groupe social homogène et leurs conflits ordinaires sont peu étudiés. Une enquête ethnographique menée pendant un an dans une école ariégeoise auprès d’une classe de CM2 permet de porter un regard plus attentif aux conflits entre filles et à leur rôle au sein des pairs, en tenant compte de la structure des relations sociales. Dans ce travail, les modalités de conduite des conflits sont reliées aux modes de socialisation des enfants et à leurs ressources sociales, analysées à partir des pratiques corporelles (activités ludiques et apparence corporelle) développées en cour de récréation. Cette étude met plus particulièrement au jour le rôle des dispositions agonistiques au sein des rapports sociaux enfantins et dans le processus de hiérarchisation des filles.
Article de Philippe Losego, Philippe Mazereau, Mélanie Bedard, et al.
Paru dans la revue Education et sociétés, n° 38, décembre 2016, pp. 5-121.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Sociologue, Éducation, HISTOIRE, Sociologie, Scolarisation, Savoir, Enseignement secondaire, Difficulté scolaire, Élève, Handicap, École, Culture, Politique, Sens, Idéologie, Pédagogie, Enseignement, Université, Égalité des chances, Inégalité, Accès aux droits, Diplôme, Enseignement supérieur, France, Québec, Finlande, Suisse
Ce dossier traite des rapports de la sociologie avec l’histoire, qui renvoient à ses rapports avec le passé et, finalement, avec le présent. La sociologie a ainsi été proche de l’histoire à ses débuts, puis s’en est écartée comme dans une volonté d’émancipation et d’effet de scientificité. Elle s’en rapproche à nouveau aujourd’hui. Cette présentation analyse les différentes formes d’hybridation intervenues entre les deux disciplines (histoire sociale, sociologie historique et sociohistoire) et dégage les spécificités de la sociologie de l’éducation dans ses rapports à l’histoire. Les institutions éducatives sont paradoxalement conservatrices, mais en réforme permanente. Les deux aspects rendent obligatoire une connaissance historique, à la fois pour démystifier le rapport au passé de l’école, qu’il soit progressiste ou nostalgique, et pour situer les réformes éducatives dans la longue durée du changement social.
Institution de tous les paradoxes, le lycée professionnel (LP) est censé préparer les élèves à l’insertion professionnelle, notamment dans des emplois d’ouvriers et d’employés. En 1985, le LP a vu changer ses missions avec la création du baccalauréat professionnel, puis, après sa généralisation en 3 ans après la classe de 3e de collège, la progression de la part des élèves souhaitant poursuivre leurs études dans le supérieur. Si ces évolutions contribuent à valoriser un ordre d’enseignement historiquement dominé dans la hiérarchie scolaire, elles s’accompagnent de nouvelles tensions : l’hégémonie symbolique du baccalauréat professionnel marginalise le CAP, l’expose à une déprofessionnalisation et à une disqualification des compétences professionnelles des élèves qui le préparent. Celle-ci se renforce de la concurrence de l’apprentissage en alternance qui déstabilise l’identité du LP tout en favorisant la construction de nouvelles compétences chez les enseignants dès lors qu’ils interviennent auprès de publics préparant un diplôme selon des modalités différentes. Enfin, la contribution du LP à l’élévation des niveaux de qualification cohabite avec le maintien d’un taux d’absentéisme et de ruptures scolaires élevé.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 3 & 4, décembre 2016, pp. 101-112.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Ecole-Enseignement, Étudiant, Interculturel, Imaginaire, Mobilité géographique, ERASMUS (European region action scheme for the mobility of university students)
Cet article interroge et problématise la compétence interculturelle en situation de mobilité académique à partir d’un travail sur les idéologies et les imaginaires. Partant du principe que de nombreux modèles de cette compétence sont fondés sur des arguments doxiques qui tendent à endoctriner les étudiants, je propose de multiplier les imaginaires de l’interculturel auprès d’étudiants en mobilité afin de rendre leurs expériences plus satisfaisantes et réalistes. L’article interroge d’abord le concept d’imaginaire et montre comment il s’applique aux mobilités. Un appel à revoir les tenants et les aboutissants de la compétence interculturelle conclut l’article.