PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 53, mars 2016, pp. XV-XXIV.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Adolescent, Observation, ASE, Philosophie, Relation éducative
Dans une société où le nomadisme et l’errance sont peu à peu devenus des modèles pour l’individu moderne, comment suivre les parcours multiples des adolescents pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance ? Entre lignes brisées et lignes de fuite, il y a peu de linéaire dans ces parcours, saisis entre les mailles des services de protection de l’enfance. Mais puisqu’il est difficile de savoir qu’en faire, autant essayer de lire entre les lignes et de suivre autant qu’on le peut. C’est peut-être là que réside une partie de l’intelligence du travail éducatif.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 53, mars 2016, pp. 61-71.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Adolescent, Fille, MECS, Histoire familiale, Récit de vie, Souffrance, Exclusion sociale
Dans le cadre d’accompagnements d’adolescentes placées au titre de la protection de l’enfance, la question de l’errance prend une dimension particulière. Elles sont nombreuses à souffrir de l'errance consécutive à leur histoire, et certaines s'engagent dans la fuite sous forme d'errance. D'autres adolescentes connaissent l'errance institutionnelle, de structure(s) en structure(s), autant de chemins et de parcours différents, autant de pistes de compréhension variées.
À travers ces témoignages d'éducatrice spécialisée en MECS (Maison d’enfants à caractère social) ou en SAO (Service accueil orientation), je vous propose trois rencontres d'adolescentes en situation d’errance.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 53, mars 2016, pp. 49-60.
Mots clés : Territoire-Logement, SDF, Lien social, Société, Précarité, Marginalité, Accompagnement social
L’errance institutionnelle des SDF et grands exclus se doit d’être questionnée et analysée, et cela afin de pouvoir accompagner au mieux ce public en situation de grande précarité. Ainsi, c’est à partir de l’égalité vécue dans les centres d’hébergement, mais également à partir de la différence entre les désirs de ces personnes et la commande institutionnelle, que nous tenterons d’apporter des clés permettant de comprendre cette errance et ainsi penser l’accompagnement de ces personnes à partir de nouveaux paradigmes.
Article de Mélanie Carles, Manuel Gallardo, Catherine Herbert
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 53, mars 2016, pp. 37-48.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Errance, Toxicomanie, Relation d'aide, Soin, Accompagnement
Dans notre pratique, nous sommes confrontés à l’errance qui renvoie à des réflexions sur l’idéal et le rejet, l’aliénation et la résistance. Il est difficile de nommer et d’identifier les errants toxicomanes. L’accès à l’histoire de leur vie est le plus souvent fait de façon morcelée. Pour les personnes reçues, nous pourrions parler de « choix subi ». En tant qu’intervenants sociaux et médicaux au CAARUD-CSAPA (Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour les usagers de drogues-Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) nous sommes là pour les usagers quand ils le souhaitent. C’est un travail relationnel et de partage. C’est aussi donner une signification à cette expérience de l’errance et des produits au-delà de l’individuel, qui prend racine et s’enrichit dans le social. Comment le soin de l’autre et l’acceptation du soin de/par l’autre peuvent-ils être révélateurs du rapport de soi au monde et du monde à soi ? Notre travail est aussi une façon de réapprendre ou apprendre la relation à l’autre, de les accompagner pour tenter de vivre, à trouver du sens à leur vie, à ne plus se sentir si vulnérables.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 53, mars 2016, pp. I-XIII.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Toxicomanie, Accompagnement, Réduction des risques, Errance, Addiction
L’errance est un concept complexe à définir, allant d’un choix à une contrainte. Elle peut être la caractéristique commune d’un public hétérogène. Cet article axe sa réflexion sur le public toxicomane, accueilli en CAARUD (Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues). Que l’errance se situe en amont des consommations de psychotropes où qu’elle en soit l’effet, un lien entre errance et dépendance aux toxiques est observable. Bien que dévalorisée dans notre société contemporaine, quel sens peut avoir cette situation d’errance, qu’elle soit psychique et/ou physique, pour les personnes addicts et comment cette composante du public toxicomane est prise en compte par les CAARUD dans leur accompagnement ?
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 53, mars 2016, pp. 27-35.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Errance, Ennui, Autonomie, Rêve, Jeune enfant
Sous ce titre qui peut étonner, il y a toute la confusion de la définition du mot « errer » ; ce terme désigne à la fois l’erreur et l’itinéraire, l’ennui ou le voyage. Et lorsque la réflexion se porte sur le monde de la petite enfance, l’errance prend une signification plutôt négative Aux yeux des professionnels ; ceux-ci vont se préoccuper de faire disparaître cet ennui et priver alors le jeune enfant de la possibilité de voyager. Cet article n’a d’autre but que de redonner ses lettres de noblesse à la définition initiale du mot « errer » dans le monde de la petite enfance.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 53, mars 2016, pp. 21-26.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Institution, Maltraitance, Violence institutionnelle, ASE, Prévention
L’errance des jeunes n’est pas seulement le produit de circonstances articulant la dimension psychologique et les effets des environnements socio-culturels. Elle est également produite par les inadaptations et les dysfonctionnements des institutions ayant en charge la protection de l’enfance. À partir des récits de vie des jeunes adultes en errance et des observations des professionnels qui les accompagnent, il est possible d’identifier à chaque étape de la vie ce qui n’a pas fonctionné dans l’identification, l’alerte puis l’accompagnement. Cela permet d’engager un travail de réorganisation des façons de penser la prévention, l’aide à apporter aux jeunes en errance, et plus globalement les possibilités d’insertion qui se présentent à eux.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 53, mars 2016, pp. 11-20.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Étranger, Errance, Adaptation, Société
À partir des théories sociologiques, notamment celles de Georg Simmel, Alfred Schütz et Erving Goffman, l’auteur évoque l’errance et les figures de l’étranger. Ainsi, au XIIe siècle, « être en errance » signifie « se promener ». Pour autant, le Juif errant ne se promène pas, il fuit une malédiction qui l’empêche de se fixer quelque part. Aujourd’hui, l’errant est souvent l’étranger, du moins dans plusieurs de ses figures (l’« Arabe », les Roms, l’Immigré). Ainsi, l’étranger est celui qui s’implante dans un territoire où il est jusqu’alors inconnu. Quelles sont alors les tactiques d’adaptation développées ?
Face à la profusion des types de groupes thérapeutiques utilisés avec les adolescents, l'approche psychanalytique des groupes nécessite une réflexion sur le cadre-dispositif mis en place. Au-delà de la finalité thérapeutique, il est montré que les groupes sont un champ de recherche précieux.
La dépendance s'inscrit dans le processus adolescent en lien avec la réactivation pulsionnelle et les remaniements qu'elle impose. Le groupe psychothérapique est aussi l'espace où la dépendance se rejoue dans les transferts sur le cadre et le thérapeute. La régression qui questionne les limites du sujet résonne avec les premières expériences identificatoires. Cependant les processus groupaux viennent relancer la conflictualité pour accompagner la différenciation et la construction identitaire.
Ce travail propose d'étudier les variations de l'empathie dans un groupe de libre parole, tant chez les psychothérapeutes que chez les adolescents qui le composent. Celui-ci constitue un des espaces de soin d'une unité d'hospitalisation qui accueille des adolescents aux prises avec une crise psychique sévère. Des données ont été recueillies sur plusieurs mois de façon à offrir une nouvelle perspective des mouvements chaotiques du groupe et ont fait l'objet d'un travail de mise en récit.
Article de J. Vandevoorde, C. Laurens, F. Bailo, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 2, mars 2016, pp. 113-124.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfance en danger, Évaluation, Protection de l'enfance, Maltraitance, Violence, Abus sexuel, Grille d'analyse, Méthodologie
L’évaluation du danger sur les enfants et les adolescents est un exercice délicat. Pendant un an, 42 agents du conseil général ont expérimenté la grille d’évaluation REED en situation réelle et de routine lors des évaluations d’informations préoccupantes (EIP). Quatre-vingt-seize situations d’enfants ont ainsi pu être compilées et certaines d’entres elles cotées en double insu. Les tests statistiques montrent que le REED a une bonne consistance interne et une fidélité interjuge satisfaisante. Plusieurs de ces items sont statistiquement liés à des critères externes de danger comme la présence d’une mesure d’aide ou un signalement judiciaire. Après l’expérimentation, la passation d’un questionnaire suggère que la grille a globalement été appréciée par les agents qui ont participé à l’expérimentation. À notre connaissance, cette grille constitue le premier outil d’évaluation français sur l’enfance en danger répondant à une tentative de validation scientifique. Un nouveau test pourrait confirmer les qualités psychométriques de l’instrument.