Article de Marthe Delbarre, Karine Dubois Comtois, Julie Achim, et al.
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 241-258.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Carence affective, Attachement, Jeune enfant, Relation enfant-mère, Trouble du comportement, Psychiatrie infantile
Contexte : Les études récentes ont contribué à distinguer les comportements de désinhibition du contact social (CDCS) du concept d’attachement. Certains auteurs, en s’appuyant sur de rares études qui ont observé une corrélation entre les CDCS et l’attachement insécure chez de jeunes enfants, soutiennent qu’il pourrait tout de même exister une association entre les deux, notamment lors de la constitution des premiers liens avec la mère. À ce jour, très peu d’études ont examiné cette association chez des enfants vivant avec leur mère biologique et aucune auprès d’enfants issus d’un échantillon pédopsychiatrique. Objectif : Le but de cette étude exploratoire est d’examiner s’il existe un lien entre l’attachement mère-enfant de type insécure et la présence de CDCS chez des enfants consultant en service de pédopsychiatrie. Méthode : Vingt-neuf enfants (âgés entre 23 et 71 mois) et leur mère ont participé à l’étude. Les CDCS et l’attachement mère-enfant ont été examinés lors d’une procédure de séparations et de réunions avec la présence d’une étrangère. Résultats : Plus les scores de CDCS sont élevés chez les enfants, plus leurs comportements d’attachement sont de type désorganisé/contrôlant et moins ils présentent des comportements d’attachement de type sécure. Conclusion : Ces résultats sont en accord avec ceux d’études antérieures qui avaient montré l’existence d’un lien significatif entre l’attachement mère-enfant de type insécure et la présence de CDCS chez de jeunes enfants vivant dans des milieux à risque psychosocial élevé.
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Article de Nayla Nahas
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 193-216.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Relation enfant-mère, Relation familiale, Théorie, Attachement, Psychologie du développement, Adaptation, Outil, Société, Culture, Liban
Cet article s’interroge sur la validité et les limites de l’utilisation des théories et des outils d’évaluation des liens d’attachement développés dans des contextes américains et européens pour l’évaluation de la qualité de l’attachement dans d’autres cultures comme celle du Moyen-Orient. Il présente une étude exploratoire d’un outil de mesure de l’attachement, les Cartes de modèles individuels de relations (CaMir) sur un échantillon d’enfants libanais (N = 410) parlant la langue arabe. L’analyse factorielle en composante principale sur une version simplifiée (37 items) du CaMir a permis de trouver des catégories d’attachement proches de celles développées par la théorie de l’attachement mais leur expression se trouve être nuancée en fonction de la culture examinée. Cet article discute de la relation entre l’attachement et le mode d’interaction sociale caractérisé par la connectivité relationnelle.
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Article de Geneviève Laurent, Karin Ensink, Raphaële Miljkovitch
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 219-239.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Auto-évaluation, Jeune enfant, Outil, Émotion, Agressivité, Entretien, Altérité, Psychologie du développement
Cette étude pilote avait pour objectif de développer un outil d’évaluation de la compréhension de ses propres émotions par les enfants de 4 et 5 ans et d’en examiner les propriétés psychométriques. L’instrument proposé, l’Entretien sur les émotions modifié (EE-M), est une adaptation de l’entretien de Carroll et Steward (1984). Il a été testé auprès de 50 enfants âgés de 4 et 5 ans dont la moitié présentait un problème d’agressivité et l’autre moitié était un groupe contrôle apparié. Les résultats montrent que l’EE-M possède de bonnes propriétés psychométriques, à savoir une bonne fidélité inter-juges et une consistance interne satisfaisante. Les liens entre cet entretien et la compréhension des émotions d’autrui suggèrent en outre une validité discriminante satisfaisante. La validité du construit a été confirmée par des liens attendus avec l’agressivité et la régulation émotionnelle. Les résultats sont par ailleurs cohérents avec ce que l’on sait de la séquence développementale de la compréhension des émotions.
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Article de Dominique Bassano, Florence Labrell, Philippe Bonnet
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 151-174.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Acquisition du langage, Outil, Évaluation, Jeune enfant, Vocabulaire
La période qui s’étend de un an à quatre ans environ est cruciale pour l’acquisition du langage oral, que l’enfant met en place en intégrant les trois dimensions fondamentales du lexique, de la grammaire et de la pragmatique émergente. Or il existe en français peu d’outils permettant d’évaluer ou d’analyser le développement du langage durant la prime enfance, et peu de recherches donnant une vision d’ensemble de cette période. Tel est l’objectif de l’étude de référence du DLPF réalisée auprès de 517 enfants de 18 à 42 mois et ciblant conjointement les trois domaines langagiers. Nous avons mis cette étude à disposition du public dans un ouvrage très complet aux Archives ouvertes HAL (Bassano, Labrell, & Bonnet, 2020). Le présent article vise à fournir une synthèse de ce travail.
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Article de Lisa Jacquey, Jacqueline Fagard, Kevin O'Regan, et al.
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 175-192.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Apprentissage précoce, Psychomotricité, Développement cognitif, Corps, Développement sensoriel, Nourrisson, Fœtus
Cette revue de la littérature propose d’examiner de quelle manière le savoir-faire corporel du bébé s’affine au cours de la première année de vie, en décrivant ce développement à travers l’exploration du corps et l’exploration de l’environnement physique. Ce développement précoce pourrait participer à l’acquisition par le bébé d’un sens de l’agentivité (sense of agency) et d’un sens du corps propre (body ownership). Le développement du savoir-faire corporel, par son statut de précurseur d’une connaissance plus approfondie du corps et de soi, jouerait un rôle essentiel dans le développement sociocognitif et psychomoteur de l’enfant.
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