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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Le QCEE : un nouvel outil pour étudier le développement de la compréhension des émotions par l’enfant

Article de Evelyne Thommen, Laetitia Baggioni, Aline Veyre, et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 4, octobre-décembre 2021, pp. 413-434.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfance-Famille, Psychologie du développement, Émotion, Questionnaire, Outil, Visage, Jeune enfant, Enfant, Peur, Colère

La reconnaissance et la compréhension des émotions par l’enfant sont des aspects fondamentaux de son développement. L’étude présente les résultats obtenus à partir de l’évaluation de 284 enfants âgés de 41 à 135 mois. Le QCEE (Questionnaire de Compréhension des Émotions pour Enfants) a été utilisé comme outil de récolte des données. La reconnaissance émotionnelle est évaluée à l’aide d’expressions faciales alors qu’une tâche d’inférence d’émotions à partir d’une histoire permet d’évaluer plus spécifiquement la compréhension des émotions. Les résultats montrent que la joie est l’émotion la mieux reconnue, quels que soient l’âge et la modalité de présentation. La peur est mieux reconnue dans une histoire avec un contexte, plutôt que sur un visage, contrairement à la colère. Ces résultats permettent de montrer le partage très progressif des conventions de représentations des émotions sur le visage et dans les récits au cours du développement. Cet outil en langue française pourra être utilisé par les professionnels qui interviennent sur le développement du raisonnement émotionnel des enfants.

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Retard de croissance et retard de développement chez les enfants d’Afrique sub-saharienne

Article de Bernard Dembélé, Mouftaou Amadou Sanni

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 2, avril-juin 2021, pp. 177-196.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Jeune enfant, Malnutrition, Pauvreté, Santé, Développement cognitif, Apprentissage précoce, Psychologie du développement, Genre, Psychopathologie, Handicap mental, Stimulation, Cameroun, Congo, Tchad, Togo

Le retard de croissance a des effets négatifs sur le développement des enfants. En revanche, la stimulation protège du retard développemental. L’objectif de cette étude est d’évaluer dans quelle mesure le sexe des enfants module ces relations en Afrique sub-saharienne. L’analyse utilise les données groupées des dernières enquêtes démographiques et de santé du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Tchad et du Togo. La définition du statut développemental s’appuie sur l’index de développement précoce des enfants à 3-4 ans et l’évaluation de la stimulation sur des activités d’éveil physique et psychologique regroupées en 6 catégories. Les modèles explicatifs utilisés sont le probit simple et bivarié. Globalement, deux enfants sur cinq sont en retard de croissance, avec une prévalence équivalente entre sexe. Plus de la moitié des enfants connaissent à des degrés divers un problème développemental, accentué pour les garçons. Les effets du retard de croissance sur le retard développemental de l’enfant sont notables surtout pour le jeune garçon, mais ils sont atténués par le recours à la stimulation active dès l’enfance. La robustesse des résultats fondés sur quatre pays devrait inciter la promotion des activités de stimulation dans un contexte de prévalence élevée du retard de croissance et de retard développemental.

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Apprendre et généraliser de nouveaux noms : les leçons de la comparaison. Une revue de la littérature

Article de Yannick Lagarrigue, Jean Pierre Thibaut

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 2, avril-juin 2021, pp. 143-159.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Psychologie du développement, Jeune enfant, Apprentissage précoce, Acquisition du langage, Langage, Vocabulaire, Concept, Développement cognitif

Lorsqu’ils apprennent un nouveau mot, les jeunes enfants doivent abstraire les dimensions pertinentes, parfois peu saillantes pour utiliser correctement ce mot, alors que les dimensions saillantes ne sont pas toujours pertinentes. Cette revue de question porte sur le rôle positif de la présentation simultanée de deux exemples (ou plus) d’une même catégorie. Pour la détection des dimensions pertinentes, une présentation simultanée s’avère souvent plus efficace que la présentation d’un exemplaire unique ou la présentation séquentielle de plusieurs exemplaires d’apprentissage. Les études que nous recensons et présentons ici montrent que les situations dans lesquelles les exemples sont regroupés sous un terme commun sont plus efficaces que celles où les exemples ne sont pas nommés (ou nommés avec des termes différents). La comparaison porte sur le cas de noms d’objets mais aussi de noms pour des relations (par exemple voisin, addition). Nous montrons également que l’augmentation du nombre d’exemplaires n’augmente pas systématiquement la performance des plus jeunes, car elle augmente aussi les coûts de ces comparaisons. La synthèse présente les mécanismes explicatifs de l’efficacité d’une comparaison, notamment celui de l’alignement.

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La prosodie de l'enfant à l'interface de la musique et de la parole

Article de Karine Martel, Chantal Caracci, Marie Thérèse Le Normand

Paru dans la revue Enfance, vol. 72, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 451-473.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Fœtus, Nourrisson, Acquisition du langage, Musique, Parole, Rythme, Psychologie du développement

La musique et la parole sont des signaux sonores complexes, basés sur les mêmes configurations acoustiques que sont la durée, l’intensité et la hauteur, qui suivent plusieurs niveaux d’organisation : la morphologie, la phonologie, la sémantique, la syntaxe et la pragmatique pour la parole ; le rythme, la mélodie, et l’harmonie pour la musique. L’une des composantes les plus saillantes de la musique est sa dimension mélodique, résultant d’un ensemble de variations de « hauteur » sonore – corrélat perceptif de la fréquence – intervenant au fur et à mesure qu’un morceau se déroule. De même, pour la parole, l’une des composantes les plus saillantes est la mélodie qui, combinée au tempo et au timbre de la voix, forme une véritable partition musicale. En nous appuyant sur les données de la littérature, nous nous demanderons dans quelle mesure ces deux systèmes de communication, parole et musique, s’appuient sur des phénomènes prosodiques communs, partagés ou distincts que perçoit le bébé dans le milieu utérin et au cours de son développement. Dès le 3e trimestre de grossesse, le fœtus est déjà capable de percevoir des rythmes qui reposent sur une organisation temporelle très régulière s’apparentant à ceux de la musique. Ensuite, le nouveau-né présente des capacités de perception de la parole relatives à des indices communs à la musique tels que l’accentuation, le rythme, le débit et les pauses. Parallèlement, le langage que les adultes adressent au bébé aide le nourrisson non seulement à parfaire ses connaissances sur les formes prosodiques du babillage, des mots et des phrases de sa langue maternelle mais aussi à exprimer ses émotions dans les aspects pragmatiques du langage.

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Auto-évaluation de ses émotions à 4 et 5 ans : une adaptation de l'entretien de Carroll et Steward

Article de Geneviève Laurent, Karin Ensink, Raphaële Miljkovitch

Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 219-239.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Auto-évaluation, Jeune enfant, Outil, Émotion, Agressivité, Entretien, Altérité, Psychologie du développement

Cette étude pilote avait pour objectif de développer un outil d’évaluation de la compréhension de ses propres émotions par les enfants de 4 et 5 ans et d’en examiner les propriétés psychométriques. L’instrument proposé, l’Entretien sur les émotions modifié (EE-M), est une adaptation de l’entretien de Carroll et Steward (1984). Il a été testé auprès de 50 enfants âgés de 4 et 5 ans dont la moitié présentait un problème d’agressivité et l’autre moitié était un groupe contrôle apparié. Les résultats montrent que l’EE-M possède de bonnes propriétés psychométriques, à savoir une bonne fidélité inter-juges et une consistance interne satisfaisante. Les liens entre cet entretien et la compréhension des émotions d’autrui suggèrent en outre une validité discriminante satisfaisante. La validité du construit a été confirmée par des liens attendus avec l’agressivité et la régulation émotionnelle. Les résultats sont par ailleurs cohérents avec ce que l’on sait de la séquence développementale de la compréhension des émotions.

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Liens d'attachement : une autre perspective pour une autre culture. Etude exploratoire sur des enfants libanais

Article de Nayla Nahas

Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 193-216.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Relation enfant-mère, Relation familiale, Théorie, Attachement, Psychologie du développement, Adaptation, Outil, Société, Culture, Liban

Cet article s’interroge sur la validité et les limites de l’utilisation des théories et des outils d’évaluation des liens d’attachement développés dans des contextes américains et européens pour l’évaluation de la qualité de l’attachement dans d’autres cultures comme celle du Moyen-Orient. Il présente une étude exploratoire d’un outil de mesure de l’attachement, les Cartes de modèles individuels de relations (CaMir) sur un échantillon d’enfants libanais (N = 410) parlant la langue arabe. L’analyse factorielle en composante principale sur une version simplifiée (37 items) du CaMir a permis de trouver des catégories d’attachement proches de celles développées par la théorie de l’attachement mais leur expression se trouve être nuancée en fonction de la culture examinée. Cet article discute de la relation entre l’attachement et le mode d’interaction sociale caractérisé par la connectivité relationnelle.

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Origine et développement de la musicalité

Article de Colwyn Trevarthen, Carla Aimé, Mathilde Le Covec, et al.et al.

Paru dans la revue Enfance, n° 1, janvier-mars 2020, 148 p..

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Jeune enfant, Nourrisson, Musique, Voix, Développement cognitif, Psychologie du développement, Chant, Émotion, Biologie, Rythme, Imitation, Relation enfant-parents, Son, Apprentissage précoce, Petite enfance

La musicalité. Le mot déjà se touche comme le velours mélodique d’un poème de Verlaine. Mais derrière cette douce sonorité se cache un concept à multiples paramètres : tempo, pitch, prosodie, acoustique, pattern, mélodie, harmonie, voix, instrument. Il implique des aires cérébrales spécifiques et un carrefour soigneusement décrit par Luciano Fadiga : l’aire de Broca. Ainsi que l’annonce Maya Gratier dans son introduction, il s’agit d’une ressource naturelle. Elle est là. Il suffit de la prendre en compte et de l’exploiter pour le plus grand bénéfice du partage émotionnel, de la synchronisation interpersonnelle, de la mémoire, et… de l’accès à la pratique de la musique. Car la musicalité, lorsqu’elle est éduquée, est le support de nombreuses compétences cognitives et sociales, et d’un riche apprentissage culturel. Il s’agit d’un champ interdisciplinaire ouvert récemment aux investigations scientifiques et aux expériences éducatives. Le champ est au début de ses promesses dont ce numéro, mené par Maya Gratier avec des développementalistes et musicologues passionné(e)s, offre une vision ciblée sur la très jeune enfance. Colwyn Trevarthen nous fait l’honneur d’exprimer son option pionnière sur le rôle de la musicalité dans le développement de l’intersubjectivité, concept dont il est le créateur et qui influence les théories les plus récentes sur la dynamique du développement.
Que la musicalité soit première, avant la musique dont elle est l’origine, et que les très jeunes bébés y soient sensibles et puissent l’analyser et la vivre dans l’émotion qu’elle crée, sont les grands enseignements de ce numéro tout particulièrement dédié aux développementalistes – chercheurs, enseignants et éducateurs de la petite enfance.

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De la recherche à la pratique : études en psychologie et psychopathologie développementale

Article de Roger Lécuyer, Blaise Pierrehumbert, Raffaella Torrisi, et al.et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 69, n° 4, octobre-décembre 2017, pp. 405-620.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Handicap-Situations de handicap, Psychologie du développement, Psychopathologie, Enfant, Adolescent, Nourrisson, Attachement, Stress, Autisme, Développement cognitif, Test d'intelligence, Sociabilité, Émotion, Vue, Conscience de soi

Toutes les sciences biologiques impliquées dans l'option développementale devraient pouvoir se regrouper pour marquer leur unité méthodologique notamment liée à la nécessité de prendre en compte la succession temporelle, les transformations, les états éphémères. Ce n'est pas encore le cas. Du moins la psychologie développementale et la psychopathologie développementale échangent-elles leur expérience, se contaminent-elles, s'influencent-elles mutuellement.

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La cognition foetale : les leçons d'Anthony J. DeCasper

Article de Melanie Spence, Florian Occelli, Jean Marc Edeline, et al.et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 69, n° 3, juillet-septembre 2017, pp. 293-401.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Psychologie du développement, Cognition, Développement cognitif, Fœtus, Périnatalité, Nourrisson, Développement sensoriel, Ouïe, Bilinguisme, Acquisition du langage, Mémoire, Apprentissage précoce, DeCasper (Anthony James)

L'idée qu'il y a une rupture essentielle entre la vie foetale et la vie après la naissance est l'un des a priori les plus tenaces dans le domaine de la psychologie. Cet a priori a perduré jusqu'à récemment même chez les spécialistes les plus avertis. C'est dire ce qu'il a fallu d'ingéniosité expérimentale et de talent créatif à Tony DeCasper pour persuader les incrédules et ouvrir la voie à des recherches montrant la continuité entre période foetale et période postnatale, en particulier dans le domaine du langage et de la mémoire. Ce numéro coordonné par Carolyn Granier-Deferre et Benoist Schaal nous révèle les extraordinaires ressources dont dispose déjà le nouveau-né grâce à sa mémoire de foetus. Bien plus, il montre l'importance d'un modèle du développement prenant en compte le fait que l'orientation du développement futur est déjà influencée par les expériences du foetus.

Emergence de la conscience de soi et de la néophobie alimentaire chez le jeune enfant

Article de Natalie Rigal, Virginie Soulet, Julie Brément

Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2016, pp. 217-229.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Psychologie du développement, Jeune enfant, Comportement alimentaire, Phobie, Conscience de soi

La néophobie alimentaire est la réticence à goûter les aliments inconnus. Elle concerne une majorité d'enfants et conduit à la restriction de leur répertoire alimentaire. Notre étude vise à tester l'hypothèse selon laquelle son émergence aux alentours de 24 mois est associée à l'émergence de la conscience de soi.