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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Se faire draguer en taule : la relation d’enquête à l’épreuve de l’ordre carcéral genré

Article de Chloé Branders, Lola Gauthier

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 2, juin 2023, pp. 319-354.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Enfermement, Détenu, Femme, Genre, Enquête, Méthodologie, Sciences humaines et sociales, Recherche, Recherche universitaire, Séduction, Norme, Norme sociale

Le présent article interroge la portée heuristique d’une relation d’enquête hétéronormée dans le contexte monosexué qu’est la prison. En considérant la relation d’enquête comme un processus de socialisation parmi d’autres, il s’agit de comprendre ce que les rapports de genre peuvent, d’une part, révéler de la prison et, d’autre part, faire faire à la prison et à son ordre hétéronormé. Ainsi, l’analyse permet de mettre en exergue les carences en détention liées à la (quasi-) absence de relation hétérosexuelle, la complexité des systèmes de domination qui traversent la prison et la manière dont il est possible de nouer des relations à l’intersection de ceux-ci.

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Femmes incarcérées au sein d’une prison belge francophone : quitter l’invisibilité pour découvrir les vulnérabilités

Article de Valentine Doffiny, Sophie André

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 2, juin 2023, pp. 211-242.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Femme, Détenu, Genre, Enfermement, Invisibilité sociale, Vulnérabilité, Précarité, Norme sociale, Recherche, Sciences humaines et sociales, Belgique

Les femmes font l’objet d’une importante invisibilisation dans les études dédiées au monde carcéral. La présente étude s’intéresse au profil des femmes incarcérées en Belgique francophone. Le cœur de cet article consiste à dresser un portrait descriptif de l’ensemble des femmes condamnées et incarcérées au sein d’un établissement belge francophone entre 2019 et 2021 (N=261). Par la mobilisation d’une approche quantitative, les dossiers pénitentiaires des 261 femmes composant notre population ont été consultés et analysés de manière systématique. Les résultats révèlent que ces femmes condamnées sont, pour la majorité, incarcérées pour des infractions contre les biens et les propriétés – de nature non violente – et présentent par ailleurs une série de vulnérabilités sur les plans social, économique, individuel et relationnel (faible niveau d’instruction, précarité professionnelle et de logement, présence d’une consommation de substances psychoactives, relations sociales dysfonctionnelles, etc.), soulignant ainsi l’existence d’un lien indéniable entre vulnérabilités et délinquance féminine. La mise en évidence d’une série de caractéristiques propres aux femmes incarcérées vient alimenter les connaissances à propos des femmes délinquantes et établir un point de départ pour identifier les éventuelles spécificités relatives à cette population et offrir, à ce titre, une base comparative future avec la population masculine.

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Un questionnement épistémologique du passage à l’acte criminel

Article de Stéphanie Germani

Paru dans la revue Empan, n° 119, septembre 2020, pp. 169-176.

Mots clés : Justice-Délinquance, Recherche, Criminologie, Épistémologie, Psychologie, Transfert, Émotion, Passage à l'acte, Transgression, Contre-transfert

Comment fonder une recherche à partir de sujets humains et appréhender la notion criminelle en gardant un positionnement scientifique ? La clinique de la transgression est un terrain qui ne laisse pas indifférent. La neutralité est l’une des difficultés majeures. Le « moi » du thérapeute ou du chercheur est souvent meurtri et en proie à divers affects « violents » qu’il ne peut facilement écarter. Peut-on comprendre les patients et les séances avec rigueur et objectivité ? Comment rendre scientifique la restitution du terrain de par les éprouvés transférentiels/contre-transférentiels ?
Cet article recense les multiples résistances opérant dans l’approche de cet objet d’étude et argumente divers paradigmes nécessaires pour valider l’objectivité du chercheur.

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La radicalisation islamique  : le rôle des identifications en sociologie et psychologie

Article de Thomas Cascales

Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 103-109.

Mots clés : Justice-Délinquance, Courants de pensée en sciences humaines, Radicalisation, Sociologie, Psychologie, Recherche, Identification, Identité, Islam, Passage à l'acte, Délinquance, Narcissisme, Cyrulnik (Boris)

En plus des sciences politiques, la sociologie et la psychologie représentent actuellement les disciplines les plus sollicitées pour comprendre le phénomène de radicalisation islamique. En deux parties, l’article propose de comparer ces deux référentiels : d’un côté, la critique d’une recherche en sociologie, de l’autre la critique d’une recherche en psychologie. L’objectif étant d’analyser l’utilisation du concept d’identification et son application sociologique et psychologique dans la compréhension des mécanismes de construction de l’identité « radicalisée islamique ».

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"Il n'est pas plus risqué de se promener dans les rues de Marseille que dans celles de la capitale"

Article de Laurent Mucchielli

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 2962, 27 mai 2016, pp. 36-37.

Mots clés : Justice-Délinquance, Insécurité, Recherche, Collectivité territoriale, Délinquance, ORDCS (Observatoire régional de la délinquance et des contextes sociaux), Marseille

Marseille, ville du crime ? Une idée reçue que le sociologue Laurent Mucchielli s’est attaché à déconstruire depuis 2011, année de la création, en PACA, de l’Observatoire régional de la délinquance et des contextes sociaux. Dans un ouvrage qu’il a codirigé, le chercheur dresse le bilan de cet organisme expérimental, qui visait notamment à rapprocher élus locaux et chercheurs

Études et recherches à l’Éducation surveillée entre 1952 et 1972, instruments d’un renouveau institutionnel et professionnel : ampleur et limites d’une collaboration

Article de Jean Pierre Jurmand

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 16, printemps 2016.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Établissement d'éducation surveillée, PJJ, Formation, Recherche, Recherche-action, Pratique professionnelle, Organisme de formation

L’une des particularités de la justice des mineurs est d’être réceptive à l’évolution des sciences sociales dont elle tire en partie sa spécialisation. Son bras droit séculier, la direction de l’Éducation surveillée, par le biais de son école de formation, en a fait un usage abondant. Le centre de formation de Vaucresson s’est vu confier à l’origine deux volets essentiels des missions de la direction de l’Éducation surveillée après la seconde guerre mondiale : les études sur le phénomène social de la délinquance juvénile et la consolidation des savoirs d’investigation nécessaires à la connaissance de la personnalité des mineurs délinquants et à leur traitement individuel. A quoi il a fallu ajouter, dans le courant des années 1950, le renouvellement des méthodes éducatives. Les jeunes sciences humaines et sociales (psychologie sociale) contribuèrent à faire évoluer ces pratiques et le regard sur les populations prises en charge en lien avec les réformes législatives (1958), tout comme la sociologie au début des années 1960, vint rétablir la question du contexte et de l’environnement social pour dégager le sujet de sa seule problématique individuelle. En même temps qu’il poursuit des études, « classiques », d’étiologie factorielle de la délinquance juvénile, le centre de Vaucresson innove en faisant participer les personnels à des enquêtes et à des travaux de recherche, les associant ainsi aux changements et aux réformes auxquelles sont soumises des institutions de rééducation. La formation, avec les apports de la psychosociologie, fut aussi, pour une partie des personnels de la justice des mineurs, un lieu d’appropriation de leur propre pratique. Des liens complexes se sont noués pendant deux décennies entre la formation, la recherche, les pratiques, impliquant professionnels de l’intervention socio-judiciaire, chercheurs et institutionnels, dans un équilibre précaire qui a cédé devant la croissance des organisations, les logiques propres à chaque domaine, ou, tout simplement, les événements socio politiques.