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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 23

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Aider à mourir, est-ce prendre soin ?

Article de Alain Cordier, Roland Lallemand

Paru dans la revue Esprit, n° 502, octobre 2023, pp. 115-124.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Mort, Accompagnement de fin de vie, Législation, Accompagnement, Soin, Relation soignant-soigné

La loi Claeys-Leonetti de 2016, qui autorise la sédation profonde, suscite des interrogations qui pousse certains à prôner une aide active à mourir. Mais pour ces deux médecins, soigner n’est pas tuer. Il faudrait plutôt favoriser la réflexion sur les pratiques et favoriser l’accompagnement d’une fin de vie chez soi.

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« Revoir les arbres », l’incidence des espaces de Réanimation sur la relation de soin

Article de Charlotte Piarulli

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 47-58.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Malade, Relation soignant-soigné, Hôpital, Durée, Temps, Organisation du travail, Aménagement de l'espace, Relation d'aide, Toulouse

Il s’agit ici de considérer l’espace consacré à la réanimation au sein de l’Oncopole de Toulouse, et de montrer comment son organisation matérielle exerce un impact sur la relation entre les sujets soignés et les professionnels du soin. Le service de Réanimation de l’Oncopole suppose, dans sa scénographie, que les personnes soignées n’y passent qu’un temps très court – il s’agit en effet d’y prendre en charge les stades critiques des situations pathologiques des personnes soignées, accueillies initialement dans d’autres services de l’établissement. Nous voudrions montrer qu’en réalité, les séjours des personnes prises en charge en Réanimation peuvent être amenés à s’étirer dans le temps. Cette présence étirée des personnes soignées entre alors en contradiction avec l’organisation matérielle du service lui-même. C’est cette dissonance – entre la permanence d’une présence et un espace conçu pour « des instants » – que nous nous proposons d’étudier ici, en croisant notre expérience de terrain à la lecture du philosophe Maurice Merleau-Ponty.

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Sommes-nous des véliplanchistes ? Microtemporalités et soins palliatifs

Article de Michel Gustave Joseph Binet, Alexandre Cotovio Martins, David Monteiro, et al.

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 33-46.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Soins palliatifs, Accompagnement de fin de vie, Hôpital, Temps, Organisation du travail, Travailleur social, Profession médicale, Réunion, Relation travailleur social-usager, Relation soignant-soigné, Échange, Portugal

L’article propose une exploration des microtemporalités constitutives des interactions, qui a pour base empirique un corpus d’enregistrements sonores de réunions et d’échanges téléphoniques au sein d’une Équipe intra-hospitalière en soins palliatifs, collecté dans le cadre d’une recherche sociologique et interdisciplinaire menée au Portugal. Cette exploration a pour principal cadre théorique et méthodologique l’analyse de conversation ethnométhodologique. L’enregistrement et la transcription du travail des professionnels de la santé et du travail social permettent de dresser des cartes détaillées des « basses terres marécageuses » (Donald Schön) où s’exercent ces métiers, pleines de contingences irréductibles que les praticiens gèrent dans l’ici-et-maintenant de leur agir professionnel, avec une expertise et des compétences qui tendent à échapper au radar des instruments d’évaluation du travail et du management des organisations. Chemin faisant, l’article développe une discussion qui rejoint une métaphore proposée par Bruno Latour, celle de la planche à voile, pour penser l’ordre microtemporel des actions situées et concevoir les dispositifs de recherche les mieux adaptés à son étude.

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A l'heure du malade : temporalité et altérité dans le soin psychique

Article de Flora Bastiani

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 21-32.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Temps, Soin, Éthique, Philosophie, Concept, Maladie, Relation soignant-soigné, Santé mentale, Altérité

Cette communication se propose de réfléchir à l’importance du temps dans les soins. Considérant que le temps vécu par chacun relève d’une construction individuelle, cette dimension peut-elle devenir un obstacle à la relation de soin ? L’impossibilité de la synchronie dans le soin peut-elle rendre impossible la rencontre entre le soignant et le patient ? Tout en abordant le rapport au temps particulier de la maladie psychique (renvoyant à différentes structures psychiques), nous souhaitons montrer comment chacun des vécus du temps renvoie à une relation à l’altérité.

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Mieux comprendre la relation entre les intervenants et les jeunes adultes vivant avec un trouble concomitant de santé mentale et lié à l’usage de substances : une revue intégrative des écrits

Article de Sophie Sergerie Richard, France Dupuis, Christine Cassivi

Paru dans la revue Recherche en soins infirmiers, n° 153, juin 2023, pp. 24-39.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Santé mentale-Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Addiction, Santé mentale

Introduction : plusieurs écrits soulignent l’importance de la qualité de la relation entre de jeunes adultes présentant un trouble concomitant de santé mentale et lié aux substances, et leurs intervenants.
Contexte : ce phénomène complexe a toutefois été étudié surtout dans une perspective individuelle, alors que plusieurs résultats soutiennent le caractère systémique de cette relation.
Objectif : mieux comprendre, selon une perspective systémique, le phénomène de la relation entre ces jeunes adultes et leurs intervenants.
Méthode : une revue intégrative, encadrée par une approche systémique, a été effectuée à partir de six bases de données, d’une recherche manuelle de la littérature grise et d’une vérification des références.
Résultats : 532 écrits ont été recensés, et 44 d’entre eux ont servi pour l’analyse thématique qui a fait ressortir deux thèmes : l’environnement contraignant du système de santé et la relation au cœur des soins. Discussion : cette étude corrobore le rôle conjoint joué par le jeune et l’intervenant dans le développement et le maintien de leur relation, en reconnaissant l’importance des soins, de la confiance réciproque et de la relation hiérarchique.
Conclusion : les résultats peuvent constituer l’assise pour le développement d’interventions infirmières mettant à l’avant-plan la relation selon une perspective systémique.

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Les directives anticipées contre le "mal mourir" ou une élaboration de la finitude ?

Article de Anne Meunier Bricout, Nathalie Dumet, Jean Marc Talpin

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 247-260.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Droit, Mort, Fin de vie, Déni, Acharnement thérapeutique, Accompagnement, Famille, Témoignage, Relation soignant-soigné, Psychologue

Quel est l’impact des directives anticipées (DA) dans la société ? Une présentation générale des DA montre que les conditions de fin de vie sont redoutées en France : l’acharnement thérapeutique pourrait être contré par le recours aux DA. Une psychologue décrit un cas clinique suivi pendant un an et demi : un sujet, âgé de 90 ans, traité pour sa maladie chronique par la dialyse, se saisit de ses DA, enjeux d’ambivalence et d’engagement. Sont développés le travail de deuil de soi, le processus de vieillissement mêlé aux effets de la maladie chronique face à une mort à venir. Les DA ont-elles une fonction gênante ou éclairante sur les avancées psychiques du sujet vers sa propre fin ? Le temps d’élaboration et le travail de lien entre patient, soignants, famille et corps médical semblent être un atout de taille

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Comment rendre le secteur plus attractif ? L'organisation en jeu

Article de Alexandra Marquet, Laurence Hardy, Philippe Giafferi, et al.

Paru dans la revue ASH Domicile, hors-série n° 21, septembre 2022, pp. 3-41.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Personne âgée, Personne handicapée, Aide à domicile, Maintien à domicile, Accompagnant éducatif et social, Aidant familial, Association, Organisation du travail, Management, Profession, Reconnaissance, Relation soignant-soigné, Qualité, Travail d'équipe, Usure professionnelle, Burn out, Innovation, Confiance, Recrutement

A la recherche de la reconnaissance perdue.
LE DEBUT D'UNE AVENTURE
De petites équipes autonomes indépendantes. Une nouvelle organisation. Des professionnels et des usagers heureux. Le tout opéré d’un coup de baguette magique. Evidemment, la réalité est bien plus nuancée. Si le secteur du domicile reste à bout de souffle, des tentatives de réanimation se multiplient aux quatre coins de l’Hexagone. Entreprise libérée, Buurtzorg, lean management, organisations collaboratives, autant de possibilités, mais toujours un point commun : la volonté d’innover. Face à une réponse des pouvoirs publics qui se laisse encore désirer, certains ont décidé de prendre leur avenir en main. Et d’interroger, simplement, leurs salariés pour connaître leurs besoins et leurs attentes. Le début de l’aventure pour certains, une révolution des pratiques pour d’autres. Le pari de la responsabilité individuelle comme levier de reconnaissance professionnelle. Le grand chambardement ne se fait toutefois pas d’un claquement de doigts. La preuve, certains ont tenté l’aventure il y a une dizaine d’années, seuls, mais ont vite abandonné face à l’ampleur de la tâche. Cet échec démontre la nécessité d’être préparé, accompagné et surtout de mobiliser l’ensemble des équipes. La co-construction, la formation et le respect des rythmes de chacun font partie des ingrédients indispensables à la réussite de la transformation. Avec un coach, un service de ressources humaines, avec l’appui d’une collectivité ou celui des acteurs locaux, notamment. Les soutiens sont multiples selon les régions et leurs spécificités.
DE LA HIERARCHIE A LA COLLABORATION
"Nous n’avons rien inventé" martèlent certains pionniers. Et le retour aux fondamentaux semble s’imposer, dans un secteur qui a pâti de l’informatisation et des procédures normées. Les aides à domicile ont été progressivement dépossédées de leur autonomie, qu’elles retrouvent désormais. A différents degrés : gestion en petite équipe des emplois du temps, des remplacements, de la construction du projet de vie de chaque personne accompagnée. Tandis que d’autres décident de franchir un nouveau cap en actant la participation aux recrutements ou à la gestion financière. Cette transformation managériale et organisationnelle se fait à la carte. La hiérarchie a laissé la place à la collaboration. Dans ce grand mouvement, les équipes de terrain semblent retrouver du sens et sont force de proposition. Face à un épuisement professionnel indéniable, les équipes autonomes sont un moyen vers un autre accompagnement, où le bien-être au travail et le Care sont recherchés. Encore faut-il que les formations, les réunions d’équipe et les échanges soient institutionnalisés, à défaut de bénéficier de financements.
PLUSIEURS DEFIS RESTENT A RELEVER
La situation demeure aujourd’hui fragile avec une dynamique insuffisante et une culture de l’hospitalisation. Trop souvent prégnante au détriment de la prévention. Cependant, les équipes autonomes n’ont pas fait disparaître les conditions dégradées d’exercice, quand bien même les pionniers mettraient en avant une baisse de l’absentéisme et du turnover : un argument à réfléchir sans doute pour fidéliser les équipes. Cette nouvelle organisation a le mérite de nourrir les réflexions des professionnels qui pensent développement personnel et plan de carrière. Mais en gardant à l’esprit qu’à défaut, cette alternative puisse s’imposer : rejoindre la logique d’une orientation vers des établissements médico-sociaux de type Ehpad. Autre challenge : éviter tout effet de mode en trouvant des solutions pérennes pour limiter les freins en matière de sécurisation juridique notamment. L’enjeu pourrait s’imposer d’institutionnaliser la liberté organisationnelle, de poursuivre la révolution des pratiques pour que l’accompagnement privilégie le savoir-être, l’intelligence situationnelle et l’intuition émotionnelle. Autant de défis à relever pour que salariés et dirigeants reprennent (enfin) leur souffle.

Entrée, plat, dessert : le tout à l’hôpital et en famille

Article de Marc Antoine Podlipski, Malaika Lasfar, Gisèle Apter, Priscille Gerardin

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 90, octobre-décembre 2021, pp. 116-123.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Anorexie, Repas, Thérapie, Famille, Adolescent, Relation soignant-soigné

Le repas familial thérapeutique s’inscrit dans les différentes approches familiales participant au traitement hospitalier et ambulatoire des adolescentes présentant une anorexie mentale. Associant un repas non conventionnel entre famille et soignants, ce temps thérapeutique s’intégrait dans les prises en charge sur notre hôpital depuis près de dix ans et venait conclure, jusqu’à l’année dernière, la prise en charge en hospitalisation d’adolescentes présentant une anorexie mentale sévère. À partir d’une recherche qualitative que nous avons menée, nous proposons de développer les enseignements dans la pratique des soins que cet outil apporte.

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Balade en a-diction. Le corps comme dialectique du vide et du manque

Article de Damien Lallemand

Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 149, 1er trimestre 2021, pp. 80-86.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Addiction, Transfert, Corps, Distance, Thérapeute, Communication verbale, Relation d'aide, Relation soignant-soigné

Construire une relation thérapeutique avec un être pour qui les mots font défaut exige de la part du clinicien des qualités de didacticien. Dans un jeu de distances fluides, porté par un transfert tidal, le thérapeutique en addiction engage le clinicien dans ses dires, ses paroles, ses mots, son être, en avant de lui-même. S’avancer, il le peut à condition de maintenir le retrait et l’ouverture nécessaires, pour que l’autre, le patient, puisse s’inscrire dans l’espace inauguré pour lui, avec lui.

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