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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Homoparentalité : qu’est-ce qui (ne) change (pas) dans la famille ? Vingt ans après

Article de Alain Ducousso Lacaze

Paru dans la revue Dialogue, n° 242, décembre 2023, pp. 43-60.

Mots clés : Enfance-Famille, Homoparentalité, Famille, Psychanalyse, Bisexualité, Désinstitutionnalisation, Procréation médicalement assistée, Sociologie, Anthropologie, Changement

L’auteur propose un retour sur certains travaux de sciences humaines à propos des familles homoparentales, son objectif étant d’interroger les notions qui nous permettent de rendre compte des changements dont ces familles sont porteuses. Il examine notamment deux notions souvent rencontrées dans les travaux sur les nouvelles formes de familles : la désinstitutionnalisation et la désexualisation. La première, spécifiquement sociologique, semble échouer à décrire le travail complexe de réinstitution de la famille qui est à l’œuvre tant dans le droit que dans les familles homoparentales elles-mêmes. La seconde montre sa pertinence dans le champ socio-anthropologique mais pose question si l’on s’appuie sur les recherches d’orientation psychanalytique auprès de ces configurations familiales. En effet, si, du point de vue anthropologique, l’instauration de la disjonction entre sexualité et reproduction ne fait pas de doute, il en va tout autrement du point de vue des processus psychiques inconscients qui accompagnent le devenir parent en appui sur la représentation d’une scène primitive et sur des fantasmes de bisexualité psychique.

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De quoi la vieillesse est-elle le nom ? Vieillir dans la société contemporaine

Article de Patrice Desmare, Rabie Fares, Laurence Hardy

Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 103, mai 2023, 118 p..

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Personne âgée, Concept, Psychosociologie, Norme sociale, Représentation sociale, Dépendance, Rôle social, Violence institutionnelle, Lieu de vie, Café, Médiation, Relation travailleur social-usager, Famille, Assistance, Sociologie

« Ca craint de vieillir ». Cela craint d'autant plus que selon INSEE, la part des personnes âgées de soixante-cinq et plus représentera d’ici 2070 près de 30% de la population (20% à heure actuelle) Pour alarmante qu'elle puisse être, cette « recrudescence » de personnes vieillissantes ne présume cependant pas de ce que sera ou pourra être un « vieux » d’ici cinquante ans ni quel(s) problème(s) cela posera au regard des choix politiques et économiques, des progrès médicaaux et des transformations sociétales.

Néanmoins, le monde moderne a porté un regard nouveau sur la question relative à l’âge. Le développement des sciences (médecine, psychologie, pédagogie, etc.) et des institutions (scolaires, judiciaires, etc.) y ont largement participé. Ainsi tout pourrait paraitre au mieux dans le meilleur des mondes. Cependant, depuis quelques mois, les personnes âgées sont bien malgré elles, au cœur de l'actualité. En effet, dans son livre Les fossoyeurs, Victor Castanet n'hésite pas à dénoncer la maltraitance d'un système qui génère des pratiques que l'on pensait, à tort, appartenir au passé.

[…] Si l’on ne peut remettre en cause la légitimité de la prise en charge de la dépendance, certains auteurs s'inquiètent toutefois d'une vision avant tout techniciste et rationnalisées de l’accompagnement proposé, laissant finalement peu de place aux désirs et à l'avis des personnes concernées. Cette volonté de ne considérer le vieillissement qu'à partir et essentiellement de ses incapacités, de ses empêchements, appelle à se poser la question suivante : la vieillesse ferait-elle peur ? […] Il semble donc plus que jamais nécessaire de réfléchir aux conditions sociales de production de la vieillesse et de porter le regard sur les représentations sociales qu'elles engendrent. De la même manière que Pierre Bourdieu écrivait « la jeunesse n’existe pas » (1984), par analogie, la vieillesse n'est qu'un mot, car l’âge n'est jamais qu'une donnée biologique socialement manipulée et manipulable. La jeunesse et la vieillesse se définissent à travers un rapport de force et d'une certaine façon dans la lutte. Ainsi, il n'y a pas une vieillesse, mais plusieurs, qui se côtoient, s’évitent, se supportent. Il existe dont plusieurs manières d'être vieux et tous les vieux ne se ressemblent pas. Et à chaque époque correspond une certaine vision de la vieillesse […] Comment devient-on vieux aujourd’hui et quels sont les éléments qui participent à la modification des représentations sociales de la vieillesse ? Et à partir de quels indicateurs subjectifs la vieillesse apparaît : le regard, le comportement (verbal et non verbal) des autres, la mise à l’écart social ? Ce sont à toutes ces questions, et bien d'autres encore, que les contributeurs-trices de ce numéro vont tenter de répondre.

A table les bébés !

Article de Régine Prieur, Laurent Bachler, Amandine Rochedy, et al.

Paru dans la revue Spirale, n° 104, avril 2023, pp. 15-131.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Nourrisson, Alimentation, Goût, Diététique, Allaitement, Objet transitionnel, Norme sociale, Oralité, Parents, Famille, Sociologie, Repas, Plaisir, Projection, Relation enfant-mère, Corps, Transmission, Malnutrition, Autonomie, Crèche, Conflit, Émotion

Passer d’une alimentation liquide à une alimentation solide est source de multiples découvertes et apprentissages pour les bébés : sensorielles, motrices, sociales, relationnelles.
Et, source de nombreux questionnements pour les adultes qui les accompagnent dans ce cheminement, tant les pratiques sociales, culturelles, pédagogiques, idéologiques même diffèrent… sans compter les diverses informations, plus ou moins scientifiques, qui s’y réfèrent et les préconisations voire les injonctions qui en découlent : l’âge, la nature et le rythme de la diversification, l’installation de l’enfant à table -individuelle ou familiale -, l’obligation de « goûter un peu, quand même » … Tout cela pour assurer une bonne santé, une diététique prônant « un bon équilibre alimentaire » et tenter de prévenir d’hypothétiques troubles de l’alimentation, risques d’obésité ou conflits relationnels, et, dans le souci d’une « bonne » éducation.
Comment s’y repérer ? Comment donner la possibilité aux enfants et aux adultes de construire ensemble leur propre chemin singulier ?
Ce numéro de la revue Spirale cherche à présenter une réflexion sur le repas des bébés, d’ici et d’ailleurs, les héritages et représentations qui s’y rattachent ; ainsi que des pratiques possibles, diverses mais argumentées pour comprendre ce qui les sous-tendent … et pouvoir faire ses propres choix de façon plus « éclairée » ?
Ce qui rassemble ces différents articles, est l’attention portée à ce que le bébé sait exprimer, déjà tout petit, de ses goûts, rythmes, intérêts, capacités, plaisirs ; le soutien de ses désirs d’autonomie et d’affirmation de soi, dans une alliance empathique et contenante avec les adultes de leur entourage, en famille comme dans des lieux d’accueil.

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Mieux connaître les familles homoparentales

Article de Agnès Bonhomme, Jérome Gourod

Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 360, octobre 2022, pp. 16-18.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Homoparentalité, Sociologie, Stéréotype, Procréation médicalement assistée, Parenté, Rôle social, Accueil, Modèle, Respect

Les enfants en situation de famille homoparentale ont vu leur nombre croître sans discontinuer depuis plus de trente ans. Cette progression devrait se poursuivre, notamment avec l’ouverture à toutes de la procréation médicalement assistée (PMA) en France. Les nouvelles parentalités questionnent les stéréotypes concernant les rôles des hommes et des femmes. L’homoparentalité est la suite logique d’une série d’évolutions sociétales et scientifiques, qui ont dans un premier temps dissocié sexualité et procréation, puis procréation et parenté. Les cartes du “devenir parent” ont été redistribuées avec les nouvelles méthodes de PMA.

“Comprendre les réalités sociales à l’échelle individuelle”

Article de Brigitte Bégue, Bernard Lahire

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3204, 9 avril 2021, pp. 36-37.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Interprétation, Rêve, Déterminisme, Individu, Sommeil, Communication, Pouvoir, Famille, Jeune enfant, Sexualité, Freud (Sigmund)

Quel pourrait être l’apport de la sociologie des rêves aux sciences sociales ? C’est ce qu’explique Bernard Lahire dans le second volume de son « Interprétation sociologique des rêves ». Une recherche inédite sur un nouveau moyen d’accès à la compréhension des déterminismes sociaux.

Heur et malheur des familles confinées en France : une analyse exploratoire de l'expérience du confinement à domicile

Article de Pascal Barbier, Myriam Chatot, Bernard Fusulier, et al.

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, automne 2020, pp. 94-113.

Mots clés : Travail-Emploi, Enfance-Famille, Sociologie, Enquête, Épidémie, Vie quotidienne, Conditions de vie, Bien-être, Famille, Conditions de travail, Relation familiale, Genre, Aménagement du temps, Inégalité

De mars à juin 2020, du début du confinement aux premières phases de déconfinement, un collectif de sociologues a suivi dix-huit familles françaises lors de télé-entretiens réguliers, afin de comprendre les vécus de cette situation inédite et la manière dont ces familles ont réorganisé leurs activités alors qu’elles étaient repliées dans un seul espace : le lieu de résidence. Les auteur·e·s distinguent trois rapports au confinement (heureux, malheureux et mitigé), et observent que si les conditions matérielles d’existence jouent un rôle déterminant dans l’expérience du confinement, elles ne suffisent pas à elles seules à expliquer sa tonalité générale. La répartition sexuée des tâches, l’autonomie dans l’organisation de l’activité professionnelle, et plus globalement le degré de maîtrise de l’emploi du temps, sont des dimensions structurantes de cette expérience, tout comme la place accordée à la vie familiale dans le projet de vie des personnes et des couples.

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Les pères analyseurs de l'institution familiale contemporaine ?

Article de Patricia Bessaoud Alonso, Juliette Clément

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 83-96.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Autorité parentale, Changement social, Évolution, Famille, Famille monoparentale, Histoire familiale, Homoparentalité, Individualisme, Institution, Intérêt de l'enfant, Mariage, Parentalité, Paternité, Patriarcat, Père, Pouvoir, Recherche, Relation enfant-père, Représentation sociale, Sociologie, Témoignage, Vie institutionnelle

L’institution familiale s’est transformée ces dernières décennies à la faveur d’un processus assujetti à un arsenal législatif, aux mutations sociétales et aux politiques publiques mises en œuvre. L’individualisme prend corps au sein de la famille avec une expression du désir exacerbé autour de la parentalité et plus singulièrement de la paternité. L’institution est revisitée à travers la place du père, biologique ou non, quelles que soient la configuration familiale et l’orientation sexuelle. Les pères sont-ils des analyseurs des familles contemporaines ?

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Les situations sociales des familles des jeunes accompagnés en institut thérapeutique éducatif et pédagogique : comment penser l’implication des parents ?

Article de Mélaine Cervera, Audrey Parron

Paru dans la revue Empan, n° 117, mars 2020, pp. 123-129.

Mots clés : Recherche en sciences sociales, ITEP, Handicap psychique, Précarité, Famille, Population, Approche historique, Sociologie

Face à l’absence de données quantitatives sur l’origine sociale des jeunes accueillis dans les itep, voici les résultats d’une recherche menée auprès de vingt-huit établissements médico-sociaux, dans trois régions françaises entre 2014 et 2016. Cet article rend compte de la surreprésentation des enfants et adolescents issus des milieux sociaux marqués par les formes de l’emploi les plus précarisées dans ces dispositifs infanto-juvéniles dédiés à la compensation du handicap psychique et questionne les possibilités d’implication des familles.

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La statistique internationale comme instrument de globalisation ? : la carrière de la catégorie « travailleurs familiaux » au sein de l’Organisation internationale du travail (1919-1982)

Article de Léa Renard, Thérésa Wobbe

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 60, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 595-619.

Mots clés : Organisation du travail, Statistiques, Classification, Sociologie, Famille, Approche historique

Si de nombreuses études en sociologie historique ont pris pour objet les statistiques publiques et leurs catégories au niveau national, et notamment le rôle des offices de statistiques dans la construction de l’État-nation, les statistiques produites par les organisations internationales, les normes et les représentations du monde qu’elles transportent restent un champ de recherche à construire. De la même manière que les statistiques nationales ont fait de la nation le cadre de référence pour penser les relations professionnelles, nous allons développer dans cet article la thèse selon laquelle les statistiques internationales jouent un rôle primordial dans la construction d’un champ de référence mondial pour appréhender les processus de globalisation du monde du travail. À partir de l’exemple des évolutions de la catégorie des « travailleurs familiaux » au sein des statistiques de l’OIT entre 1919 et 1982, cette contribution met au jour les conditions cognitives et sociales nécessaires à l’émergence d’un cadre de comparaison global.

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Qui a peur de la parentalité ?

Article de Jean Sébastien Eideliman

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 255-262.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Parents, Relation enfant-parents, Sociologie, Famille, Parenté, Sciences humaines et sociales

On ne naît pas parent, on le devient. Voilà, pour détourner une célèbre citation, l’idée fondatrice de la notion de parentalité, vocable récent qui est venu s’ajouter à la famille déjà nombreuse des termes issus du latin parentatus, aux côtés de parent (et beau-parent), parenté, parentèle, parental (et monoparental), parentage, apparenter… Proche du terme, récent lui aussi, de « parentalisation » (ou « parentification »), que les psychologues utilisent tantôt pour pointer les enfants qui grandissent trop vite et prennent des responsabilités d’adulte avant l’heure (Chase, 1999), tantôt pour penser le « devenir parent » (Lotz et Dollander, 2004), celui de parentalité permet de souligner, dans une perspective plus sociologique, les manières dont les parents acquièrent et s’approprient leur nouveau rôle. Ce faisant, l’étude de la parentalité permet de dénaturaliser cette expérience, souvent présentée comme relevant de l’inné et de l’instinct (de manière plus forte encore pour les femmes que pour les hommes).

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