PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Métiers de la petite enfance, n° 327, mars 2024, pp. 35-36.
Mots clés : Alimentation, Apprentissage, Goût, Jeune enfant, Développement sensoriel, Éducation, Éveil, Repas
Lorsqu’il est question de l’alimentation de l’enfant, on pense immédiatement aux plats équilibrés, aux repas sains à lui proposer, au fait qu’il mange bien pour protéger sa santé future. Mais l’alimentation du tout-petit, c’est aussi se placer à son niveau et accepter que ses connaissances en matière de nourriture sont inexistantes. En utilisant ses cinq sens, il est possible de le familiariser dès le plus jeune âge avec tout ce qui fait un aliment : il peut le voir, le toucher, le sentir, l’entendre, le goûter. Chaque sens délivre une information et renseigne l’enfant sur ce qu’il mange et mangera. En lui servant des repas variés, en s’attardant pour lui faire découvrir leurs composantes via ses cinq sens, l’adulte l’accompagne dans son éveil alimentaire et lui apprend à aimer manger. [Présentation de l'éditeur]
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 148, 2023/3, pp. 105-118.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Famille, Alimentation, Repas, Goût, Vie quotidienne
Quelles sont les places respectives des pairs et de la famille dans la construction sociale des goûts alimentaires pendant l’enfance ? À partir de l’étude de dessins et de menus produits par des enfants de 4 à 14 ans issus de classes moyenne et supérieure urbaines, au cours d’une enquête par monographies familiales menée depuis 2020, ainsi que lors d’entretiens avec ces enfants et avec leurs parents, cet article montre que la sociogenèse des goûts alimentaires passe à la fois par les pairs et par la famille (parents et fratrie). Cette dualité semble à première vue résulter d’une tension entre des goûts proches des recommandations nutritionnelles et des préférences plutôt issues de la « culture McDo ». Toutefois, cette tension ne reflète pas l’existence d’une culture alimentaire enfantine autonome de la culture alimentaire de classe, elle est au contraire caractéristique de l’alimentation des familles de milieux aisés. En effet, cette dernière est marquée par un respect des normes nutritionnelles au quotidien et une alimentation plus festive le week-end, qui permettent de réconcilier des injonctions alimentaires multiples et contradictoires. Ainsi, les enfants apprennent précocement à concilier des normes plurielles et à développer des goûts « omnivores ».
Passer d’une alimentation liquide à une alimentation solide est source de multiples découvertes et apprentissages pour les bébés : sensorielles, motrices, sociales, relationnelles.
Et, source de nombreux questionnements pour les adultes qui les accompagnent dans ce cheminement, tant les pratiques sociales, culturelles, pédagogiques, idéologiques même diffèrent… sans compter les diverses informations, plus ou moins scientifiques, qui s’y réfèrent et les préconisations voire les injonctions qui en découlent : l’âge, la nature et le rythme de la diversification, l’installation de l’enfant à table -individuelle ou familiale -, l’obligation de « goûter un peu, quand même » … Tout cela pour assurer une bonne santé, une diététique prônant « un bon équilibre alimentaire » et tenter de prévenir d’hypothétiques troubles de l’alimentation, risques d’obésité ou conflits relationnels, et, dans le souci d’une « bonne » éducation.
Comment s’y repérer ? Comment donner la possibilité aux enfants et aux adultes de construire ensemble leur propre chemin singulier ?
Ce numéro de la revue Spirale cherche à présenter une réflexion sur le repas des bébés, d’ici et d’ailleurs, les héritages et représentations qui s’y rattachent ; ainsi que des pratiques possibles, diverses mais argumentées pour comprendre ce qui les sous-tendent … et pouvoir faire ses propres choix de façon plus « éclairée » ?
Ce qui rassemble ces différents articles, est l’attention portée à ce que le bébé sait exprimer, déjà tout petit, de ses goûts, rythmes, intérêts, capacités, plaisirs ; le soutien de ses désirs d’autonomie et d’affirmation de soi, dans une alliance empathique et contenante avec les adultes de leur entourage, en famille comme dans des lieux d’accueil.
La diversification alimentaire est un temps d’apprentissage et de socialisation autant que d’éveil au goût. L’essentiel est d’offrir au nourrisson des expériences alimentaires positives, dans un environnement serein et adapté. La diversification peut être réalisée à la cuillère ou menée par l’enfant, en lui proposant de gros morceaux à manger seul. Une fois intégrées quelques règles de base, les parents laisseront libre cours à leurs envies, selon leur situation et leurs habitudes.
Paru dans la revue Métiers de la petite enfance, n° 310, octobre 2022, pp. 9-24.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Crèche, Repas, Allaitement, Nourrisson, Alimentation, Etablissement d'accueil du jeune enfant, Goût, Restauration collective, Enfant, Psychologie du développement, Comportement alimentaire, Jeune enfant, Plaisir
Qualité, quantité, provenance… les adultes sont de plus en plus attentifs à leur alimentation et, par conséquent, à celle de leurs enfants. Des premières tétées aux repas en famille en passant par la diversification alimentaire, de nombreuses étapes faites de questionnements et de moments de plaisir jalonnent la courte période de la petite enfance
La nourriture est un fait social total. Elle révèle les failles multiples des sociétés humaines, mais aussi leurs aspirations : alors que nous nous habituons à vivre avec le virus, il nous faut réinterroger le rapport à la nourriture. Apprendre à mieux manger, c’est respecter les écosystèmes qui nous nourrissent, éduquer nos enfants à déchiffrer le contenu d’une assiette, combattre la malnutrition, désormais induite non plus par des troubles climatiques (ceux-ci viendront, plus tard) mais par une trop importante transformation industrielle de nos aliments.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 69, n° 4, juin 2021, pp. 195-198.
Mots clés : Obésité, Trouble du comportement alimentaire, Alimentation, Goût
Les enfants en surpoids sont réputés être difficiles dans leurs choix alimentaires en raison d’une néophobie ou sélectivité élevée, et présenter une alimentation peu variée constituée en grande partie d’aliments denses sur le plan énergétique, ainsi qu’un fort attrait pour la nourriture.
Découvrir les saveurs, expérimenter de nouveaux goûts, voyager à travers son assiette, partager, offrir... le bien-être, le plaisir et la cuisine se révèlent lorsque l'on passe à table. Pourtant, la malbouffe et la sédentarité gagnent du terrain et mettent en exergue des dégâts en matière de santé, d'environnement et d'égalité sociale. Si les pouvoirs publics ont tant de mal à légiférer pour une alimentation de qualité pour tous, garante du respect de la planète, la société civile quant à elle oeuvre au quotidien pour un accès à une meilleure alimentation pour tous (ateliers cuisines, paniers bio pour les plus démunis, jardins partagés...). De nombreuses actions sont à mettre en place, en étant sensibles à la diversité des modèles alimentaires et des cultures, sans esprit de jugement, mais avec gourmandise !