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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Le bel au bois dormant

Article de Florence Bécar

Paru dans la revue Dialogue, n° 243, mars 2024, pp. 71-87.

Mots clés : Enfance-Famille, Rencontre, Couple, Séparation, Amour, Internet, Différence, Thérapie de couple, Représentation sociale, Naissance, Technologie numérique, Père

Dans cet article clinique, l’auteure rend compte de l’écoute d’un couple qui s’est rencontré par le biais d’un site de rencontres sans prendre la mesure du temps nécessaire afin que la rencontre se transforme en ce qu’on appelle communément un couple. Elle montre les effets sur la relation des temps vécus différemment par l’un et l’autre : temps court de la rencontre, manque de temps de préparation à la vie conjugale et familiale, temps figé à l’adolescence pour l’un des membres du couple. Ces contretemps entravent une rêverie de groupe propice au cheminement de la pensée et à l’élaboration verbale dans le temps de la thérapie.

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Les nouveaux paradigmes de la psychothérapie "attachementale" : à propos du colloque et du livre L’attachement en psychothérapie de l’adulte. Théorie et pratique clinique

Article de Antoine Guedeney, Nicole Guedeney

Paru dans la revue Devenir, vol. 35, n° 4, 2023, pp. 321-329.

Mots clés : Enfance-Famille, Attachement, Théorie, Psychologie du développement, Séparation, Carence familiale, Sécurité, Relation familiale, Relation soignant-soigné, Thérapie, Bowlby (John)

Ce travail rappelle combien Bowlby fut d’abord un pédagogue et un clinicien, attaché à comprendre les racines de la psychopathologie de l’enfant et de la construction de la personnalité à partir des relations familiales. Ainsi il a toujours regretté que la recherche quantitative sur l’attachement ait pris le pas sur les applications cliniques et thérapeutiques. La recherche a été favorisée dans le champ de l’attachement par le succès de la situation étrange d’Ainsworth, relayé par celui de l’Adult Attachement Interview (AAI) de Mary Main. Bowlby propose un modèle alternatif à celui de la pulsion, basé sur l’observation des effets de la séparation précoce et de la carence de soins, avec la séquence qu’il doit à Robertson -protestation, retrait, détachement- et qui organise pour Bowlby l’essentiel de la psychopathologie liée à l’expérience interpersonnelle. Dans cette perspective, l’attachement devient ainsi le mode privilégié de régulation de la peur. L’attachement est donc activé et désactivé en fonction du contexte. Attachement et exploration sont incompatibles, là où attachement et caregiving sont totalement symétriques et étroitement intriqués, ayant évolué en semble. Ces paradigmes nous suffisent pour une théorie de la thérapie interpersonnelle de l’adulte, dans laquelle l’alliance de travail à partir de la base de sécurité que devient la relation au thérapeute permet une réévaluation des défenses mises en jeu pendant l’enfance.

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Le bébé et les émotions

Article de Jacques Dayan, Virginie Basset, Patrick Ben Soussan, et al.

Paru dans la revue Spirale, n° 107, décembre 2023, pp. 15-159.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfant, Nourrisson, Affectivité, Émotion, Musique, Peur, Attachement, Empathie, Fonction contenante, Travail d'équipe, Accueil, Crèche, Souffrance, Éducation, Parentalité, Communication, Langage, Rire, Handicap sensoriel, Séparation, Cerveau, Père, Mère

Qu'éprouve, que ressent un bébé ? Quels sont ses premières émotions, ses premiers sentiments et quelle est sa vie affective ? Le bébé manifeste des émotions. De plus en plus de travaux confirment ce que toute mère attentive a toujours ressenti : le bébé est un être déjà complexe et délicat, sensible à de multiples interférences, capable de joie, de tristesse, de honte, de fierté, …
Les bébés manifestent-ils des états d’âme ? En tout cas, leurs manifestations émotionnelles font office de communication, même si les comprendre n’est pas toujours évident. Le parent prête alors à l’enfant un sentiment personnel : que n’a-t-on glosé sur ce premier sourire aux anges de bébé ! Nous savons maintenant qu’après quelques semaines le bébé sourit à quelqu’un et pour quelque chose. En regard, le parent participe à faire de ces émotions un langage et une forme d’échanges. Quels rôles jouent le rire, le cri, le sourire, la bouderie dans le jeu des interactions entre parents ou professionnels et bébé ? Plus, il est acquis que le bébé ne s’en tient pas à des émotions primaires (le dégoût, la joie, etc.) mais qu’il sait utiliser des complexes subtils d’émotions comme l’embarras, la gêne ou la fierté.
Chez les enfants présentant un handicap sensoriel, l’expression est plus complexe à réguler mais néanmoins présente : comment y répond la mère confrontée à cette étrangeté ? Réciproquement, comment les mères présentant un handicap communiquent leurs émotions ou interprètent les signes émis par leur bébé ?
Les neurosciences fournissent quelques indices et éléments de réflexion sur ces émotions, la psychanalyse fait état des affects. Les professionnels développent leurs pratiques dans les crèches, dans les soins, en s’appuyant sur ces émotions, comme les artistes, les écrivains élaborent leurs œuvres.

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Processus de séparation-individuation dans un groupe thérapeutique d’enfants et libre-réalisation de l’arbre généalogique

Article de Jacques Tyrol Chary, Rose Angélique Belot, Noémie Lecluse, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 2, juillet-décembre 2023, pp. 213-229.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant, Thérapie de groupe, Généalogie, Psychisme, Objet, Séparation, Mère, Relation enfant-parents, Emprise, Père

Dans une perspective psychanalytique, le processus de séparation-individuation est ici exploré dans un contexte intersubjectif, en prenant appui sur des éléments théoriques et cliniques. Nous avons utilisé un dispositif thérapeutique groupal pour enfants appelé « Auprès de mon arbre », qui prend appui sur la Libre-Réalisation de l’Arbre généalogique (LRAg). Une illustration clinique permet, elle, de souligner l’intérêt de ce dispositif innovant pour contribuer à un travail psychique de différenciation chez des enfants entravés dans le mouvement de séparation-individuation.

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Et les enfants en danger issus de classes moyennes et favorisées ? Regards de deux magistrates et d’une avocate

Article de Solenne Donal, Magali Fougère Ricaud, Julie Pierrot Blondeau

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 73-87.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Classe sociale, Diagnostic, Juge des enfants, Bourgeoisie, Ouvrier, Stéréotype, Niveau de vie, Violence conjugale, Séparation, Assistance éducative, ASE, Juge aux affaires familiales

Les enfants en danger issus des familles de classes moyennes ou favorisées sont-ils plus difficiles à repérer que ceux des familles en situation de pauvreté et pourquoi ? Existe-t-il des stratégies de contournement du dispositif de protection de l’enfance, que ce soit au stade du repérage, de l’entrée dans le dispositif de protection ou au cours de la prise en charge ?

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Les mineurs radicalisés

Article de Jean Baptiste Pesquet

Paru dans la revue Esprit, n° 499-500, juillet-août 2023, pp. 14-18.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Mineur, Radicalisation, PJJ, Écrit professionnel, Rupture, Abandon, Séparation, Parents, Violence, Victime

Les mineurs radicalisés suivis par la Protection judiciaire de la jeunesse sont marqués par des blessures morales, auxquelles les figures d’autorité n’apportent pas de réponses adéquates. Les idéologies radicales leur permettent de donner du sens à une expérience d’effondrement du monde vécu.

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Prendre son temps à l’adolescence, entre élaboration diagnostique et clinique du deuil pathologique : à propos d’un cas suivi en HDJ

Article de Marie Bringer, Maude Ludot, Nathalie Follet, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 1, janvier-juin 2023, pp. 95-110.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Hôpital de jour, Deuil, Psychopathologie, Anxiété, Séparation, Conscience de soi, Groupe d'appartenance

L’adolescence est une période charnière sur le plan développemental, tant elle est marquée par des mouvements psychiques intenses, paradoxaux et complexes à appréhender et à comprendre par l’adolescent qui en est traversé. L’adolescent se heurte à des étapes psychiques importantes qui entrainent une symptomatologie anxieuse reflétant tout ce travail de séparation-individuation.
Les hôpitaux de jour constituent un lieu privilégié d’observation clinique et d’expérimentation de liens au groupe des pairs. Les médiations thérapeutiques proposées permettent alors l’accès à différents niveaux et registres psychiques tout en étant soutenus par la contenance groupale. Nous aborderons la clinique du deuil pathologique de l’adolescent illustrée par la situation clinique d’Emma, une adolescente de 16 ans, dont l’émancipation psychique a été rendue possible.

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Ethnographies de la "famille transnationale"

Article de Frédérique Fogel

Paru dans la revue Migrations société, vol. 35, n° 192, avril-juin 2023, pp. 13-127.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Famille, Migration, Mobilité géographique, Ethnographie, Séparation, Autorité parentale, Relation enfant-parents, Relation enfant-père, Relation familiale, Père, Mariage, Divorce, Care, Pays d'origine, Parenté, Parentalité, France, Chine, Belgique, Thaïlande, Mali, Maroc, Brésil, Québec, Syrie, Liban, Mexique

La « famille transnationale » est saisie dans ce dossier comme une expression-clef de nombreuses recherches en sciences sociales, notion référence et formule laconique utilisée pour décrire des situations et désigner des pratiques très variées. Il s’agit donc d’approcher cette « famille » soumise à la mobilité et à l’immobilité, non pas directement sur le plan théorique, mais en passant par l’ethnographie comme mode de connaissance anthropologique. Les six articles ici rassemblés présentent des cas singuliers, des individus, des groupes et des communautés divers, à des échelles spatiales et temporelles différentes. Ils décrivent des modalités du « faire famille en migration » et questionnent les relations de parenté, de parentalité, de sociabilité entre proches, ainsi que les tensions ou encore les ruptures de relations. Ensemble, ils montrent des troubles, éprouvent des normes, et ce faisant, ils forment matière à comparaisons.

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Blue prelude

Article de Liuba Rakova Carron

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 62, n° 2, avril-juin 2023, pp. 178-184.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Suicide, Deuil, Séparation, Mélancolie

À partir de rencontres cliniques avec des patients ayant fait de très graves tentatives de suicide dans le contexte de séparation ou de mort de la personne aimée, le présent texte propose de réfléchir à différents types de travail psychique qui s’engagent face à la perte de l’objet et qui représentent des productions psychiques originales, prenant une place à part dans le continuum dessiné par Freud entre le deuil et la mélancolie.

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Parentalité à distance des exilé·es : une prescription de douleur ?

Article de Laure Wolmark

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 245-259.

Mots clés : Enfance-Famille, Exil, Parentalité, Droit d'asile, Témoignage, Émotion, Séparation, Genre, Santé mentale, Paternité, Maternité, Thérapie, Contre-transfert, Anxiété, Pauvreté, Maintien du lien, Technologie numérique

Se séparer de ses proches, vivre loin d’eux et d’elles : l’exil de la plupart des demandeurs et demandeuses d’asile en France est indissociable de l’éloignement physique de membres de leurs groupes sociaux et familiaux, de leurs « proches ». Parmi ces séparations, celles qui concernent les enfants sont souvent évoquées dans le discours des personnes exilées, et nommées comme particulièrement douloureuses. Elles provoquent chez l’interlocuteur ou l’interlocutrice – médecin, chercheur·euse, psychologue, assistante sociale, avocat·e – des émotions contrastées et des représentations complexes : de la perplexité à la sidération, du jugement moral à l’empathie. Ces émotions et représentations – les miennes et celles dont ont pu me faire part des collègues – ont aiguillonné l’écriture de cet article : elles étaient le signe d’un impensé qui, en tant que tel, pouvait faire obstacle au processus thérapeutique.

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