PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Didier Benoît, Sylvie Maillot, Viviane Boudreault, et al.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 84, décembre 2023, pp. 137-155.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Autonomie, Usager, Accompagnement, Personne handicapée, Image du corps, Philosophie
Réflexion partagée entre usagers et professionnels des secteurs sanitaire et social, la démarche réflexive des participants est double. Ceux-ci se sont engagés, en premier, dans une approche conceptuelle de la notion d’autonomie. L’objectif est d’acquérir une compréhension partagée de ce concept pour mieux considérer la multiplicité singulière des vécus. En second, le partage de vécus quotidiens, relevant de témoignages d’usagers, est venu illustrer les difficultés que ceux-ci rencontraient au quotidien. Ce qui ne pose pas problème à chacun peut devenir une véritable épreuve pour celui qui est en situation de handicap. Cet article met en lumière ce que, parfois, les professionnels finissent par oublier, accaparés par les contraintes qui sont les leurs. Il révèle également ce que nombre d’usagers n’osent exprimer. Pour autant, il s’agit de rester attentif à celui qui est différent. Cet engagement doit permettre le respect d’un droit commun.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 21-32.
Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Temps, Soin, Éthique, Philosophie, Concept, Maladie, Relation soignant-soigné, Santé mentale, Altérité
Cette communication se propose de réfléchir à l’importance du temps dans les soins. Considérant que le temps vécu par chacun relève d’une construction individuelle, cette dimension peut-elle devenir un obstacle à la relation de soin ? L’impossibilité de la synchronie dans le soin peut-elle rendre impossible la rencontre entre le soignant et le patient ? Tout en abordant le rapport au temps particulier de la maladie psychique (renvoyant à différentes structures psychiques), nous souhaitons montrer comment chacun des vécus du temps renvoie à une relation à l’altérité.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 359, juin 2023, pp. 27-48.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Amitié, Lien social, Affectivité, Biologie, Philosophie, Âge, Rupture, Réseau social
En nous coupant brutalement de nos proches, la crise sanitaire a rappelé l’importance de ce lien si spécial qu’est l’amitié. Célébrée dans l’Antiquité comme la vertu la plus noble, la « passion douce », souvent concurrencée par l’amour, reste un point d’ancrage et un idéal dans le monde contemporain. Quasi indispensable à notre existence, l’amitié serait même un puissant antidote contre la dépression, les maladies cardiovasculaires – et même contre… la mort ! – nous apprennent une salve d’études récentes. Alors qu’est-ce que l’amitié ? Pourquoi avons-nous (tant) besoin d’amis ? Comment les choisit-on et qu’en attend-on ? Comment sa conception a-t-elle évolué au fil des temps, et quelle est sa place aujourd’hui, à l’ère numérique ?
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 348, juin 2022, pp. 29-48.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Décision, Morale, Intuition, Raisonnement, Philosophie, Économie, Psychologie, Cognition
Trois grandes familles de réponses ont été apportées à cette interrogation. Dès l’Antiquité, la philosophie s’intéresse notamment aux enjeux moraux: se décider, c’est préférer certaines valeurs, un modèle de vie et de société à d’autres. Aux 19e et 20e siècles, l’économie met un fort accent sur la question de la délibération, soit le calcul rationnel des décisions supposées les plus bénéfiques à un individu. Plus près de nous, la psychologie explore à nouveaux frais les choix automatiques que chacun fait au quotidien. Ces trois dimensions ne sont pas forcément exclusives et s’enrichissent même. Entre raison et intuition, préférence morale et subjective, la décision n’a pas fini de livrer ses mystères.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 104-111.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Langage, Bibliographie, Évolution, Politique, Travail social, Philosophie, Relation travailleur social-usager, Violence, Résistance, Vocabulaire
Travailleurs sociaux : le choix des mots dans la relation avec les personnes accompagnées
- Analyse du discours
- La violence à travers les mots
- Une forme de résistance par les mots
- Les mots : pouvoir d’agir des professionnels du social
Vocabulaire du secteur social et médico-social
- Nouveaux termes, réalités masquées, et pensée influencée
Contre-pouvoir de la langue
Au-delà du travail social, une réflexion politique
Article de Laëtitia Ngatcha Ribert, Arielle Gondonneau
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 91-103.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Stigmatisation, Vocabulaire, Langage, Violence, Souffrance psychique, Personne âgée, Philosophie, Culture, Représentation sociale
Cet article propose d’interroger les changements de terminologie et appels aux changements sémantiques et rhétoriques à l’œuvre ces dernières années dans le champ du vieillissement. Le bannissement de mots du vocabulaire est-il une réelle avancée pour réduire la stigmatisation ? Il est mis en lumière la tension contradictoire entre d’une part un effort pour réduire la violence symbolique de certains vocables, réalisé selon divers procédés, et d’autre part la permanence d’effets stigmatisants qui ne parviennent pas à être éradiqués. Changer les mots, est-ce suffisant pour changer le regard sur la vieillesse ?
Paru dans la revue Vie sociale, n° 33, 2021, pp. 79-97.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Vulnérabilité, Éthique, Philosophie, Consentement, Légitimité, Contrainte, Aristote, Kant (Emmanuel), Mill (John Stuart)
Cet article explore la question du consentement des personnes vulnérables et de la démarche éthique qui vise à favoriser son expression libre et éclairée. En présentant quelques considérations étymologiques et en se basant sur la pensée philosophique d’Aristote, de Kant et de Mill, il cherche à proposer un cadre conceptuel aux institutions désireuses de penser leurs pratiques.
Par cet étayage, il souhaite montrer que le consentement n’est que l’avers d’une pièce constituée d’un revers prenant la forme de l’assentiment. Consentir est une décision, assentir est l’implication personnelle sur le chemin singulier menant à celle-ci. Les deux doivent donc être abordés ensemble, ce qui peut être soutenu par la pensée aristotélicienne (l’acte en tant que tel), par la pensée kantienne (l’acte en tant qu’expression de la volonté), et enfin au travers des jalons de Mill au sujet de ce qui constitue la légitimité d’une contrainte.
Article de Stéphane Corbin, Jacques Riffault, Thierry Pissarello, Sandrine Dautignyet al.
Paru dans la revue Espace social (la revue proposée par le CNAEMO), décembre 2016, pp. 5-87.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Philosophie, Langue, Langage, Éducation spécialisée, Écrit professionnel, Usager, Rapport, Temps
"Comment, mettre en œuvre deux formes d'écrits (celle de l'"usager" et celle du travailleur social) qui témoigneraient de l'intérêt à s'entendre sur ce qu'il convient de mettre en œuvre pour le bien de l'enfant, des enfants... Ne conviendrait-il pas de rappeler que pour que la parole advienne, il faut créer une ambiance favorable, prendre le temps d'établir une relation authentique afin que cette parole circule, ne soit pas figée d'un côté ou de l'autre...Ce ne peut se faire sans la reconnaissance de la singularité de chacun et la prise de conscience de nos représentations réciproques. Autrement dit comment créer ou recréer les conditions de la bientraitance vis à vis des "usager" ? De même pour que les travailleurs sociaux puissent envisager sereinement leur rapport à l'"usager" et la manière de traduire par écrit leur action, un tiers institutionnel doit être suffisamment porteur pour une mise en confiance et garantir des conditions de travail favorables aux missions confiées. Or, comment les cadres peuvent-ils encore aujourd’hui garantir la qualité des écrits c’est-à-dire le reflet clinique de notre travail tout en répondant aux exigences procédurales de l’administration ?...."
Article de Lucie Chataigne Pouteyo, Michaël Pouteyo
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 54, juin 2016, pp. 43-53.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social : Métiers, Philosophie, Action éducative, Éducation spécialisée, Déontologie
L’intention ne semble jamais comprise pour elle-même, elle est presque toujours qualifiée : qu’elle soit bonne, mauvaise, pure ou inavouable. De là les considérations morales ne manquent presque jamais d’affleurer et de se transposer de l’action à l’individu qui agit. Pourtant, au cours de la seconde moitié du 20ème siècle, la réflexion philosophique tend à extraire l’intention de la morale et en fait un élément central de la compréhension de l’action. C’est alors en faisant détour par celle-ci que l’on peut enrichir nos manières de comprendre l’action, pour la sortir de la simple interprétation et utiliser la description afin de l’examiner plus finement.