PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 1, 2023/1, pp. 35-63.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Personne handicapée, Accessibilité, Inclusion, Norme sociale, Contrôle social, Politique sociale, Participation, Empowerment, Citoyenneté, Autonomie, Sociologie, Loi n° 2005-102 du 11 février 2005
L’article s’intéresse au nouvel « ordre symbolique » que la loi française du 11 février 2005 (pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées) et les débats publics qui l’entourent contribuent à constituer ainsi qu’à ses conséquences concrètes en termes d’organisation sociale. L’enjeu est de montrer qu’à l’encontre d’une lecture conventionnelle qui fait de cette loi un point de basculement vers un nouveau modèle du handicap, dont l’accessibilité et le « vivre ensemble » seraient devenus les mots d’ordre, l’ordre symbolique qui s’impose dans les années 2000 est en réalité un instrument de maintien du statu quo et de préservation de l’ordre public.
Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 68-70.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, SESSAD, Participation, Transmission, Expérience, Handicap, Jeune, Addiction, Orientation scolaire, Échange, Récit de vie, Rencontre
Ce témoignage d’un projet mis en place dans un SESSAD décrit la participation d’un ancien jeune du service permettant de partager et transmettre son expérience à un adolescent en quête de réponses légales, professionnelles entre autres.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 2, juin 2019, pp. 205-216.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Traumatisme, SESSAD, Psychologue, Intervention à domicile, Famille, Participation
J’exerce en tant que psychologue au sein d’un service d’éducation et de soins spécialisés à domicile (SESSAD). Ce SESSAD prend en charge des enfants de 0 à 20 ans, en situation de handicap moteur. Accompagner, au sein du domicile, des enfants handicapés et leur famille permet de rencontrer l’autre sur son territoire. Le rendez-vous avec le particulier, le différent est d’autant plus exacerbé que la rencontre se fait sur la planète de la famille, dans ces contrées du handicap et de la différence, du corps malade, malformé ou déformé. Oser la rencontre et prendre le risque de ne pas savoir, pour apprendre de la famille et de ses ressources ; risquer d’être touché par leurs émotions brutes, intenses, données à voir, à vivre sur leur territoire. Coconstruire et danser ensemble pour laisser le rythme se faire plus léger, s’accorder à la gravité, virevolter quand la joie surgit dans cet instant-là…
Paru dans la revue Empan, n° 112, décembre 2018, pp. 31-37.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Citoyenneté, Handicap, Représentation sociale, Information, Participation, Société, Droits des usagers, Culture, Travail social
Relever le défi de la participation et de l’exercice de la citoyenneté des personnes handicapées en contribuant à faire évoluer les représentations : l’exercice de la citoyenneté nécessite de faire évoluer la considération de la contribution de tous ceux qui le souhaitent. Le préalable de la participation contributive à la vie sociale, atout de la circulation d’une pensée productive et d’une culture partagée, est l’accès à l’information. L’impact de cette transformation de la société prendra tout son sens quand nous capitaliserons l’influence produite par les contributions des personnes handicapées.
Le regard qu’une société porte sur les personnes plus fragiles, parmi lesquelles figurent les personnes handicapées, est aussi le miroir dans lequel se reflète sa capacité de solidarité, de générosité et d’ouverture. La philosophie des Lumières, au xviiie siècle, et Montesquieu en particulier, ont opposé l’état de droit au droit du plus fort. Une société qui a fait le choix de l’état de droit ne peut accepter que certains de ses membres, sous prétexte qu’ils ne répondent pas à la norme communément admise, que leurs performances intellectuelles ou physiques ne sont pas compétitives et « économiquement correctes » (Gardou, 2012), soient laissés à l’écart de l’accès au savoir, à l’insertion sociale et professionnelle et à l’exercice plein et entier de la citoyenneté. La lutte contre toutes les formes de discrimination apparaît ainsi comme le grand défi sociétal du xxie siècle.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 149-162.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Handicap-Situations de handicap, Handicap, Participation, Recherche-action, Savoir, Expertise, Inégalité, Analyse transactionnelle, Société civile, Changement social
Cet article entend explorer les recherches-actions participatives relatives au handicap, au sens de démarches coréalisées par des chercheurs et des acteurs issus de la société civile. Après avoir resitué l’évolution de la participation des acteurs de la société civile dans le monde de la recherche, nous apportons un éclairage sur le processus de participation à l’œuvre dans les recherches-actions participatives. Nous dégageons les dispositions individuelles à partir desquelles les acteurs s’engagent dans le dispositif de recherche et les conditions qui permettent la progression de la recherche jusqu’à sa publicisation vers le corps social. L’étude des effets du processus de participation nous conduit ensuite à repérer une hétérogénéité dans le niveau de participation des acteurs et dans la portée transformationnelle de ces recherches. À l’extrémité du premier pôle, nous repérons un mode participatif illusoire révélant et maintenant les rapports sociaux inégalitaires présents entre les acteurs dans la société. En revanche, au pôle opposé, nous mettons en lumière un mode participatif, d’ordre politique, porteur de transformation sociale et d’élargissement démocratique.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 215-221.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Recherche-action, Pair aidant, Démocratie participative, Participation, Usager, Santé mentale, Handicap, Citoyenneté, PIECD (Programme international d'éducation à la citoyenneté démocratique, par, pour et avec des personnes ayant un handicap), Advocacy France, Québec, Belgique, France
Cet article présente un programme international francophone de recherche-action sur l’éducation à la citoyenneté démocratique, par, pour et avec des personnes en situation de handicap. Le PIECD est une sorte de « living lab » développé par, pour et avec les personnes participantes. Il s’agit d’un lieu de métacommunication, d’action sociale et politique qui s’exerce dans la société civile. Chaque groupe présente les activités et les ressources et les projets menés, alimentant les travaux du séminaire international qui a lieu chaque année. L’association Advocacy Paris en est partie prenante depuis 2006 et cette participation au PIECD est une manière d’amplifier, de stimuler les projets. Ainsi les initiatives locales qui se développent dans chaque pays sont consolidés dans le partage et la présentation faite aux différentes équipes lors des séminaires annuels du PIECD.
Paru dans la revue La Nouvelle revue de l'adaptation et de la scolarisation, n° 75, novembre 2016, pp. 5-266.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, HANDICAP AUDITIF, Autisme, Trisomie, Recherche, HISTOIRE, Représentation sociale, Participation, Langue des signes, Accompagnement, MDPH, Citoyenneté, Témoignage
Les divers acteurs du champ du handicap, c’est-à-dire, les usagers et les experts, parlent-ils toujours de la même chose quand ils parlent de handicap ? C’est la question à laquelle tente de répondre ce dossier. Dans un cadre socio-politique à orientation inclusive marqué à la fois par l’adoption de la loi 2005-102, la ratification de la convention relative aux droits des personnes handicapées (0NU, 2006) et par l’émergence d’une demande de démocratie participative, on est conduits à s’interroger sur le poids et l’impact de la parole des premiers témoins du handicap sur les représentations dominantes orientant les pratiques sociales à leur égard.
En effet, dans un contexte où ces témoins sont de plus en plus producteurs, à titre individuel ou collectif, d’un discours sur eux-mêmes et sur leurs besoins (passage du statut d’objets d’analyse et de soin à celui de sujets de droits, et d’usagers-acteurs), on peut se demander si, en tant qu’acteurs sociaux, ils interviennent pleinement dans un processus authentique de participation sociale. Sont-ils considérés en tant qu’experts du handicap, ou bien plutôt cantonnés dans un rôle limité de fournisseur d’information – leur parole faisant l’objet d’un discours interprétatif en surplomb qui parle d’eux, pour eux, et qui a le dernier mot sur l’objet handicap ?
Paru dans la revue Vie sociale, n° 11, septembre 2015, pp. 81-95.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Participation, Personne handicapée, Handicap, Polyhandicap, Désinstitutionnalisation, Accompagnement, Vie quotidienne, Société, ASSOCIATION JAG, SUEDE