PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 71, n° 2, mars 2023, pp. 68-72.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Stigmatisation, Enfant, Adolescent, Obésité, État dépressif, Trouble du comportement alimentaire
Évaluer, sur la population des enfants et des adolescents, la validité d’un modèle de cercle vicieux de la stigmatisation de l’obésité qui, dans une compréhension psychopathologique, inclut les concepts de dépression et d’alimentation émotionnelle.
Revue de question répertoriant les études publiées dans PubMed et PsychINFO avant 2005, portant sur des participants âgés de moins de 18 et incluant les différents facteurs du modèle (stigmatisation, dépression, alimentation émotionnelle et obésité).
Dans l’état actuel des publications, le modèle n’a pas été validé dans sa globalité, notamment concernant le lien entre alimentation émotionnelle et d’une part la dépression, d’autre part la prise de poids. Cependant, l’existence d’une association bidirectionnelle « stigmatisation×obésité » a été confirmée. Cette association semble en partie médiée par des manifestations dépressives.
Des études longitudinales doivent être entreprises afin de vérifier le rôle de l’alimentation émotionnelle dans le modèle.
La santé mentale des enfants et des adolescents apparaît comme un facteur de risque de perpétuation du surpoids ou de l’obésité. Le phénomène de stigmatisation des enfants et adolescents de forte corpulence doit être une préoccupation centrale en termes de prévention et de prise en charge.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 70, n° 4, juin 2022, pp. 195-200.
Mots clés : Obésité, Trouble du comportement alimentaire, Génétique, Adolescent, Déficience cognitive
L’obésité est une pathologie complexe multifactorielle considérée comme une maladie des centres régulateurs du poids. La contribution de la génétique est constante mais son impact est variable selon les situations allant des obésités génétiques de cause rare (environ 5 % des obésités) aux situations d’obésité dite polygénique (ou obésité commune) plus souvent rencontrées (95 % des cas). D’autres facteurs (déterminants précoces pré- et post-nataux, sociétaux ou psychologiques) interagissent toujours étroitement avec ces facteurs génétiques expliquant la grande variabilité du phénotype et la physiopathologie complexe.
Cet article fait le point sur un problème majeur de santé publique : l’augmentation constante depuis trente ans du surpoids et de l’obésité. Si ce phénomène s’avère bien plus inquiétant encore dans le monde anglo-saxon, les stratégies de prévention et de traitement sont à certains égards plus développées. À travers deux exemples, la restauration scolaire et les ateliers cuisine proposés aux personnes en situation de grande pauvreté, l’auteur fait ressortir quelques traits saillants de ces différentes approches.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 69, n° 4, juin 2021, pp. 195-198.
Mots clés : Obésité, Trouble du comportement alimentaire, Alimentation, Goût
Les enfants en surpoids sont réputés être difficiles dans leurs choix alimentaires en raison d’une néophobie ou sélectivité élevée, et présenter une alimentation peu variée constituée en grande partie d’aliments denses sur le plan énergétique, ainsi qu’un fort attrait pour la nourriture.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 51-67.
Mots clés : Santé-Santé publique, Prévention sanitaire, Obésité, Sport, Étudiant, Comportement alimentaire, Norme, Image du corps, Participation, Contrainte, Santé publique, Motivation, Socialisation, Activité physique, Enquête, Politique sanitaire
Depuis les années 2000 en France, de nombreuses actions de prévention de l’obésité ont été développées et mises en œuvre à différentes échelles territoriales. Elles encouragent la modification des pratiques sur les plans alimentaire et physique, et s’adressent à différents publics, adultes ou enfants, par la diffusion de normes corporelles légitimes. En matière d’activité physique, des seuils de durée et d’intensité de pratique hebdomadaire sont recommandés. Mais comment la participation à de telles actions préventives est-elle vécue par les bénéficiaires ? Grâce à une enquête qualitative auprès d’une dizaine d’étudiants, cet article interroge la réception sociale des pratiques physiques proposées dans le cadre d’un programme de sport-santé. Les résultats mettent en évidence différentes formes de réception, illustrées par les portraits de quatre étudiantes, tenant compte des socialisations sportives antérieures, des pratiques effectives, de leur évolution et du sens que les étudiantes leur attribuent. La participation apparaît comme une ressource variable – physique, subjective, transitionnelle ou de consolidation – selon les formes de réception observées.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 338, juin-juillet 2020, pp. 12-15.
Mots clés : Santé-Santé publique, Prévention sanitaire, Comportement alimentaire, Éducation à la santé, Alimentation, Plaisir, Enfant, Obésité, Adolescent, Trouble du comportement alimentaire
Notre société est envahie de messages contradictoires concernant l'alimentation. Les premières victimes en sont les enfants et leurs parents, qui ne savent plus comment bien répondre aux besoins nutritionnels des plus jeunes. Toutes ces injonctions de les faire "bien manger" pour être de "bons parents" perturbent l'éducation à l'alimentation et peuvent créer des troubles. Les notions de plaisir et de partage sont essentielles dans la relation à la nourriture et doivent équilibrer une éducation parfois trop sanitaire.
La consultation diététique infantile doit être menée avec bienveillance et objectivité. Veiller aux apports alimentaires d'un enfant, sans le restreindre inutilement ; favoriser la découverte et la diversité alimentaires, sans exclure de groupes d'aliments, comme il est parfois de bon ton aujourd'hui ; préserver ses facultés naturelles de régulation alimentaire, etc., sont autant d'éléments clés pour prévenir ou pour atténuer un terrain favorable aux troubles nutritionnels à l'âge adulte.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 201-214.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Obésité, Adolescent, Séparation, Relation enfant-parents
Cet article propose d’aborder la résistance à l’amaigrissement au moment de l’adolescence. Certains adolescents sont enfermés dans leur corps d’obèse depuis la prime enfance. Ils se sont construits avec une « identité » de sujet obèse et la plupart d’entre eux présentent une problématique majeure autour de la séparation surtout d’avec leur mère. Au moment de l’adolescence, les difficultés de séparation-individuation sont amplifiées du fait de la réactivation pulsionnelle. Nous montrerons, à l’aide d’un cas clinique paradigmatique, la manière dont l’adolescent obèse peut présenter une résistance à l’amaigrissement. Cette résistance a une fonction de rempart chez ce dernier par rapport au processus pubertaire. Ce symptôme permet à l’économie psychique familiale de se maintenir dans un déni massif et d’éviter la séparation-distanciation du sujet d’avec le corps familial.
Face à la profusion des types de groupes thérapeutiques utilisés avec les adolescents, l'approche psychanalytique des groupes nécessite une réflexion sur le cadre-dispositif mis en place. Au-delà de la finalité thérapeutique, il est montré que les groupes sont un champ de recherche précieux.
La dépendance s'inscrit dans le processus adolescent en lien avec la réactivation pulsionnelle et les remaniements qu'elle impose. Le groupe psychothérapique est aussi l'espace où la dépendance se rejoue dans les transferts sur le cadre et le thérapeute. La régression qui questionne les limites du sujet résonne avec les premières expériences identificatoires. Cependant les processus groupaux viennent relancer la conflictualité pour accompagner la différenciation et la construction identitaire.
Ce travail propose d'étudier les variations de l'empathie dans un groupe de libre parole, tant chez les psychothérapeutes que chez les adolescents qui le composent. Celui-ci constitue un des espaces de soin d'une unité d'hospitalisation qui accueille des adolescents aux prises avec une crise psychique sévère. Des données ont été recueillies sur plusieurs mois de façon à offrir une nouvelle perspective des mouvements chaotiques du groupe et ont fait l'objet d'un travail de mise en récit.