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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Dons de vie et de mort à l’hôpital. Complexe de dépendance(s) et hontes

Article de Romuald Jean dit Pannel, Paul Boissenin, Clara Jouanneau, et al.

Paru dans la revue Dialogue, n° 239, mars 2023, pp. 101-116.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Procréation médicalement assistée, Don, Relation soignant-soigné, Don d'organe, Honte, Transfert, Contre-transfert, Famille

Avec le(s) don(s) de soi dans le soin, l’article postule l’idée d’un complexe de dépendance(s) par lequel différentes formes de honte cohabitent entremêlées. Le cas clinique d’un homme d’une soixantaine d’années, diabétique, père par procréation médicalement assistée, doublement transplanté puis hémodialysé chronique, est à l’origine de ses réflexions à ce sujet. Au sein de la relation soignant-soigné, transféro-contre-transférentielle, l’article discute de notre anthropophagie, ce désir à ne faire qu’un avec un autre. Enfin, il interroge les enjeux inter et transgénérationnels de ces dons au sein du corps familial sur lequel prend appui tout corps soignant.

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Cheminement de chercheur : analyse de ses contre-transferts pour une clinique du "ré-œuvrement"

Article de Marion Feldman

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 2, juillet-décembre 2022, pp. 77-95.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychologie, Contre-transfert, Sujet, Cadre thérapeutique, Exil, Recherche clinique, Enfant, Adulte, Chercheur, Ile de la Réunion, France

Partant du postulat de Georges Devereux que c’est l’étude de l’observateur et non celle du sujet qui nous donne accès à l’essence même de la situation clinique (1967), je propose dans cet article d’analyser mes contre-transferts de chercheur dans la rencontre depuis cinq ans avec les ex-enfants réunionnais exilés en France métropolitaine entre 1962 et 1984. Cette analyse m’a permis de formaliser le cadre actuel d’une recherche clinique. L’analyse des éprouvés sera explicitée après que soient posés les contextes politique, historique et clinique de la recherche ainsi que les étapes vers sa mise en place. Le parcours du chercheur est ici décliné en plusieurs étapes qui vont de : Sur le pas de la porte jusqu’à la découverte des lieux de passage et d’exil, qui donne lieu à la formulation d’une clinique du désœuvrement, voire de l’an-œuvrement, afin de construire un dispositif de recherche de réœuvrement pour des adultes dont les cris sont restés sans « voix/voies », depuis leur exil de La Réunion à la métropole alors qu’ils étaient enfants.

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Traumas extrêmes et collectifs

Article de Claire Mestre, Léa Pinheiro, Laura Guery

Paru dans la revue L'Autre, vol. 23, n° 1, janvier-mars 2022, pp. 21-72.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Violence, Crime sexuel, Identité collective, Identité culturelle, Intergénérationnel, Traumatisme, Souffrance, Transmission, Adoption, Contre-transfert

Liée aux effets des violences collectives et intentionnelles (crimes de guerre, tortures, viols, génocides, déplacements forcés de populations), la notion de traumas extrêmes renvoie aux tentatives de déshumanisation infligées par des hommes à d’autres hommes. Ces violences systématiques ont pour effet de briser les affiliations collectives (religieuses, culturelles, ethniques, politiques) en abolissant ce qui fait le ciment des communautés humaines : les valeurs communes, la langue, les traditions, la spiritualité et les cultes. Assimilés à un séisme à la fois interne et externe, ces traumas extrêmes sont doublés pour les populations exilées par l’expérience de la migration qui entraîne aussi une perte des contenants externes et le bouleversement de repères internes structurants, conduisant à une altération de l’identité, du rapport à soi et aux autres et à une perte de sens de l’existence et de la fiabilité du monde. Cela a un impact considérable sur la transmission entre les générations et altère parfois durablement les liens au sein des familles, puisque les traumas extrêmes touchent, dans un même temps, le collectif en soi et la capacité d’être soi dans le collectif.
Aux prises avec cette clinique ardue aux enjeux multiples, de nombreux soignants s’engagent avec courage auprès de ces femmes et de ces hommes pour les réinscrire dans une communauté humaine et témoigner aussi de ces parcours traumatiques, au risque d’être parfois sidérés et épuisés par la violence et l’inhumanité des récits. Il s’agit alors pour le clinicien d’être à l’écoute de la souffrance individuelle mais aussi de la part collective et politique de ces traumas inscrits dans les corps et au plus profond de la psyché humaine. Avec, pour principal enjeu, la nécessité de restaurer les garants sociaux, le récit de soi, les espaces imaginaires et de plaisir afin de permettre à ces patients de retrouver l’espoir d’une vie meilleure.
Ce dossier spécial nous invite à mieux comprendre la dimension collective des traumas extrêmes et des manières possibles d’en tenir compte dans les modalités de soin. L’adoption d’une démarche complémentariste liant les perspectives individuelles, familiales, historiques, culturelles et géopolitiques apparaît comme une nécessité majeure pour appréhender la complexité de ces traumas.

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Le temps du conte dans la thérapie post-traumatique

Article de Brune de Bérail

Paru dans la revue Dialogue, n° 235, mars 2022, pp. 85-101.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Thérapie, Traumatisme, Identification, Contre-transfert, Outil, Relation soignant-soigné, Conte, Nourrisson, Ricoeur (Paul)

Au confluent de la narratologie et de la psychologie, le concept de narrativité est un outil thérapeutique primordial. Dans le cadre de thérapies post-traumatiques, le thérapeute est l’interlocuteur dont l’écoute soutient les fonctions de l’enveloppe narrative du patient : cette élaboration qui transforme les éléments bruts d’un réel effractant en éléments pensables puise dans la vie fantasmatique qui préexistait à l’événement traumatique. Ces « mythèmes » organisateurs sont venus nourrir la structuration de ces contes à usage privé qui se construisent dans le cadre de la thérapie. Mais ce travail engage un jeu particulier où les identités du témoin, de la victime et du coupable sont floues. Patient et thérapeute se retrouvent au cœur d’une valse-hésitation d’identifications projectives qu’il est nécessaire d’analyser.

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« C’est pas moi qui l’a tué, c’est elle qui est morte ». L’agir comme blanc de pensée

Article de Elisabeth Castells Mourier

Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 96-102.

Mots clés : Justice-Délinquance, Courants de pensée en sciences humaines, Motricité, Haine, Prison, Pulsion, Psychanalyse, Violence, Contre-transfert

« L’objet naît dans la haine », Freud. De la découverte de l’extériorité de l’objet naît une haine qui peut s’enraciner sous la forme d’une haine primaire que qualifie la destructivité, stade ultime de déliaison pulsionnelle, de désintrication morbide.
Deux vignettes cliniques d’intervention dans un centre pénitentiaire témoignent de comment et pourquoi l’Agir, expression d’une décharge brute d’excitation, vient obérer la capacité à penser, au point de la projeter hors temps, hors sujet, hors objet, hors sujet-objet confondus, hors la Loi.

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Le lien-supervision : l’étayage d’une recherche-action

Article de Pierre Benghozi

Paru dans la revue Dialogue, n° 224, juin 2019, pp. 133-150.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Supervision, Recherche-action, Réseau, Radicalisation, Transfert, Contre-transfert, Psychanalyse, Cadre thérapeutique

La notion de supervision est polysémique. C’est plus dans le rapport à la demande qu’elle se différencie de l’analyse des pratiques. À la suite d’expériences plurielles, l’auteur témoigne de sa pratique de superviseur en l’illustrant à partir d’une supervision individuelle d’une pratique institutionnelle et d’une supervision groupale d’un réseau concernant les problématiques de radicalisation islamiste. Le lien-supervision permet de déconstruire les enjeux transféro-conretransférentiels qui peuvent participer à parasiter le professionnel dans sa pratique clinique. Une approche originale de la supervision est envisagée avec la notion de supervision-action-recherche. Elle ouvre un champ intersubjectif créatif. L’auteur définit la notion de métagarance dans la supervision comme la protection d’une contenance suffisamment sécure pour contenir le travail de supervision.

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Supervisions en groupe et/ou analyse de pratique(s) professionnelle(s) ? L’enjeu décisif de la groupalité

Article de Jean Pierre Vidal

Paru dans la revue Dialogue, n° 224, juin 2019, pp. 77-94.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Inconscient, Supervision, Analyse de la pratique, Épistémologie, Fantasme, Groupe, Approche clinique, Transfert, Contre-transfert

Convoqué pour faire un travail 1) qui n’est pas psychanalytique 2) qui ne s’inscrit ni dans une psychanalyse, ni dans une psychothérapie 3) dont le prétexte professionnel porte essentiellement sur des faits, des événements 4) s’effectue en groupe et 5) dont le dispositif groupal est considéré comme déterminant, comment être et rester psychanalyste ?
Si « c’est la théorie qui décide de ce qu’on observe » (A. Einstein), la clinique des situations plurielles et plurisubjectives oblige le psychanalyste à penser son travail dans la perspective de « l’extension de la psychanalyse » et des conséquences d’une « métapsychologie de troisième type » (R. Kaës). Mais le travail sur le fantasme – objet essentiel du psychanalyste – requiert de changer d’épistémologie et de quitter le paradigme de la psychologie, fondée sur une relecture en amont du concept freudien d’Inconscient. Dans ces situations, que peut être un travail de psychanalyste groupal, qu’est-ce qui le légitime ?

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Porosité des appartenances et incestualité dans les équipes en institution

Article de Christophe Bittolo

Paru dans la revue Dialogue, n° 224, juin 2019, pp. 39-60.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Analyse de la pratique, Travail d'équipe, Inceste, Supervision, Groupe d'appartenance, Équipe soignante, Transfert, Contre-transfert, Transmission, Rouchy (Jean Claude)

À partir d’une clinique d’analyse des pratiques et de supervision d’équipe, cette présentation se propose d’explorer les situations dans lesquelles une équipe soignante est confrontée à une confusion des espaces et des registres, entre le familial et le professionnel. Cette confusion est analysée à la lumière des rapports entre « groupes d’appartenance primaire et secondaire », selon les conceptions de Jean-Claude Rouchy, et de la dynamique singulière et propre à chaque équipe entre ces appartenances. L’auteur pose l’hypothèse que dans un certain nombre de ces situations l’histoire de la structure est marquée par un moment de confusion des espaces auquel a participé une figure d’autorité et qui s’est institué comme un organisateur psychique du travail d’équipe. À partir d’une illustration clinique, trois mouvements participant à cette confusion sont dégagés : l’effacement d’une narration des origines, l’inversion des logiques primaire/secondaire et l’incestualité.

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Supervision d’ici et d’ailleurs

Article de Régine Waintrater

Paru dans la revue Dialogue, n° 224, juin 2019, pp. 21-38.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Supervision, Contre-transfert, Relation soignant-soigné, Formation

Dans cet article, l’auteur, psychanalyste et thérapeute de couple et famille, se propose d’examiner les différentes conceptions de la supervision, en se centrant sur la façon dont chacune facilite ou entrave la relation thérapeutique. La prise en compte des aspects inconscients de la relation superviseur/supervisé peut permettre d’instaurer une sécurité de base et de minimiser le potentiel négatif d'une telle relation, notamment en repérant les alliances inconscientes qui œuvrent dans ce sens.

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Cliniques 2 - Au coeur des réflexions actuelles

Article de Elisabeth Bugglin, Leon Grinberg, Dominique Gaucher, et al.et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 236, mars 2019, pp. 17-122.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Psychanalyste, Approche clinique, Cure analytique, État dépressif, Bisexualité, Pulsion, Contre-transfert, Surdité, Transfert, Fantasme, Technologie numérique

Depuis l’origine, les psychanalystes écrivent, répondant ainsi à une impulsion, forte, difficile à refréner, probablement parce qu'intrinsèque à l'engagement clinique. Il existe chez eux une âme de chercheur, un intérêt pour le questionnement, la recherche, un acharnement à comprendre, à inventer, à réfléchir à ce qu'ils disent, aux actes qu'ils posent et à leurs effets. Une propension à douter, à se mettre en cause et à trouver leur propre métapsychologie à travers l'œuvre de leurs prédécesseurs et dans celle de leurs contemporains. Dans ce second numéro consacré aux Cliniques, nous nous efforçons d'accueillir et de présenter des textes qui proposent, argumentent, questionnent. Des textes écrits par des cliniciens conscients des enjeux actuels de la psychanalyse, notamment de son rejet massif, et qui néanmoins poursuivent leur tâche de transmission, mettant sur la table leurs idées, leurs émotions et leur sensibilité.

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