PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Dans cet article, nous nous intéressons au vécu des adolescents haut potentiel qui sont la cible d’une rumeur. Comment vivent-ils cette agression relationnelle et cet isolement social à un âge où l’appartenance à un groupe de pairs est essentielle ? Sont-ils plus vulnérables ou plus résilients que les autres ? Une perspective systémique nous amène à prendre en compte l’ensemble des facteurs au sein de ces systèmes calomniateur-cible-équipe encadrante au sein desquels ce phénomène de propagation de rumeurs se déroule.
Article de S. Lopez Sanchez, H. Denis, L. Moulis, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 71, n° 5, septembre 2023, pp. 233-239.
Mots clés : Adolescent, Phobie, Scolarité, École, Anxiété, Collège, Déscolarisation
L’objectif principal est de comparer le niveau d’anxiété à la Multidimensional Anxiety Scale for Children dans 2 groupes de collégiens anxieux, l’un déscolarisé répondant aux critères du Refus scolaire anxieux et l’autre scolarisé. L’objectif secondaire est de comparer ces groupes sur des paramètres cliniques, sociodémographiques et thérapeutiques.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 68, n° 6, octobre 2020, pp. 308-312.
Mots clés : Phobie, École, Absentéisme scolaire, Décrochage scolaire, Anxiété, Prise en charge
Le refus scolaire anxieux est un sujet d’étude international et constitue une préoccupation majeure dans les domaines de l’éducation et de la santé. Ce phénomène est une réalité clinique ancienne, complexe et multiforme qui reste, malgré tout, mal connue et mal-diagnostiquée. Cette confusion retarde le repérage et donc la prise en charge des personnes concernées. Cet article présente les dernières avancées et consensus scientifiques en matière de repérage du refus scolaire anxieux.
Ce travail vise à interroger la perception des parents et celles des enseignants quant au travail en commun mis en place autour des adaptations pédagogiques qui peuvent être proposées aux élèves présentant un trouble développemental de la coordination.
Article de A. Franceschini Mandel, J. Brunelle, S. Soriano, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 66, n° 1, janvier 2018, pp. 22-30.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Décrochage scolaire, Hôpital, École, Étude de cas, Soin
Bien que le décrochage scolaire ne soit pas un diagnostic psychiatrique, il est une préoccupation fréquente pour le pédopsychiatre, et recouvre des situations psychopathologiques variées. En outre, les psychopathologies sévères de l’adolescence sont aussi à risque de décrochage scolaire, grevant par là-même le pronostic. Intégrer le soin dans la problématique du décrochage scolaire paraît être une piste intéressante. Nous avons depuis 2008 réorganisé le partenariat entre le dispositif de soins spécialisé hospitalier, et le groupe scolaire détaché dans notre hôpital pour répondre à ces demandes en augmentation. Nous proposons ici de reprendre les 50 premiers patients qui ont bénéficiés de ce dispositif, d’évaluer leur situation clinique à leur sortie (t1) et à 30 mois (t2) et d’explorer les facteurs potentiellement associés à leur réinsertion.
Article de V. Fougeret Linlaud, N. Catheline, F. Chabaud, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 4, juin 2016, pp. 216-233.
Mots clés : Harcèlement moral, École, Établissement scolaire, Enfant, Empathie, Dynamique de groupe, Étude de cas, Évaluation, Prévention, Médiation, Vienne
La notion de harcèlement scolaire, qui est la traduction de school bullying, est un concept récent. On parle de harcèlement scolaire lorsqu’un élève est soumis de manière répétée et à long terme à des comportements intentionnellement agressifs visant à lui porter préjudice, le blesser, le mettre en difficulté et établir une relation dominant–dominé de la part d’un ou plusieurs élèves. L’échec de la dynamique de groupe, l’incapacité à verbaliser ses émotions, la difficulté à se mettre à la place de l’autre sont des éléments clefs dans le harcèlement scolaire.
Le harcèlement psychologique dans les institutions scolaires est un phénomène mal connu en France, en dépit de sa médiatisation et de ses effets délétères : des symptômes réversibles du traumatisme jusqu’aux passages à l’acte suicidaires. Nous avons été confrontés à la difficulté de définir le harcèlement psychologique. En quelques mots, nous pourrions qualifier ce processus d’agressions psychologiques, construit sur un lien sadomasochiste, alimenté par une communication teintée de perversion. L’installation d’un climat de terreur peut être rapide et créer chez les victimes des sentiments de crainte, d’humiliation, de honte, de culpabilité. Nous avons tenté de lire le harcèlement psychologique en milieu scolaire de manière plus clinique, sous l’angle des théories psychanalytiques du traumatisme, de l’adolescence et du groupe. Paradoxalement, le groupe peut tant représenter un lieu de protection et une voie de valorisation narcissique pour les adolescents, qu’être source de danger pour certains adolescents vulnérables.
L’histoire de Miguel, un enfant de 6 ans, illustre l’intérêt de l’approche systémique, et plus spécifiquement du travail transgénérationnel dans le cas des « phobies scolaires ». Le travail thérapeutique a consisté en une prise en charge en centre de jour avec des séances psychothérapeutiques individuelles et familiales. L’inclusion de la grand-mère maternelle est devenue cruciale dans le processus thérapeutique car elle a permis de révéler en quoi le symptôme, qui se manifestait comme une « phobie scolaire », venait révéler un trauma trangénérationnel qui n’avait pas été travaillé.