PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Dans l’enseignement supérieur, l’engagement des étudiants influence largement leur réussite. Cette étude vise à évaluer si l’orientation de performance, ainsi que la timidité, influencent cet engagement. 394 étudiants français de premier et deuxième cycles universitaires ont rempli des échelles de timidité, de buts de performance et d’évitement de la maîtrise, ainsi que d’engagement dans les études. Les résultats indiquent que les buts de performance prédisent l’enthousiasme dans les études. Également, la timidité est médiatrice du lien entre le but de performance et l’engagement de l’étudiant. La recherche propose divers moyens de favoriser l’engagement dans les études.
Depuis la fin de l’année 2019 et jusqu’à aujourd’hui, le monde fait face à une des plus graves crises sanitaires depuis près d’un siècle, « l’épidémie mondiale du coronavirus », qui bouleverse l’humanité. Durant les différents confinements, le monde a parfois cessé de tourner et certains ont été piégés dans les pays dans lesquels ils se trouvaient (nationaux ou internationaux), au-delà des difficultés vécues durant cet « enfermement ».
Cet article relate les expériences de onze étudiants, préparant un master international des migrations, en mobilité Erasmus à l’université catholique de Lille. Provenant d’Espagne, ils sont arrivés à Lille début mars 2020, pour commencer les cours, mais une semaine après, le président de la République française décrétait le confinement, en confrontant ces étudiants à un dilemme : retourner en Espagne, en Italie, en Colombie, au Brésil, en Allemagne, ou rester en France ?
Cet article s’inscrit dans une tradition d’evidence-based management selon laquelle les actions et décisions se doivent d’être informées et enrichies par les résultats de la recherche académique. Ainsi, face à l’augmentation tendancielle du nombre d’étudiants étrangers sur les campus français (pour des raisons présentées en première partie), il nous semble essentiel de regarder comment la littérature questionne la gestion de la diversité culturelle dans les salles de classe comme sur les campus en matière d’intégration et d’inclusion face à la diversité culturelle apportée par les étudiants étrangers. Face aux nouveaux défis engendrés par ces évolutions, nous présentons dans une seconde partie des pistes de réflexions et de solutions esquissées dans les travaux de recherche pour répondre aux constats et problématiques identifiés précédemment. Ces recherches d’amélioration des conditions d’accueil et d’intégration des étudiants étrangers pourraient permettre à nos campus de s’engager sur la voie du cosmopolitanisme. Ils deviendraient ainsi des lieux de rencontres et de négociations continues par lesquelles une culture et une communauté émergeraient en permanence dans le respect des altérités, et permettraient d’éviter en partie les problématiques d’exclusion et de discrimination.
L’Université du Québec à Rimouski est située au sein d’une région éloignée des grands centres urbains. Lors du recensement de 2012, seul 1 % de la population de cette région n’était pas née au Canada. Les chercheures participant à la rédaction de cet article ont agi, avec d’autres, afin de favoriser l’accueil et l’inclusion des nouveaux arrivants. À l’aide d’une autopraxéographie, nous présentons trois expériences engageant ces chercheures au sein de la communauté. Elles concernent l’implication en direction des étudiants internationaux, celle au sein d’une association ayant pour mandat l’accueil et l’inclusion des personnes immigrantes et réfugiées et d’une demande d’une grosse entreprise. Ainsi, l’analyse de ces expériences a montré l’importance de la volonté de personnes de s’impliquer auprès de personnes vulnérables.
Cet article propose d’analyser les politiques de diversité mises en place par les Grandes Ecoles de management (business schools) françaises dans une dimension stratégique et se focalise plus spécifiquement sur les écoles de milieu classement, fortement soumises à des enjeux de concurrence et de différentiation sur leurs marchés. Nous explorons dans quelle mesure une politique de diversité peut permettre de concilier les logiques économique et sociale de ces organisations hybrides. A partir d’une étude qualitative exploratoire réalisée auprès de sept Grandes Ecoles de management, nous mettons en évidence les orientations actuellement prises par les politiques de diversité des business schools et la manière dont ces politiques articulent des logiques institutionnelles multiples. Nos résultats concluent à une appropriation à géométrie variable par les business schools étudiées de la diversité et de ses enjeux associés qui dépendrait de l’engagement des dirigeants et de la gouvernance sur ces questions. Nous montrons que pour les écoles ayant intégré la diversité à leur mission et à leur stratégie, la réconciliation entre les logiques économique et sociale passe par le renforcement de la réputation et de l’attractivité de ces écoles, par la réponse à la recherche de sens des étudiants mais aussi à l’amélioration de l’insertion professionnelle de ces derniers. Deux tensions associées à la combinaison de ces logiques ressortent par ailleurs de nos cas : une tension entre la diversité et l’excellence académique, d’une part, et une tension entre la diversité et la rentabilité économique, d’autre part.
Des séminaires interdisciplinaires réunissent, depuis 2006, à l’initiative de la Haute École Léonard de Vinci (Bruxelles, Belgique), des étudiants de 3e année en soins infirmiers et des étudiants de 5e année en médecine. L’objectif est d’encourager ces étudiants au processus de délibération éthique, tout en déconstruisant les stéréotypes véhiculés entre disciplines. Les résultats issus des autoévaluations mises en place chaque année montrent que les bénéfices de ce dispositif sont multiples : démystification du rôle du médecin par les étudiants infirmiers, renforcement de l’identité infirmière, reconnaissance par les étudiants en médecine des difficultés vécues par les infirmiers, identification de la complexité d’une situation éthique, perception de la richesse de combiner les perspectives, et appropriation d’outils pour faciliter la collaboration interdisciplinaire – et plus particulièrement le processus de prise de décision éthique clinique.
L’article présenté expose et interroge la mécanique d’une recherche-action menée de mai 2017 à juin 2018 à la Haute École Léonard de Vinci (Bruxelles, Belgique). Il revient d’abord sur la thématique de cette recherche – et, pour ce faire, sur la spécificité de la demande initiale émise par la direction de l’institut nous sollicitant – ainsi que sur le contexte sociétal dans lequel le projet de formation que celle-ci défend s’inscrit. Ensuite, l’article reprend les définitions de la rechercheaction, mises en perspective avec le processus implémenté et les résultats obtenus. Enfin, la conclusion revient sur notre appropriation de la méthode de la rechercheaction et met en évidence sa fécondité pour l’élaboration de nouveaux cours de l’enseignement supérieur non universitaire.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 3 & 4, décembre 2016, pp. 101-112.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Ecole-Enseignement, Étudiant, Interculturel, Imaginaire, Mobilité géographique, ERASMUS (European region action scheme for the mobility of university students)
Cet article interroge et problématise la compétence interculturelle en situation de mobilité académique à partir d’un travail sur les idéologies et les imaginaires. Partant du principe que de nombreux modèles de cette compétence sont fondés sur des arguments doxiques qui tendent à endoctriner les étudiants, je propose de multiplier les imaginaires de l’interculturel auprès d’étudiants en mobilité afin de rendre leurs expériences plus satisfaisantes et réalistes. L’article interroge d’abord le concept d’imaginaire et montre comment il s’applique aux mobilités. Un appel à revoir les tenants et les aboutissants de la compétence interculturelle conclut l’article.