PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Livre de Laurent Solini, Jennifer Yeghicheyan, Christine Mennesson, Jean Charles Basson, et al., édité par Champ social, publié en 2022.
Mots clés : Justice-Délinquance, PJJ, Mineur, Détention, Justice des mineurs, Récit de vie, Recherche, Placement, Prise en charge, Rupture, Échec, Violence, Violence institutionnelle, Transfert d'établissement, Délinquance juvénile, Relation éducative, Réfèrent, Identité, Socialisation, EPM (Etablissement pénitentiaire pour mineurs)
Les foyers, centres éducatifs renforcés, centres éducatifs fermés, établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM), quartiers mineurs sont certaines des institutions entre lesquelles les jeunes sont continuellement placés, déplacés, replacés. Présentés comme étant désinstitutionnalisés, voire désocialisés, les jeunes sous main de justice connaissent au contraire une forme d' "hyper-institutionnalisation" .
Leurs passages d'institution en institution sont autant de configurations de socialisation qui se succèdent, diffèrent les une des autres et concurrencent/renforcent les configurations familiales, scolaires, relatives au groupe de pairs et à la délinquance. Cette expérience judiciaire fractionnée, les auteurs choisissent de la présenter par la construction de portraits. Durant une investigation ethnographique longue de sept mois et réalisée au sein d'un EPM, ils entrent en étroite relation avec certains jeunes et écrivent leurs "portraits de parcours" .
Livre de Elizabeth Brown, Alice Debauche, Christelle Hamel, Magali Mazuy, et al., édité par INED, publié en 2021.
Mots clés : Justice-Délinquance, Violence, Genre, Enquête, Statistiques, Méthodologie, Questionnaire, Enfant, Femme, Victime, Violence conjugale, Législation, Université, Travail
Quinze ans après l'Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France (l'Enveff), l'enquête Violences et rapports de genre (dite enquête Virage), réalisée par l'Institut national d'études démographiques (Ined), renouvelle les connaissances sur les violences à l'encontre des femmes. Elle apporte des connaissances détaillées sur les violences de genre. L'analyse des résultats permet une meilleure perception des processus de production de ces violences, des liens entre auteur·e·s et victimes, des rapports de domination et des facteurs déterminants dans l'exposition aux violences.
Afin de resituer ces expériences dans les parcours de vie des personnes, différentes sphères de vie ont été scrutées : la famille, le couple, les études, la sphère professionnelle et les espaces publics. En ayant interrogé, pour la première fois, les femmes et les hommes, l'enquête Virage a permis d'analyser l'impact des normes de genre sur l'expérience de la violence. Quels sont les types de faits, à quelle fréquence et dans quels espaces les violences sont-elles vécues par les femmes et les hommes ? Quelles réalités traduisent les faits de violence déclarés selon le sexe ? Les conséquences matérielles et psychologiques sont-elles semblables pour les deux sexes ? L'examen des déclarations des enquêté·e·s mène au constat, en ce qui concerne les femmes, d'un continuum de violences multiformes, tout au long de la vie, et pour les hommes, d'une expérience plus discontinue et différenciée de la violence.
L'élaboration des questionnaires, les relations des enquêteurs avec les personnes interrogées, les thématiques intimes et traumatiques, les contraintes particulières d'une production scientifique rigoureuse et de sa restitution constituent les différentes facettes d'un dispositif complexe. La description de leur mise en oeuvre et des difficultés rencontrées offrent ici le panorama complet d'une enquête hors normes.
Dans un contexte très médiatisé de libération de la parole et de recherche de solutions viables, les violences fondées sur les rapports de genre sont aujourd'hui au centre d'enjeux sociétaux majeurs. Cet ouvrage, état des lieux des expériences individuelles des violences, met à la disposition du plus grand nombre l'éclairage nécessaire et une meilleure connaissance de ces phénomènes qui touchent tous les niveaux de la société.
Il constitue un tournant dans l'appréhension des violences de genre.
Livre de Jean Michel Armand, Delphine Carka, Yves Chauchaix, Didier Fassin, et al., édité par L'Harmattan, publié en 2020.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Détenu, Conditions de vie, Souffrance psychique, Enfermement, Frustration, Accès aux soins, Surveillant de prison, Dignité, Mineur, Architecture
La prison, concentration de misère sociale et de violence, est un lieu de souffrances plurielles pour la personne privée de liberté ; comme pour l'ensemble des professionnels et des bénévoles qui interviennent entre ses murs. Elle demeure un défi pour notre société qui s'ingénie à la tenir à distance du cœur des villes. Un comité de scientifique s'est engagé dans une réflexion sur le sens de la souffrance lié au sens de la peine, et sur les conditions dans lesquelles cette souffrance peut évoluer : dans quelle mesure la prison fait-elle souffrir ceux qui la vivent jour après jour ?
Livre de Marianne Mas, Adeline Hazan, édité par Erès, publié en 2019.
Mots clés : Justice-Délinquance, Détenu, Lecture, Femme, Parole, Vie quotidienne, Enfermement, Prison, Livre pour enfant
Lire délivre... la parole : dans la bibliothèque d'une prison du Nord de la France, un atelier de lecture autour d'albums jeunesse. Des détenues en profitent pour évoquer leur vie dedans, et dehors. La nourriture, les fouilles, les parloirs, les cachets, les enfants, la sexualité, les manques et les angoisses... Et le corps qui souffre de trop d'enfermement... Des détenues d'une prison du Nord de la France viennent partager un moment de détente dans la bibliothèque du quartier femmes.
Deux heures sans surveillants, un peu hors du temps. Cet ouvrage est un recueil de paroles rares, échangées à cette occasion. L'auteur restitue avec humanité leur réalité, où se mêlent l'ennui, les tensions, les peurs, l'infantilisation, les petites et grandes humiliations, mais aussi les rires et la solidarité entre ces femmes.
Livre de Claudine Legueil Bourdiol, édité par l'Harmattan, publié en 2019.
Mots clés : Justice-Délinquance, Violence, Maltraitance, Violence conjugale, Infanticide, Inceste, Abus sexuel, Pédophilie, Passage à l'acte, Terrorisme, Psychisme, Pulsion, Criminalité
Les exigences de la clinique sont-elles compatibles avec les demandes sociales et avec les prescriptions judiciaires ? La dynamique psychique d'une personne s'articule autour des échanges avec son environnement : langage, famille, groupe. L'acte violent criminel est l'issue d'un enchaînement d'événements. Il engendre une rupture de l'auteur de violence avec lui-même et de cet auteur avec les autres. Il lui faut alors affronter les défenses du groupe qui assure sa survie en niant sa propre violence.
Livre de Nicolas Combalbert, Sophie Rothé, Nancy Huston, édité par l'Harmattan, publié en 2019.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Détenu, Témoignage, Service pénitentiaire d'insertion et de probation, Enfermement, Stigmatisation, Surveillant de prison, Sociologie, Travailleur social, Animateur socioculturel
Cet ouvrage collectif s'adresse aux travailleurs sociaux, notamment aux animateurs socioculturels, qui évoluent auprès des détenus et à toute personne que la question carcérale intéresse. Il traite des caractéristiques du public carcéral et des effets de l'incarcération sur l'individu, en particulier sous l'angle institutionnel. Il permet ainsi de mieux les caractéristiques pshychosociales du public pénitentiaire et ses besoins spécifiques.
« Radicalisation », tout le monde en parle mais de quoi parle-t-on au juste ? D’extrémisme ? De violence ? De terrorisme ? De jusqu’au-boutisme musulman ? Mais alors pourquoi utiliser le mot « radicalisation » ? De manière inédite, la radicalisation est étudiée comme un processus anthropologique et sociologique de construction identitaire pour des jeunes gens en quête de sens. Ces « orphelins du sens » connaissent la désintégration sociale et familiale dans une société en proie à des événements politiques et religieux internationaux qui viennent changer la donne. Certains se tournent alors vers une offre religieuse porteuse d’estime de soi, d’équité et d’espérance. En apparence spirituelle, cette offre de sens véhicule une conception idéologique condamnant les démocraties occidentales pluralistes, faisant basculer certains jeunes garçons et filles dans l’intransigeantisme, voire la violence. Les deux auteurs décortiquent et identifient les tenants et aboutissants de la radicalisation. Processus trop longtemps méconnu à force de se focaliser sur sa « surface » événementielle, choquante pour ne pas dire terrifiante, ce livre nous dévoile les raisons profondes de la radicalisation qu’il est urgent de comprendre pour mieux agir.
Dans cet essai documenté et novateur, l'autrice analyse et définit les violences sexuelles, déboulonne toutes nos idées reçues et bat en brèche l'argumentaire déresponsabilisant les violeurs. Elle insiste sur les spécificités hexagonales du concept de s culture du viol s, démythifie le patrimoine littéraire et artistique, et démontre, point par point, qu'il est possible de déconstruire les stéréotypes de genre et d'éduquer les hommes à ne pas violer.
Livre de Maurice Berger, édité par Dunod, publié en 2018.
Mots clés : Justice-Délinquance, Violence, Traumatisme, Violence conjugale, Maltraitance, Émotion, Échec scolaire, Jeu, Neurosciences, Incivilité, Sadisme, Trouble du comportement, Interdit, Sanction, Personne issue de l'immigration, Quartier, Parents
Notre société compte de plus en plus d’enfants, d’adolescents, et
d’adultes capables des pires violences. Enseignants, éducateurs,
policiers, le disent avec inquiétude : les comportements violents
sont plus fréquents, plus graves et plus précoces qu’autrefois – que
ce soit en crèche, en maternelle, au collège, au lycée ou dans la rue.
De fait, le passage à l’acte, de l’incivilité à la « radicalisation »,
trouve le plus souvent son origine dans la petite enfance. Comment
comprendre la violence, et répondre aux légitimes questions
que, victimes du « politiquement correct », nous osons à peine nous
poser ? Démarche d’autant plus urgente, qu’il ne s’agit plus désormais
d’excuser qui que ce soit, mais bien de prévenir la survenue
d’une situation sociale incontrôlable.
Maurice Berger, spécialiste internationalement reconnu dans ce
domaine, expose ici d’une manière accessible à tous, l’état des
connaissances sur ce sujet. Il propose des actions précises de prévention
de la violence, ainsi qu’une prise en charge spécifique des
sujets qui présentent ce comportement.
Livre de Charline Olivier, édité par Erès, publié en 2018.
Mots clés : Justice-Délinquance, Travail social, Prison, Détention, Détenu, Réinsertion sociale, Service pénitentiaire d'insertion et de probation, Assistant de service social, Pratique professionnelle, Accompagnement, Témoignage
La place d’un détenu ne semble jamais la bonne dans l’imaginaire collectif. Face à la même infraction, certains estiment qu’une peine d’emprisonnement ne sera jamais assez longue, quand d’autres l’estimeront inutile. Comment appréhender la réponse carcérale et surtout pour qui : les victimes ou leurs auteurs ? Punir les uns, protéger les autres ? Réinsérer et préparer la sortie ?
Mais comment vit-on dans une prison ? Quels sont les droits et les devoirs d’un détenu ? d’un surveillant ? de l’administration pénitentiaire ? d’un travailleur social ?
Charline Olivier introduit le lecteur dans l’univers carcéral et raconte la manière dont elle exerce sa fonction d’assistante sociale dans le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP). Dans un récit à la première personne, elle brosse le portrait de détenus qui demandent son aide. Elle montre comment elle contribue à créer un espace de sécurité psychique propice à la réflexion sur le passage à l’acte délictueux, à maintenir les liens avec les proches et avec l’extérieur de la prison (aide aux démarches administratives, et autres).