PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Livre de Jean Pierre Rosenczveig, édité par Ed. du Seuil, publié en 2018.
Mots clés : Justice-Délinquance, Droits de l'enfant, Justice des mineurs, Juge des enfants, Témoignage
Un rapport sexuel entre un adulte et une enfant de 13 ans est-il un viol ? Quelle attitude adoptons-nous vis-à-vis de la violence quexercent les enfants comme de celle quils subissent ? Leur emprisonnement est-il justifié ou est-il une erreur ? Comment comprendre notre comportement face aux enfants de migrants ? Mais aussi, faut-il légaliser la GPA ? Comment sy retrouver dans la grande mutation des filiations ?
Jean-Pierre Rosenczveig a vu passer des milliers de mineurs dans son cabinet de juge des enfants. Pionnier, notamment au sein du Syndicat de la magistrature, il a milité sans relâche pour que leur parole soit enfin entendue devant les tribunaux. Avec eux, il a dû faire face à ces mille questions auxquelles notre société peine à répondre.
Autant dhistoires individuelles, édifiantes ou savoureuses, qui posent des questions sociétales essentielles, et que son expérience et sa réflexion permettent daborder avec intelligence et humanité. « Si la justice et le droit, prévient-il, sont capables dêtre les leviers de changement de la société, il est temps quils jouent leur rôle à nouveau aujourdhui. »
Jean-Pierre Rosenczveig est une figure politique et médiatique de la justice des enfants. Auteur de nombreux ouvrages, il a présidé pendant vingt-deux ans le tribunal pour enfants de Bobigny.
« Ceci n’est pas un essai sur le viol, mais sur la culture du viol. Il ne s’agira pas ici de résilience, de guérir ou de se remettre, de stratégies d’évitement du viol ou de récits de viols. Il s’agit de traiter ce qui constitue une culture du viol : la façon dont le story telling, le récit et l’analyse des agressions sexuelles et des viols contribuent à les banaliser, à les justifier, à les excuser, à les moquer, voire à les érotiser et même à les encourager. » Marlène Schiappa
Livre de Charline Olivier, édité par Erès, publié en 2018.
Mots clés : Justice-Délinquance, Travail social : Métiers, Détenu, Prison, Service pénitentiaire d'insertion et de probation, Assistant de service social, Pratique professionnelle
La place d'un détenu ne semble jamais la bonne dans l'imaginaire collectif. Face à la même infraction, certains estiment qu'une peine d'emprisonnement ne sera jamais assez longue, quand d'autres l'estimeront inutile. Comment appréhender la réponse carcérale et surtout pour qui : les victimes ou leurs auteurs ? Punir les uns, protéger les autres ? Réinsérer et préparer la sortie ? Mais comment vit-on dans une prison ? Quels sont les droits et les devoirs d'un détenu ? d'un surveillant ? de l'administration pénitentiaire ? d'un travailleur social ? Charline Olivier introduit le lecteur dans l'univers carcéral et raconte la manière dont elle exerce sa fonction d'assistante sociale dans le service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP).
Dans un récit à la première personne, elle brosse le portrait de détenus qui demandent son aide. Elle montre comment elle contribue à créer un espace de sécurité psychique propice à la réflexion sur le passage à l'acte délictueux, à maintenir les liens avec les proches et avec l'extérieur de la prison (aide aux démarches administratives, et autres).
Livre de Martial Chenut, Laurent Vialleix, Jacques Tremintin, Martial Chenut, et al., édité par Erès, publié en 2018.
Mots clés : Justice-Délinquance, MECS, Vie institutionnelle, Pratique professionnelle, Approche historique, Protection de l'enfance, Institution, Projet individualisé, Famille, Analyse de la pratique, Bientraitance, Management, Formation professionnelle, Jeu, Enfant placé, Biographie, Incasable
Construites sur un héritage asilaire confessionnel ou philanthropique, les maisons d'enfants à caractère social sont maintenant en première ligne dans les dispositifs de protection de lenfance mis en uvre par les départements. Les MECS sont au carrefour de toutes les problématiques (soin, social, justice) et continuent à accueillir, protéger, éduquer, former, des jeunes en difficulté personnelle, familiale ou sociale, qui ne peuvent, pour diverses raisons, souvent provisoires, être maintenus dans leur milieu familial ou qui ont besoin dy être accompagnés.
Les auteurs, usagers, chercheurs et professionnels, questionnent les réalités de la vie quotidienne institutionnelle (des fondements historiques jusquaux politiques sociales les plus actuelles) pour en tirer enseignements et perspectives de travail. Ils témoignent quen dépit de nombreux écueils, structurels et conjoncturels, les MECS arrivent encore à innover et à aider, familles, enfants, adolescents et jeunes adultes, à trouver leur chemin au milieu des broussailles. Dans une dialectique entre théorie explicitée et pratique « engagée », ils montrent comment se construisent en permanence des avancées dans le respect des personnes accueillies dès lors que technicité rime avec humanité.
Livre de Denis Jeffrey, Jocelyn Lachance, David Le Breton, et al., édité par Presses de l'Université de Laval/Chronique sociale, publié en 2017.
Mots clés : Justice-Délinquance, Adolescent, Jeune, Idéologie, Conduite à risque, Terrorisme, Radicalisation, Rite de passage, Corps, Réseau d'information et de communication, Propagande
Une part non négligeable de la jeunesse occidentale succombe désormais à la tentation terroriste. Plus de 10000 jeunes auraient répondu à l'appel des recruteurs de l'État islamique au cours des dernières années. Sur les milliers de personnes signalées en France, un quart d’entre elles sont mineures. Provenant de milieux sociaux diversifiés et caractérisés par des histoires de vie singulières, ces jeunes ont pourtant en commun d'adhérer à un islam guerrier et violent. Pourquoi cet appel au meurtre et au sacrifice de soi trouve-t-il un écho chez tant de jeunes, même des jeunes qui ne sont pas musulmans ? Comment comprendre leur adhésion à un discours de haine ? Qu’est-ce qui les amène dans ces conversions désormais interdites? Dans une perspective socio-anthropologique, les auteurs du présent ouvrage proposent plusieurs pistes pour comprendre l’adhésion de nombre de jeunes au djihadisme radical en insistant notamment sur les enjeux fondamentaux de la quête de sens.
Livre de Michel Born, édité par De Boeck, publié en 2017.
Mots clés : Justice-Délinquance, Délinquance, Psychologie, Concept, Étiologie, Lien social, Famille, Biologie, Agressivité, Violence, Trouble du comportement, Attachement, Contrôle, Socialisation, Apprentissage social, Identification, Norme, Trouble de la personnalité, Passage à l'acte, Déviance, Groupe
"Un point de vue complet et actualisé sur la délinquance en psychologie Conçue pour l'apprentissage et l'autoévaluation des étudiants. Pour chaque chapitre : un plan ; de nombreux tableaux de synthèse et illustrations ; des exemples et cas cliniques ; un résumé du chapitre ; des questions pour se tester ; des lectures pour aller plus loin. En fin d'ouvrage : toutes les définitions ; une bibliographie exhaustive ; un index pour mieux se repérer.
Ce manuel examine les mécanismes sociaux et psychologiques conduisant certains individus au passage à l'acte délictueux, voire à l'installation d'une carrière criminelle, mais aussi à la sortie de cette trajectoire. Il porte une attention particulière aux thématiques les plus contemporaines, telles que la délinquance sexuelle, la délinquance au féminin ou encore la radicalisation. Illustré de cas cliniques et d'exemples issus de la pratique des auteurs, il apporte de véritables pistes de réflexion et d'action en matière de prévention et d'intervention.
Il intéressera donc autant les étudiants que les praticiens et intervenants du domaine de la délinquance et de la criminologie." (4è. couv.)
Livre de Laurent Solini, édité par Champ social, publié en 2017.
Mots clés : Justice-Délinquance, Justice des mineurs, Délinquance juvénile, Enfermement, PJJ, Vie institutionnelle, Image de soi, Représentation sociale, Fille, Détenu, Interaction, Epm (Etablissement pénitentaire pour mineurs), Lavaur, Tarn
Comment enferme-t-on la jeunesse délinquante aujourd'hui, en France ? Quels sont les ressorts de ce quotidien enfermé et vécu par des filles et des garçons, âgés de 13 à 18 ans ? Entre 2008 et 2010, Laurent Solini accède à l'Etablissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Lavaur, première des six structures de ce type à ouvrir ses portes. Il étudie alors les débuts de cette prison dite "d'un genre nouveau" qui pense réussir là où tous les dispositifs de prise en charge précédents ont échoué, qui pense parvenir à conjuguer enfermement, éducation et réinsertion.
Positionné au coeur des groupes formés par les jeunes détenus durant près de deux ans et demi, le sociologue appréhende les trajectoires, les conduites, les postures et les relations intra-muros. Il montre que cette incarcération en train de se faire, loin d'apparaître éducative, constitue l'embase d'une mise en scène de la vie enfermée. Les façades du "bonhomme", du "bon détenu", du "trafiquant" et de la "victime" se mêlent au sein des échanges, devenant le cadre premier des interactions en détention.
Livre de Véronique Blanchard, Mathias Gardet, Madeleine Mathieu, Jean Jacques Yvorel, édité par Textuel, publié en 2017.
Mots clés : Justice-Délinquance, Garçon, Justice des mineurs, Approche historique, PJJ, Déviance, Délinquance juvénile, Enfermement, Répression, Adolescent, Jeune en difficulté, Enfance en danger, Établissement d'éducation surveillée, Stigmatisation, Précarité, Pauvreté, Classe sociale, Ouvrier, Éducation spécialisée, Sanction pénale, Criminalité, Colonie agricole, Colonie pénitentiaire, Epm (Etablissement pénitentaire pour mineurs), 19ème siècle-20ème siècle
De mauvaise graine à racaille?: les mots changent, la stigmatisation perdure. Mauvaises graines, apaches, voyous, blousons noirs, racailles?: les mots changent, la stigmatisation perdure pour qualifier les mêmes rejetons des classes laborieuses. Depuis deux siècles, les mentalités oscillent entre punir et éduquer. Linvention des lieux de punition réservés aux enfants débute en 1836 avec la Petite Roquette à Paris, première et unique prison pour enfants. Suivie en 1850 des maisons de correction et colonies pénitentiaires dénoncées près dun siècle plus tard par Jacques Prévert comme des bagnes denfants.
Au tournant du siècle, un discours scientifique et médical défend lidée dune hérédité du crime et appelle à durcir les modalités denfermement. Ce nest quà la Libération que naît dans lopinion un consensus en faveur de la priorité de léducatif sur le répressif. Si les Trente Glorieuses saluent la montée des baby-boomers, une autre jeunesse fait peur, caricaturée par les médias?: les bandes de Blousons noirs. Au lendemain de Mai 68, ce sont les travailleurs sociaux eux-mêmes qui dénoncent les foyers éducatifs comme étant avant tout des lieux de répression et de discipline.
Des communes du littoral méditerranéen ont réglementé le port du maillot de bain féminin dans l'entre-deux-guerres, interdit les seins nus sur certaines plages dans les années 1960 pour, finalement, interdire le port du burkini, ce maillot de bain intégral, et obliger des femmes à se déshabiller dans les années 2010. Qu'est-ce qu'un déviant ? Et, en l'occurrence, une déviante ? Il y a, à l'évidence, la permanence d'un système normatif, d'un contrôle social et d'une déviance, mais ce n'est pas l'acte en lui-même qui est déviant, comme le montre cet exemple et l'explique le sociologue Howard Becker auquel cet ouvrage accorde une place importante.
L'analyse de la délinquance juvénile en France en ce début du xxr siècle montre que les thèses développées dès les années 1960 par Becker et Goffman restent fécondes pour comprendre notre société et ses évolutions. Tout comme la norme et la déviance, le contrôle social est en constante évolution. La mise en spectacle du châtiment jusqu'au XVIIIe siècle, le dressage des corps et des esprits à partir du XIXe siècle et la mise en compétition des individus dans une société où les techniques de surveillance se sont affinées sont trois étapes clés sur lesquelles insistent les auteurs de cet ouvrage.
Livre de Raynal Pellicier, Titwane, édité par la Martinière, publié en 2017.
Mots clés : Justice-Délinquance, Brigade de protection des mineurs, Prostitution, Mineur, Immigré, Maltraitance, Proxénétisme, Inceste, Abus sexuel, Bébé secoué, Trafic d'être humain, Adolescent, Internet, Pédophilie, Pornographie, Technologie de l'information et de la communication, Immigration, Clandestinité, Cybercriminalité, Réseau social, Nigeria
Raynal Pellicer est réalisateur pour la télévision de documentaires, magazines, programmes courts et courts-métrages. Il est également l'auteur de plusieurs livres aux éditions de La Martinière : Brigade criminelle. Immersion au cur du 36, quai des Orfèvres (2015), Enquêtes générales, immersion au cur de la Brigade de répression du banditisme (2013), Version originale, la photographie de presse retouchée (2013) un livre photo qui fit l'objet d'une grande exposition aux Rencontres d'Arles ; Photomatons (2011) et Présumés coupables (2008).
Titwane est illustrateur, notamment, pour la presse et l'édition. Coauteur de Brigade criminelle. Immersion au cur du 36, quai des Orfèvres (Editions de La Martinière, 2015) et d'Enquêtes générales, immersion au cur de la Brigade de répression du banditisme (Editions de La Martinière, 2013), il collabore à la Revue dessinée et a illustré plusieurs ouvrages aux Editions Plume de carotte ainsi que des séries de romans pour Bayard ou Albin Michel jeunesse.