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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Psychiatrie, hôpital, prison, rue... : malades mentaux: la double peine

Livre de Dominique Sanlaville, édité par Chronique sociale, publié en 2019.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Psychopathologie, Folie, Traitement médical, Prison, Expertise psychiatrique, Exclusion sociale, Précarité, SDF

Des malades mentaux qui se retrouvent attachés à l’hôpital, enfermés en prison ou abandonnés à la rue. Que s’est-il passé en psychiatrie ? Que reste-t-il du bel espoir suscité par la mise en place de la sectorisation dans les années 1970-1980 qui avait souhaité en finir avec l’enfermement ? L’idée c’était d’humaniser le soin, de le centrer sur l’individu, de comprendre le sens de sa souffrance et tenter de lui conserver une place dans sa famille et dans la société.
Aujourd’hui, des impératifs budgétaires imposent de rationaliser les dépenses et de rentabiliser tous les actes. Dans l’hôpital, géré comme une entreprise, le patient n’est plus cet être unique, avec son histoire particulière. Il n’est qu’un symptôme à éradiquer par des médicaments et des contraintes physiques parfois violentes. Le soin n’est plus la rencontre de celui qui souffre avec celui qui soigne. Il faut adapter, normaliser. Dans les services, la médicalisation a pris le pas sur la réflexion clinique, on traite souvent très vite, sans parler, sans écouter et sans comprendre.
Et cette folie qui autrefois nous était familière devient alors étrangère et dangereuse. Elle nous fait peur. Considérés maintenant comme des criminels, punis par le rejet ou l’enfermement, les patients supportent à la fois leur pathologie et cette lourde condamnation. Malades et coupables, c’est la double peine.

Handicap psychique : questions vives

Livre de Christian Belio, Pauline Blum, Julien Bonilla Guerrero, Valérie Boucherat Hue, et al., édité par Erès, publié en 2018.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Handicap psychique, Handicap, Psychopathologie, Folie, Concept, Approche historique, Société, Politique, Justice, Législation, Action sociale, Psychiatrie, Enfant, Adolescent, Adulte, Prise en charge, Coût, Établissement social et médicosocial, Institution, Autisme, Thérapie, Santé, Psychothérapie, Insertion professionnelle, Évaluation, Recherche, Pluridisciplinarité

"Dans un contexte marqué en France par le clivage entre le sanitaire et le médico-social, la loi « Handicap » du 11 février 2005 a introduit dans les faits le handicap psychique, déjà porté depuis longtemps par les associations familiales et par certains acteurs de la psychiatrie. En encourageant la prise en compte de la vie quotidienne des personnes souffrant de troubles psychiques sévères, cette reconnaissance symbolique a trouvé un écho certain dans les pratiques médico-sociales et a renouvelé la recherche en sciences sociales du handicap et de la santé. Mais dix ans après, qu’en est-il des pratiques professionnelles dans un champ qui bouscule les cloisonnements traditionnels entre les univers du handicap et celui de la maladie mentale ?
L'abord du handicap psychique implique des remaniements en profondeur des pratiques de santé, dont l’enjeu est le dépassement du modèle médical de la maladie au profit d’un véritable changement de la culture des soins et de l’accompagnement : construire un devenir favorable avec la perspective du rétablissement, penser les patients comme des citoyens aux prises avec des institutions , développer des méthodes d’évaluation intégrant le point de vue des sujets, élaborer des outils d’analyse économique prenant en compte les valeurs des individus ou des collectifs de proches.
Ce travail collectif met en évidence cette dynamique qui, adossée à une éthique humaniste, pousse acteurs de terrain et chercheurs à sortir de leurs cultures respectives pour se rejoindre autour d'un véritable projet social et politique."

"Je suis fou, et vous ?" Plaidoyer pour la cause des personnes en souffrance psychique

Livre de Claude Deutsch, édité par Erès, publié en 2018.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Folie, Souffrance psychique, Usager, Citoyenneté, Dignité, Participation, Empowerment, Responsabilité, Psychiatrie, Traitement médical, Éthique, Soin, Consentement, Intégration, Handicap mental, Sujet, Reconnaissance, Société, Approche historique

Ce livre analyse le chemin parcouru par les intéressés eux-mêmes entre la disqualification des « fous » et la prise de parole des « usagers » afin d’éclairer les concepts en œuvre dans le mouvement d’émancipation des personnes en souffrance psychique.
Peut-on considérer les fous, non plus comme des personnes à part, mais comme des personnes à part entière ? En interrogeant les concepts dans une démarche étayée tant par la recherche philosophique et historique que par la parole des intéressés, l’ouvrage s’inscrit dans le mouvement des mad-studies qui reste, en France, à développer. Si la disqualification a longtemps été le sort des « fous », comment la comprendre pour mieux la contester ?

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La folie douce - Psychose et création

Livre de Joseph Rouzel, Jacques Cabassut, édité par Erès, publié en 2018.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychose, Folie, Créativité, Art, Création, Paranoïa, Écriture, Musique

Sans doute la folie douce s'oppose-t-elle à la folie furieuse, qui se manifeste dans des passages à l'acte souvent violents. Joseph Rouzel poursuit sa réflexion sur les liens entre psychose et création. Dans la foulée de son ouvrage La folie créatrice, l'auteur soutient une alternative au traitement des psychotiques. Très souvent, dans ses créations et productions, un psychotique met en oeuvre une forme d'auto-traitement qui lui procure un certain apaisement et appelle à une reconnaissance du corps social.
Encore faut-il, et d'une : qu'on lui foute la paix ; et de deux : que ses productions, créations, inventions, trouvailles soient accueillies comme faisant signes d'un sujet et non d'un dysfonctionnement. A partir de récits de vies singulières (Jeannot et son plancher ; Glenn Gould et la musique ; Marcel Bascoulard, clochard céleste...), parfois tirés de l'expérience clinique (la sienne ou d'autres), l'auteur poursuit une nécessaire élaboration théorique dans le fil des histoires ici contées.

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Etre soignant en psychiatrie. Un papillon sur un roseau

Livre de Christophe Malinowski, édité par Chronique sociale, publié en 2017.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Hôpital psychiatrique, Infirmier psychiatrique, Folie, Accompagnement, Pratique professionnelle, Vie quotidienne, Posture professionnelle, Relation soignant-soigné, Récit de vie

L'auteur, dans une première partie, part du vécu du patient, nous le fait partager, ressentir... à travers l'histoire singulière et romancée d'un patient fictif mais si réel. Il nous fait rentrer dans la vie d'un service de psychiatrie. Une deuxième partie précise l'accompagnement au quotidien puis une troisième partie la posture de l'accompagnant. Elles éclairent les pratiques de terrain, permettent une prise de recul, mettent à jour des questionnements-clés pour renforcer une pratique individuelle, une démarche d'équipe. Elles soulignent l'importance de la nature et de la qualité du lien à établir avec le patient en privilégiant un choix de soin humaniste.

Jean Oury... Celui qui faisait sourire les schizophrènes

Livre de Serge Didelet, édité par Champ social, publié en 2017.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Schizophrénie, Psychothérapie institutionnelle, Psychiatrie, Histoire sociale, Folie, Institution, Établissement social et médicosocial, Analyse institutionnelle, Symbolique, Oury (Jean), La borde

Récit éclairé sur l'histoire d'un homme, Jean Oury et d'une pratique d'accompagnement de personnes en difficulté psychique, située entre attention individuelle et pratique du collectif.
Le collectif est soignant, la moindre des choses, un sourire, est au cœur du soin. L’ouvrage est un hommage à cette pratique de soin en la situant sur le plan historique,
clinique et culturel. Face à la folie, dont nous ne savons pas grand-chose, la psychothérapie institutionnelle prône la créativité, l’analyse institutionnelle (c’est-à-dire l’analyse de l’aliénation), la libre circulation, le collectif, l’écoute, la relation qui soigne, la veillance, la disponibilité, la non intrusion, et l’entraide ; plutôt que la rééducation psychosociale d’orientation comportementaliste, de plus en plus présentée comme le seul modèle possible des bonnes
pratiques, en psychiatrie. La psychothérapie institutionnelle est une forme de la psychiatrie, une alter-psychiatrie.
Auteur : Serge Didelet a été éducateur auprès de jeunes, puis formateur. Titulaire d’un d’un master de recherche en sciences sociales (le D.H.E.P.S, analyse des pratiques professionnelles par la recherche-action), psychanalyste, il anime actuellement des groupes de parole et de supervision dans le champ social et médico-social.

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Affaires sociales, questions intimes

Livre de Saül Karsz, édité par Dunod, publié en 2017.

Mots clés : Politique sociale, Individu, Vie privée, Vieillissement, Victime, Folie, Santé, Projet, Suicide, Innovation sociale, Subjectivité, Réel

Les affaires sociales sont collectives, institutionnelles, syndicales, politiques tandis que les questions intimes sont individuelles, privées, sexuelles, subjectives. Des disciplines spécialisées les étudient, des praticiens y interviennent. Mais dans le réel, ces affaires et ces questions ne sont nullement étanches les unes aux autres. Elles se recoupent, s'interpénètrent, s'excluent et s'hébergent réciproquement.
Huit cas typiques le montrent : la vieillesse, la victimologie, la folie, le suicide, la santé, le projet, l'innovation sociale, l'objectivité et la non-neutralité. Au terme (provisoire) de cette investigation sérieuse et menée avec humour, les affaires sociales s'avèrent aussi privées que les questions intimes se révèlent idéologiques. Les savoirs spécialisés deviennent moins dupes de leurs présupposés.
Et les professionnels davantage étayés dans leurs pratiques concrètes.

La condition handicapée

Livre de Henri Jacques Stiker, édité par Presses universitaires de Grenoble, publié en 2017.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Approche globale, Philosophie, Sociologie, Identité, Approche historique, Pauvreté, Exclusion sociale, Folie, Handicap moteur, Handicap sensoriel, Autonomie, Différence, Pédagogie, Éducation spécialisée, Inadaptation sociale, Vocabulaire, Classification, Anthropologie, Norme sociale, Compétence sociale, Représentation sociale, Reconnaissance, Elias (Norbert), Esquirol (Jean Etienne)

Depuis plus de 40 ans, Henri-Jacques Stiker est un observateur du monde du handicap. Dans ce recueil de textes, de conférences données sur le sujet, il esquisse une réflexion globale sur la condition handicapée. En choisissant le terme de « condition », l’auteur s’éloigne d’une définition du handicap ou d’une approche catégorielle. La condition handicapée est une manière d’être-au-monde, d’être avec les autres, de se situer et d’entretenir des liens, comme on évoque la condition féminine ou la condition ouvrière. L’auteur présente un certain nombre de formes que prend le handicap durant la Révolution française, dans les classifications du xixe siècle ou dans celles récentes de l’Organisation mondiale de la santé, dans les textes législatifs ou réglementaires, dans les études sur les outsiders. À travers ses analyses critiques, il développe une réflexion nouvelle sur la place du handicap. Toujours ambivalente et source de malaise social, la condition handicapée peut avoir aujourd’hui un avenir inédit en contribuant pleinement aux débats de société afin d’y apporter la richesse de la parole et de l’expérience des personnes concernées.

La femme qui prenait son mari pour un chapeau : voyage au pays du cerveau

Livre de Fiama Luzzati, édité par Delcourt, publié en 2016.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Cerveau, Psychopathologie, Souffrance psychique, Apathie, Rêve, Folie, Neurologie, Bande dessinée, Épilepsie, La borde

Dans ce voyage au pays du cerveau, guidée par des neurologues et des psychiatres de renom, Fiamma Luzzati rencontre un homme qui mange les portes, une femme qui prend son mari pour un chapeau, une autre dont la main gauche défait ce que fait la droite… Le résultat est un hommage à la fois vif, touchant et drôle au grand neurologue et écrivain anglais Oliver Sacks.
Blog de l'auteur : http://lavventura.blog.lemonde.fr/

Pratiques artistiques et thérapies par l'art : de l'asile au médico-social

Livre de Gérard Bonnefon, édité par Chronique sociale, publié en 2015.

Mots clés : Art, Folie, Psychiatrie, HISTOIRE, Art-thérapie, Hôpital psychiatrique, Musicothérapie, Théâtre, Écriture, Danse, Spectacle, Expression plastique, Culture

Les pratiques artistiques et les thérapies par l'art dans les asiles, puis à l'hôpital psychiatrique ont été mises en place, à titre principal, à l'initiative de médecins aliénistes, puis de psychiatres. Dans le cadre initial et fondateur du «traitement moral» conçu par Philippe Pinel, ils ont préconisé des traitements au moyen de l'art qui se déclinent d'une manière très diversifiée, avec pour une part les thérapies, la sociothérapie, l'ergothérapie..., et d'une autre, l'art en tant que pratique favorisant les liens sociaux et structurant la vie des internés.Le parcours historique proposé conduira les lecteurs à la rencontre de praticiens qui ont conçu et mis en oeuvre des pratiques soignantes au moyen de l'art : Joseph Daquin, Jean-Charles Desessarts, Jean-Etienne Esquirol, Désiré-Magloire Bourneville, François Leuret, Evariste Marandon de Montyel... L'épopée artistique du marquis de Sade et de M. de Coulmier créateurs d'un théâtre pour tous dans la Maison nationale de Charenton sera un des repères théoriques.Une monographie de Ville-Evrard permettra d'étudier la place de l'art et des distractions dans un établissement de soins. La psychopathologie de l'expression engagée initialement dans l'étude des signes de la maladie dans les représentations plastiques et attentive à l'étrangeté des oeuvres (Benjamin Pailhas, Auguste Marie, Marcel Réja, Hans Prinzhorn, Robert Volmat...) va ouvrir la voie aux thérapies par l'art que Claude Wiart va préciser.L'émergence du regard culturel est due à André Breton (surréalisme), puis Jean Dubuffet (l'art brut) et Jean Revol (art originaire).