PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
A la question, voulons-nous des personnes handicapées, peu de personnes oseront répondre non ! Pourtant, et même si beaucoup d'actions des pouvoirs publics témoignent d'un ancien et progressif engagement pour les personnes handicapées, les résultats ne sont pas à la hauteur des options inclusives tenant le devant de la scène. Partant de ce constat, l'auteur défend la thèse selon laquelle les personnes handicapées ne sont ni exclues ni inclues mais placées dans un entre-deux, une liminalité, comme une attente.
Comme si elles ne parlaient pas la même langue, avec des codes différents de ceux de notre vie sociale, générant ainsi des troubles nous empêchant des les accueillir en tant que telles, malgré toute notre bonne volonté Pour étayer ses propos, l'auteur décline différents thèmes comme celui de la réparation des corps et des environnements, de l'interaction, de l'accessibilité, de l'inclusion ou encore de la liminalité.
Livre de Nicolas Clément, Bruno Tardieu, édité par Ed. de l'Atelier, publié en 2022.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Gens du voyage, Représentation sociale, Rejet, Opinion publique, Témoignage, Stéréotype, Recherche d'emploi, Scolarisation, Expulsion, Voisinage, Mendicité, Rencontre, Droits de l'homme, Conditions de vie, Rom, Samu social
Sur les Roms, il existe de nombreux témoignages, et beaucoup d'essais. Cet ouvrage a le mérite de combiner les deux approches pour affiner l'éclairage de cette population si mal connue. Bénévole au Secours Catholique, Nicolas Clément accompagne, depuis plus de dix ans, des familles roms qui vivent en région parisienne. Cet accompagnement quotidien d'une centaine de familles fait de lui un témoin privilégié pour raconter ces vies en montagnes russes, faites d'angoisses et d'espoirs, mais surtout de pauvreté et de fragilité.
Les Roms, est-ce utile de le dire, font l'objet de nombreuses idées reçues et d'un rejet très fort. Or cette population est surtout très mal connue : dès lors, les préjugés sont tenaces. Nicolas Clément, aussi bien par sa grande connaissance de la population rom que par son expérience de terrain, nous en offre une image tout autre. Dans des récits sensibles et incarnés, soutenus par des informations et données précises, l'auteur raconte les expulsions au petit matin, la détresse des parents à qui sont enlevés leurs enfants, la mendicité, les nuits passées à récupérer des vêtements pour les vendre aux puces de Montreuil, les appels passés au Samu social, les actes de rejet du voisinage, mais aussi la joie de vivre et l'accueil chaleureux qu'il trouve auprès de ces familles au gré de ses visites, la fierté des enfants qui avancent dans leurs apprentissages, la solidarité de parents d'élève, la générosité de voisins qui prennent le temps d'un échange...
Battant en brèche tous les préjugés dont les Roms payent lourdement le prix, ce livre est une invitation à oser la rencontre.
Livre de Didier Bonnel, Marie Véronique Raynaud, édité par Chronique sociale, publié en 2018.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Gens du voyage, Discrimination, Intégration, Protection sociale, Assistance, Accès aux droits, Insertion sociale, Opinion, Média, Société, Témoignage, Bouches du Rhône, Europe, Rom
Le collectif de citoyens présente son action pendant plus de cinq ans auprès de familles roms, installées sur le site du Puits Z à Gardanne, pour assurer leur autonomie économique et sociale. Il décrit la situation à Gardanne depuis 2012, les relations avec la municipalité, les difficultés rencontrées par les bénévoles, mais aussi la situation des Roms dans d'autres communes.
Livre de Charline Olivier, édité par Erès, publié en 2018.
Mots clés : Justice-Délinquance, Travail social : Métiers, Détenu, Prison, Service pénitentiaire d'insertion et de probation, Assistant de service social, Pratique professionnelle
La place d'un détenu ne semble jamais la bonne dans l'imaginaire collectif. Face à la même infraction, certains estiment qu'une peine d'emprisonnement ne sera jamais assez longue, quand d'autres l'estimeront inutile. Comment appréhender la réponse carcérale et surtout pour qui : les victimes ou leurs auteurs ? Punir les uns, protéger les autres ? Réinsérer et préparer la sortie ? Mais comment vit-on dans une prison ? Quels sont les droits et les devoirs d'un détenu ? d'un surveillant ? de l'administration pénitentiaire ? d'un travailleur social ? Charline Olivier introduit le lecteur dans l'univers carcéral et raconte la manière dont elle exerce sa fonction d'assistante sociale dans le service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP).
Dans un récit à la première personne, elle brosse le portrait de détenus qui demandent son aide. Elle montre comment elle contribue à créer un espace de sécurité psychique propice à la réflexion sur le passage à l'acte délictueux, à maintenir les liens avec les proches et avec l'extérieur de la prison (aide aux démarches administratives, et autres).
Livre de Véronique Blanchard, Mathias Gardet, Madeleine Mathieu, Jean Jacques Yvorel, édité par Textuel, publié en 2017.
Mots clés : Justice-Délinquance, Garçon, Justice des mineurs, Approche historique, PJJ, Déviance, Délinquance juvénile, Enfermement, Répression, Adolescent, Jeune en difficulté, Enfance en danger, Établissement d'éducation surveillée, Stigmatisation, Précarité, Pauvreté, Classe sociale, Ouvrier, Éducation spécialisée, Sanction pénale, Criminalité, Colonie agricole, Colonie pénitentiaire, Epm (Etablissement pénitentaire pour mineurs), 19ème siècle-20ème siècle
De mauvaise graine à racaille?: les mots changent, la stigmatisation perdure. Mauvaises graines, apaches, voyous, blousons noirs, racailles?: les mots changent, la stigmatisation perdure pour qualifier les mêmes rejetons des classes laborieuses. Depuis deux siècles, les mentalités oscillent entre punir et éduquer. Linvention des lieux de punition réservés aux enfants débute en 1836 avec la Petite Roquette à Paris, première et unique prison pour enfants. Suivie en 1850 des maisons de correction et colonies pénitentiaires dénoncées près dun siècle plus tard par Jacques Prévert comme des bagnes denfants.
Au tournant du siècle, un discours scientifique et médical défend lidée dune hérédité du crime et appelle à durcir les modalités denfermement. Ce nest quà la Libération que naît dans lopinion un consensus en faveur de la priorité de léducatif sur le répressif. Si les Trente Glorieuses saluent la montée des baby-boomers, une autre jeunesse fait peur, caricaturée par les médias?: les bandes de Blousons noirs. Au lendemain de Mai 68, ce sont les travailleurs sociaux eux-mêmes qui dénoncent les foyers éducatifs comme étant avant tout des lieux de répression et de discipline.
Quatre femmes handicapées sur cinq sont victimes, ou ont été victimes, de violences ou de maltraitances ! On ne le sait pas ! On ne le voit pas ! Face à ce constat, que dire ? Que faire ? Ici se conjuguent les combats d'une association de femmes, pour la plupart handicapées, et les invitations (pour ne pas dire les injonctions) à réfléchir, à penser que nous livrent des sociologues, psychologues, psychiatres, anthropologues ou témoins, acteurs de la vie quotidienne.
Livre de Fanny Chiarello, Nathalie Kupermann, Kéthévane Davricheury, édité par le Cherche midi, publié en 2015.
Mots clés : Autisme, Littérature, Cinéma
Familles, médecins, associations : tout le monde s'exprime sur l'autisme, souvent avec pertinence ou ignorance, parfois avec compassion. Mais les personnes autistes elles-mêmes, qu'éprouvent-elles ? Que savons-nous de leurs sentiments, leurs sensations, leurs plaisirs et leurs peurs ? Certes, la recherche nous en apprend chaque jour davantage, mais l'autisme reste mystérieux et la personne avec autisme, tout à son monde intérieur, demeure encore énigmatique aux yeux des autres.Oser imaginer l'autisme, le décrire intimement, le mettre en scène de manière romanesque contribue aussi à mieux le comprendre. A travers la fiction ou le récit, des cinéastes et des écrivains, dont certains ont des syndromes autistiques, affirment dans ce recueil leur façon de vivre et de voir le monde. Cet ouvrage a bénéficié du soutien de la Fondation Orange. L'ensemble des droits d'auteur est reversé au profit d'associations agissant dans le domaine de l'autisme.
Livre de Bernard Ollivier, édité par Arthaud, publié en 2015.
Mots clés : Jeune en difficulté, Voyage, Séjour de rupture, Réinsertion sociale, Expérience, Évaluation, Bilan, Devenir, Identité, Milieu naturel, Seuil (association)
Rebattre, entre 14 et 18 ans, les cartes de leurs vies un peu biseautées par des enfances brisées, c'est le contrat que Seuil, association atypique en France, propose à des adolescents égarés, embourbés dans des conflits familiaux, des bandes ou des séries de délits qui les ont conduits dans une impasse ou en prison. Le contrat proposé est simple et brutal : marcher un peu moins de 2 000 kilomètres, sac au dos, pendant trois mois, par tous les temps et en toutes saisons, dans un pays étranger. Et avec une contrainte terrible pour eux : ni musique, ni téléphone, ni internet pendant 110 jours ! A ce pari fou, une seule règle : c'est le jeune qui est maître de dire «j'arrête» ou «je continue». Dans tous les cas, c'est son juge qui arbitrera. Douze ans après le premier départ, que sont devenus ces gamins perdus, ces possibles gibiers de potence ? Attention aux jugements hâtifs. Ceux qui «ratent» une marche ne ratent pas obligatoirement leur réinsertion et ceux qui font une rechute ne ratent pas nécessairement leur vie. Pour savoir, il fallait les revoir, ceux qui ont «réussi» et ceux qui ont «échoué». Bernard Ollivier est journaliste et écrivain, il décide après sa retraite de marcher jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle, puis entreprend une longue marche de 12 000 kilomètres d'Istanbul à Xian sur la route de la Soie. Le succès de ses ouvrages lui permet de fonder en l'an 2000 l'association Seuil pour la réinsertion par la marche des jeunes en difficulté.
Livre de Martin De Duve, Jean Pierre Jacques, édité par De Boeck, publié en 2014.
Mots clés : Alcoolisme, Jeune, Conduite à risque, Jouissance, Consommation, Famille, Prévention sanitaire, Rite de passage, Adolescent, Pulsion de mort, Addiction
Prises de risques, comas éthyliques à l'adolescence, cuites à répétition : les occasions d'inquiétude ne manquent pas pour les parents d'adolescents et les éducateurs. Cet ouvrage fait le pari de tenir un propos accessible sur les abus d'alcool et les autres ivresses à l'adolescence, sans tomber dans le cliché ni le discours convenu. Il aborde les conduites d'ivresses des ados depuis leurs déterminants psychologiques ou familiaux jusqu'à leur intrication avec notre contexte de civilisation, qui promet la jouissance au travers de la consommation.Il décrit sans faux-semblant les usages d'alcoolisation et les excès dont les ados sont familiers, sans sombrer dans un catastrophisme systématique et déprimant, sans juger ni condamner, mais en s'efforçant de comprendre pour mieux intervenir. Les auteurs dénoncent fermement la responsabilité du lobby de l'alcool, décrivent ses pratiques de publicité sournoise et de pénétration du public jeune par des offres séduisantes ainsi que les moyens dont les pouvoirs publics disposent pour réagir.A partir de leur expérience au contact des jeunes et de leur famille, ils discutent avec la même conviction des perspectives thérapeutiques et des mesures à prendre en termes de prévention, au niveau familial ou collectif : comment parler d'alcool en famille, comment agir ou réagir en tant que parent, éducateur, enseignant ou spécialiste de la santé, comment initier nos ados plutôt que de les laisser en proie aux pousse-à-boire de notre époque qui a divinisé la consommation ?
Cet ouvrage illustré donne à lire la première histoire du graffiti jamais rédigée en s'appuyant sur un panorama chronologique et illustré. À la fois outil de découverte et référence à consulter, il constitue une véritable source de documentation, à l'usage de tous. Voyage dans le temps, de la ville de Pompéi au mur de Berlin, périple sur les cinq continents, il décrypte le mouvement du Street art en donnant au lecteur des clés de compréhension. De la propagande bolchévique à l'émergence d'une culture populaire aux États-Unis, en passant par les murs de la révolte au Chili, ce livre montre comment le graffiti, entre reconnaissance et répression, tisse des liens avec l'Histoire.