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Mauvaise graine : deux siècles d’histoire de la justice des enfants

Type de fiche
Livre
Auteur(s)
Véronique Blanchard, Mathias Gardet
Préfacier
Madeleine Mathieu
Postfacier
Jean Jacques Yvorel
Editeurs
Textuel, Paris
Date de publication
2017
isbn
9782845975927
Pagination
174 p.
Etiquettes de collation
bibliographie, annexes, illustrations, filmographie
Domaines Prisme
Justice-Délinquance
Mots-clés Prisme
Garçon, Justice des mineurs, Approche historique, PJJ, Déviance, Délinquance juvénile, Enfermement, Répression, Adolescent, Jeune en difficulté, Enfance en danger, Établissement d'éducation surveillée, Stigmatisation, Précarité, Pauvreté, Classe sociale, Ouvrier, Éducation spécialisée, Sanction pénale, Criminalité
Mots-clés libres
Colonie agricole, Colonie pénitentiaire, Epm (Etablissement pénitentaire pour mineurs)
Périodes
19ème siècle-20ème siècle
Résumé

De mauvaise graine à racaille?: les mots changent, la stigmatisation perdure. Mauvaises graines, apaches, voyous, blousons noirs, racailles?: les mots changent, la stigmatisation perdure pour qualifier les mêmes rejetons des classes laborieuses. Depuis deux siècles, les mentalités oscillent entre punir et éduquer. L’invention des lieux de punition réservés aux enfants débute en 1836 avec la Petite Roquette à Paris, première et unique prison pour enfants. Suivie en 1850 des maisons de correction et colonies pénitentiaires dénoncées près d’un siècle plus tard par Jacques Prévert comme des bagnes d’enfants.
Au tournant du siècle, un discours scientifique et médical défend l’idée d’une hérédité du crime et appelle à durcir les modalités d’enfermement. Ce n’est qu’à la Libération que naît dans l’opinion un consensus en faveur de la priorité de l’éducatif sur le répressif. Si les Trente Glorieuses saluent la montée des baby-boomers, une autre jeunesse fait peur, caricaturée par les médias?: les bandes de Blousons noirs. Au lendemain de Mai 68, ce sont les travailleurs sociaux eux-mêmes qui dénoncent les foyers éducatifs comme étant avant tout des lieux de répression et de discipline.