Documentation sociale

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Réponses 81 à 90 sur un total de 110

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La crise économique a-t-elle accentué la segmentation du marché du travail et de la protection sociale ? Une analyse des pays de l'Union européenne (2008-2010)

Article de Janine LESCHKE

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2013, pp. 11-34.

Mots clés : Crise économique, Marché du travail, Protection sociale, Union européenne, Allocation de chômage, Inégalité

" Cet article cherche à déterminer si les évolutions du marché du travail et des régimes de protection sociale pendant la crise économique ont perpétué la tendance à la segmentation du marché du travail ou si, au contraire, la crise a atténué certains des clivages apparus au cours des dernières décennies. Dans le cas des travailleurs atypiques, il semble, à première vue, que les changements observés durant la crise dans les pays d'Europe ne vont pas tous dans la même direction. En effet, si, bien souvent, ces travailleurs ont été davantage touchés par le chômage, des efforts importants ont été déployés pour améliorer leur accès aux prestations de chômage, car en général, ce sont eux qui y sont les moins éligibles. Grâce à ces efforts, mais aussi parce que les caractéristiques des personnes sans emploi ne sont plus les mêmes, la couverture chômage s'est améliorée dans de nombreux pays. Dans d'autres, ce sont des tendances opposées qui sont apparues. Les femmes, mais surtout les jeunes, demeurent toutefois moins bien lotis. En moyenne, au sein de l'Europe des 27, la protection des jeunes a reculé pendant la première partie de la crise. "

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Les travailleurs pauvres face au RSA activité : un rendez-vous manqué ?

Article de Nadia OKBANI

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2013, pp. 35-56.

Mots clés : Travail, Pauvreté, Protection sociale, Demande sociale, RSA

" La principale nouveauté du RSA réside dans son volet « activité » qui vise à apporter un complément de revenu pérenne aux travailleurs pauvres, qui sont généralement dans une situation d'emploi instable, à temps partiel ou à statut atypique. Deux ans après sa mise en ouvre, le dispositif ne parvient pas à atteindre sa cible, on observe un taux de non-recours de 68 % au RSA activité. À partir d'une recherche-action sur le non-recours menée au sein d'une CAF, cet article interroge la prise en charge des travailleurs pauvres par le système de protection sociale et l'adéquation de l'offre avec ce public cible subissant la précarisation du marché du travail. Il cherche à comprendre les raisons du non-recours au RSA par l'analyse croisée de formes de non-recours (« méconnaissance », « non-identification », « complication », « volontaire ») et des facteurs explicatifs du non-recours (« le dispositif », « l'institution », « le destinataire »). Il questionne la pertinence du RSA activité, révèle ses limites pour répondre aux besoins de ces publics, en emploi précaire ou atypique, et permet de mieux comprendre pourquoi ceux-ci sont particulièrement « non-recourants »."

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Minijobs en Allemagne. Une forme de travail à temps partiel très répandue mais contestée

Article de Brigitte LESTRADE

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2013, pp. 57-72.

Mots clés : Travail à temps partiel, Protection sociale, Réforme, Retraite, ALLEMAGNE

"Le minijob est une importante particularité du travail en Allemagne. C'est un emploi à temps très partiel dont le revenu mensuel ne doit pas dépasser 450 euros, mais qui n'est soumis à aucune cotisation sociale à payer par le salarié, ni même à l'impôt sur le revenu. Plus de cinq millions de salariés n'ont qu'un minijob pour toute activité professionnelle. Pratique fort ancienne en Allemagne, ces emplois se sont multipliés à partir des années 1970 au travers de réglementations successives marquées par les hésitations des autorités et des syndicats, partagés entre leur désir de concilier les intérêts des salariés, ceux des entreprises (flexibilité de l'offre de travail) et des caisses d'assurances sociales, celles-ci ne recevant que des cotisations réduites de la part des employeurs. La contrepartie en est pour les minijobbers une absence de couverture sociale dont, il est vrai, la majorité bénéficie déjà à un autre titre (en tant que conjoints, étudiants ou chômeurs) même si elle est insuffisante en matière de retraite, problème qui fait actuellement débat."

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Les défis du système de protection sociale italien au prisme de l'emploi atypique

Article de Mara BISIGNANO

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2013, pp. 73-90.

Mots clés : Protection sociale, Emploi, Inégalité, ITALIE

"Alors que l'Italie se trouve dans un contexte de fortes restrictions budgétaires, la segmentation du marché de l'emploi produite par le développement de formes d'emploi atypiques impose une réflexion sur son système de protection sociale. Cet article propose d'abord de situer l'expérience italienne dans une perspective comparée afin de déterminer les spécificités de ce système de protection sociale. Il s'attache ensuite à caractériser les différentes formes d'emploi atypiques qui se sont développées en Italie depuis une vingtaine d'années et qui touchent principalement les jeunes et les femmes. Il interroge enfin les récentes modifications législatives afin d'appréhender quels sont les droits à la protection sociale des différentes catégories de travailleurs exerçant un emploi atypique et de mettre en évidence les différences et les inégalités qui peuvent exister entre eux et les salariés standards."

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La flexibilité de l'emploi et les évolutions de la protection sociale en Suède

Article de Cyril COULET

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2013, pp. 91-113.

Mots clés : Emploi, Parcours professionnel, Protection sociale, Assurance, SUEDE

"Le marché de l'emploi suédois a connu à partir des années 1980 une évolution vers une flexibilité accrue en raison du développement des formes atypiques d'emploi. L'essor de ces nouvelles formes d'emploi a particulièrement concerné les plus jeunes, au point de devenir une étape courante dans le déroulement des trajectoires professionnelles. Les femmes sont également affectées par le développement de ces formes d'emploi au cours de leur parcours professionnel de telle sorte qu'une proportion conséquente d'entre elles subit durablement cette forme d'emploi. Or la modification du référentiel global des politiques publiques suédoises initiée dans les années 1990 a conduit à une évolution de la protection sociale vers une couverture minimale des risques au détriment de la fonction de réduction des inégalités. Le développement de la flexibilité de l'emploi a ainsi accentué la mutation du régime suédois de protection sociale vers un système assurantiel."

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Décentralisation et protection de l'enfance : quel engagement de l'Etat ?

Paru dans la revue Espace social (la revue proposée par le CNAEMO), n° 48, décembre 2013, pp. 2-57.

Mots clés : Décentralisation, Département, Protection de l'enfance, ASE, Intérêt de l'enfant, État, Travail social, Action sociale, Usager, Convention collective, Politique sociale, Protection sociale, Territoire, Association, Jeune majeur, Vie associative, AEMO, AEAD, QUESTIAUX (NICOLE)

Il semble opportun de revisiter la question du travail en équipe dans le contexte actuel caractérisé par un moins disant financier et un regain d'individualisme performant. Ces deux éléments typiques du néolibéralisme déstructurent la dimension collective, dissolvent les liens sociaux et mettent à mal la solidarité. Ils impactent le travail social dans ses modalités d'organisation comme dans ses finalités et l'AEMO/AED n'échappe pas au processus enclenché, lequel risque d'aller crescendo et durablement sauf si des résistances conjurent cette dérive de la société postindustrielle [présentation de l'éditeur] document à télécharger sur : http://www.cnaemo.com/media/partage/pdf/numero_mars_2014_espace_social.pdf

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Crises et politiques sociales

Article de Jean Luc OUTIN, Caroline HEFTER, Gilles PISON, et al.

Paru dans la revue Informations sociales, n° 180, novembre-décembre 2013, pp. 4-148.

Mots clés : Crise, Crise économique, Fécondité, Inégalité, Union européenne, Politique, Vote, Protection sociale, Politique sociale

La crise financière et économique de 2008 est un bouleversement majeur des dernières décennies, tant ses conséquences multiformes se font ressentir sur les sociétés européennes. Au départ financière, cette crise s'est propagée à l'ensemble de l'économie productive, provoquant ainsi une remontée du chômage et une dégradation des comptes sociaux. L'intervention des États pour empêcher une crise systémique a mis en danger certains d'entre eux, obligeant à une intervention massive des organisations internationales, sans toutefois empêcher une récession dans la plupart des pays européens. Ces difficultés économiques majeures obligent les systèmes de protection sociale à intervenir pour prévenir l'augmentation des différentes formes de vulnérabilité (hausse du chômage, de la précarité, de la pauvreté_). Mais les bouleversements économiques et sociaux sont tels qu'ils remettent en cause la nature même des systèmes sociaux européens et, dans les pays d'Europe du Sud, font vaciller les bases de l'État social.

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Pauvreté et exclusion

Article de Igor MARTINACHE, Nicolas DUVOUX, Jacques RODRIGUEZ, et al.

Paru dans la revue Idées (la revue des sciences économiques et sociales), n° 171, mars 2013, pp. 4-36.

Mots clés : Pauvreté, Exclusion sociale, Concept, Classe sociale, Politique sociale, Prestation sociale, Protection sociale, Assistance, Statistiques, Évaluation, Indicateur

« Qui sont les vrais pauvres ? » Pas de réponse facile à cette question tant la pauvreté, qui est plus un processus qu'un état, est plurivoque. Si la crise de 2008 a accentué les phénomènes de pauvreté et d'exclusion, elle ne les a pas générés. Ils s'inscrivent au contraire dans une histoire sociale longue et ont été soumis à de multiples transformations à prendre en compte pour comprendre la situation contemporaine. On constate aujourd'hui des déplacements tant dans le vocabulaire que dans la perception des « pauvres » par l'Etat social, par les individus mais aussi par les pauvres eux-mêmes. Ainsi ressurgit un discours de stigmatisation des « assistés » conjugué à un reflux progressif des droits sociaux. Dans un entretien avec Robert Castel publié dans ce dossier, ce dernier constate aussi un détricotage de la « société salariale », remettant en cause la relation entre le niveau de pauvreté et le travail. Ce numéro propose ainsi de faire le point sur les évolutions récentes de la pauvreté, ses relations avec les phénomènes d'exclusion à la participation sociale, et les derniers apports théoriques à cette question, nouveau thème de sociologie au programme de l'agrégation de SES.