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Paru dans la revue Dialogue, n° 228, 2e trimestre 2020, pp. 39-60.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Sexualité, Information sexuelle, Conseiller conjugal, Prévention, Affectivité, Groupe de parole, Égalité, Santé, Parents, École primaire, Collège, Enfant handicapé, MAS, Foyer d'accueil médicalisé, Établissement social et médicosocial, ESAT, Accompagnement
Formées au conseil conjugal et familial dans une approche psychanalytique, deux conseillères conjugales et familiales montrent comment cette formation colore leur accompagnement à la vie affective, relationnelle et sexuelle et à son « éducation », prévue par la loi en milieu scolaire et en milieu spécialisé. Elles partagent ce qui les a guidées pour construire des projets spécifiques, au-delà de la simple prévention/information, allant souvent jusqu’à la mise en place de groupes de parole dédiés à l’EVARS. Elles décrivent leurs expériences aussi bien avec les jeunes et les usagers qu’avec les professionnels, les familles, les structures.
Depuis les propositions freudiennes concernant la féminité, des psychanalystes poursuivent leur réflexion : le complexe de castration, le refus du féminin, le masochisme, mais également la perversion, la frigidité, l’homosexualité féminines, constituent autant de questions parmi d’autres. Nous comptons dans ce numéro revenir sur des textes anciens, parfois inédits, mais aussi réfléchir sur la sexualité féminine telle qu’elle se présente actuellement dans nos cabinets, sur fond de différences culturelles, d’évolution des techniques de procréation, de discussion autour du genre, de développement des réseaux – où des formes auparavant marginales de sexualité peuvent révéler ou développer leurs codes, voire devenir une mode.
Paru dans la revue Dialogue, n° 227, mars 2020, pp. 91-105.
Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Parentalité, Politique familiale, Conseil conjugal, Médiation familiale, Mariage, Sexualité, Intérêt de l'enfant, Soutien à la parentalité, Désinstitutionnalisation, Norme sociale, Approche historique, Maintien du lien, Institution
Sous l’effet d’une mutation irrésistible des cadres de la vie privée à partir de la fin des années 1960, la conjugalité va progressivement s’autonomiser par rapport à la parentalité alors qu’est contestée la fonction du mariage-institution de fonder la famille. La politique familiale va alors s’infléchir dans le sens du délaissement du couple, dont la constitution est renvoyée au principe du consentement réciproque et le devenir à la libre volonté des individus, et d’un renforcement du soutien à la parentalité, passant par le renforcement du lien de l’enfant à ses parents et leur reconnaissant le rôle de principal instrument de l’éducation. Cela correspond à l’affirmation du soutien institutionnel aux parents, comme le montre, par exemple, l’institutionnalisation de la médiation familiale, alors que le destin du conseil conjugal est renvoyé aux bons soins de la société civile.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 69, mars 2020, pp. 12-20.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Psychologie clinique, Relation, Interdit, Pudeur, Morale, Valeur, Pulsion, Sexualité, Désir, Sublimation, Secret
L’omnipotence, but secret de la pulsion, se donne à voir comme son objet, anéantissant toute relation, réifiant l’autre. L’omnipotence, but secret de la pulsion, se donne à voir comme son objet, anéantissant toute relation, réifiant l’autre.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 69, mars 2020, pp. 100-105.
Mots clés : Culture, Valeur, Morale, Intimité, Interdit, Tabou, Secret, Évaluation, Écrit professionnel, Récit de vie, Éthique, Pornographie, Sexualité
Un monde trop réel est un monde obscène » c’est ainsi que s’exprime Jean Baudrillard dans une interview où il reprend son livre « Mots de passe ». Selon lui, l’obscène serait attaché au réel et au devenir réel immédiat. Trop de proximité, de promiscuité, n’offre plus la distance permettant la dimension métaphorique. Cette dimension est d’ailleurs reprise par Serge Tisseron dans son « Intimité surexposée » : « l’obscène c’est ce qui menace la capacité de mettre en métaphore » (2002, p.116). Le concept diffère pourtant suivant les cultures et les époques. On l’associe volontiers à la représentation, à la transparence, à l’intimité et à coup sûr au porno.
Cet article propose d’interroger l’obscène à travers les images de la cyberpornographie qui dévoilent tout type de pratiques sexuelles sur la sphère publique, en accès quasi libre depuis l’arrivée du web 2.0. L’auteure s’intéressera plus particulièrement au discours des adolescents face à de telles images, afin d’en analyser brièvement les impacts psychiques qui en découlent. Malgré la nécessité pubertaire d’aller voir ces images trash, les adolescents évoquent le choc de l’image en l’associant au sentiment de honte et de pudeur, choc qui sidère la capacité subjective de mise en sens des images.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 69, mars 2020, pp. 33-46.
Mots clés : Intimité, Média, Corps, Adolescent, Vie politique, Mort, Sexualité, Exposition, Vie privée
L’intimité, empreinte d’intériorité, est aujourd’hui mise à la vue de tous par le biais d’Internet. Par ce jeu d’expositions, de révélations, d’apparence et de paraître, l’obscène ne s’y déploie-t-il pas ? L’intimité révèle-t-elle alors une dimension obscène de notre société qui impose une fausse transparence ? Quel sens donnons-nous à l’intimité et à l’obscène ?
Livre de Jacques Barou, édité par Erès, publié en 2020.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Interculturel, Identité culturelle, Psychologie du développement, Sociologie, Naissance, Jeune enfant, Parentalité, Conte, Handicap, Secret professionnel, Adolescent, Logement, Sexualité, Religion, École, Couple, Solidarité, Intergénérationnel, Immigré, Retraite
Dans nos sociétés contemporaines, de plus en plus marquées par une dimension multiculturelle, comment décrypter les différences pour y trouver un fond d’universalité ?
L’amplification des mouvements migratoires depuis la révolution industrielle a apporté aux sociétés occidentales une dimension multiculturelle qui a complexifié la compréhension des processus éducatifs et du fonctionnement de la cellule familiale.
Jacques Barou, sociologue et anthropologue, propose une approche transculturelle de ce qui fait le cours d’une vie humaine, de l’arrivée de l’enfant à la vieillesse. Il s’agit de saisir, dans son dynamisme, la dimension culturelle des phénomènes éducatifs, au sein d’un monde en mutation, mais aussi de pointer qu’ils ont au fond tous la même finalité : permettre à l’enfant puis à l’adolescent et au jeune adulte de grandir en harmonie avec lui-même et avec son environnement.
Les professionnels, engagés dans l’éducation ou dans la relation avec des familles issues d’une autre culture que la leur, se doivent de dépasser les incompréhensions et d’éviter d’entrer dans la logique du malentendu. En mobilisant des concepts issus de l’histoire des mentalités, de l’anthropologie de la parenté ou de la religion, à partir de cas concrets, cet ouvrage apporte des connaissances et des outils d’analyse des situations qui peuvent leur être utiles.
Paru dans la revue Devenir, vol. 32, n° 4, 2020, pp. 323-333.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeune enfant, Enfant, Sexualité, Développement, Sexualité infantile
Il est communément admis, jusqu’aux plus hautes instances officielles de santé, que la sexualité de l’être humain serait une fonction présente dès la naissance dont le mode d’expression varierait ensuite avec l’âge. Notre expérience professionnelle de médecin auprès d’enfants ayant des troubles du développement ainsi que d’expert judiciaire nous a amenés à mettre en doute cette affirmation et à poser la question suivante : pourquoi la sexualité ne suivrait-elle pas un mode d’établissement comparable à celui des autres secteurs du développement au cours de la croissance.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 60, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 621-649.
Mots clés : Genre, Sexualité, Mobilité sociale, Groupe d'appartenance, TRANSSEXUALISME, Sciences humaines et sociales, Changement, Homosexualité, Féminité, Masculinité, Recherche
La sexualité est peu explorée dans les recherches en sciences sociales sur le changement de sexe. Pourtant, elle joue un rôle primordial dans les parcours de transition. Fondé sur une enquête par entretiens et sur des analyses secondaires d’une enquête quantitative, cet article avance que les orientations sexuelles ont des significations genrées qui contribuent à faire ou à défaire l’appartenance à une catégorie de sexe ou à l’autre. Avant la transition, la moitié des femmes trans’ étaient des hommes hétérosexuels, tandis que les hommes trans’ étaient presque tous lesbiennes. Au fil du changement de sexe, nombreuses sont les femmes trans’ qui s’orientent vers l’hétérosexualité féminine, alors que le groupe des hommes trans’ se gayifie. Si l’hétérosexualité forge davantage la féminité que la masculinité, l’homosexualité émancipe plus de la première que de la seconde. Toutefois, les orientations sexuelles ont également des significations relatives à la classe : pour les hommes trans’ notamment, le fait de se dire gay peut parfois relever d’une logique de distinction