Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 71 à 80 sur un total de 132

Votre recherche : *

L’éducation familiale au prisme du soupçon de maltraitances Les enjeux du contrôle de l’information dans les relations entre l’école et les familles

Article de Frédérique Giuliani

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 22, printemps 2019.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant maltraité, École, Enseignant, Protection de l'enfance, Éducation familiale, Signalement d'enfant, Suisse

Depuis le milieu des années 2000, la « lutte contre les maltraitances infantiles » constitue l’une des priorités du département de l’Instruction publique d’un canton de Suisse romande. En l’espace d’une dizaine d’années, des transformations juridiques et institutionnelles ont accompagné d’importants changements dans les représentations des professionnels de l’éducation à l’égard de la maltraitance infantile et les pratiques sociales à son encontre. La présomption de maltraitance ou de négligence familiales constitue désormais une catégorie de pensée régulièrement mobilisée par les enseignants et non-enseignants lorsqu’ils ont à interpréter les problèmes d’apprentissage ou de comportement de certains élèves. L’étude de ce contexte de soupçon est au cœur de cet article, lequel se donne pour tâche d’éclairer la façon dont le mandat de « lutte contre la maltraitance » confié aux acteurs scolaires oriente leur perception des familles et colore les relations qu’ils établissent avec elles. Dans un premier temps, en mobilisant certains apports de la théorie de la valuation formulée par Dewey d’une part, et le concept d’« Umwelt » forgé par Goffman d’autre part, l’analyse met en évidence la façon dont la procédure officielle de prévention des risques de négligence/maltraitance a pour effet de modifier le « système d’alarme » des professionnels et leur évaluation des situations familiales. Dans un second temps, elle montre que, dans ce contexte de soupçon, l’identification dont font l’objet les familles dépend beaucoup de leurs compétences interactionnelles, et notamment du contrôle qu’elles exercent (ou pas) sur les informations sociales communiquées aux professionnels.

Accès à la version en ligne

Visites médiatisées en protection de l’enfance : exploration et transformation des émotions des professionnels, des parents et des enfants

Article de Kim Stroumza, Marc Pittet, Anne Françoise Pont, et al.

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 20, printemps 2018, 25 p..

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Émotion, Protection de l'enfance, Accueil enfant-parents, Relation famille-institution, Relation enfant-parents, Visite médiatisée

Cet article porte sur les activités éducatives d’une équipe de travailleurs sociaux dans un dispositif de visite médiatisée du champ de la protection de l’enfance. À partir d’un exemple, nous décrivons comment les éducateurs œuvrent concrètement, au cours du déroulement de ces visites, à l’exploration et la transformation des émotions éprouvées par les uns et les autres, pour favoriser la rencontre entre le parent et son enfant, tout en répondant à leurs missions, en tension, de protection de l’enfant, de soutien à la parentalité et d’évaluation de celle-ci. Notre analyse montre que c’est en parlant d’une émotion de l’enfant au début de la visite que les émotions du père et de l’éducatrice sont, ce faisant, transformées tacitement. Les professionnels de cette équipe explorent, transforment ces émotions, expérimentent différentes interprétations en œuvrant à la construction d’un monde commun, à la fois réel, viable et partageable, et ce avec les parents et les enfants, en leur présence et avec leurs interventions.

Accès à la version en ligne

Les assistantes familiales, travailleuses du care : le sensible comme éthique de la relation en actes

Article de Nadège Séverac

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 20, printemps 2018, 22 p..

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Accompagnement de la personne et identité, Protection de l'enfance, Assistant familial, Relation éducative, Care, Éthique, Éducateur spécialisé, Incasable

Cette contribution s’inscrit dans la lignée des travaux consacrés aux « incasables », ces jeunes placés par mesure de protection de l’enfance qui cassent et qui tapent dans leur lieu de prise en charge, jusqu’à en être exclus ou fuguer. Seules certaines assistantes familiales, volontaires pour être familles d’accueil pour ces jeunes dont plus personne ne veut, parviennent à les apaiser, soulevant l’énigme de leurs savoir-faire. Or elles parlent davantage de sensibilité à la vulnérabilité de l’autre et de leur intention de « bien » que de compétences, révélant une éthique du care, où ce qui compte sont les personnes et les liens entre elles. Tandis que les éducatrices se disent attachées à la distance professionnelle et au respect du « contrat éducatif », renvoyant à une éthique de justice, où ce qui importe sont les principes. Bien que les éducatrices soient en phase avec la doxa professionnelle, il s’agira donc de montrer pourquoi elles échouent à stabiliser les « incasables » et de décrire comment, bien qu’elles dérogent à cette même doxa, les assistantes familiales réussissent à les « apprivoiser ». Cet article s’attachera enfin à éclairer le fait que, malgré cette réussite, leur pratique reste invisible et leur voix demeure peu entendue. Le prix de cette indifférence étant la production de l’« incasabilité ».

Accès à la version en ligne

Empathie, mentalisation et traumas complexes : quels liens avec les comportements extériorisés des enfants en protection de l'enfance ?

Article de Geneviève Dubé, Miguel M. Terradas, Vincent Domon Archambault

Paru dans la revue Enfance, vol. 70, n° 2, avril-juin 2018, pp. 343-372.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant maltraité, Traumatisme, Empathie, Protection de l'enfance, Trouble du comportement, Agressivité, Psychologie du développement

La négligence, les abus physiques, les mauvais traitements psychologiques et les abus sexuels sont des événements qui compromettent le développement ou la sécurité des enfants et qui peuvent donner naissance à un trauma complexe (TC). Le TC se définit comme étant l’exposition, dans un contexte relationnel spécifique, à des événements traumatiques multiples et répétés dans le temps. Des études menées auprès d’une population d’enfants victimes de mauvais traitements démontrent que des comportements extériorisés sont fréquemment observés. Afin de comprendre l’origine de ces difficultés, les notions d’empathie et de mentalisation paraissent importantes. En effet, certains auteurs suggèrent que l’empathie est négativement associée aux comportements extériorisés et agressifs, alors que d’autres démontrent que les enfants hébergés en famille d’accueil ayant une bonne capacité de mentalisation ont moins de symptômes extériorisés. L’objectif de cet article est de présenter la contribution respective des notions d’empathie et de mentalisation à la compréhension de l’expression de comportements extériorisés par les enfants victimes de mauvais traitements. Cette réflexion théorique vise à démontrer l’importance de mener davantage d’études empiriques qui tiennent compte de ces deux notions afin de cibler les variables intrapsychiques qui peuvent expliquer la présence de comportements extériorisés chez ces enfants. Une meilleure compréhension des effets des traumas complexes sur les capacités d’empathie et de mentalisation des enfants permettrait d’identifier des façons d’intervenir auprès de ceux qui s’expriment à travers l’agir.

Accès à la version en ligne

Un cadre aménagé pour accueillir la souffrance : groupe expérientiel en Nouvelle-Calédonie… avec des filles-mères kanak

Article de Albert Wamo, Bernard Tisserant

Paru dans la revue Dialogue, n° 220, juin 2018, pp. 61-72.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Cadre thérapeutique, Fonction contenante, Mère célibataire, Équipe pluridisciplinaire, Souffrance psychique, Sens, Médiation, Bientraitance, Respect, Groupe thérapeutique, Protection de l'enfance, ASE, Culture, Groupe de parole, Posture professionnelle, Photolangage, Nouvelle Calédonie

La clinique décrite par les auteurs de cet article, psychologues à l’Aide sociale à l’enfance, expérimente un dispositif qui rassemble un groupe de filles-mères célibataires kanak de Nouvelle-Calédonie et une équipe pluridisciplinaire. Pour recueillir et traiter les souffrances traumatiques, celui-ci propose trois axes de travail : un espace de rencontres ritualisées par des expériences sensorielles, une adaptation de l’objet médiation Photolangage© aux résonances spécifiques de l’altérité et enfin une posture professionnelle associant bienveillance et respect. Il explore les liens avec la terre, le prénom kanak et l’oncle utérin. Avec le bouleversement des repères, ces liens peuvent assurer une fonction tantôt structurante étayée sur la transmission des valeurs familiales, tantôt déstructurante quand elle s’appuie sur des secrets et vides destructeurs.

Accès à la version en ligne

Être parent… tout un cheminement

Article de Béatrice Gabet, Jalal Jerrar Oulidi, Marie Thomas

Paru dans la revue Dialogue, n° 220, juin 2018, pp. 25-35.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Parentalité, Famille, Groupe, Médiation, Jeu, Protection de l'enfance, Parole, Accompagnement social, Soutien à la parentalité, MECS, Contrainte, Souffrance psychique, Travail social, Relation équipe éducative-famille, Émotion

Dans le cadre de leur travail en protection de l’enfance, les auteurs de ce texte proposent une réflexion sur une expérience particulière de groupes de parents. L’utilisation d’objets médiateurs est pensée comme support aux processus individuels et familiaux. L’expérience de près de cinq ans d’un dispositif (« Chemins de parents ») a montré que le jeu peut devenir un espace tiers lorsque la pensée est en panne, lorsque le dire n’est pas possible. Cet article reprend les supports théoriques qui furent une base du travail mené avec les familles pendant plusieurs mois et présente concrètement le dispositif tel qu’il a pu être mis en place. Il montre comment un objet de médiation ludique a permis d’ouvrir les champs du possible en matière d’accompagnement, poussant les professionnels à sortir du conventionnel et apportant une légèreté facilitant de la part des parents l’expression de souffrances difficiles à évoquer.

Accès à la version en ligne

Entrer par les coulisses dans les parcours en protection de l’enfance : une approche par les pairs

Article de Pierrine Robin

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 19, automne 2017.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Socialisation, Enfant placé, Devenir, Relation interpersonnelle, Fratrie, Récit de vie, Protection de l'enfance

À l’intersection d’une sociologie du parcours de vie et d’une sociologie de l’enfance, cet article invite à s’intéresser à la socialisation horizontale, aux rapports entre enfants, dans les parcours en protection de l’enfance. À partir d’une approche d’enquête par les pairs, cette recherche vise à mieux saisir les ruptures, les tournants, et les bifurcations dans les parcours des enfants confiés. À trois temps du parcours (la sortie du milieu familial, l’installation et le déplacement dans l’accueil, et la sortie des dispositifs), nous cherchons à analyser le rôle crucial que peuvent jouer les enfants dans la construction des continuités et des discontinuités au cours du parcours.

Accès à la version en ligne

Jeunes autochtones et protection de la jeunesse : leur point de vue sur leur prise en charge

Article de Marie Hélène Gagnon Dion, Jacinthe Rivard, Céline Bellot

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 19, automne 2017.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Jeune en difficulté, Parole, Communauté, Perception, Prise en charge, Famille en difficulté, Québec (Province du)

La surreprésentation des jeunes autochtones dans les systèmes de protection de l’enfance au Canada est une réalité préoccupante. Cet article vise à partager le point de vue de jeunes autochtones quant à leur prise en charge par le système québécois de protection de la jeunesse. L’article s’appuie sur les données d’une recherche sur la judiciarisation de la pauvreté dont l’un des volets s’est tenu à Val-d’Or, au Québec, auprès de jeunes autochtones vivant en milieu urbain. L’étude s’inspire de la perspective de l’interactionnisme symbolique et aborde sous un nouvel angle la surreprésentation des jeunes autochtones dans le système de protection de l’enfance, en questionnant la signification qu’ils donnent à l’intervention de la protection de la jeunesse dans leur vie. Les jeunes autochtones rencontrés voient leur prise en charge comme une mesure de protection qui leur a permis de se soustraire à des conditions de vie difficiles. Ces résultats mettent en évidence qu’une action au niveau des conditions de vie des familles autochtones devrait être privilégiée pour éviter la surreprésentation des enfants autochtones dans les services de protection de l’enfance.

Accès à la version en ligne

Production des connaissances sur les processus participatifs comme finalité de la recherche

Article de Anna Rurka, Patrick Rousseau

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 48, 2018, pp. 61-76.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche-action, Participation, Protection de l'enfance, AEMO, Information, Écrit professionnel, Méthodologie

La recherche présentée dans cet article a été conduite pendant plus de trois années dans le champ de la protection de l’ enfance en France, avec les professionnels exerçant les mesures d’ assistance éducative sous le mandat judiciaire (Action éducative en milieu ouvert – AEMO) et avec les représentants d’ ATD Quart Monde. En se basant sur cet exemple, cet article contribue à la réflexion sur les finalités des recherches participatives qui, en l’ occurrence, constituent la production de connaissances sur les processus de recherche engagés. Les processus de recherche influencent la légitimité et l’ appropriation possible des savoirs produits par tous les participants. Cela implique de mettre en discussion les questions cliniques liées à la pratique professionnelle et la pratique de la recherche, ainsi que les questions éthiques liés à l’ asymétrie des places et au pouvoir de et sur la recherche. La posture du chercheur dans ce contexte est loin d’ être neutre. Le chercheur apparaît comme l’ acteur d’ interface qui à la fois organise le processus et participe pleinement à ce processus, dans une articulation des savoirs qui, ensemble, alimentent la totalité de connaissances produites par la recherche participative.

Accès à la version en ligne

Filiation traumatique et amorce du travail du lien chez un enfant placé en Protection de l’enfance

Article de Daniel Derivois, Emilie Charpillat Richard

Paru dans la revue Dialogue, n° 218, décembre 2017, pp. 111-123.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Filiation, Traumatisme, Placement, Enfant placé, Protection de l'enfance, Fantasme, Violence conjugale, Affectivité, MECS, Contre-transfert, Relation enfant-mère, Psychothérapie

L’élaboration de la filiation traumatique vers une filiation affective nécessite la mise en place de dispositifs adaptés permettant le travail de retissage des liens intrapsychiques et intersubjectifs chez l’enfant et sa famille. L’étude rapportée par cet article est réalisée en mecs (maison d’enfants à caractère social) à partir du cas d’un enfant issu d’un viol. Trois entretiens mère-enfant répartis en trois temps ont été mis en place pour permettre à la mère, victime de violences conjugales, de renouer le contact avec son fils en perte de repères. Les résultats montrent que l’enfant a beaucoup investi le dispositif en faisant appel à son imaginaire de la scène originaire et en mobilisant les professionnels dans les mouvements contretransférentiels. La souplesse du dispositif et la capacité des professionnels à se laisser utiliser ont servi de garant à la reconstruction de l’origine.

Accès à la version en ligne