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Vivre dans une famille sans logement : Facteurs de stress des enfants hébergés à l’hôtel dans le cadre du dispositif d’hébergement d’urgence

Article de Katarzyna Halasa, Geneviève Bergonnier Dupuy

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 21, automne 2018, 21 p..

Mots clés : Lien social-Précarité, Famille en difficulté, Hébergement temporaire, Hôtel social, Enfant, Précarité, Accueil d'urgence, Stress, Scolarité, Enfant de migrant

Le vécu de l’enfant dans la situation de sans logement a été très peu étudié en France. Aucune recherche française n’a été consacrée à l’identification et l’analyse des facteurs de stress auxquels sont exposés les enfants sans logement.
Cet article met en lumière les facteurs de stress identifiés par les enfants hébergés avec leurs familles à l’hôtel dans le cadre du dispositif d’hébergement d’urgence. Les données ont été recueillies auprès de 30 enfants d’âge scolaire (de 7 ans et demi à 13 ans) dans le cadre d’entretiens compréhensifs.
L’expérience d’une vie sans logement s’avère être une situation stressante pour les enfants : tous les enfants ont identifié au moins un facteur de stress dans leur vie. Au-delà des facteurs de stress propres aux enfants d’âge scolaire, les facteurs identifiés par les enfants participant à notre recherche peuvent être classifiés dans l’un des trois groupes suivants : les facteurs de stress liés à la situation de sans logement, à la pauvreté et/ou à l’expérience migratoire.

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Du RSA au revenu universel : enjeux redistributifs et sociaux d’une réforme sociofiscale

Article de Jean Eric Hyafil

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2018, pp. 53-74.

Mots clés : Lien social-Précarité, RSA, Réforme, Fiscalité, Non-recours, Financement, Prestation sociale, Revenu minimum

Cet article s’intéresse aux réformes fiscales intégrant un revenu universel pour remplacer le RSA, la prime d’activité et éventuellement les aides au logement. Présentant le revenu universel et la réforme fiscale qui le finance comme une réforme globale dont il faut analyser les effets redistributifs, il formule une proposition de revenu universel à 548 euros par mois, financé en intégralité par une réforme de l’impôt sur le revenu. Il rend compte des effets redistributifs d’une telle proposition à partir de cas-type, puis sur un échantillon de 821 815 individus représentatifs de la population française : hausse du revenu disponible pour les travailleurs pauvres et les couples modestes et baisse du revenu disponible à partir d’un seuil de revenu suivant le type de ménage. Il met aussi en évidence l’intérêt d’une telle mesure pour supprimer le non-recours au RSA et pour réduire l’incertitude des bénéficiaires. Il identifie aussi les perdants de cette réforme et pose certaines problématiques qui lui sont propres comme la question de l’avenir des dépenses fiscales.

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Qui se sent pauvre en France ? Pauvreté subjective et insécurité sociale

Article de Nicolas Duvoux, Adrien Papuchon

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 59-4, octobre-décembre 2018, pp. 607-647.

Mots clés : Lien social-Précarité, Courants de pensée en sciences humaines, Pauvreté, Perception, Catégorie socioprofessionnelle, Assistance, Précarité, Emploi précaire, Famille monoparentale, Vulnérabilité

La pauvreté fait l’objet de définitions et de mesures diverses, fondées soit sur le niveau de vie, sur les conditions de vie ou l’instauration d’une relation d’assistance avec l’État. Menée à l’aide du Baromètre d’opinion de la DREES, l’étude du groupe formé par les personnes qui se déclarent pauvres et des déterminants de cette façon de percevoir sa propre position sociale met en évidence l’importance de l’éloignement du marché du travail, du fait de bénéficier d’une prestation d’assistance mais également la prégnance de la position de classe. Elle invite donc à articuler des littératures qui ont suivi des voies sociologiques propres, mais qui ont toutefois en commun d’aborder les catégories sociales dites subalternes ou populaires et en situation d’assistance. En s’appuyant sur l’articulation et les discordances entre les dimensions monétaires et subjectives de la pauvreté, l’analyse fait ressortir la vulnérabilité des personnes seules et plus encore des parents isolés ainsi que l’importance du statut d’occupation du logement, en particulier chez les retraités. Finalement, la pauvreté subjective se comprend sociologiquement comme un indicateur d’insécurité sociale durable, associée à un surcroit de pessimisme envers l’avenir. Elle manifeste l’évolution de la pauvreté dans le cadre d’un régime de crise permanente et contribue à rendre compte de la dynamique contemporaine des positions inférieures de la structure sociale ainsi qu’à articuler les dimensions subjectives et objectives de celle-ci.

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Ce que le rural fait au travail social

Article de Agnès Roche

Paru dans la revue Vie sociale, n° 22, novembre 2018, pp. 33-46.

Mots clés : Lien social-Précarité, Milieu rural, Non-recours, Précarité, Pauvreté, Logement, Violence, Alimentation, Santé, Mobilité géographique, Accès aux soins, Accès aux droits, Méthode de travail social, Reproduction sociale

Lorsqu’on évoque les milieux populaires, on les imagine assez systématiquement dans les quartiers déshérités des grandes villes. Cet élément contribue sans aucun doute à l’invisibilité sociale des classes populaires rurales. La recherche présentée a été réalisée auprès de populations agricoles et non agricoles. Elle analyse les problématiques auxquelles elles sont confrontées, les difficultés vécues par ces usagers des services sociaux. Et, à travers les multiples figures de « petites gens » rencontrées, se dessinent des destins sociaux inscrits dans un processus de reproduction. Dans ce contexte, la spécificité du travail social peut être caractérisée par trois missions principales : faire accéder aux droits, représenter l’État social, avoir un rôle de veilleur social. Ces spécificités, mais aussi l’approche de ces histoires de vie par le concept de reproduction sociale, interrogent le contenu des formations en travail social, ainsi que la formation continue des professionnels en milieu rural.

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La face cachée des hôtels sociaux : rétrospective d'un modèle public d'hospitalité

Article de Mathieu Le Cléac'h

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 270, septembre 2018, pp. 130-135.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accueil d'urgence, Hôtel social, Famille, Immigré

Cet article tente d'éclairer par l'histoire l'énigme sociopolitique contemporaine que constitue le recours aux nuitées hôtelières pour une majeure partie de familles migrantes. Leurs récits de vie et leurs capacités d'adaptation à ces conditions d'hébergement m'ont frappé par leur complexité et leur dureté. De ce constat empirique issu d'une expérience de terrain, je propose de remonter l'axe du temps pour mieux comprendre les origines de ce mode d'hébergement précaire pour ceux qui émigrent jusqu'en France. Une modalité d'accueil qui semble être à ce jour incontournable pour les pouvoirs publics. Il s'agira de démontrer que l'hébergement à l'hôtel s'inscrit dans un continuum, telle une "tradition" d'accueil pour les migrants.

Par-delà le mirage et ses désenchantements : la réinsertion socioprofessionnelle de jeunes adultes itinérants

Article de Elise Bourgeois Guérin, Alexandre L'Archevêque, Véronique Lussier, Sophie Gilbert

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 25, printemps 2018, pp. 241-252.

Mots clés : Lien social-Précarité, Adulte, Anxiété, Errance, Insertion sociale, Intégration, Politique sociale, Recherche d'emploi, Réinsertion professionnelle, SDF

En recherche comme dans l’intervention, la question de la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes adultes itinérants fait l’objet d’un intérêt marqué. Les enjeux complexes entourant une telle réinsertion sont pourtant peu abordés dans la littérature et encore plus rarement du point de vue de ceux qui les vivent. Le présent article explore le regard que posent de jeunes adultes itinérants sur leur parcours de réinsertion socioprofessionnelle. L’analyse qualitative d’entrevues menées auprès d’eux permet ainsi de dégager trois grands axes thématiques autour desquels ils articulent leurs propos, soit la temporalité, le mouvement et le système.

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Ecrire pour finir. 2017-2018

Article de Françoise Gaudibert

Paru dans la revue Empan, n° 110, juin 2018, pp. 34-39.

Mots clés : Lien social-Précarité, Écriture, Témoignage, Voisinage, Lien social, Mémoire, Coopérative, Observation

Depuis cinq ans, je suis le processus de création d’une coopérative d’habitants à Toulouse, pour en faire la chronique et l’actualiser régulièrement, puis l’offrir aux habitants lorsqu’ils aménageront dans les lieux, début 2018.
Dire mes hésitations, mes questionnements, dans l’écriture même et ses variations, tel est le but de ce texte à venir, entre journal de terrain et miettes à recueillir pour avancer, avant de devenir leur voisine, tout simplement.

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Temps longs et temps courts dans les parcours de jeunes adultes en situation de précarité

Article de Eddy Supeno, Sylvain Bourdon

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 19, automne 2017.

Mots clés : Lien social-Précarité, Jeune en difficulté, Précarité, Temps, Récit de vie, Emploi, Amour, Devenir

Le déclin d’un temps social homogène dans les sociétés dites industrialisées entraîne une pluralisation des temporalités sociales, un processus visible notamment dans la délinéarisation des parcours des jeunes adultes en raison de la densité des transitions rencontrées dans leur passage à l’âge adulte. Ceux en situation de précarité y sont particulièrement sensibles, car ce monde social, plus fragmenté temporellement, complexifie l’influence des forces à l’œuvre dans leur parcours, notamment en cas de transition imprévue. Cet article propose une architecture conceptuelle articulant temps longs et courts, illustrée d’exemples empiriques. Les résultats montrent que les jeunes adultes se livrent à un travail de réécriture de leur passé et de leur futur dans leurs bifurcations biographiques.

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La lutte contre les discriminations en France : construction et usages d'un espace public

Article de Ewa Bogalska Martin, Aline Prévert

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 48, 2018, pp. 101-118.

Mots clés : Lien social-Précarité, Discrimination, Politique, Approche historique, Droit, État, Vie politique, Analyse comparative, Modèle, Expérience, Victime, Reconnaissance

Après avoir longtemps constitué un « impensé » politique, la lutte contre les discriminations (LCD) constitue depuis les années 1990 un espace public, avec un dispositif d’ actions et un réseau d’ acteurs. Ce long chemin de traverse suivi par l’ évolution actuelle de sa prise en charge politique toujours inachevée est révélateur de la complexité de cet objet et de la difficulté de son traitement. Le texte présente les principaux résultats d’ une étude conduite en partenariat avec les grandes institutions de LCD, qui permettent de mieux comprendre la nature des relations qui se tissent entre l’ État, les acteurs impliqués sur ce champ et les « citoyens-victimes » qui cherchent à valider les normes juridiques et sociales prohibant la discrimination.

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Parole(s) et savoir(s) des personnes directement concernées : l’exemple du programme expérimental « Un chez-soi d’abord »

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 73-84.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Lien social-Précarité, Santé mentale, SDF, Logement, Savoir, Expérience, Parole, Vulnérabilité, Empowerment, Rétablissement, Un chez soi d'abord

Le contexte expérimental du « Chez-soi d’abord » démultiplié par l’option « rétablissement » a été au carrefour de confrontation de différents savoirs (scientifiques, professionnels, expérientiels). L’évaluation de ce programme expérimental montre que les personnes directement concernées par un parcours de rue et des troubles mentaux sévères ne dissocient pas leurs vécus ayant trait à des situations vulnérables de ceux qui se caractériseraient par des capacités d’agir. En mettant particulièrement la focale sur la parole et sur les savoirs de ces personnes, comment la recherche, immergée dans cet environnement de savoirs multiples, peut-elle se situer ? La perspective ici tenue converge vers le fait que la voix des gens enquêtés est insubstituable en ce qui concerne notamment les choses qui comptent le plus pour elles (entendre des voix, « faire avec » une agoraphobie, traverser des épisodes anxieux ou dépressifs, avoir des ennuis administratifs, solder ses dettes avec la justice, etc.) et la manière dont elles font face à ces épreuves et trouvent les moyens de les dépasser ou sont en partie défaites par elles. In fine, notre posture de recherche a consisté à mieux comprendre comment la parole et les savoirs des personnes concernées rendent visible et documentent une situation de « relance personnelle » où vulnérabilité(s) et capabilité(s) sont inextricablement entrelacées.

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