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L’idéologie gestionnaire, mise en exergue par Vincent de Gaulejac, vise à organiser le travail dans les entreprises autour de valeurs telles que contrôle, efficacité et maximisation du rapport coût/bénéfice. Appliqués aux entreprises publiques ensuite et aux institutions de soins en santé mentale enfin, ces principes ont pour effet de pervertir les finalités et les modèles de travail de ces organisations comme en témoignent les exemples cités dans cet article. Au fil de l’analyse se profile une conception des soins en santé (mentale) qui n’a plus de rapport avec les besoins réels des patients et de la société. Cette conception participe au contraire d’une corruption des soins en santé mentale et du vivre ensemble, s’inscrivant dans un plan général visant à soumettre tous les rouages de notre société au primat d’une marchandisation radicale et définitive de tous les rapports sociaux. Un dévoiement en appelant un autre, le risque de dérive totalitaire n’est plus exclu. Des voies d’échappement sont néanmoins possibles comme la résistance non-violente proposée par Omer (2003, 2017).
Dans un premier temps, nous allons essentiellement nous focaliser sur les apports des pionniers de la thérapie familiale, sur les plans mondial (G. Bateson) et européen (M. Selvini Palazzoli). La cohérence des différentes théories et leurs écueils ont permis d’évoluer d’une thérapie de la famille à une thérapie avec la famille, actrice de premier plan. Une situation clinique illustre la pertinence toujours actuelle de ces conceptions et leur complémentarité. Le deuxième temps de cet article se veut essentiellement pratique.
La psychiatrie adulte et la pédopsychiatrie se sont construites selon des histoires différentes et ont privilégié des axes d’analyse et des articulations avec d’autres professionnels parfois très spécifiques. La psychiatrie adulte se développe à partir des hôpitaux, comme lieux clos de renfermement ; la pédopsychiatrie est immédiatement interpellée par l’environnement de l’enfant, sa famille, l’école. Ce texte montre les évolutions qui les conduisent à s’articuler et comment on peut privilégier des lieux de travail et de recherche communs, croiser les problématiques repérées et coordonner les approches individuelles et familiales.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 221, octobre 2017, pp. 18-23.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital psychiatrique, Projet thérapeutique, Théâtre, Musique, Plaisir, Danse, Groupe thérapeutique, Relation soignant-soigné
Pendant huit mois, les soignants et les patients d'un service de réhabilitation psychosociale se sont mobilisés autour d'un projet de comédie musicale. Les premières représentations sont l'occasion d'une évaluation qui précise les bénéfices thérapeutiques de ce projet.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 135, 3e trimestre 2017, pp. 111-115.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Groupe thérapeutique, Représentation sociale, Média, Culture, Psychiatrie, Hôpital psychiatrique
Un groupe thérapeutique « Échange de savoirs » permet d’explorer les représentations culturelles de patients hospitalisés dans un service de resocialisation en psychiatrie adulte. Utilisant différents supports médiatiques, il aborde les questions d’actualité et les événements culturels avec pour objectif principal de permettre aux patients de se réapproprier une réalité extérieure trop souvent perçue de manière anxiogène. Les processus psychosociaux à l’œuvre au sein du groupe sont abordés individuellement puis de façon transversale, illustrant l’évolution des représentations en congruence avec l’environnement social et culturel.
Paru dans la revue Empan, n° 105, mars 2017, pp. 103-107.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital psychiatrique, Amour, Affectivité, Jouissance, Supervision, Transfert, Médiation, Parole, Espace, Corps, Psychanalyse, Éthique, Politique, Perte, Désir, Autisme, Psychose, Travail social
Récit d’une première rencontre initiant un travail de supervision en centre hospitalier psychiatrique, en unité pour patients psychotiques et autistes adultes. Le récit explore l’affection, au sens d’amour et de maladie, dans laquelle une équipe et un groupe de patients sont saisis, au cœur d’une pratique clinique quotidienne où la médiation fait défaut. L’amour dans le travail social est-il seulement aliénant et quelles sont les conditions d’un affranchissement ? Le texte cherche à faire vivre, par le travail du style littéraire, les remaniements pacificateurs induits par la mise en place du transfert.