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Wallonie Amie des Aînés (WADA) : l'appropriation, un chemin vers l'inclusion

Article de Olivier Masson, Myriam Leleu, Robert Grabczan

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 167, mai 2022, pp. 131-149.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Recherche-action, Méthodologie, Altérité, Participation, Inclusion, VADA, Ville Amies des Aînés, OMS, Belgique

Villes Amies des Aînés (VADA) est une démarche soutenue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui a pour objectif de développer un réflexe aîné dans les politiques publiques en intégrant une participation constante des seniors. Wallonie Amie des Aînés (WADA) est une recherche-action participative qui a soutenu l’implémentation de VADA en Région wallonne (Belgique), avec le soutien financier de celle-ci. Cette recherche menée avec six communes pilotes vise à terme l’engagement d’une majorité des 262 communes wallonnes dans la démarche. WADA se veut une démarche citoyenne menée par, pour et avec les aînés. La démarche WADA est analysée à l’aune de quatre concepts que l’article visite successivement à partir de l’expérience des aînés : altérité, appropriation, participation et inclusion. Dans un premier temps, la démarche est étrangère aux aînés. Mais elle se présente à eux en laissant de larges marges d’appropriation. Les aînés adaptent la démarche et sont modifiés par elle. Ensuite, en s’appuyant sur elle, ils trouvent un cadre approprié de participation et contribuent à modifier la société. En se confrontant à l’ensemble des parts de la démarche, les aînés découvrent des chemins d’inclusion

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La parole des vieux est-elle mieux entendue à l'heure des pratiques inclusives ?

Article de Dominique Argoud

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 167, mai 2022, pp. 117-129.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Inclusion, Personne âgée, Parole, Participation, Politique sociale, Action sociale

En plus de vingt ans, l’action et le débat publics ont développé des normes et des outils pour que les personnes âgées, comme tous les publics aidés dans le cadre des politiques sociales et médico-sociales, aient leur mot à dire sur les actions qui les concernent. Néanmoins, l’analyse de la réalité, tant au niveau du processus de fabrication des orientations politiques qu’à celui des établissements et des services pour personnes âgées, n’est pas aussi univoque. Il traduit la persistance de logiques d’encadrement de la « parole des vieux » malgré le développement d’espaces de prise de parole

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Droit de vote des aînés sous tutelle : variations d'interprétation de l'inclusion et droit de vote des personnes protégées

Article de Cyril Desjeux

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 167, mai 2022, pp. 99-116.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Inclusion, Personne âgée, Personne handicapée, Droit de vote, Majeur protégé, Protection juridique, Tutelle, Établissement pour personnes âgées, EHPAD, Établissement social et médicosocial, Droit, Législation, Europe

L’inclusion des personnes âgées passe notamment par la possibilité de choisir les politiques qui les gouvernent, et donc par l’exercice du droit de vote. Or cet exercice a le plus souvent été analysé sous l’angle de l’avancée en âge et de la retraite, mais moins sous l’angle de la dépendance et de la perte d’autonomie. Le rôle de l’action publique dans les modalités d’exercice de ce droit constitue un autre angle mort, en particulier pour les personnes sous tutelle ayant toutes juridiquement retrouvé leur droit de vote. Cet article se propose d’analyser la variabilité des règles du jeu électoral entre les pays. Il s’intéresse plus particulièrement à la France pour analyser le jeu avec la règle qui peut exister entre le droit et les dynamiques de réinterprétation sur la manière d’envisager l’inclusion sociale des personnes âgées sous tutelle à travers l’exemple du droit de vote

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L'inclusion des vieux : un processus naturel ? Conditions, usages et freins

Article de Colette Eynard

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 167, mai 2022, pp. 85-98.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Inclusion, Personne âgée, Habitat, Logement, Âge, Norme sociale, Groupe, Exclusion sociale, Politique sociale, Approche historique

La notion d’inclusion est apparue depuis le début des années 2000 dans le discours sur la vieillesse et se concrétise désormais avec l’émergence d’un certain nombre de projets, notamment des projets d’habitat. Je me propose d’examiner comment la répartition des individus selon leur tranche d’âge et d’autres facteurs comme la proximité de cet âge de la vie avec celui de la mort ont contribué à faire évoluer nos représentations, avec un risque d’exclusion de cette population. Malgré une réflexion portée par la gérontologie sociale, affirmant la primauté des personnes plutôt que celle de l’âge, l’affirmation de la vieillesse comme facteur de développement économique et une vision médico-centrée du dernier âge de la vie peuvent faire craindre que la vieillesse n’apparaisse comme un monde à part, alors que les besoins humains fondamentaux traversent tous les âges de la vie. Je tenterai à partir de mes expériences de consultante en gérontologie d’identifier les éléments, actuels ou futurs, propres à faire évoluer les pratiques et les regards. La notion d’inclusion devrait dorénavant se décliner systématiquement dans tous les aspects de notre société afin qu’elle ne reste pas un simple discours mais qu’elle se concrétise dans les faits

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La société inclusive à l'ère numérique : complexité actuelle et voies d'avenir

Article de Vincent Rialle, Mabrouka El Hachani, Claudine Moïse

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 167, mai 2022, pp. 67-81.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Inclusion, Personne âgée, Technologie numérique, Vieillissement, Exclusion sociale, Exclusion numérique, Consommation, Innovation, Intergénérationnel

Par une approche située à la confluence de la gérontologie, des sciences de l’information et de la communication, et de la sociolinguistique critique, cet article interroge notre « civilisation numérique » sur sa capacité à respecter la diversité des humains qui préside à la construction d’une société inclusive intergénérationnelle et durable. Il propose dans un premier temps un examen condensé des évolutions du numérique entre humanisme et aliénation hyper-consumériste dominée par des géants financiers, ainsi que celui de l’immense et récurrente difficulté de nos sociétés à intégrer la vieillesse dans ses dimensions humanisantes, au profit d’un rejet au barbarisme parfois extrême. Dépassant le constat négatif, l’approche identifie ensuite plusieurs types d’engagements complémentaires à caractère inclusif. En premier lieu celui d’un numérique populaire en pleine effervescence grâce à quantité d’usages nouveaux et d’initiatives inspirantes répondant au désir d’« innovation totale » de la silver-économie des origines. Ensuite, l’engagement gérontologique qui tente d’accoucher de transformations décisives pour restaurer la totalité des dimensions du vieillissement et réintégrer la personne âgée au cœur de la société. Enfin, et non des moindres, l’engagement scientifique et méthodologique des humanités numériques grâce auquel s’élaborent à la fois des clés de compréhension des fléaux dus au numérique, liés notamment au déni de vieillesse, et des clés de réorientation de la technogenèse vers la convergence du vieillissement et du numérique pour l’instauration durable d’une société inclusive

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La société inclusive : "élément de langage" ou vrai projet de lutte contre l'exclusion ?

Article de Bernard Ennuyer

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 167, mai 2022, pp. 25-38.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Inclusion, Langage, Discours, Politique, Approche historique, Loi, Personne âgée, Stéréotype, Rapport, Norme sociale, GARDOU (Charles), CNSA

Les mots « inclusion » ou société « inclusive » sont devenus des « éléments de langage » utilisés à tout propos… Ils sont employés principalement dans un contexte de populations en difficulté ou « défavorisées », considérées comme partiellement exclues, ou potentiellement en voie de l’être, de telle ou telle institution essentielle de la société : scolarisation, formation professionnelle, logement, emploi, santé, culture, information, numérique, biens et services divers, etc. L’inclusion serait alors l’antidote à l’exclusion, la « société inclusive » le contraire d’une société qui exclut.
La notion de société inclusive étant essentiellement issue du monde du handicap, nous avons examiné comment cette notion avait été reprise dans le champ des « personnes âgées ». Seule la CNSA, dans sa démarche prospective menée en 2018 a proposé des pistes permettant l’avènement d’une société inclusive affirmant : « Notre modèle de société ne se transformera que si l’ensemble des parties prenantes, au premier chef d’entre elles, les personnes concernées, s’y associent. […] Elles doivent être accompagnées afin d’être en mesure de construire des réponses aux attentes de l’ensemble des citoyens, quels que soient leur âge, leur situation de handicap ou de santé ». Cette co-construction des réponses qui leur sont proposées avec les personnes concernées nous paraît intéressante tout en veillant à ce que, pour ces personnes, cette participation reste un choix et ne devienne pas une obligation

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Covid‑19 : un révélateur du traitement social de la vieillesse

Article de Jean Jacques Amyot

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 75-90.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Crise, Épidémie, Personne âgée, Représentation sociale, Vieillissement, Intergénérationnel, Qualité de la vie, Droit de la famille, Bouc émissaire, Vulnérabilité, Conflit, Mouvement social, Discrimination, Isolement, Confinement

La crise a révélé des valeurs, des manières de penser et d’agir qui habituellement effleurent à la surface du social. La vieillesse et son portrait schématisé ont généré des réactions agrégées aux deux pôles de l’axe affectif, révélant la relation singulière entretenue avec elle.
L’idée d’un confinement déterminé selon l’âge a été portée par des acteurs politiques, des personnalités et la vox populi médiatisée. Considérer les personnes âgées comme un groupe singulier, homogène et dissociable du reste de la société ouvre sur un questionnement éthique, politique et social. Inactivité, inutilité et vulnérabilité seront interrogées.
Si toutes les crises conduisent à la crainte de conflits sociaux, l’annonce d’une guerre des générations a joué pleinement ce rôle. Les contraintes et pénuries provoquent des frustrations, des pertes portant atteinte à la qualité de vie et questionnant les modalités d’arbitrage.
En situation syndémique, les personnes âgées se sont retrouvées au croisement de deux épidémies, le Covid‑19 et le vieillissement de la population, qui en a toutes les caractéristiques avec ses symptômes bruyants, innommables et innombrables, et sa place entre imaginaire social et réalité contemporaine : la maladie et la mort, la peur, la relégation, l’affrontement, le bouc émissaire…

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Comment la crise liée au Covid‑19 a bouleversé les pratiques professionnelles des travailleurs sociaux et posé la question de leur devenir

Article de Didier Dubasque

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 37-49.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Institution, Crise, Épidémie, Pratique professionnelle, Relation travailleur social-usager, Care, Abandon, Personne handicapée, Personne âgée, SDF, Vulnérabilité, Éthique, Déontologie, Technologie numérique, Télétravail, Confinement, HCTS (Haut conseil du travail social)

Cet article vise à identifier les tensions vécues par les travailleurs sociaux confrontés à des mesures sanitaires imposées, à des institutions dans un premier temps démunies, et à des personnes en grande souffrance « oubliées » par les autorités. Une fois ces tensions identifiées, il sera utile de tenter de comprendre comment les professionnels de l’aide et du soin ont pu s’organiser et s’adapter face à cette nouvelle réalité.
De multiples exemples montrent que des pratiques de travail social ont ainsi pu être « réinventées » : aujourd’hui, l’importance de « l’aller vers », la nécessité de prendre en compte la situation de la personne ou du groupe dans sa globalité, de recentrer l’action des professionnels vers leur cœur de métier et de leur laisser prendre des initiatives apparaissent comme des évidences aux auteurs du rapport du Haut Conseil du travail social qui traite de l’impact de la crise sanitaire sur les organisations et les pratiques professionnelles des travailleurs sociaux. Si ces points sont partagés, il est loin d’être certain qu’ils soient tous mis en œuvre à l’avenir. En effet, si après le premier confinement de mars et avril 2020 nombreux étaient ceux qui parlaient du monde d’après forcément différent, beaucoup aujourd’hui souhaitent plutôt revenir au monde d’avant. Cela pose la question de savoir ce que sera demain le travail social.

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Le vieillard et l’ange

Article de Jean Bernard Paturet

Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 19-25.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mémoire, Jeune, Personne âgée, Culture, Enfant, Valeur, Approche historique, Heidegger (Martin)

Chez les Grecs de la guerre de Troie, Nestor, le plus vieux des rois, représente la sagesse, la réflexion et le contrôle de soi face à la fougue d’Achille et à la colère d’Agamemnon. Plus ambivalent est le monde biblique qui accorde une place de choix aux Anciens dans le gouvernement de la communauté mais qui se méfie aussi de la lubricité des vieillards (cf. Suzanne et les vieillards).
Le monde moderne refuse souvent l’Ancien comme valeur obsolète et par haine des vieux, les transhumanistes cherchent une éternelle jeunesse qui devient le nouveau paradigme. Les nouveaux modèles sont plutôt à déceler dans les figures contemporaines d’un Guillaume Rozier, - CovidTracker, ou Thomas Pesquet, astronome…
Heidegger, réfléchissant sur la Tradition, avait inversé la perspective. Il affirmait que l’Ancien n’est pas derrière nous dans un passé révolu mais au contraire devant nous et qu’il nous invite à poursuivre la réalisation de nos valeurs. L’Ancien est donc un appel qui vient de l’avenir et non du passé. Notre passé est en réalité notre enfance, certes pleine de promesses, mais aussi bien immature.

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Diagonales et… personnes âgées et vulnérables avec comorbidité

Article de Marie José Annenkov

Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 153-155.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Vieillissement, Vulnérabilité, Stigmatisation, Stéréotype, Écriture, Image de soi, Identité

Ces Diagonales mettent en lien une série d’auteurs, d’ouvrages, de textes relatifs aux personnes âgées. Mais que disent les mots employés du regard que la société porte sur elles et de la place qu’elle leur accorde ? Avec la Covid et ses effets multiples, les personnes âgées sont stigmatisées tout à la fois comme personnes fragiles, à protéger mais aussi à mettre à l’écart. Pourtant elles ne sont pas que cela, mais également des personnes pleines d’énergie, de projets et de désirs.

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