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Réponses 61 à 70 sur un total de 72

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Le prix du travail pénitenciaire : construire un compromis entre économie et correction morale

Article de Melchior Simioni

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 59-2, avril-juin 2018, pp. 191-217.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Prison, Économie, Travail, Prix, Morale, Sociologie, Approche historique

L’organisation économique interne des prisons s’inscrit au cœur d’une tension entre une rationalité pénitentiaire au service de la punition et de la correction morale et une rationalité économique qui vise à rationaliser le rapport aux richesses. À partir de l’analyse de sources historiques diverses sur les prisons françaises entre le milieu du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle (discours, règlements et séries statistiques), cet article se propose d’étudier, en lien avec cette tension, la formation du prix du travail pénitentiaire. Pour chacune des dimensions de l’économie carcérale – la production, la répartition du produit du travail et la consommation des prisonniers –, l’article montre comment les dispositifs de calcul du prix du travail pénitentiaire rendent possible un compromis entre ces deux positions morales contradictoires. Il propose ainsi une conception des prix comme un moyen de coordination, non plus entre une offre et une demande, mais entre des valeurs distinctes. L’article amorce en conclusion une réflexion sur les évolutions contemporaines du travail pénitentiaire à la lumière de la tension entre économie et correction morale.

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Le bon, le juste et le beau. Pour en finir avec la pensée critique

Article de Frédéric Vanderberghe, François Gauthier, Emir Mahieddin, et al.

Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 51, premier semestre 2018, pp. 5-234.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sciences humaines et sociales, Philosophie, Pensée, Courant de pensée, Valeur, Capitalisme, Libéralisme, Idéologie

Impossible de ne pas accepter l’héritage de la pensée critique. Pour autant, ne devient-il pas urgent de se demander si elle n’a pas épuisé une part de sa fécondité et de sa lucidité ? Pire encore, la posture constructiviste-déconstructionniste généralisée n’est-elle pas devenue largement contre-productive de par ses affinités électives avec l’hégémonie mondiale du capitalisme spéculatif ? Marx et Eng els l’avaient déjà parfaitement exprimé : tout – le bon, le juste, le beau – « part en fumée et se dissout dans l’air ». Dans l’air de la spéculation financière, parfait doublon de la spéculation conceptuelle, de cette critique stérile qu’ils dénonçaient en 1845 dans La Sainte Famille sous-titré, avec ironie, Critique de la critique critique.
Peut-être est-il temps, au nom d’une exigence critique renouvelée – généreuse, créatrice et résolument anti-utilitariste – , de reconnaître la beauté, la bonté et la justice de ce qui est, de rappeler que le monde n’est pas seulement immonde, mais qu’il manifeste des qualités morales ou esthétiques dignes d’être dévoilées et ainsi approfondies. Sauf à rester enlisés dans les ornières du soupçon et de la dénonciation systématiques qui alimentent les passions tristes et, finalement, l’impuissance, comment pourrions-nous, sinon, comme y invitait Marx, « cueillir la fleur vivante » ?

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Travailler le droit : lectures et perspectives sociologiques

Article de Jérôme Pelisse

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 59-1, janvier-mars 2018, pp. 99-125.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sociologie du travail, Droit, Travail, Relation professionnelle, Code, Droit du travail

Dans un contexte de réformes profondes du Code du travail, cette note critique propose une réflexion sur l’articulation entre deux domaines de la sociologie portant respectivement sur le travail et sur le droit. Une revue de la littérature permet de montrer que leurs croisements sont contemporains de la naissance de la sociologie d’une part, et du droit du travail d’autre part, puis de souligner les circulations et les renouvellements récents, entre France et États-Unis, auxquels a donné lieu la question de la part du droit dans l’analyse du travail. Prendre en compte le droit pour étudier le travail et ses transformations apparait aujourd’hui indispensable, tant ces deux institutions se constituent mutuellement. C’est ce que les travaux empiriques ou plus théoriques abordés dans cette note établissent, mettant en évidence l’importance contemporaine des acteurs et des usages sociaux du droit, aussi bien du travail que dans le travail.

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De la génétique à l'épigénétique : une révolution "post-génomique" à l'usage des sociologues

Article de Michel Dubois, Catherine Guaspare, Séverine Louvel

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 59-1, janvier-mars 2018, pp. 71-98.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sciences humaines et sociales, Biologie, Génétique, Pluridisciplinarité

Cette note critique étudie l’impact de la révolution dite « post-génomique » pour les sciences sociales à partir de cinq ouvrages publiés entre 2016 et 2017. Il s’agit non seulement d’introduire le lecteur français à l’actualité des débats dans les pays anglo-saxons sur la redéfinition en cours des frontières entre sociologie et biologie, mais également et surtout de contribuer à la réflexion sur l’évolution des pratiques de recherche interdisciplinaire. Une attention particulière est accordée au domaine émergent de l’épigénétique et à la manière dont il est représenté par ces ouvrages comme le lieu par excellence de la révolution post-génomique. L’article souligne l’importance pour les sociologues de prendre conscience des opportunités associées à cette révolution, tout comme de s’affranchir d’un certain nombre d’idées reçues. Il insiste également sur la nécessité de maintenir une distance critique suffisante par rapport à un domaine de recherche « prometteur ».

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Quarantième anniversaire : une vague de jeunes chercheurs

Article de Florent Castagnino, Julien Larregue, Kamel Boukir, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 1, mars 2018, 239 p..

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Chercheur, Objet de recherche, Criminologie, Contrôle, Trafic de drogue, Police, Criminalité, Réseau, Comparution immédiate, Prison, Détenu, Participation

Déviance & Société a choisi d’organiser un concours pour les jeunes chercheurs, ceux qui ont soutenu leur thèse postérieurement au 1er janvier 2011 ou qui sont encore en train de la rédiger. Manifestement, l’initiative a trouvé un écho : le Groupe de travail a reçu 17 propositions. Dix articles ont passé la phase d’admissibilité...

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Sociologie clinique et psychothérapies

Article de Claude Tapia, Vincent de Gaulejac

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 354, février 2018, pp. 54-58.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Psychothérapie

À partir des années 1960, des courants universitaires et cliniques aux États‑Unis et en Europe ont travaillé sur les liens entre sociologie et psychothérapie, sans jamais pouvoir accéder au statut de discipline scientifique. Vincent de Gaulejac, qui a participé à cette aventure intellectuelle, retrace ici sa genèse et ses évolutions, du Laboratoire de changement social à la création des Groupes d’implication et de recherche.

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Les 100 mots de la sociologie

Livre de Serge Paugam, édité par Presses universitaires de France, publié en 2018.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Définition

« Porter un regard neuf sur la réalité du monde social en l'interrogeant autrement », telle pourrait être la devise du sociologue. Car la sociologie, depuis sa naissance à la fin du XIXe siècle, se propose de chasser les mythes de la vie ordinaire, d'aller voir derrière les apparences pour mieux saisir l'homme en société. Pour cela, cette discipline a forgé des méthodes, des concepts pour penser les liens de l'individu à la société. Au-delà des oppositions d'écoles et de méthodes, vingt et un sociologues se sont réunis afin de choisir et de définir les 100 mots qui font le coeur de leur discipline et de leur métier. De « classes sociales » à « habitus », d'« intégration » à « paradigme », de « lien social » à « type idéal », cet ouvrage nous montre combien le regard sociologique est indispensable aujourd'hui au développement de la conscience que les sociétés ont d'elles-mêmes.

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Le social avant la sociologie

Article de François Vatin, C.J. Singer, Laurence Kaufmann, et al.

Paru dans la revue L'Année sociologique, vol. 67, n° 2, octobre 2017, pp. 289-4421.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Action sociale, Recherche en sciences sociales, Sociologie, Philosophie, Société, Concept

Le terme de « sociologie » a été introduit dans la littérature française par Auguste Comte en 1839. Mais il avait déjà été employé par Emmanuel Sieyès dans des manuscrits de la fin du XVIIIe siècle, lesquels n’ont été publiés que récemment. Le terme de société est, lui, beaucoup plus ancien et se trouve dès la première édition du Dictionnaire de l’Académie, en 1694, dans son acception juridico-économique. Le « social » était donc bien là avant la « sociologie ». La question posée dans le présent dossier est de comprendre les conditions de la genèse de la sociologie sur ce terreau d’une interrogation sur le social. Comme ce rapide survol lexicologique le montre, cette question se joue au carrefour des XVIIIe et XIXe siècles et a à voir avec cet évènement fondateur des sociétés modernes que fut la Révolution française. Les études réunies dans ce dossier tendent à confirmer cette hypothèse, en soulignant le lien étroit entre le principe d’une « science de la société » et le mode d’organisation politique institué.

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Vingt ans après : la sociologie de l'éducation et de la formation francophone dans un univers globalisé (1ère partie)

Article de Sarah Croché, Marie Claude Derouet Besson, Jean Louis Derouet, et al.

Paru dans la revue Education et sociétés, n° 40, 2017, pp. 5-266.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Éducation, Sociologie, Formation

La revue a vingt ans. Elle est née avec l’appui d’un consortium international d’institutions scientifiques qui souhaitaient à la fois construire un lieu d’expression pour la sociologie de l’éducation de langue française et l’inscrire dans un large espace de dialogue international. Le dossier des numéros 40 et 41 tente de rendre compte des évolutions qu’elle a accompagnées et analysées au cours de ces vingt ans.
La première est une globalisation, à la fois cadre et objet pour la sociologie et ouverture sur de nouveaux espaces de coopération scientifique. Ce processus porte un retour des préoccupations d’intégration et d’éducation morale, l’affirmation des objectifs de développement durable sans que ces nouvelles perspectives effacent les engagements concernant l’égalité, centraux dans les débats du siècle précédent.
La période a aussi été marquée par d’importants changements dans les rapports entre science, politique et sociétés. Les difficultés de mise en œuvre des politiques de démocratisation avaient entraîné une crise de confiance. Celle-ci s’est reconstruite à partir de réseaux d’experts et de centres de ressources liés aux organisations internationales. Les processus de diffusion de la connaissance ont de même été bouleversés par le développement des équipements numériques : open science, blogosphère, réseaux sociaux. La concurrence s’accroît entre les différents discours de vérité qui parcourent les sociétés.
Toutes ces évolutions appellent un renouvellement de la critique sociale : la définition d’un nouveau cosmopolitisme ouvert aux différences, mais intransigeant sur les valeurs fondamentales, une approche de la redistribution qui pense ensemble les difficultés des pays du Nord et des pays du Sud, des fonctionnements démocratiques qui ne laissent pas la définition du bien commun aux mains des experts.

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