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L’idéologie gestionnaire, mise en exergue par Vincent de Gaulejac, vise à organiser le travail dans les entreprises autour de valeurs telles que contrôle, efficacité et maximisation du rapport coût/bénéfice. Appliqués aux entreprises publiques ensuite et aux institutions de soins en santé mentale enfin, ces principes ont pour effet de pervertir les finalités et les modèles de travail de ces organisations comme en témoignent les exemples cités dans cet article. Au fil de l’analyse se profile une conception des soins en santé (mentale) qui n’a plus de rapport avec les besoins réels des patients et de la société. Cette conception participe au contraire d’une corruption des soins en santé mentale et du vivre ensemble, s’inscrivant dans un plan général visant à soumettre tous les rouages de notre société au primat d’une marchandisation radicale et définitive de tous les rapports sociaux. Un dévoiement en appelant un autre, le risque de dérive totalitaire n’est plus exclu. Des voies d’échappement sont néanmoins possibles comme la résistance non-violente proposée par Omer (2003, 2017).
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 58-1, janvier-mars 2017, pp. 97-120.
Mots clés : Lien social-Précarité, Sport de combat, Sociologie, Classe sociale, Discrimination, Racisme, Pouvoir, Ethnologie, VIRILITE, Genre
La boxe est loin de représenter un sujet mineur pour les sociologues et les ethnographes. en parcourant leurs travaux, cet article retrace l'histoire d'un objet sociologique dont les contours restaient à définir. Il montre que, au delà de leurs différences les manières de comprendre ou d'expliquer la condition du boxeur sont toutes traversées par une question centrale : celle de la domination.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 2, juin 2016, pp. 227-244.
Mots clés : Justice-Délinquance, Sanction pénale, Représentation sociale, Sociologie, Imaginaire, Pouvoir, Symbolique, Droit pénal, Rancière (Jacques), Castoriados (Cornelius)
Nous procédons dans un premier temps à une lecture critique de certaines des contributions majeures du champ de la sociologie de la punition afin de penser la peine au-delà de ses dimensions juridiques et sécuritaires, comme « institution sociale » complexe mobilisant des dimensions symboliques. Ces approches limitent toutefois la question du « sens » à celle de son « utilité » au sein d’un modèle théorique ou encore à celle qu’elle obtient des discours dominants dans un ensemble social. En nous inspirant de la pensée de Cornelius Castoriadis et de Jacques Rancière, nous proposons un programme théorique autour de la notion d’« imaginaire pénal » et de son pouvoir « instituant ». Il s’agit de favoriser une posture théorique en mesure d’accorder une valeur analytique réelle aux significations sociales de la punition qui sont produites au sein des espaces sociaux marginalisés. L’idée abstraite d’« imaginaire pénal » peut être opérationnalisée à partir d’une analyse discursive du « parler ordinaire » des espaces sociaux marginalisés.
Article de Adel Alaoui, Wilfrid Azan, Isabelle Choquet, et al.et al.
Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXI, suppl. au n° 52, hiver 2015, pp. 31-229.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Évaluation, Grille d'analyse, Pouvoir, Entretien, Formation professionnelle continue, Qualité, Méthodologie, Internet, Action collective, Organisation du travail, Crise
De par leur légitimité scientifique et leur capital social et culturel, les médecins français ont détenu durant des siècles le monopole du savoir sur les femmes, alors considérées comme des mères « par nature » et réduites à leur seule faculté de génitrices. Au début du XXe siècle, cette vision de la femme est plus que tenace dans le milieu médical, bien décidé à enrayer la baisse de la natalité et le péril vénérien par une incitation générale des femmes à la « bonne » maternité. Ainsi, se basant sur la légitimité de leurs découvertes, les médecins, qui semblent souvent se muer en anthropologues moralistes, vont s’accaparer la gestion de la vie reproductive et sexuelle des femmes en cherchant par tous les moyens à optimiser leur fonction maternelle. Ce faisant, ils contribuent à la définition et à la normalisation de leur fécondité ainsi qu’à la stigmatisation de ce qui va à l’encontre de leur capacité à enfanter.
Cet article met en évidence les enjeux d'une approche psychosociale sur les masculinités définies jusqu'alors en référence étroite à l'idéal viril. Les auteurs illustrent comment leur implication, dans ses dimensions sociale et clinique, les a conduits à aborder les questions de genre et des masculinités de manière spécifique aussi bien dans le champ de la recherche et des études que dans celui de l'intervention auprès des organisations. Ainsi, il s'agira, par cette démarche d'objectivation, de questionner la pratique du clinicien, sociologue et psychosociologue, à travers les études du genre et des masculinités, que ce soit dans le champ de la famille, du travail et des organisations et plus globalement partout où les rapports homme/femme sont engagés. Enfin, l'article défend l'hypothèse, résultant de ce processus d'élaboration, que l'individu sexué est le produit d'une histoire virile dont il cherche à devenir le sujet genré.