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Les représentations sociales et professionnelles des jeunes migrants en quête de protection : accéder à la complexité pour transformer les pratiques professionnelles ?

Article de Marie Cassagnes Breidenbach

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 27, printemps 2022.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Mineur non accompagné, Droit d'asile, Représentation sociale, Travailleur social, Recherche-action, Pratique professionnelle

Les politiques migratoires posent un cadre d’intervention contraint pour les professionnels en charge de l’accompagnement des jeunes migrants en quête de protection. Les dimensions répressives et protectrices s’articulent au cœur de ce système marqué par la complexité. Par ailleurs, les représentations des jeunes migrants en quête de protection chez les professionnels en charge de leur accompagnement se structurent autour de positionnements antagonistes, portés par des appartenances sociales et institutionnelles plurielles. Cet article propose les résultats d’une recherche-action qui visait à transformer les pratiques par la rencontre et le dialogue d’acteurs et d’institutions différentes. Cette expérimentation sociale a finalement ouvert la voie à la portée dialogique des représentations sociales qui, dans la controverse et le conflit, peuvent permettre de réinterroger ses pratiques.

Mineurs mal accompagnés

Article de Cléo Marmié, Julien Long, Marion Perrin, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 133, juin 2022, pp. 3-43.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Âge, Protection de l'enfance, Approche historique, Action éducative, Autonomie, Accompagnement, Scolarisation, Santé mentale, Législation, Droit d'asile, France, Italie, Suisse, Cameroun

Si l’on évoque souvent les difficultés rencontrées par les jeunes étrangers venus sans famille en France pour être admis par les institutions chargées de la protection de l’enfance, la question des spécificités de leur prise en charge reste un sujet en friche. Loin de caractériser l’aboutissement du parcours migratoire, la reconnaissance de ce statut administratif inaugure plutôt une nouvelle étape pour ces jeunes, d’autant qu’au bout de la prise en charge vient la majorité et, avec elle, la question de l’acquisition d’un droit au séjour. Qu’advient-il des mineures et mineurs isolés étrangers (MIE), une fois ceux-ci reconnus comme tels par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ? Qu’en est-il de leur hébergement, de l’accès à la scolarisation et de leur accompagnement tant juridique que psychique ? Force est de constater que les mineurs non accompagnés (MNA), constitués en une catégorie d’intervention sociale spécifique, ne bénéficient pas du même traitement que les autres enfants placés.

Conditions d’hébergement dégradées, entraves à la scolarisation et incitations à l’orientation vers des filières professionnelles en manque de main-d’œuvre rendent compte des pratiques de sélection et de discrimination à l’œuvre, de l’utilitarisme migratoire en jeu dans le système de protection de l’enfance. Cette prise en charge différentielle va de pair avec une tendance à l’ethnicisation de la relation éducative : débrouillards et désireux de « s’en sortir », ces jeunes sont in fine les parfais candidats aux exigences d’autonomie et d’intégration de l’aide sociale à l’enfance.

Ce dossier réunit des contributions émanant de professionnel·les du travail social, de militant·es et d’universitaires, offrant ainsi une compréhension plurielle des enjeux sous-jacents à la protection et à l’émancipation de ces jeunes adultes en devenir.

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Jeunesse et extrême droite : cinquante nuances de brun ?

Article de Emma Mangin, Nora Hamadi, Jean Yves Camus, Paul Congeet al.

Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1337, avril-juin 2022, pp. 170-177.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Jeune, Vie politique, Racisme, Société, Discours, Réseau social, Média, Canada, Québec (Province du), France, Maroc

À l’occasion de la Semaine pour l’éducation et l’action contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBTQIA+, en partenariat avec la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), le débat du Musée part en live était consacré à l’extrême droite et à son rapport à la jeunesse. Les jeunes semblent plus en plus être attirés par l’extrême droite, en relation avec une véritable désaffection vis-à-vis du politique. Ce débat explore les raisons de cette évolution et la manière dont l’extrême droite, que ce soient les partis, les groupes identitaires, et une myriade de structures qui la composent, réussit à la recruter en investissant les nouveaux médias et les réseaux sociaux. Pour en débattre, le Musée a sollicité trois invités : Jean-Yves Camus, politologue spécialiste de l’extrême droite, Fiona Lazaar, députée et secrétaire de la mission d’information sur l’émergence et l’évolution des différentes formes de racisme et les réponses à y apporter à l’Assemblée nationale, et Paul Conge, journaliste.

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Migrations et réseaux sociaux

Article de Dana Diminescu, Léa Macias, Katharina Tittel, Beatrice Zaniet al.

Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1337, avril-juin 2022, pp. 8-88.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Réseau social, Technologie numérique, Enquête, Discours, Opinion, Entreprise, Commerce, Relation familiale, Représentation sociale, Communication, Droit d'asile, Sécurité, Sociabilité, Accueil, Canada, Québec (Province du), France, Maroc

Les réseaux sociaux participent au pilotage des migrations d’aujourd’hui. Internet et les plateformes sont également indispensables aux diasporas, à leurs activités transnationales, à leurs relations familiales et sociales et à leur créativité.
La revue présente des analyses des usages concrets de cette panoplie d’outils numériques. Elle questionne aussi le « solutionnisme technologique » en identifiant les revers de ces usages en termes de ghettoïsation, de contrôles sociaux à distance et de surveillance des Etats.

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"Je ne comprends pas encore trop le système" : ressources de soutien en employabilité pour de jeunes adultes d’immigration récente à Montréal-Nord

Article de Marie Jeanne Blain, Lourdes Rodriguez del Barrio, Roxane Caron, André Anne Parentet al.

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 17, 2022/2, pp. 52-80.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Personne issue de l'immigration, Jeune majeur, Jeune travailleur, Insertion professionnelle, Dispositif d'insertion, Partenariat, Pluridisciplinarité, Montréal, Québec, Canada

Cet article présente les analyses d’une recherche en partenariat avec un organisme de soutien à l’intégration socioprofessionnelle – un Carrefour Jeunesse-emploi de Montréal. L’objectif est de mieux comprendre les expériences et besoins de jeunes adultes d’immigration récente concernant l’utilisation des services et es enjeux intersectoriels de l’employabilité. Notre approche est qualitative (entrevues et groupes de discussions auprès de 30 personnes – jeunes ou intervenant.es des organisations communautaires et institutionnels du territoire). Les analyses sont présentées sous trois angles : la complexité des accompagnements, les dimensions territoriales des actions intersectorielles; et les conditions pour mettre en place ces actions.

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Des parcours migratoires aux positions économiques : ce que les migrations complexes changent à l’insertion des immigrés

Article de Louise Caron

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 1, janvier-mars 2022, pp. 113-148.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Intégration, Sociologie, Immigré, Modèle, Économie

Cet article interroge ce qu’une meilleure prise en compte des expériences migratoires antérieures apporte à la compréhension des processus d’intégration des immigrés dans le pays de destination. En se fondant sur les données de l’enquête « Trajectoires et Origines » (TeO) (Ined-Insee, 2008-2009), il décrit d’abord la diversité des parcours géographiques passés des immigrés en France grâce à des analyses de séquences qui mettent au jour plusieurs formes de migrations complexes (transit de courte durée, transit de longue durée, épisodes migratoires épars avant l’arrivée en France, allers-retours après l’installation en métropole). Des régressions montrent ensuite en particulier que les trajectoires marquées par des migrations de transit sont associées à des situations économiques et résidentielles plus favorables en France. Différents mécanismes explicatifs sont discutés, comme l’hypothèse de disparités dans les ressources initiales et acquises au cours de la migration. Ces analyses confirment que la spécificité des trajectoires migratoires constitue une dimension supplémentaire pertinente pour rendre compte de l’hétérogénéité des positions socioéconomiques des immigrés.

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Cartographier et représenter les migrations

Article de Catherine Wihtol de Wenden, Niandou Touré

Paru dans la revue Migrations société, vol. 34, n° 187, janvier-mars 2022, pp. 21-110.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Géographie, Méthodologie, Milieu urbain, Mobilité géographique, Approche historique, Italie

Ce dossier réunit des articles sur la cartographie et la représentation des migrations, un thème très actuel (divers atlas et graphiques ont été publiés au cours de la période récente, dans une perspective de diffusion des connaissances et de valorisation de la recherche scientifique), qui suscite un débat méthodologique, car il pose la question des enjeux, des implications, des avantages et des limites des différentes formes de représentation graphique mobilisées comme des outils servant à représenter de façon fixe un phénomène essentiellement dynamique.

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L’arrivée, l’accueil et le séjour de jeunes migrants dans une commune rurale de la Loire. Analyse des processus de discrimination

Article de Christophe Dargère

Paru dans la revue Migrations société, vol. 34, n° 187, janvier-mars 2022, pp. 111-127.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Mineur isolé étranger, Média, Milieu rural, Stigmatisation, Discrimination, Discours, Accueil, Loire

Le démantèlement de « la jungle de Calais », décidé et organisé en 2016, sous le mandat de François Hollande, a conduit à la répartition des migrants dans des Centres d’accueil et d’orientation (CAO) ouverts un peu partout en France. C’est dans ce contexte qu’a été décidée l’ouverture à Saint-Denis-de-Cabanne, paisible village du département de la Loire comptant autour de 1 300 habitants, d’un Centre d’accueil et d’orientation pour mineurs isolés (CAOMI), une catégorie de structure publique spécifiquement dédiée à l’hébergement temporaire des migrants présumés mineurs. L’arrivée de 66 jeunes migrants (dont 50 Érythréens, 14 Soudanais, un Afghan et un Gambien) en provenance de Calais, cet espace chargé de symboles et de désespoir, inscrivit de plein fouet une réalité macro-historique dans un environnement rural précisément « sans histoire ». Les faits qui se sont déroulés en ce lieu pendant quelques mois — arrivée des migrants en novembre 2016, départ des derniers d’entre eux en février 2017 —, sont d’éloquents échantillons des comportements humains qui peuvent émerger dans ces circonstances. Ces événements qui interpellèrent positivement de nombreuses consciences en insufflant un remarquable élan de solidarité et de générosité collectif, provoquèrent aussi une stigmatisation exacerbée que nous mettrons en évidence.

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Une Case de Santé dans tous les quartiers !

Article de Fabien Maguin, Jérôme Host

Paru dans la revue Plein droit, n° 132, mars 2022, pp. 40-43.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Accès aux soins, Immigration, Centre de santé, Accès aux droits

En 2006, la Case de Santé a vu le jour à Toulouse pour défendre un modèle innovant d’accès aux droits et à la protection sociale. Car les inégalités sociales nuisent à la santé ! Porté par une équipe professionnelle pluridisciplinaire, cet espace de soins communautaires est conçu comme un outil de travail coopératif, offrant à ses usagers et ses usagères la possibilité de s’en saisir collectivement. L’histoire de ce centre révèle les contradictions du système médical tel qu’institutionnalisé en France et, plus encore, l’impératif des luttes collectives pour rompre avec le déni des droits.

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Des foyers de résidence surveillée

Article de Aïssatou Mbodj Pouye, Claire Lévy Vroelant, Elise Birchler, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 132, mars 2022, pp. 3-33.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Foyer d'hébergement, Évolution, Approche historique, Immigré, Cadre de l'intervention sociale, Résistance, Droits des usagers, Discrimination, Stigmatisation, Expulsion

Malgré leur fin annoncée depuis vingt-cinq ans et l’existence d’un plan national visant à les « traiter » pour les remplacer par des résidences sociales, les foyers de travailleurs migrants (FTM) n’ont pas véritablement disparu. Pour preuve, l’apparition d’une forme hybride : la « résidence sociale ex-FTM ». La transformation effective de ces espaces et des règles qui les régissent a donc en partie achoppé et elle s’accompagne pour leurs habitants d’une certaine continuité d’usages malgré l’augmentation du loyer et l’aseptisation de ces lieux désormais sans vie.

Revendication phare des luttes des foyers Sonacotra des années 1970, l’octroi aux résidents de foyer d’un statut de locataire n’a jamais été obtenu. Lieux des combats et de la mémoire de l’immigration, les foyers attestent de l’ampleur des contrôles exercés sur les immigrés, soumis à une surveillance et à des tracasseries administratives permanentes ; en somme de la continuité d’une gestion racialisée de ces populations. Du fait de l’inégalité du rapport de force avec les structures gestionnaires, la mobilisation des résidents est complexe. Mais des actions de résistance ont pu malgré tout infléchir dans certains foyers les projets visant à supprimer les espaces collectifs.

Machine à trier dans la ville financiarisée, le passage en résidence sociale facilite la sélection des personnes solvables et disposant d’un titre de séjour valide, abandonnant les autres à la sollicitude de compatriotes mieux lotis. Cette gestion renouvelée des immigrés par l’habitat sépare, isole, fragilise tout en protégeant les intérêts des promoteurs, des constructeurs et des structures gestionnaires de ces lieux.

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