Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 51 à 60 sur un total de 343

Votre recherche : *

Ma rencontre avec Maurice Capul et ce qui s’en est suivi

Article de Gilbert Diatkine

Paru dans la revue Empan, n° 126, juin 2022, pp. 21-31.

Mots clés : Travail social : Métiers, Psychiatrie, Éducateur spécialisé, Approche historique, Prise en charge, Enfant en difficulté, Psychanalyse, Management, Formation, Observation, Séparation

L’itinéraire d’un jeune psychiatre : par sa rencontre en 1968 avec Suzanne et Maurice Capul, il découvre la prise en charge des enfants dans les centres d’observation et les principes qui orientaient cet accueil. Il en évoque la création dans un contexte intellectuel dynamique de critique des traditions d’enfermement et de punition, l’émergence du métier d’éducateur, des dynamiques institutionnelles et la place de la psychanalyse. Cinquante ans plus tard, la logique gestionnaire a altéré ces ambitions.

Accès à la version en ligne

Spécialiser les dispositifs d’accueil et d’accompagnement pour les mineurs non accompagnés : du sur mesure à l’action collective

Article de Emeline Zougbede

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 17, 2022/2, pp. 9-30.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Mineur non accompagné, Mineur isolé étranger, ASE, Protection de l'enfance, Partenariat, Réseau, Pluridisciplinarité, Vulnérabilité, Droit des étrangers, Prise en charge

À partir de l’étude locale d’un service de l’aide sociale à l’enfance dédié à la prise en charge de mineurs non accompagnés, cet article documente les manières dont la mise en œuvre de partenariats et de collaborations intersectorielles concourt au travail en protection de l’enfance. On montre que c’est à partir de la prise en compte des vulnérabilités de ces jeunes, autant du fait de leur condition de mineur que d’étranger, et des problématiques – parfois complexes – qui sont les leurs, que se mettent en place des dispositifs spécifiques et expérimentaux qui visent à un meilleur accueil et accompagnement, fondé sur le partenariat et la collaboration intersectorielle.

Accès à la version en ligne

L’adolescent, les parents et les psys

Article de Gérard Schmit

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 1, janvier-mars 2022, pp. 46-53.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation familiale, Prise en charge, Soin, Accompagnement, Soutien psychologique

Cet article traite de l’aide pédopsychiatrique pour certains adolescents qui vont mal de façon prolongée et expriment leur souffrance par des symptômes externalisés (passages à l’acte, violence, tentatives de suicides...). Il insiste sur le fait que de tels adolescents sont en décalage avec les représentations socioculturelles les plus courantes concernant l’adolescence, parfois aussi avec celles de certains professionnels qu’ils rencontrent. Souvent, ils ne sont pas tant acteurs d’un processus d’autonomisation et d’affirmation de soi que prisonniers d’un blocage des liens intrafamiliaux. L’établissement d’un lien personnel avec eux peut s’avérer très difficile. Aussi leurs difficultés sont à considérer sous l’angle d’une « clinique de situation » prenant en compte le système d’appartenance de l’adolescent. Bien que l’incertitude évolutive soit importante, quelques éléments peuvent favoriser le projet de soins : l’accueil bienveillant d’une demande diffractée et portée par plusieurs personnes, l’implication des parents voire d’autres proches dans les consultations, la multiplicité et la diversité des soignants de façon à assurer la continuité des soins pour une durée suffisante. Une observation clinique de plusieurs années, centrée sur la description des étapes d’une prise en charge d’une adolescente, illustre ce propos. Elle montre aussi que le déroulement des soins ne répond pas à un projet défini à l’avance, mais est un cheminement qui se fait en fonction des événements et des évolutions qui se présentent. Comment réussir à accompagner l’errance de l’adolescent en créant avec lui et ses proches un groupe thérapeutique à la fois souple et solide ?

Accès à la version en ligne

Les déplacés : portraits de parcours de jeunes sous main de justice

Livre de Laurent Solini, Jennifer Yeghicheyan, Christine Mennesson, Jean Charles Basson, et al., édité par Champ social, publié en 2022.

Mots clés : Justice-Délinquance, PJJ, Mineur, Détention, Justice des mineurs, Récit de vie, Recherche, Placement, Prise en charge, Rupture, Échec, Violence, Violence institutionnelle, Transfert d'établissement, Délinquance juvénile, Relation éducative, Réfèrent, Identité, Socialisation, EPM (Etablissement pénitentiaire pour mineurs)

Les foyers, centres éducatifs renforcés, centres éducatifs fermés, établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM), quartiers mineurs sont certaines des institutions entre lesquelles les jeunes sont continuellement placés, déplacés, replacés. Présentés comme étant désinstitutionnalisés, voire désocialisés, les jeunes sous main de justice connaissent au contraire une forme d' "hyper-institutionnalisation" .
Leurs passages d'institution en institution sont autant de configurations de socialisation qui se succèdent, diffèrent les une des autres et concurrencent/renforcent les configurations familiales, scolaires, relatives au groupe de pairs et à la délinquance. Cette expérience judiciaire fractionnée, les auteurs choisissent de la présenter par la construction de portraits. Durant une investigation ethnographique longue de sept mois et réalisée au sein d'un EPM, ils entrent en étroite relation avec certains jeunes et écrivent leurs "portraits de parcours" .

Accès à la version en ligne

La lutte contre le tabagisme : fondements historiques et efficacité des mesures de prévention à la lumière de la clinique

Article de Géraldine Quintin Val, Wilfried Serra, Dolorès Albarracin

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 28, n° 3-4, 2022, pp. 121-144.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Tabac, Santé, Tabagisme, Législation, Prévention sanitaire, Déni, Abstinence, Prise en charge

La dangerosité du tabac n’a pas toujours été une évidence. Cette donnée est une découverte récente dans l’histoire française du produit. Pourtant, depuis cinquante ans, la France a multiplié les mesures de prévention contre le tabagisme qui ont porté leurs fruits : la prévalence du tabagisme a significativement baissé, même si elle reste élevée. Mais, si elles sont nécessaires, ces mesures ne semblent cependant pas suffisantes pour aider les fumeurs à arrêter. Dans ce contexte, l’étude de la place du tabac dans l’économie psychique du sujet s’impose, ce que nous proposons ici en analysant le discours de deux fumeurs. Il en ressort que la reconnaissance de la dangerosité du tabac n’empêche ni les ressentis positifs associés à la cigarette ni le déni de ses effets délétères sur le corps. Par ailleurs, le recours à la cigarette comme objet transitoire rend celle-ci nécessaire à l’équilibre psychique de certains fumeurs, qui ne peuvent s’en passer, au risque d’un effondrement. Pour ces cas-là, une prise en charge psychodynamique représente une solution possible pour en finir avec le processus d’addiction.

Accès à la version en ligne

"Michèle et Myriam", ou Selma Fraiberg dans le 18ème arrondissement : effets à long terme d’une thérapie à domicile

Article de Marie Thérèse Cazenave

Paru dans la revue Devenir, vol. 34, n° 4, 2022, pp. 439-465.

Mots clés : Enfance-Famille, Psychothérapie, Relation enfant-mère, Prise en charge, Évolution, Attachement, Recherche-action

Sur le modèle que Selma Fraiberg a initié au travers des visites à domicile d’intervention précoce, le suivi de Michèle et de Myriam, montre la turbulence des projections de la jeune mère envers son bébé. Vingt ans plus tard, les effets de transformations liées au travail thérapeutique, effets sur le long terme, permettent un partage de l’expérience passée avec la famille. Elle révèle l’existence d’une capacité à penser de concert, « copensée » de D. Widlöcher, et montre l’importance de la sécurité et de la solidité du lien mis en place.

Accès à la version en ligne

Analyse d’un dispositif de soin Accordages proposant une intervention précoce de soutien à la relation parents-bébé dans un contexte de vulnérabilité familiale

Article de Fabienne Walli Phaneuf, Edouard Gentaz

Paru dans la revue Devenir, vol. 34, n° 4, 2022, pp. 381-408.

Mots clés : Enfance-Famille, Relation enfant-parents, Nourrisson, Risques psychosociaux, Vulnérabilité, Psychologie du développement, Prise en charge, Périnatalité, Soin, Suisse

Accordages est un dispositif de soin des Hôpitaux universitaires de Genève qui propose une intervention précoce de soutien à la relation parents-bébé dans un contexte de vulnérabilité familiale. Les données sociodémographiques, médicales et pédopsychiatriques de 24 bébés, 22 mères et 10 pères sont analysées au début du suivi. Les données sur l’état mental des parents, l’évolution de la relation parents-bébé et le développement psychologique du bébé sont recueillies au début et pendant le suivi. Les résultats suggèrent une amélioration de la qualité de la relation parents-bébé, l’augmentation de la sensibilité parentale, et un développement du bébé qui se maintient dans les normes.

Accès à la version en ligne

Souffrance des jeunes et maisons des adolescents : un programme public négocié, entre consensus et concurrence

Article de Sylvie Malinowski

Paru dans la revue Agora, n° 92, 2022 [3], pp. 25-40.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Jeune, Souffrance, Santé mentale, Politique sanitaire, Prise en charge, Maison des adolescents

Cet article s’appuie sur l’analyse du discours public relatif à la souffrance des jeunes et à l’organisation de sa prise en charge dans les maisons des adolescents, pour montrer que ces dispositifs pluridisciplinaires et partenariaux, dédiés aux jeunes en souffrance âgés de 11 à 21 ans, à leur famille et aux professionnels qui interviennent auprès d’eux, ont réussi à négocier la définition de leur label et à s’imposer dans l’espace concurrentiel de l’offre de santé mentale en direction de la jeunesse.

Accès à la version en ligne

Un dispositif de prise en charge systémique des violences conjugales

Article de Alexandrine Sanchez

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 393, décembre 2021-janvier 2022, pp. 66-68.

Mots clés : Enfance-Famille, Prise en charge, Violence conjugale, Thérapie familiale, Approche systémique

Les faits récents de féminicides, paroxysme des violences conjugales, rappellent combien il est important non seulement de protéger la victime, mais également de prendre en charge l’auteur des violences afin d’éviter toute récidive. Des professionnels œuvrent au quotidien pour accompagner ces familles meurtries et permettre aux auteurs des faits de conscientiser leurs actes. C’est ici un dispositif de thérapie systémique qui est présenté à travers l’histoire de Madame O, et qui témoigne de la nécessité de travailler avec l’ensemble des protagonistes : l’auteur des violences, la femme victime ainsi que les enfants.

Étrangers, des traumas mal/traités par l’État

Article de Francis Remark, Arnaud Veisse, Laure Wolmark, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 131, décembre 2021, pp. 3-26.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Santé mentale, Droit des étrangers, Traumatisme, Prise en charge, Accès aux soins, Dossier administratif, Souffrance psychique, Évaluation, Expertise

L’analyse historique des modalités de la reconnaissance des besoins de protection et de soins en France pour les exilé·es montre l’empreinte des volontés politiques. « Droit au séjour pour raison médicale », l’expression signale d’emblée deux logiques différentes : d’une part, la question du droit au séjour des étrangers, qui est au cœur des politiques d’immigration depuis 40 ans ; et d’autre part celle du droit à la santé, elle-même au cœur du débat public depuis l’émergence de la pandémie de Covid. C’est de la tension entre ces deux logiques que dépend, depuis plus de 20 ans, l’application effective de ce droit au séjour des étrangers malades (Dasem).

Confiée précédemment aux médecins inspecteurs de santé publique (Misp), puis aux médecins des agences régionales de santé (Mars), agissant au sein des service du ministère de la santé, l’évaluation médicale du Dasem avait déjà connu des variations importantes, selon le contexte social et politique. Depuis le transfert de cette évaluation à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), agence sous tutelle du ministère de l’intérieur, les pratiques des médecins de l’Ofii ont conduit à une réduction considérable du nombre de protections accordées, en particulier à l’encontre des personnes atteintes de troubles psychiques.

Dans ce dossier de Plein droit, proposé par le collectif Dasem psy (voir encadré), seront évaluées les logiques et arguments à l’œuvre dans cette détérioration inédite, qui intervient dans un contexte pandémique où les enjeux de santé mentale sont apparus au premier plan des déclarations gouvernementales.

Accès à la version en ligne