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Réponses 51 à 60 sur un total de 132

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Les inégalités d’accès à l’enseignement supérieur français : avantages cumulatif et compensatoire au cours de l’enseignement secondaire

Article de Estelle Herbaut

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 60, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 535-566.

Mots clés : Inégalité, Enseignement secondaire, Classe sociale, Scolarité, Statistiques, Enseignement supérieur

Avec l’allongement de la scolarité, les inégalités sociales d’accès à l’enseignement supérieur sont devenues une préoccupation majeure de la recherche sur la stratification sociale. Cet article vise à décrire empiriquement le développement des inégalités tout au long de l’enseignement secondaire pour expliquer les inégalités d’accès à l’enseignement supérieur français. En se fondant sur le panel d’élèves du second degré 1995, il estime que les inégalités d’accès au supérieur résultent à 81 % d’inégalités dans l’obtention du baccalauréat. Confirmant l’aspect cumulatif de la scolarité, l’accumulation de résultats scolaires négatifs pendant le secondaire contribue largement à la sous-représentation des élèves défavorisés parmi les bacheliers. Les données montrent aussi que les trajectoires des élèves avec des difficultés scolaires initiales similaires divergent largement selon le niveau d’instruction des parents, confirmant l’hypothèse de l’avantage compensatoire. À l’inverse, un effet de renforcement, menant à des trajectoires divergentes entre bons élèves, suivant l’origine sociale, est aussi mis en évidence pour l’accès aux filières prestigieuses du supérieur et vient compléter l’hypothèse de l’avantage compensatoire. Ces résultats soulignent la nécessité de considérer les interactions entre performance scolaire et milieu social pour appréhender le développement des inégalités tout au long de la scolaritéin

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Au service des riches

Article de Bruno Cousin, Anne Lambert, Amélie Beaumont, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 230, décembre 2019, pp. 4-119.

Mots clés : Travail-Emploi, Classe sociale, Bourgeoisie, Emploi, Statut professionnel, Loisir, Pouvoir, Inégalité

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Le dossier de la RFAS sur les parentalités bousculées : entre assignation aux rôles traditionnels et reconfiguration des rapports sociaux

Article de Gérard Neyrand

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 247-253.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Soutien à la parentalité, Épistémologie, Histoire familiale, Biologie, Classe sociale, Relation enfant-parents, Genre, Changement social, Anthropologie

Pour rappel, l’intention de la Revue française des affaires sociales à la programmation de ce dossier était de rendre compte, dans une perspective centrée sur les sciences sociales, des « trajectoires de parentalité » selon deux axes : la parentalité aux différents âges de l’enfant, d’une part, les incidents biographiques dans la parentalité, d’autre part. Le tout en privilégiant la dynamique de la parentalité et insistant sur son caractère évolutif, voire incertain.

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Devenir parent en sortant de l’Aide sociale à l’enfance. L’enchaînement des étapes du passage à l’âge adulte

Article de Claire Ganne, Pascale Dietrich Ragon, Isabelle Frechon

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 147-168.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, ASE, Intégration, Insertion professionnelle, Famille, Parentalité précoce, Précarité, Accompagnement social, Classe sociale

À partir de l’enquête ELAP (Étude longitudinale sur l’accès à l’autonomie après le placement) et d’entretiens qualitatifs menés avec des jeunes adultes, cet article analyse les trajectoires menant à la parentalité chez les jeunes sortants de l’Aide sociale à l’enfance. Comment cette transition s’inscrit-elle dans l’enchaînement des étapes du passage à l’âge adulte ? L’analyse du discours des jeunes montre que l’insertion sur le marché du travail et la construction d’une famille peuvent être considérées comme deux normes d’intégration différemment accessibles et hiérarchisées. Certain·e·s considèrent que l’intégration professionnelle doit être première alors que d’autres construisent une famille rapidement, cette dernière étant parfois perçue comme un point de départ dans la vie adulte. Ces différentes trajectoires sont à relier aux histoires personnelles mais aussi aux propriétés sociales et démographiques des enquêté·e·s. Ainsi, les filles sont plus nombreuses à connaître des transitions précoces à la parentalité. Cela a des effets déterminants sur les parcours : les jeunes suivant des formations pour s’insérer rapidement professionnellement sont davantage épaulé·e·s par les institutions, alors que celles et ceux qui deviennent parents perdent plus vite cet appui. L’entrée précoce en parentalité peut alors constituer un facteur de précarité quand l’insertion professionnelle n’est pas réalisée et qu’aucune solution de logement autonome n’a été trouvée.

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Penser la participation des parents en protection de l'enfance à l'aune des rapports sociaux de classe et de genre

Article de Caroline Maupas

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 68, décembre 2019, pp. 101-113.

Mots clés : Travail social : Métiers, Protection de l'enfance, Pratique professionnelle, Parentalité, Classe sociale, Genre, Relation famille-institution, Relation équipe éducative-famille, Vie quotidienne

Les politiques publiques incitent fortement les établissements sociaux et médico-sociaux à œuvrer pour la participation des premiers concernés. Aujourd’hui ancrées dans les mœurs des professionnels, nous nous apercevons pourtant que ces recommandations sont difficiles à mettre en place. En protection de l’enfance notamment, la mobilisation des parents s’avère peu probante. Dans cet article, nous souhaitons mettre en lumière quelques éléments de compréhension, en regardant notamment de manière plus précise qui sont les parents d’enfants placés et quels sont leurs quotidiens.

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Protection subsidiaire : entretien

Article de Bruno Ranchin

Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 44-49.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Accueil, Droit des étrangers, Guerre, Classe sociale, Hébergement, Politique, Réfugié, Témoignage, Souffrance psychique, Mutilation sexuelle, Centre d'accueil pour demandeurs d'asile, OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides)

Fati est arrivée en France en 2008. « Tout simplement la guerre. » Elle est venue pour protéger ses enfants. Elle attendra pas moins de cinq ans pour obtenir… une protection subsidiaire. Une décision temporaire. Après un CADA, elle a connu les centres d’accueil d’urgence, les centres d’hébergement, puis les logements hlm. Fati était sage-femme dans son pays africain. Ici, elle n’est rien. Alors elle se bat pour que ses enfants puissent faire des études et elle aimerait créer une association qui viendrait en aide, sur le plan sanitaire, aux personnes de son pays. Fati parle à la France. Pour qu’elle se décide enfin à adopter une vraie politique d’accueil.

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Les épreuves, ou comment décrire la vie sociale à l'échelle humaine

Article de Danilo Martuccelli

Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 12, novembre 2019, pp. 21-41.

Mots clés : Individu, Classe sociale, Analyse critique, Récit de vie, Littérature, Résistance, Théorie

L'article aborde la notion d'épreuve et son intérêt heuristique, analytique et politique contemporain. Dans un premier temps, il revient rapidement sur une période où, tout en étant présente dans la littérature spécialisée, la notion d'épreuve n'a eu, au mieux, qu'un rôle narratif complémentaire à l'analyse des classes sociales. Ensuite, l'article montre comment et pourquoi progressivement la notion d'épreuve a pris de l'importance dans les analyses au fur et à mesure des transformations de l'articulation du commun et du singulier. Enfin, il explore les spécificités de la mise en récit propre aux épreuves et aux modalités particulières d'articulation du social dont la notion est porteuse.

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Les classes sociales et leurs mesures

Article de Milan Bouchet Valat, Cyril Jayet, Rémi Sinthon, et al.

Paru dans la revue L'Année sociologique, tome 2, vol. 69, octobre 2019, p. 328.

Mots clés : Lien social-Précarité, Classe sociale, Profession, Diplôme, Inégalité, Sociologie, Recherche en sciences sociales

Dans le débat public et politique qui peut déteindre sur le débat sociologique, juger si les classes sociales existent est souvent autant un marqueur politique qu’une prise de position scientifique ou descriptive sur le monde.

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Proximité spatiale, distance raciale : analyser la spatialisation des infractions racistes

Article de Abdellali Hajjat, Cécile Rodriguez, Narguesse Keyhani

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 60-3, juillet-septembre 2019, pp. 341-383.

Mots clés : Racisme, Ethnie, Quartier, Conflit, Classe sociale, Sexe, Espace, Économie, Démographie, Etats Unis d'Amérique, Grande Bretagne, France

Cet article soulève la question de la relation entre la probabilité d'occurrence des infractions racistes et les caractéristiques sociodémographiques du territoire. Il s'agit d'abord de faire un état des lieux de la littérature étasunienne et britannique sur la spatialisation des actes racistes en dégageant trois pôles (surdétermination des variables économiques, des variables démographiques, et combinaison des variables économiques et démographiques) et une série d'hypothèses (pouvoir menaçant, pouvoir différentiel, « quartier à défendre »), puis de tester celles-ci à partir du cas français. L'analyse des données géographiques issues d'une enquête collective, portant sur 483 affaires d'infractions racistes traitées dans deux tribunaux correctionnels français, et leur traitement statistique (tris croisés et régression logistique) contestent la thèse du « quartier à défendre », la plus partagée dans la littérature existante, parce qu'elle ne rend compte que d'une partie des actes racistes. Il est préférable de distinguer « racisme de proximité » et « racisme à distance » ainsi que quatre configurations spatiales spécifiques : de voisinage, de « conquête », de « défense » et de neutralité territoriale. Le croisement des données spatiales avec une série d'indicateurs met en lumière l'influence de variables à la fois économiques, sociales et démographiques dans l'occurrence des actes racistes. Ainsi, en prolongeant l'analyse de Jean-Claude Chamboredon et Madeleine Lemaire sur les conflits sociaux dans les grands ensembles français, l'article montre que la proximité spatiale s'articule avec distance sociale et raciale, favorisant les infractions racistes

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En quête de pertinence et d’égalité ? Quand les prescriptions des dépistages des cancers gynécologiques s’emmêlent

Article de Géraldine Bloy, Laurent Rigal

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 11-33.

Mots clés : Santé-Santé publique, Courants de pensée en sciences humaines, Inégalité, Dépistage, Cancer, Épidémiologie, Sociologie, Classe sociale, Hiérarchie, Médecin

Cet article croise épidémiologie et sociologie pour réfléchir aux inégalités sociales présentes dans le dépistage des cancers gynécologiques (cancers du col de l’utérus et du sein). Il cherche à en préciser les logiques de prescription « ordinaires », en les référant à un système de prescripteurs, pour éclairer la fabrique des inégalités sociales en matière de dépistages gynécologiques. De la prescription, l’analyse remonte aux principaux acteurs professionnels, gynécologues et médecins généralistes, et examine comment leurs logiques d’action cohabitent, plus qu’elles ne s’articulent de façon synergique, pour produire des problèmes de pertinence et des gradients sociaux dans la réalisation des frottis et mammographies de dépistage. Le (dys)fonctionnement de l’organisation de l’offre de soins pour ces dépistages est le produit d’une histoire spécifique, saisie à un moment de tension particulier. L’analyse repose sur deux enquêtes originales autour des pratiques préventives des généralistes, dont nous mobilisons le volet dépistage des cancers gynécologiques, et est adossée à la littérature.

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