Il y a une vingtaine d’années, la direction de l’administration pénitentiaire a valorisé la création d’un nouveau métier : quid des spécificités du métier d’assistante sociale ou d’éducateur spécialisé intervenant jusque-là en détention ? Ils seront dorénavant conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP).
Ils auront une formation délivrée uniquement par l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire, partageant certains enseignements avec les surveillants, formés dans la même école. Sur le papier, cela ressemble à une belle volonté de partage entre le personnel de surveillance et le personnel d’insertion dans l’intérêt de la prise en charge des détenus. Dans les faits, rien n’est moins sûr.

Le travail en pluridisciplinarité à l’Education nationale est possible ! Cet article ne témoigne pas d’une réalité « bisounoursienne » du travail en équipe, mais de celle d’une réelle volonté de travailler ensemble autour de l’intérêt suprême de l’élève et de sa famille. Travailler sous le regard de l’autre n’est pas aisé, certes, mais faire ensemble a quelque chose d’exaltant.

La transdisciplinarité mise en place au centre de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie où j’ai réalisé mon stage développe une porosité entre les disciplines et les compétences. Intégrée à un fonctionnement psychothérapeutique institutionnel, elle vient modifier et augmenter les fonctions et les identités en plaçant chacun comme intervenant en toxicomanie, accompagnant thérapeutique, professionnel d’un champ spécifique et personne ressource, au service des personnes accompagnées.

Notre étude qui portait sur l’incidence d’éventuelles convictions religieuses d’assistants de service social en matière de relation d’aide et d’interactions aux collègues, a suscité d’importants blocages institutionnels. Les réponses recueillies pointent trois grandes modalités de résolution de la tension de neutralité, spécifiques aux profils de fonctionnaires laïques assumés, croyants laïques et croyants pratiquants, tissant divers accordages avec les fondamentaux technico-éthiques de leur profession.

À partir d'une expérience professionnelle de souffrance au travail, cette contribution livre une réflexion sur la gouvernance dans le travail social d'aujourd'hui.

Je suis étudiante à l'institut de formation pour le travail éducatif et social (ITES) de Brest-Quimper et je me présente au diplôme d’État d'assistant de service social en juin prochain. Entrée en septembre 2013, j'ai bénéficié d'une formation personnalisée sur cinq ans. Ce parcours singulier m'a permis de commencer à construire mon identité professionnelle à mon rythme, en travaillant ma compréhension des enjeux de cette profession et la place que je peux y prendre, grâce à une diversité plus large de rencontres de terrains et de professionnels.

Diplômée assistante sociale en 2006, et après dix ans d'exercice professionnel, j'ai fait le choix d'être en détachement syndical à 100% au sein de l'hôpital public. Ces deux rôles sont loin d'être contradictoires : ils sont portés par les mêmes valeurs collectives, d'aides, de solidarité et d'humanisme.

Tout au long de mon parcours professionnel et militant (syndicalisme, vie de quartier, presse), je ne cloisonne pas : tout en respectant des positionnements propres à chaque fonction, en évitant donc toute confusion, mon implication relève toujours de valeurs éthiques, de notions de transversalité et de territorialité, de solidarité et de coopération, qui ont contribué à donner sens et cohérence à mon engagement, où qu'il soit. Ainsi, à travers mon expérience, je développe l'idée qu'il y a articulation entre militantisme et professionnalisme. Et que pour l'action sociale soit vraiment libératrice et qu'elle soit portée par le politique, il importe de ne pas se contenter d'actions militantes hors de la pratique professionnelle, mais de faire en sorte que celle-ci soit elle-même militante.

Après avoir défini les concepts tels que la vocation, l'engagement et le militantisme, l'auteur rappelle que "l'engagement fait partie de l'ADN des assistants sociaux". Il prend sa source dans l'histoire de la profession. Cet engagement apparaît en filigrane du Code de déontologie de l'ANAS. La profession est confrontée aux inégalités et à l'injustice sociale. Cela conduit immanquablement l'assistant social à se positionner. En dernière partie, l'auteur décrit son parcours qui l'a conduit à s'engager pour la profession et, plus largement pour la promotion du travail social.

La construction du site internet secretpro.fr part de trois moments d’expériences professionnelles dont le fil rouge est l’engagement. Il s’agit pour l’auteur de proposer une réflexion sur l’évolution de sa perception de l’engagement professionnel, à travers trois étapes. Après avoir donné une définition de ce qu’est, à son sens, l’engagement, il revient sur trois moments qui ont contribué à la création récente d’un site dédié au secret professionnel en travail social. De l’engagement de base, en tant qu’assistant de service social de premier contact avec le public, à la création du site, via un engagement qualifié de « libres ensemble », il revient sur un temps d’engagement collectif au sein de l’ANAS. Chacune de ces étapes a permis d’apprendre et de construire la suivante. L’engagement est ici considéré comme un coût en termes de moyens intellectuels mis en œuvre, qui oblige à ne pas se contenter des « facilités » de penser et produire. C’est aussi un moyen qui permet de contribuer aux engagements des autres professionnels.