Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 41 à 50 sur un total de 1740

Votre recherche : *

Les nouveaux paradigmes de la psychothérapie "attachementale" : à propos du colloque et du livre L’attachement en psychothérapie de l’adulte. Théorie et pratique clinique

Article de Antoine Guedeney, Nicole Guedeney

Paru dans la revue Devenir, vol. 35, n° 4, 2023, pp. 321-329.

Mots clés : Enfance-Famille, Attachement, Théorie, Psychologie du développement, Séparation, Carence familiale, Sécurité, Relation familiale, Relation soignant-soigné, Thérapie, Bowlby (John)

Ce travail rappelle combien Bowlby fut d’abord un pédagogue et un clinicien, attaché à comprendre les racines de la psychopathologie de l’enfant et de la construction de la personnalité à partir des relations familiales. Ainsi il a toujours regretté que la recherche quantitative sur l’attachement ait pris le pas sur les applications cliniques et thérapeutiques. La recherche a été favorisée dans le champ de l’attachement par le succès de la situation étrange d’Ainsworth, relayé par celui de l’Adult Attachement Interview (AAI) de Mary Main. Bowlby propose un modèle alternatif à celui de la pulsion, basé sur l’observation des effets de la séparation précoce et de la carence de soins, avec la séquence qu’il doit à Robertson -protestation, retrait, détachement- et qui organise pour Bowlby l’essentiel de la psychopathologie liée à l’expérience interpersonnelle. Dans cette perspective, l’attachement devient ainsi le mode privilégié de régulation de la peur. L’attachement est donc activé et désactivé en fonction du contexte. Attachement et exploration sont incompatibles, là où attachement et caregiving sont totalement symétriques et étroitement intriqués, ayant évolué en semble. Ces paradigmes nous suffisent pour une théorie de la thérapie interpersonnelle de l’adulte, dans laquelle l’alliance de travail à partir de la base de sécurité que devient la relation au thérapeute permet une réévaluation des défenses mises en jeu pendant l’enfance.

Accès à la version en ligne

La chorégraphie des interactions précoces – une improvisation permanente

Article de Bernard Golse

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 15-26.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfance-Famille, Nourrisson, Danse, Affectivité, Interaction, Subjectivité, Musique, Rythme

Après avoir rendu un hommage à Daniel Stern, disparu en 2012, et notamment à son concept d’accordage affectif, l’auteur aborde la question des liens (aux objets externes comme aux objets internes) au regard de l’intersubjectivité, de la synchronisation polysensorielle et de l’improvisation. La question de la musique et du rythme est ensuite envisagée au sein du système des interactions précoces du bébé en évoquant, dans le registre prénatal, l’objet sonore prénatal de Suzanne Maiello qui représente en quelque sorte la première émergence d’une composante musicale au cours de l’ontogénèse. Le bébé apparait finalement comme le chef d’orchestre de la mère et réciproquement dit au sein d’une mutualité asymétrique.

Accès à la version en ligne

La danse, parole d’avant les mots ?

Article de Matthieu Bouvier

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 39-51.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfance-Famille, Danse, Langage, Parole, Psychologie, Geste

La danse est-elle un « langage du corps » ou bien forme-t-elle ce que Antonin Artaud appelait une « parole physique » ou « parole d’avant les mots » ? Les phrasés du geste dansé n’énoncent pas d’autre discours que celui de la sensation, dans ses déploiements intensifs et ses débrayages en figuralités (simulations perceptives, ressemblances, physionomies). Ce que la danse formule, c’est d’abord un chant du tonus, expression retrouvée des « affects de vitalité » en quoi consistait, dans la petite enfance, notre « dialogue tonique » avec les mouvements du monde et du vivant. C’est à partir des réponses mimétiques que l’enfant adresse aux mouvements du monde que l’on peut comprendre l’intuition profonde de Walter Benjamin, lorsqu’il postulait une liaison génétique entre le geste et la parole : un même don mimétique de « produire et distinguer la ressemblance » qui est la matrice expressive du langage. La pratique et le spectacle de la danse restent l’un des meilleurs sites d’expérience de ce don mimétique, quand le geste y est parlant.

Accès à la version en ligne

Traces de mouvement et constitution de l’espace

Article de Chantal Lheureux Davidse

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 65-77.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfance-Famille, Danse, Autisme, Musique, Espace, Enfant

La notion d’espace se constitue et se mémorise dans le lien à l’autre, zone par zone, au cours des grandes étapes du développement psychomoteur dans des expériences synchrones. Elle est plus difficile à acquérir chez les enfants autistes qui sont souvent dans l’évitement du lien en direct qui ne leur permet pas d’évaluer les distances et la profondeur de l’espace. Ils sont ainsi soumis à des angoisses spatiales et sont en quête de verticalité et de contenance à travers des mouvements vestibulaires et des stéréotypies qui constituent des traces de mouvement à l’origine de formes dans l’espace. Les bénéfices de ces mouvements restent éphémères tant qu’ils ne sont pas partagés. Dans un cadre thérapeutique, la danse et la musique facilitent les traversées et la constitution de l’espace, dans une synchronie des liens.

Accès à la version en ligne

La cognition incarnée : une entrée dans la danse

Article de Alix Seigneuric, Hakima Megherbi

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 79-90.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfance-Famille, Danse, Médiation, Corps, Cognition, Développement cognitif, Enfant

La cognition incarnée pose un cadre pour le développement de recherches qui partent de l’idée que la cognition est avant tout inscrite corporellement. Si ce courant marque une rupture avec la conception cognitiviste traditionnelle, il peut être vu comme une remise au goût du jour de conceptions déjà présentes dans certaines théories du développement, notamment celle de Wallon. Le courant de la cognition incarnée s’appuie sur un grand nombre de données neurophysiologiques et comportementales recueillies majoritairement chez l’adulte mais aussi chez l’enfant. Ces dernières années, la danse en tant qu’outil privilégié a été utilisée pour étudier plusieurs questions centrales soulevées par la perspective de la cognition incarnée. Dans cet article, nous en présentons plusieurs : la boucle action-perception et le rôle de l’expérience corporelle dans la perception, l’appréciation esthétique de la danse et la dimension sociale en lien avec la synchronisation. Pour finir, nous nous proposons d’ouvrir sur les apports de la cognition incarnée dans l’utilisation de la danse comme médium pédagogique ou thérapeutique.

Accès à la version en ligne

Faire danser les écoliers : comment ? Pourquoi ?

Article de Emmanuèle Auriac Slusarczyk, Maya Corman

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 91-100.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfance-Famille, Danse, École, Conscience, Pédagogie

L’école, lieu d’instruction, conjugue l’éducation à l’élan d’émancipation favorisant le développement de l’enfant : intellectuel, social, affectif, émotionnel, physique/moteur. Les humanités défendues et soutenues par la nouvelle bureaucratie scolaire installent des compétences aux termes suspects : projet, inclusion, bienveillance, éducation positive. Ces humanités pourraient être étouffées sous de belles intentions. Déclarer la danse en son mouvement utile aux enfants, aussi important qu’il paraisse, impose d’en examiner les conditions pédagogiques. Loin de vouloir imposer une énième normalité contre-productive, nous exposerons comment l’alliance de l’instruction et de la danse oblige à une formation pédagogique dépassant l’enseignement des « arts ». Psychologue et psycholinguiste, en appui sur des expériences personnelles de danseuses amateures impactées par la dérive sectaire de la danse-thérapie, nous proposons une réflexion pour que les écoliers jouissent non du simple adjuvant de danse mais occupent l’espace de mouvement dansé en lien avec eux-mêmes.

Accès à la version en ligne

Une danse en milieu scolaire

Article de Adeline Lerme

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 101-111.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfance-Famille, Danse, École, Éducation artistique, Établissement scolaire, Projet, Artiste

Après une brève présentation de la politique d’éducation artistique et culturelle (eac) en France et de ses enjeux, j’expliquerai comment j’envisage, construis et m’investis dans ces projets en tant qu’artiste. Deux retours d’expériences de deux projets différents mettront en lumière les satisfactions et les écueils que j’ai rencontrés, en tentant d’être la plus honnête possible.

Accès à la version en ligne

La médiation danse parents-enfants autistes : un « chant-et-danse »… et regards

Article de Dominique Mazéas

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 113-124.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfance-Famille, Danse, Musique, Nourrisson, Autisme, Atelier, Relation enfant-parents, Regard, Observation

En prenant appui sur le dispositif clinique et de recherche EtuDanse, cet article tente de préciser la place et la fonction d’un observateur dans un groupe à médiation danse avec de jeunes enfants autistes et leurs parents. Observer la danse d’enfants qui n’ont pas encore accès à des représentations corporelles et spatiales stables suscite un travail spécifique du regard. Il s’y déploie une réceptivité aux résonances émotionnelles et esthétiques qui apparaissent entre les mouvements des danseurs. Cette réceptivité aide en retour les participants à se représenter les expériences qu’ils traversent. L’observation de ce type de groupe révèle aussi combien les enfants observent eux-mêmes avant de danser. Elle aide à comprendre comment l’échange des regards est soutenu par la composition de traces de mouvements en chacun des partenaires du lien.

Accès à la version en ligne

Les violences conjugales : un regard du côté de celles/ceux qui côtoient les auteurs… Un autre point de vue sur les violences conjugales et leurs auteurs : la position de la FNACAV

Article de Alain Legrand

Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 150-154.

Mots clés : Enfance-Famille, Violence, Partenariat, Violence conjugale, Thérapie, Réseau, Accompagnement, Législation, Féminicide, Prise en charge, Victime, Famille

La Fédération nationale des associations et des centres de prise en charge des auteurs de violences conjugales et familiales rassemble des associations spécialisées dédiées à cette population que tout porte à éviter : les hommes violents à l’égard des femmes. Elle assure une confrontation raisonnée des diverses expériences pour que chacun tire profit des meilleurs acquis des uns et des autres. L’auteur est responsable de ses actes aux termes de la loi, mais il ne peut se réduire à ses actes, ce qui permet l’ouverture d’une démarche thérapeutique et de soin.

Accès à la version en ligne

La dimension territoriale des financements d'action sociale des Caf

Article de Frédéric Vabre

Paru dans la revue Informations sociales, n° 209-210, décembre 2023, pp. 91-101.

Mots clés : Enfance-Famille, CAF, Politique familiale, Financement, Territoire

Très décentralisée à l’origine, l’action sociale des caisses d’Allocations familiales (Caf) s’appuyait essentiellement sur des fonds locaux que leurs conseils d’administration utilisaient de manière autonome dans leur périmètre territorial. Progressivement, l’avènement de politiques publiques nationales en faveur du développement des services aux familles (crèches, centres de loisirs…), a accompagné la forte croissance de fonds nationaux, fléchés sur des dispositifs modélisés, indifférents aux caractéristiques des territoires. Cette orientation a été cependant nettement infléchie depuis une dizaine d’années. En effet, la branche Famille de la Sécurité sociale, regroupant les Caf et leur caisse nationale – la Cnaf – a développé des dispositifs de financement sur mesure, qui permettent de mieux s’adapter aux réalités locales grâce à des mécanismes de rééquilibrage socio-territoriaux plus marquées. L’analyse du « design » de ces financements, entendu comme la conception des règles d’attribution et de calcul de ces financements est très utile pour expliquer les recompositions de l’approche territoriale dans les politiques d’action sociale de la branche Famille.

Accès à la version en ligne