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Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 167, mai 2022, pp. 153-171.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Vieillissement, Politique sanitaire, Expérimentation, Participation, Inclusion, VADA, Ville Amies des Aînés, OMS
La démarche des « Villes Amies Des Aînés », diffusée par l’Organisation Mondiale de la Santé, suscite un intérêt croissant. Des recherches récentes ont notamment souligné les dynamiques d’empowerment qu’elle met en jeu et sa potentialité inclusive. Cet article s’intéresse à la démarche mise en place par la communauté de communes du pays de Mormal depuis 2016. À partir d’une recherche participative fondée sur une analyse en groupe, cet article donne à voir comment des « seniors » de ce territoire font l’expérience d’une pratique inclusive. Prenant sa source dans la découverte de nouvelles situations, elle se constitue comme logique d’action à travers le regard réflexif que portent les « seniors » sur leurs actions et leurs difficultés. L’expérimentation propre à cette dynamique collective est une forme de confrontation à la réalité, inhérente au travail démocratique
Article de Olivier Masson, Myriam Leleu, Robert Grabczan
Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 167, mai 2022, pp. 131-149.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Recherche-action, Méthodologie, Altérité, Participation, Inclusion, VADA, Ville Amies des Aînés, OMS, Belgique
Villes Amies des Aînés (VADA) est une démarche soutenue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui a pour objectif de développer un réflexe aîné dans les politiques publiques en intégrant une participation constante des seniors. Wallonie Amie des Aînés (WADA) est une recherche-action participative qui a soutenu l’implémentation de VADA en Région wallonne (Belgique), avec le soutien financier de celle-ci. Cette recherche menée avec six communes pilotes vise à terme l’engagement d’une majorité des 262 communes wallonnes dans la démarche. WADA se veut une démarche citoyenne menée par, pour et avec les aînés. La démarche WADA est analysée à l’aune de quatre concepts que l’article visite successivement à partir de l’expérience des aînés : altérité, appropriation, participation et inclusion. Dans un premier temps, la démarche est étrangère aux aînés. Mais elle se présente à eux en laissant de larges marges d’appropriation. Les aînés adaptent la démarche et sont modifiés par elle. Ensuite, en s’appuyant sur elle, ils trouvent un cadre approprié de participation et contribuent à modifier la société. En se confrontant à l’ensemble des parts de la démarche, les aînés découvrent des chemins d’inclusion
Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 167, mai 2022, pp. 117-129.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Inclusion, Personne âgée, Parole, Participation, Politique sociale, Action sociale
En plus de vingt ans, l’action et le débat publics ont développé des normes et des outils pour que les personnes âgées, comme tous les publics aidés dans le cadre des politiques sociales et médico-sociales, aient leur mot à dire sur les actions qui les concernent. Néanmoins, l’analyse de la réalité, tant au niveau du processus de fabrication des orientations politiques qu’à celui des établissements et des services pour personnes âgées, n’est pas aussi univoque. Il traduit la persistance de logiques d’encadrement de la « parole des vieux » malgré le développement d’espaces de prise de parole
Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 17, 2022/2, pp. 229-255.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Parents, Soutien à la parentalité, École, Établissement scolaire, Précarité, Empowerment, Participation, Méthode de travail social, Partenariat
La participation parentale en contexte scolaire comporte un caractère polysémique. Les mécanismes institutionnalisés qui permettent aux parents de participer aux décisions de l’école impliquent des règles qui contribuent à normaliser les formes de participation parentale. À partir d’une étude de cas et d’une analyse de discours, nos résultats montrent que tant les parents engagés dans la gouvernance d’un établissement scolaire, ainsi que les acteurs scolaires, tiennent un discours de disqualification envers les parents des milieux défavorisés. Ces discours négatifs sur les familles des milieux défavorisés, concernant notamment leur déficit parental, soulèvent des enjeux au regard de la justice sociale et de la parité de participation.
Article de Louise Lemay, Elodie Marion, Laurence Tchuindibi, Normand Ricard
Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 17, 2022/2, pp. 167-204.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Jeune en difficulté, Soutien à la parentalité, Méthode de travail social, Partenariat, Pluridisciplinarité, Empowerment, Participation, Relation équipe éducative-famille, Relation travailleur social-usager, Innovation
L’article expose les résultats d’une étude portant sur l’expérience de partenariat intersectoriel de quinze parents de jeunes aux besoins multiples et complexes. L’analyse rend compte de leur vécu lors de rencontres formelles réalisées dans le contexte des « Équipes d’intervention jeunesse », un mécanisme territorial de coordination novateur implanté au Québec pour résoudre les problèmes entourant les services offerts aux jeunes et à leur famille. Les conditions associées au sentiment de contrôle des parents et leur vision d’une relation de partenariat idéale sont aussi examinées. Les savoirs expérientiels des parents ouvrent sur des pistes fort prometteuses pour le renouvellement des pratiques collaboratives.
Cet article se propose de revenir sur la période du premier confinement dans le secteur de l’accueil-hébergement-insertion à partir d’une plate-forme numérique de recueil de récits de confinement de personnes en situation de précarité par leurs pairs. Au travers des témoignages postés sur cette plate-forme et d’un retour d’expérience des principaux acteurs, professionnels et personnes accueillies/accompagnées, il met en évidence les effets du confinement et du déploiement des mesures sanitaires et sociales auprès des personnes en situation de pauvreté. Il fournit également des pistes de réflexion sur l’effet de l’expertise d’usage sur les politiques publiques et la construction d’une démarche et d’une parole collectives.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 17-36.
Mots clés : Santé-Santé publique, Épidémie, Politique sanitaire, Participation, Démocratie participative, Consultation, Rapport, Confinement, UNAFORIS, HCSP (Haut conseil de la santé publique)
La crise provoquée par le Covid‑19 s’est accompagnée d’une mobilisation très forte d’instances, de commissions, de conseils et de hauts conseils…, qui soit ont été saisis par les autorités gouvernementales, soit se sont autosaisis, pour produire des avis et des recommandations de bonnes pratiques. Ce phénomène s’est accompagné d’un décalage entre les instances fonctionnant dans le domaine de la santé publique, bénéficiant d’un encouragement des autorités gouvernementales, et les instances relevant de l’action sociale et médico-sociale. Dans tous les cas, faut-il y voir une opportunité pour renforcer, avec ces instances, les démarches démocratiques ou, au contraire, constater le prolongement d’un fonctionnement bureaucratique sans portée significative ? Autrement dit : démocratie consultative ou administration consultative ?
Livre de Jean Louis Laville, Anne Salmon, Marcel Jaeger, édité par Erès, publié en 2022.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Relation éducative, Distance, Théorie, Pratique professionnelle, Intervention sociale, Savoir, Participation, Démocratie participative, Citoyenneté, Émancipation
Cet essai aborde les mutations théoriques qu'implique le passage d'une intervention sociale sur les publics à une intervention sociale avec les publics. Il propose aux professionnels ou aux futurs travailleurs sociaux un outillage réflexif pour mieux appréhender cette possible révolution du travail social.
« La question sur laquelle se penchent, avec un regard neuf, Jean-Louis Laville et Anne Salmon est de saisir les conditions de légitimité des savoirs expérientiels et de faire reconnaître des apports scientifiques résultant des “savoirs d'action”. Voilà ce qui donne tout son sens à cette réflexion épistémologique et constitue l'intérêt de ce livre, véritable leçon d'optimisme, au moment où tout le monde se plaint de la baisse d'attractivité du travail social.
Cet ouvrage peut être un levier bienvenu pour la formation des professionnels, à plus forte raison si l'on considère qu'elle n'est pas seulement affaire de transmission de savoirs établis, mais qu'elle aide à forger un esprit critique, favorise l'ouverture intellectuelle et contribue aux débats démocratiques que les étudiants, formateurs, chercheurs et personnes accompagnées sont fondés à approfondir. » Marcel Jaeger
Si l’on parle facilement de savoirs usagers, ou de savoirs d’expérience pour décrire les connaissances, capacités et compétences des personnes usagères d’établissements et de services sociaux et médico-sociaux, la notion d’expertise usagère est plus difficilement employée, voire même souvent décriée. Cependant, cette dernière démontre les opérationnalités de ce savoir que nous entendons dévoiler