Documentation sociale

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Réponses 41 à 50 sur un total de 298

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La présence silencieuse auprès d’un patient en fin de vie : un soin spirituel

Article de Marie Pierre Aouara, Jacques Riffault

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 145-156.

Mots clés : Santé-Santé publique, Accompagnement de fin de vie, Accueil, Silence, Soin, Éthique, Vulnérabilité

Rendre compte de la qualité de la présence à soi et à l’autre qui se trouve mise en jeu dans la possibilité d’une rencontre n’est pas chose aisée et nous conduit au cœur de ce qui nous fait humains ainsi qu’à nos limites. Par son travail sur « la présence silencieuse auprès d’un patient en fin de vie », Marie-Pierre Aouara éclaire cette difficulté et en souligne les enjeux pour une éthique de l’accompagnement et du soin.

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La distance pour commencement

Article de Yves Pillant

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 129-143.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation d'aide, Travail social, Altérité, Éthique, Distance, Affectivité, Action sociale, Témoignage

Cet article interroge aussi bien la notion de « bonne distance » que celle de « bonne proximité ». Il y a comme une torsion entre deux matrices de notre culture. L’une, récente, provient d’une psychologisation des vécus, l’autre, ancienne, valorise un idéal de communion entre les humains. Mais ces termes sémantiquement opposés sont éminemment combinés dans l’expérience de la relation à l’autre. C’est dans la distance que prend chair une présence qui n’annule jamais cette distance mais permet à chacun de devenir unique dans et par la relation. Cette approche de la rencontre peut permettre à l’action sociale de retrouver une visibilité et de mettre à distance les diktats technocratiques qui veulent la réduire à une fonction d’ajustement dans la société actuelle.

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En quoi l’amour est-il nécessaire au fait de se rétablir d’une psychose ?

Article de Larry Davidson

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 115-128.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Rétablissement, Amour, Individu, Soi, Psychose, Identité, Relation soignant-soigné

Parmi les différentes façons dont la clinique orientée rétablissement a été caractérisée en écart aux soins psychiatriques traditionnels, la question des soins « centrés sur la personne » est essentielle. Cet article en explore les implications profondes concernant la transformation de la pratique psychiatrique. Pour être considérés comme « centrés sur la personne », les soins doivent s’intéresser d’abord à la personne plutôt qu’à ses symptômes ou à son diagnostic. En plus du respect de l’autonomie de la personne, nous suggérons que les soins « centrés sur la personne » exigent également de repenser la position thérapeutique traditionnelle de neutralité en faveur d’une position plus engagée et compatissante qui relève de la vaste rubrique de l’« amour ». Nous affirmons que plusieurs formes d’amour sont requises pour faire face à la nature de la menace que représente la psychose pour le sentiment d’identité de la personne. En accord avec les traditions philosophiques et spirituelles occidentales et orientales, nous suggérons que la reconnaissance et la restauration de la « personnalité » d’une personne sont fondamentalement un acte d’amour. Nous distinguons ensuite quatre formes différentes d’amour non romantique – Karuna, Agape, Philia et Thelema. Chacune est décrite dans ses capacités réparatrices permettant à la personne de reconstruire un sens de soi et une vie autodéterminée et significative dans la communauté de ses pairs.

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De la bonne distance en coaching

Article de Jérôme Curnier

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 93-111.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation d'aide, Posture professionnelle, Distance, Transfert, Symbiose, Épidémie, Relation interpersonnelle, Contre-transfert, Analyse transactionnelle

Alors que les demandes de coaching deviennent de plus en plus existentielles, comme si une urgence à s’unifier sourdait dans le cœur des hommes, il est particulièrement intéressant de se réinterroger sur les justes posture et distance qu’il convient d’adopter pour y répondre. Après avoir expliqué le cadre général de ce qu’est l’accompagnement au sens générique du terme, j’évoquerai la spécificité de la mise en place de la « juste distance » en coaching, ce que l’on appelle l’alliance de changement. L’impact qu’a eu la pandémie du coronavirus depuis mars 2020 sur la relation de coaching professionnel est ensuite abordé.

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La médiation familiale : recherche d’une juste distance

Article de Florence Pradal, Marie Cécile Simonnet de Sancy

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 79-91.

Mots clés : Travail social : Métiers, Médiateur familial, Séparation, Divorce, Conflit, Accompagnement social, Famille, Déontologie, Relation travailleur social-usager

L’article se propose d’analyser comment la médiation familiale, profession qui s’est inscrite récemment dans le champ social, a pu apporter de nouveaux paradigmes dans la distance habituellement observée par les professionnels de ce champ. Son traitement des conflits familiaux avec son mode d’accompagnement des séparations se révèle être une approche originale orchestrée par l’intervention d’un tiers médiateur neutre, impartial et indépendant, au sein d’un espace dédié, confidentiel, que les personnes choisissent librement d’investir pour tenter de résoudre elles-mêmes leurs différends. Toutefois, cette distance n’est pas exempte de paradoxes, comme nous le développerons dans cet écrit.

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Distance, proximité, l’important c’est ce que l’autre supporte. Vers l’instauration d’un « espace d’aide potentiel »

Article de Xavier Bouchereau

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 67-78.

Mots clés : Travail social : Métiers, Relation d'aide, Distance, Pratique professionnelle, Accompagnement social, Posture professionnelle, Compétence, Émotion, Winnicott (Donald Woods)

Aisément mentalisable, l’idée de « bonne distance » a longtemps participé à rassurer les professionnels en insistant sur ce qui relèverait d’une possible maîtrise de la relation d’aide. Mais en réalité, la « bonne distance » n’est pas un concept opérant de l’accompagnement social, elle échoue à dire la complexité de la rencontre entre un professionnel et la personne qui sollicite son aide, elle l’enferme dans une unidimensionnalité technique que la clinique récuse. C’est pourquoi, à partir des travaux de Donald Winnicott, nous proposons de développer la notion d’« espace potentiel d’aide », un espace dynamique, avec sa propre temporalité, que le professionnel va patiemment broder d’émotions, consolider d’écoute, vivifier de paroles pour que le sujet accepte de reconsidérer ce qu’il vit.

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L’analyse des pratiques professionnelles, lieu symptôme de la conflictualité infiltrée dans le concept de " bonne distance "

Article de Michèle Cauletin

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 47-63.

Mots clés : Travail social : Formation, Analyse de la pratique, Distance, Supervision, Compétence, Implication personnelle, Cadre, Imaginaire, Pratique professionnelle, Assistant de service social, Éducateur spécialisé, Concept, Management

La place qui a été donnée à l’analyse des pratiques professionnelle dans l’histoire des formations et dans l’évolution des référentiels d’intervention du champ social peut être considérée comme un des marqueurs de la plus ou moins grande prise en compte des facteurs subjectifs présents dans les relations d’aide.
En repartant de la définition de ces espaces d’analyse des pratiques ou de supervision dans la construction des métiers historiques du social, en visitant quelques-unes des influences théoriques qui les ont nourris puis des cadres institutionnels qui les ont soutenus ou refusés, il s’agira de montrer combien la notion de « bonne distance » a pu se retrouver prise dans des représentations contrastées voire antagonistes.

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Éducateurs et éducatrices aux prises avec la distance à l’heure de la professionnalisation (années 1940-1960)

Article de Samuel Boussion

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 33-46.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Relation éducative, Relation travailleur social-usager, Approche historique, Distance, Professionnalisation, Éducateur spécialisé, Don

Cet article propose une approche de la façon dont les éducateurs et éducatrices spécialisés envisagent la question de la distance et de son double, la proximité, des années 1940 aux années 1960. En s’appuyant principalement sur les archives de leur association professionnelle, il est ainsi possible de distinguer un premier temps, durant lequel l’installation d’éducateurs a pour objet d’établir une plus grande proximité avec les jeunes placés afin de rompre avec les héritages correctionnels, passant notamment par le « vivre avec ». Mais la professionnalisation suscite des débats sur le don de soi et entraîne une « prise de recul » au fil des années 1950, par laquelle la prise de distance physique et technique entre éducateurs et jeunes s’accompagne également d’une distance des éducateurs avec leur outil de travail, à savoir eux-mêmes.

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Significations plurielles de la norme de " bonne distance " dans le travail d’accompagnement

Article de Lise Demailly

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 19-31.

Mots clés : Travail social : Métiers, Relation travailleur social-usager, Distance, Éthique, Accompagnement, Émotion, Autonomie, Institution, Respect

Le terme de « bonne distance » mobilise, pour parler de la relation et du travail relationnel, une métaphore spatiale, qui évoque un tir bien réglé ou un curseur qui serait à la bonne place entre éloignement et proximité. Cette « bonne distance » a des justifications professionnelles et éthiques. Bien que la formule soit commode, elle est très floue. L’article montre, à partir d’exemples empiriques, comment elle recouvre un certain nombre de conflits : autour du contenu de la professionnalité, des modalités du respect de l’usager, des méthodes de formation à la bonne distance, plus expérientielles ou plus technicistes. Par ailleurs, le contenu de la « bonne distance » est un construit social, soumis à variations historiques, et également sensible aux situations concrètes d’interaction, comme le media de l’interaction, l’âge des usagers, le cadre institutionnel du travail de care. Enfin, l’article montre que si la thématique commode de la « bonne distance » est interprétée de manière psychologisante, elle masque une autre problématique, importante et délicate, celle de la gestion de l’autonomie de l’usager, qui renvoie à des enjeux non seulement psychologiques et émotionnels, mais aussi politiques. L’éthique des professionnels se joue également par rapport aux institutions.

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Entretien avec Sheila Warembourg

Article de Lydie Gibey, Geneviève Crespo, Sheila Warembourg

Paru dans la revue Vie sociale, n° 38, octobre 2022, pp. 161-172.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Droit, Empowerment, Handicap, Sexualité, Affectivité, Pratique professionnelle, Accompagnement social, Méthode, Communication, Relation travailleur social-usager, Formation

Ce témoin, formatrice depuis vingt-cinq ans, spécialisée dans « la vie intime, affective et la santé sexuelle des personnes en situation de handicap », met en valeur deux éléments structurants de son approche : une entrée par les droits et libertés des citoyens et une formation au développement de l’autodétermination dans les pratiques quotidiennes d’accompagnement. Elle constate un manque de méthode et mobilise des outils pour faciliter la communication avec les professionnels. Elle plaide pour que cette thématique soit inscrite dans les formations initiales de tous les travailleurs sociaux et médico-sociaux, et dans les projets d’établissements et de service. Enfin, elle vise à développer de la coformation sur cette thématique avec des formateurs-pairs.

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