Alors que les infirmières puéricultrices sont toujours dans l’expectative de nouveaux référentiels encadrant leur profession pourtant essentielle, les textes législatifs relatifs à la formation et au métier d’auxiliaire de puériculture sont parus au printemps 2021. L’avancée majeure concerne l’apparition explicite du travail en collaboration avec la puéricultrice, ce qui est une excellente chose. Il est important, notamment pour la politique des 1 000 premiers jours, de mettre en avant et faire vivre concrètement ce travail d’équipe dans l’intérêt supérieur de l’enfant et de sa famille. La question est maintenant de savoir comment adapter ces textes à la réalité du terrain et à la formation, afin de créer des compétences basées sur l’intelligence collective.

Le métier d’auxiliaire de puériculture est en constante évolution. Cette profession, parfois méconnue, requiert des qualités et compétences spécifiques pour accueillir au mieux les jeunes enfants. De nouvelles pratiques sont mises en place au regard des différentes connaissances sur le développement psychoaffectif de l’enfant, notamment en neurosciences. Des valeurs telles que la bienveillance et la motricité libre apparaissent également dans les projets d’établissement.

La qualité de la relation que les parents établissent avec leur enfant, dès les premiers mois de sa vie, exerce une influence déterminante sur son développement global, sa capacité d’adaptation psychologique et son développement cognitif, affectif, physique et moteur. En tant que professionnels de la petite enfance, nous nous devons de veiller au bien-être des enfants, ce qui va bien au-delà de répondre aux simples besoins fondamentaux. Le toucher est un moyen de communication qui permet de prévenir, renforcer ou guérir le lien unissant les parents à leur enfant et de favoriser indéniablement le bien-être de chacun.

L’infirmière puéricultrice est amenée à travailler en tant que responsable en structure d’accueil de jeunes enfants. Un peu plus éloigné de son cœur de métier, le management est une compétence à développer pour assurer les missions que ce poste impose. Le rapport hiérarchique avec les auxiliaires de puériculture rend la relation différente d’un binôme à l’hôpital. Cependant, l’objectif est le même : celui de prendre soin des enfants avec bienveillance.

La réanimation pédiatrique est une unité de haute technicité où l’urgence vitale chez l’enfant requiert des prises en soins complexes et pluridisciplinaires. Au centre hospitalier universitaire de Dijon (21), ce service a connu une réorganisation en 2018, avec l’ouverture de la surveillance continue. Le recrutement d’auxiliaires de puériculture était indispensable. Il a fallu que les auxiliaires et les infirmières apprennent à travailler en étroite collaboration pour que chacune puisse assurer pleinement ses missions. Aujourd’hui, les auxiliaires ont su démontrer la variété de leurs compétences et prendre leur place au sein de l’unité.

Les dernières découvertes des neurosciences sur les mécanismes cérébraux, les émotions et les capacités relationnelles ouvrent le champ des possibles. Conjuguées à l’expertise des puéricultrices, elles contribuent à déployer une prise en soins holistique de l’enfant ; le bien-être devient alors le carburant du cerveau limbique, indispensable au développement de ses capacités intellectuelles et affectives. Il est important de cultiver le bien-être avec des outils adaptés pour créer une triade vertueuse parent-enfant-soignant.

Wallis-et-Futuna est le territoire français du Pacifique Sud le plus éloigné de la métropole. Entre traditions polynésiennes et modernité, et très marqué par l’isolement, l’archipel compte une seule maternité pour environ 11 500 habitants, située sur l’île de Wallis. Véritable pôle de gynécologie obstétrique, elle dispose de deux salles d’accouchement et d’une réanimation néonatale. Aux côtés de la gynécologue obstétricienne et des six sages-femmes, et en l’absence de pédiatre, les deux puéricultrices jouent un rôle central. Portrait d’une puéricultrice ultrapolyvalente sur ce coin de paradis.

Qu’elle soit basée sur l’écoute de morceaux ou qu’elle fasse participer le patient à produire des sons avec son corps, un instrument ou sa voix, la musicothérapie fait partie des méthodes thérapeutiques complémentaires à disposition des soignants. Au-delà du bien-être et de la détente, elle contribue à apaiser les maux liés à une pathologie ou à un état dans un contexte pluridisciplinaire. Ses bienfaits sont nombreux pour les enfants, dès le plus jeune âge, et même in utero. Entretien avec Cécile Garcia, infirmière puéricultrice et musicothérapeute certifiée.

Le Rire médecin est la première association en France à avoir investi les services pédiatriques avec des comédiens-clowns. Cette centaine d’artistes sont tous professionnels et expérimentés dans les domaines du cirque, du théâtre ou des arts de la rue, et spécialement formés. Ils évoluent sur une scène pas comme les autres – l’hôpital – où rien n’est plus difficile que de faire rire face à la douleur et à l’anxiété. Leurs interventions sont reconnues pour les bienfaits qu’elles apportent aux jeunes patients, mais aussi aux parents et aux soignants.

L’Organisation Mondiale de la Santé fait référence à la notion de bien-être pour définir la santé, le considérant comme la satisfaction des besoins et l’accomplissement des capacités physiques, intellectuelles et spirituelles. Centré sur le nouveau-né et sa mère, le programme Initiative hôpital Ami des bébés (Ihab) participe, via un accompagnement soutenant et à l’écoute des rythmes, à ce qu’ils éprouvent tous les deux cet état de bien-être si important durant les premiers jours de vie.