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Article de Olivier Van Caemerbèke, Pierre Antoine Légoutière
Paru dans la revue Le Journal des acteurs sociaux JAS, n° 211, Novembre 2016, pp. 32-35.
Mots clés : Lien social-Précarité, Motivation, Citoyenneté, Environnement social, Lien social
A la veille des élections présidentielles, on espérait qu'un débat sur l'engagement citoyen se développerait en réponse à la nécessité de retrouver un élan collectif. Or, bien qu'il s'agisse d'une attente profonde de nos concitoyens, cette question n'est abordée que marginalement dans les programmes politiques. C'est d’autant plus regrettable que les acteurs locaux s'investissent de plus en plus dans cette direction. C'est ce que montre l'initiative prise dans le Pas-de-Calais pour co-construire une démarche collective de reconquête des valeurs républicaines, mais aussi l'agglomération de Mulhouse où se poursuivent avec succès les Journées citoyennes.
Article de Jean Pierre Jaslin, Pierre Vanlerenberghe, Jacqueline Mengen, et al.et al.
Paru dans la revue La Tribune Fonda, n° 230, juin 2016, pp. 1-49.
Mots clés : Lien social-Précarité, Association, Démocratie, Technologie de l'information et de la communication, Travail, Emploi, Bénévolat, Gouvernement, Citoyenneté, NUMERIQUE, GOUVERNANCE
Inviter les jeunes à découvrir les principes fondateurs de toute démocratie et leur laisser une réelle possibilité d'y participer "favorise une citoyenneté active, renforce la responsabilité sociale, consolide les processus et les institutions démocratiques". Les jeunes d'aujourd'hui sont les citoyens de demain ; il est donc de votre devoir d'éducateur, d'accompagnateur et de formateur, de les amener à découvrir le processus démocratique mais aussi de l'éprouver, pourquoi pas à l'échelle de la structure. La tâche est ardue, tant la désaffection pour la politique est manifeste chez les jeunes comme chez les adultes ; c'est un travail qu'il faut donc doublement investir! Mais, sans des citoyens engagés, la démocratie perd tout son sens.
La persistance de la précarité dans nos pays pourtant si nantis impose, conjointement aux réponses politiques de solidarité, une réflexion sur les causes. Tandis que les facteurs d'explication les plus souvent avancés à cet égard sont de nature socio-économique (niveau d'études, revenu du foyer...), l'on s'intéresse plus rarement au rôle que jouent les liens personnels et familiaux dans les conditions de vie - ou plus exactement de survie - des personnes en situation de précarité ou de « pauvreté ». Dans les milieux favorisés, la famille est un projet important, parmi d'autres. Pour les personnes en situation de pauvreté, il est souvent le seul projet donnant encore sens à la vie. Les trajectoires individuelles disent les blessures que représentent les absences, les placements, les ruptures, mais aussi le combat pour préserver la cellule familiale. La famille est alors ressentie tout à la fois comme un lieu de souffrance et d'immense espérance.
L'organisation politique actuelle avive la tension entre les deux logiques de la démocratie représentative : d'une part, la délégation du pouvoir à des représentants et d'autre part, l'expression et l'égalité des citoyens.
Dans son dernier ouvrage « Eloge de l’insuffisance », Jean-Yves Barreyre propose d’appréhender les publics exclus à partir de leurs « configurations sociales de vulnérabilité ». Mettant en évidence comment ces situations parviennent à se maintenir en équilibre plus ou moins stable, il invite à un « changement de paradigme » de l’action sociale en ne ciblant plus seulement l’individu, mais l’individu inscrit dans son environnement.
Les maisons relais constituent une offre alternative d’habitat durable pour un accompagnement, sans limite dans le temps, de personnes marquées par la précarité, quels qu’en soient les déterminants. Ce texte offre, à travers l’expérience de structures toulousaines, une réflexion sur les possibilités et les limites de tels lieux, entre travail individuel d’accompagnement et collectif de socialisation, dans des espaces et des temps dédiés où les personnes peuvent parfois redécouvrir une intimité, un « chez soi » à travers la réappropriation d’un lieu à habiter.